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vendredi 26 décembre 2008

C'est toujours avec du vinaigrre qu'on attrape les mouches

Le Parisien en kiosque ce matin rapporte que Patrick de Carolis a invité Christine Albanel pour un petit dîner en tête-à-tête ! (News publiée le mercredi 24 décembre à 12h38)

Alors que France Télévisions a dévoilé sa grille de rentrée qui prendra place au début de l'année 2009 et que le projet de loi de l'audiovisuel public principalement toujours pas voté, comprenant, entre autres, les articles liés à la suppression de la publicité et que Carolis a annoncé sans que la loi donc soit en vigueur, ce dernier a invité la Ministre de la culture — Christine Albanel —à un petit dîner aux chandelles en début de semaine !

Il semble que l'un ait imaginé que ce petit rendez-vous en tête-à-tête et moins formel, lundi soir, dans un restaurant de la Tour Eiffel, concrétise l'"absolution" tant attendue. Une discussion "détendue" durant laquelle les 2 "gastronomes" sont notamment revenus sur les coulisses des réformes.
Patrick de Carolis s'est bien évidemment occupé de l'addition. Note de frais ? vraisemblablement...Quoi de plus évident, l'un étant de toute façon sous la tutelle de l'autre!!!!

Publication du décret assouplissant les règles de la pub TV

Le décret transcrivant dans le droit français le régime européen de la publicité télévisée, qui allonge notamment la durée horaire de publicité autorisée sur les chaînes privées françaises, a été publié mercredi au Journal officiel.

Selon ce décret du ministère de la Culture et de la Communication, en date du 19 décembre, le temps maximal consacré à la diffusion de messages publicitaires sur les grandes chaînes privées nationales ne devra pas excéder "neuf minutes par heure (au lieu de six) en moyenne quotidienne".

Autre élément d'assouplissement, ce temps maximal de neuf minutes ne s'applique plus à une "heure donnée" (c'est-à-dire la période desoixante minutes qui s'étend entre la diffusion d'un écran publicitaire et le suivant, définie comme heure "glissante"), mais à l'"heured'horloge".

Le décret définit cette "heure d'horloge" comme "une période de soixanteminutes successives commençant à la minute zéro et finissant à la minute cinquante-neuf".Ce dispositif, selon les spécialistes, permettra aux chaînes privées de mieux exposer leurs écrans publicitaires qui se situeront ainsi à des moments de plus grande écoute.

Le décret prévoit par ailleurs que les émissions télévisées ne peuvent être parrainées par des entreprises qui ont pour activité principale la fabrication ou la vente de boissons alcoolisées ou de produits du tabac".

Enfin, le décret abroge un texte antérieur qui interdisait le "placement de produit", c'est-à-dire la mention à l'antenne d'une marque, du nom du fabriquant ou du distributeur d'un objet ou d'un produit, ou du nom d'un prestataire de service. Le "placement de produit" devient ainsi possible dans le cadre d'une émission.

Ce nouveau régime de la publicité télévisée entrera envigueur le 1er janvier 2009.

vendredi 19 décembre 2008

Carolis, sévice public

Ne ne pouvons résister à la tentation de vous proposer l'article de Libération par RAPHAËL GARRIGOS et ISABELLE ROBERTS suite au vote par le Conseil d'Administration de France Télévisions de la résolution qui prend acte de la décision de la Ministre visant à supprimer la publicité sur les différentes chaînes du groupe après 20h00 dès le 5 janvier au soir, et qui a confié la mise en œuvre de cette décision à Patrick de Carolis.

Nouvelle humiliation : le gouvernement a contraint le président de France Télévisions à entériner lui-même la fin de la pub.
Par RAPHAËL GARRIGOS et ISABELLE ROBERTS

Le nouveau mode de nomination du patron de France Télévisions par le président de la République ne fait pas encore force de loi que déjà, Patrick de Carolis doit obéir aux injonctions de l’Etat. Voilà qui augure bien de l’indépendance de la télévision publique… Hier, Carolis a dû lui-même entériner la suppression de la publicité sur les écrans publics à partir du 5 janvier, 20 heures, réforme dont il ne voulait pas. La conséquence du retard de la loi sur l’audiovisuel, qui ne sera pas promulguée à la date prévue pour l’arrêt de la réclame. Et le président de France Télévisions de se retrouver avec un boa de belle taille dans l’estomac, un de plus parmi les nombreux gobés depuis l’annonce impromptue de la suppression de la pub par Nicolas Sarkozy le 8 janvier 2008.

Branquignol. Pour faire couler cet indigeste reptile, et ne pas perdre tout à fait la face, Carolis n’a pas complètement obéi aux injonctions du ministère de la Culture, qui voyait la suppression de la pub comme un simple «acte de gestion», sans vote. Hier, Carolis a soumis cette décision au vote du conseil d’administration de France Télévisions. Dérisoire résistance, puisque le conseil a adopté la suppression de la pub par 9 voix contre 2 et une abstention. Les deux «contre» sont les représentants des salariés et l’abstention celle du sénateur UMP Michel Thiollière, tandis que le député UMP Christian Kert était absent. Les deux parlementaires n’ont pas participé au vote parce qu’ils sont partie prenante et que la loi est toujours en examen.

Quelques heures plus tard, Carolis s’est adressé à ses salariés par un message interne. Il dit avoir voulu «éviter une nouvelle déstabilisation», plaide que «les contraintes de l’entreprise ne peuvent s’accommoder de revirements brutaux et d’improvisation» et invoque «l’intérêt supérieur de l’entreprise». En clair : l’Etat, c’est branquignol et associés, j’ai été à deux doigts d’envoyer tout bouler.

«Hara-kiri». Mais la bravade est bien sibylline et le mal est fait, estime notamment la Société des journalistes de France 2, qui dénonce «le sabordement d’un navire bien à flot».Et certains de remettre en cause Patrick de Carolis : «La solidarité envers lui commence à s’effriter», témoigne un journaliste. Un autre est plus tranchant : «Il aurait dû démissionner.» Pour Carole Petit, du SNJ, la situation est claire : «Ce n’est plus Patrick de Carolis qui dirige France Télévisions, c’est le gouvernement et donc Nicolas Sarkozy.» Même teneur à la CGT pour qui «cette décision marque le début de l’ère sarkozienne de "l’ORTS" (Office de radio télévision sarkozienne) avec mise au pas des dirigeants priés de se faire hara-kiri».
L’acronyme a d’ailleurs été repris à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, par les députés de l’opposition qui ont brandi des pancartes siglées ORTS. L’examen de la loi se poursuivait hier soir et devrait s’achever dans la nuit de mercredi à jeudi par un vote entérinant la création de la télévision publique de Nicolas Sarkozy.

lundi 15 décembre 2008

Après l’Assemblée Nationale ce sera le Sénat...et là ! Quant à Carolis il pourrait lui-même annoncer la fin de la pub

L'Assemblée Nationale a adopté vendredi les articles 18 et 20 de la réforme de l’Audiovisuel instaurant respectivement la suppression de la publicité en prime time sur France Télévisions ( théoriquement à partir du 5 janvier 2009) et la taxation du Chiffre d'Affaire publicitaire des chaînes TV privées.

L'adoption de l’article 20 et de l’amendement 105 rectifié ferait que toutes les chaînes privées pour tout CA dépassant 11 M€ seraient taxées; le texte prévoyant un taux plancher de 1,5%, un maximum de 3%, et un plafonnement de la taxe à 50% de l’accroissement du CA publicitaire annuel.
Pour la taxe éligible au titre des années 2009, 2010 et 2011, la période de référence sera l’exercice 2008. A compter de 2012, la période de référence sera l’année précédente. Ainsi, si le CA publicitaire 2009 de TF1, M6 et Canal+ ressort en hausse de moins de 3% (ce qui paraît vraisemblable pour les deux premiers), la taxe sera limitée à 1,5%. Elle atteindra 3% si et seulement si leur CA progresse de plus de 6%. (Il y a fort à parier que ce CA n'atteigne jamais ces "plus de 6%")

De plus, l’adoption de l’amendement 730 fixe le taux de la taxe pour les chaînes de la TNT à 1,5% en 2009, 2% en 2010 et 2,5% en 2011 ce qui selon des chaînes de la TNT comme BFM (NextRadioTV) et NRJ 12 (NRJ Group) qui sont adossés à des groupes de dimension limitée n'est pas vraiment vu d'un très bon oeil.

Restent encore environ une trentaine d’articles à voter (dont entre autres la question du financement par les télécoms que le Coseil Constitutionnel pourrait bien déclarer justement anticonstitutionnel),.!

Un passage au Sénat est prévu à partir du 7 janvier. C'est pourquoi, à ce titre et afin de respecter la mise en œuvre de la nouvelle loi dès le 5 janvier, deux solutions provisoires peuvent être retenues :

1/ Un décret modifiant immédiatement le cahier des charges de la chaîne ce dont ne veut pas le président du Sénat.

2/ Une décision d’arrêt anticipé de la publicité proclamée par le président de France Télévisions lui-même , suite à un courrier de son actionnaire (l’Etat).

C'est en substance ce que déclarait la ministre Christine Albanel l'a confirmé ce matin au micro de France Inter.: "ce sera le patron de France Télévisions lui-même qui prendra et annoncera la décision."

Combien de couleuvres Carolis va-t-il encore devoir avaler avant qu'il ne donne sa démission ?

Carolis qui depuis l'annonce de sa démission en juin dernier, n'a à l'évidence plus aucune figure devrait à présent annoncer l'innanonçable, tout simplement parce que le texte de loi ne pourra pas être débattu au Sénat avant le 7 janvier 2009.

Voila donc la dernière trouvaille du gouvernement pour que la partie de la réforme qui va "déséquilibrer de la façon la plus insensée qui soit le PAF en faisant que si le service public n'a plus droit à la pub après 20h00, la télé privée pourra elle à loisir saucissonner ses programmes [9 minutes par heure glissante au lieu de 6mn précédemment et ce 2 fois par heure!!!].
Qu'il ne soit plus question de passer « en force » en publiant un décret, dont acte mais cette réforme n'en demeure pas moins "abracadabrantesque". Rappelons à cet effet que JF Copé avait suggérer qu'elle n'intervienne pas en tout état de cause avant septembre 2009!

"Demander à Patrick de Carolis de prendre cette décision, à la demande du gouvernement" c'est donc particulièrement retors. Cela se ferait suite à un courrier de sonunique actionnaire [l’Etat], qui en tant que "décideur", ferait que Carolis de sa propre initiative annonce l'arrêt de la pub entre 20h00 et 6h00 du matin dans l'attente que la loi soit définitivement promulguée.

Le conseil d'administration de France Télévisions qui se réunira demain pour entériner la décision ne devrait aps être consulyté car "cet acte de gestion" [comme il est appelé] n'appelle pas de vote dudit conseil.

Et tout cela alors même que le Sénat peut très bien rejeter le texte et l'amander de telle façon qu'il détricotte ce qui a été tricotté.

vendredi 12 décembre 2008

« Après tout, c’est Carolis qui la voulait cette réforme…voyez dans quel pétrin il nous a fourré ! Qu’il assume et qu’il s'en dém…»

« Après tout, c’est Carolis qui la voulait cette réforme…voyez dans quel pétrin il nous a fourré ! Qu’il assume et qu’il s'en dém…»

Voila quasiment mot pour mot, l’une des dernières phrases lâchées concernant le projet de « réforme » qu’à l’été 2007 Carolis était allé vendre à partir d’un projet de charte concoctée par le cabinet d’avocats qui emploie Jean-François Copé. Il est bien clair comme le confirmait encore récemment Christine Albanel au JT de France 2. (voir blog du 24 octobre 2008)

Voila ce qu’y disait Christine Albanel: " Ce n'est pas l'État qui dit vous allez faire ça, ça et ça. Le rôle de l'État c'est quoi? C'est de fixer le cap, d'exprimer une ambition, des attentes et de garantir les financements c'est ça qui est important; après...vous savez la réforme elle était voulue d'ailleurs par Patrick de Carolis qui souhaitait justement la création de cette société et qui l'avait demandée à l'été 2007"

Le responsable c’est Carolis.
Si la loi, dans un contexte de crise économico/financière qui n’en est selon toute vraisemblance qu’à ses débuts, ne doit finalement pas être votée s’agissant, entre autres des interrogations qu’elle suscite sur le financement de la télé publique sans garantie au moins après 2010, ce ne sera pas si dramatique que cela…c’est Carolis qui devra assumer les conséquences du bourbier actuel dans lequel on se trouve.

D’autant que même si la discussion devait reprendre à l’Assemblée Nationale après plusieurs jours d'interruption, le retard pris rendrait de toute façon impossible une «adoption » définitive avant le 5 janvier 2009, date à laquelle était initialement prévue la suppression de la publicité commerciale sur les chaînes publiques entre 20 heures et 6 heures.

Quand bien même les députés UMP le doigt sur la couture du pantalon voteraient cette loi – ce qui est très loin d’être acquis – cette dernière risquerait grandement d’être retoquée par les sénateurs…sans même parler de l’inconstitutionnalité que Jean-Louis Debré a laissé entendre qu’il invoquerait.

Il y a bien 2 aspects à ce projet de loi, le premier à savoir la réforme en elle-même celle présentée par Carolis antérieure au second, l’annonce de la suppression de la publicité.

L’incroyable incongruité juridique dans laquelle on se trouve aujourd’hui est incroyable.

La suppression de la publicité a été considérée comme acquise alors que la loi n’était pas votée, l’ensemble des protagonistes qui ont laissé s’installer cette situation hors la loi sont gravement responsables et passibles de facto de procédures juridictionnels pour viol manifeste de la loi.

Jusqu’à preuve du contraire, personne et surtout pas l’Etat, n’est au dessus de la loi.

Le gouvernement a beau laisser entendre, à plusieurs reprises, que pour régulariser cettesituation, il pourrait recourrait à un décret sur cet article de la loi lié à la suppression de la publicité, cela ne changera pas ce constat accablant.

Cerise sur le gâteau de la cacophonie ambiante, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, est allé plus loin mercredi 10 décembre, avec la diffusion d’un communiqué dans lequel ilannonce que "la réforme sera appliquée dès janvier, la publicité étant supprimée par décret".

Que le ministère de la Culture et de la Communication, s'agace sérieusement des "déclarations intempestives" du député des Hauts-de-Seine, s’étouffe de ses prises de positions tous azimuts et rappelle que "Frédéric Lefebvre devrait se contenter de bien faire son travail de parlementaire et ne pas parler au nom du gouvernement", il n’en demeure pas moins que la décision de recourir à « ce décret » ne serait pas prise avantla fin du débat au Palais-Bourbon….ne parlons pas du Sénat !

Mais qu’est-ce qui peut bien justifier un tel entêtement dans une réforme si mal ficelée dont personne ne veut ?

Il n’est pas inimaginable de penser que finalement, certains laissent Carolis assumer l’ensemble de ses cafouillages et ce faisant, n’ait plus qu’une porte de sortie : laisser sa place à un successeur, un professionnel bel et bien nommé par le CSA ( la loi actuelle d’août 2000 étant toujours applicable) avec qui l’Etat établirait en concertation et le pragmatiquement qui soit un nouveau projet bâti autour d’une stratégie et d’un plan à long terme beaucoup plus abouti.

mardi 9 décembre 2008

TELEMATIN épinglé par les "Gérards d'or"

La CG Médias se devait de vous faire découvrir le palmarès des "Gérards d'Or" qui s'est tenu hier, mardi 8 décembre, sur Paris Première, dans une ambiance toute en finesse - presqu'aussi classe que dimanche à La Scala - et où France Télévision est arrivé largement en tête.

Récompensant les plus gros toquards du PAF avec une sculpture à la hauteur, (face au César) à savoir des parpaings d'or qui sont offerts, avec truelle en platine, la télévision publique s'est imposamment illustrée.

Tout d’abord l'animateur de TELEMATIN à l’honneur, William Leymergie, sacré «Gérard du maboul», et ensuite son équipe de chroniqueurs qui a été sacrée collectivement "Gérard du chroniqueur qui lèche le plus les bottes de son animateur vedette, etquand on dit les bottes - dit le communiqué de l'organisateur - "c’est pour rester poli".

vendredi 5 décembre 2008

Carolis dépense les milliers d'euros qu'il n'a pas et Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l'AFM annonce qu'elle reverse 1,5M€ à France Télé

au moment où la CGC Médias postait son précédent article intitulé Christine Albanel débloquera les fonds nécessaires à la télé publique....Ouf ! France 2 pourra donc payer le 16/12 sa soirée VIP rue de Rivoli, Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l'AFM (l'association française contre les myopathies) explique sur l'antenne de France Infos qu'elle reverse environ 1,5 millions d'euros à France Télévisions sur la collecte .

Selon la Présidente de l'AMF, France Télévisions justifierait cette demande de reversion -tenez-vous bien- au surcôut que supporte France Télévisisons pour la trentaine d'heures de programmes qu'assume la télé publique.

Il n'est pas inutile de préciser que Radio France qui est comme France Télévisions partenaire du Téléthon ne réclame pas à l'AMF le moindre subside.

Si ce que révèle la Présidente de l'AMF quelque peu gênée, à savoir que l'association paye France Télévisions, chacun pourra donc faire le rapprochement en plein décembre.

L'AMF reverse environ 1,5 millions d'euros sur la collecte juste après les 5 et 6 décembre 2008 à France Télévisions qui le 16 décembre loue via France 2, le club VIP rue de Rivoli pour sa grande soirée people/VIP!

Si tout cela est avéré, tout cela est scandaleusement à vomir et vu le contexte sur le débat parlementaire sur l'avenir du financement de la télé publique, choquant au plus haut point.

Ces Carolis, Duhamel et consorts n'ont vraiment honte de rien...ils n'ont qu'une issue après une telle bassesse, quitter l'entreprise qui n'avait pas besoin d'une telle réputation.

Christine Albanel débloquera les fonds nécessaires à la télé publique....Ouf ! France 2 pourra donc payer le 16/12 sa soirée VIP rue de Rivoli.


Christine Albanel débloquera les fonds nécessaires à la télé publique....Ouf ! France 2 pourra donc bien engouffrer les centaines de milliers d'euros qu'elle n'a pas, dans sa soirée VIP rue de Rivoli .

C'est dans un lieu les plus branchés de la Capitale ( et qui dit branché, dit forcément hors de prix) que France 2 déficitaire a décidé de faire la fête....Petit bémol quand même, ce n'est pas tout France 2 qui va faire la fête ce 16 décembre 2008 du soir à l'aube dans une des plus chics boîtes du 8ème, le VIP room, 188 rue de Rivoli, NON.

Ce sont seulement des "personnalités triés sur le volet", des VIP comme il est convenu.
Pas les salariés de France 2, non, on vous dit! Les "people" et autres acteurs de tout ce que compte le petit monde médiatico/télévisuel.
Patrick de Carolis, Patrice Duhamel et François Guilbeau invitent donc au VIP room avec l'argent des contribuales des "Grosses légumes" (simples salariés EXCLUS) à fêter plusieurs anniversaires.
Outre les "60 ans du " Jour du Seigneur", les 1000 jours du JT de Pujadas, 1000 jours de "Thé ou Café" de Catherine Ceylac, les 15 ans de "Ça se discute", les 15 ans de "Le plus grand cabaret du Monde", etc...l'anniversaire le plus attendu est bien celui par anticipation de la disparition de France 2.
Une fois n'est pas coutume, il faut remercier la Ministre pour avoir permis à Carolis de dépenser les milliers d'euros qu'il n'a pas dans une fête où l'exclusion est la règle.
C'est donc un véritable "plan de relance" que Carolis conduit quelques jours avant Noël..."Ce n'est pas parce qu'il y a la crise, qu'il ne faut pas se démoraliser....il faut continuer à investir" ....
Et question investir dans les petits fours, les lieux branchés et les mondanités, il sait de quoi il parle Carolis.
Ecoutez sur l'antenne d'Europe 1 du 3/12/05/8 à partir de 1h52mn sur le lecteur audio en cliquant sur ce lien.

Jack Lang pour succéder à Carolis ? Impossible quoi qu'il advienne, au regard de son âge (70 ans en 2009)

Dans un "EN COULISSE" , le quotidien "La Tribune" du 5 décembre, titre son court article : "Jack Lang pour succéder à Patrick de Carolis ?" qui fait en réalité référence à un autre article du "Canard enchaîné".

Voici le "confidentiel" : Que faisait Jack Lang dans le bureau de Nicolas Sarkozy ?
Selon le "Canard enchaîné", le député socialiste du Pas de Calais a croisé le 25 novembre à l'Elysée son ancien camarade Bernard Kouchner. La rumeur voudrait que l'ancien ministre de la Culture et de l'Education nationale soit l'une des nouvelles recrues de l'ouverture du gouvernement prônée par le Chef de l'Etat.
En fait Nicolas Sarkozy lui aurait proposé la présidence de France Télévisions. Une nomination habile alors que les salariés se montrent inquiets pour leur avenir.

1°) Pour une question d'âge, il n'est tout simplement pas possible que Jack Lang - certes âge qu'il ne fait pas mais il aura bien 70 ans dans quelques mois en 2009 - devienne président d'une entreprise publique où l'âge maximum pour la diriger est bien 70 ans.

2°) Que les salariés se montrent inquiets pour leur avenir, cela est certain; mais imaginer que la nomination de Jack Lang puisse les rassurer alors que la réforme mortifère de Carolis qu'il a réussi à faire relayer par l'Etat dans un projet de texte de loi qui, à l'instar de feu le CNE déclenche toutes les colères et indignations, en ne garantissant en rien la pérennité de la télé publique mais pire encore en faisant du contribuable un puits sans fond (il serait plus judicieux de dire vu la crise financières: un puits sans fonds ), c'est totalement farfelu. Imaginer qu'on confie à

Une chose est sure, tout de même, c'est que quelque soit l'hypothèse le sort de Carolis est scellé depuis belle lurette.

jeudi 4 décembre 2008

Quand TF1 supprime un écran publicitaire en "prime", certains disent les caisses sont vides mais d'autres répondent pas les poches des contribuables

A partir du 5 janvier, TF1 a annoncé qu'il supprimera l'un de ses 3 écrans publicitaires de prime time, à savoir, celui de 20h40.

En effet, la chaîne privée a pris cette décision en raison de l'annonce par France Télévisions d'un avancement de l'heure de diffusion des programmes de soirée. Il est donc tout à fait vraisemblable qu'à terme, TF1 fusionne ses écrans de 20h30 et 20h50 afin de pouvoir commencer plus tôt comme France Télé ses programmes de prime time.

"La Une" n'envisage tout simplement pas d'avoir une différence d'horaire de 20 minutes avec son concurrent.

Et dire qu'Albanel imaginait plus de rentrées publicitaires!!!! Une chose est sure, au train où vont les annonces et les aménagements pour que le privé ne paie quasiment rien à la concurrence publique, il y a fort à penser que c'est bien l'Etat qui aura constamment la main au porte monnaie...un peu genre : "tonneau des Danaïdes".

Les caisses sont vides, disent certains mais pas les poches des contribuables répondent d'autres

Le Conseil Constitutionnel s'apprêterait à déclarer le projet de loi inconstitutionnel; c'est toute son ossaturequi est en cause

Pour faire référence aux propos prononcés, hier 3 décembre, à l'Assemblée par Hervé Mariton qui ne voit pas comme le cesse de l'écrire la CGC Médias l'intérêt de cette loi inutile : "Passer toutes ces journées à débattre de ce projet de loi à l'Assemblée nationale dans la période de crise économique actuelle, c'est un peu curieux pour nos concitoyens, qui peuvent raisonnablement penser que les parlementaires ont d'autres sujets à traiter aujourd'hui", la bataille d’amendements qui se dispute à l’Assemblée Nationale aurait de grandes chances de cesser de toutes les façons, "l'ossature" de la loi pourrait bien être déclarée inconstitutionnelle.

Le Conseil Constitutionnel aurait semble-t-il déjà planché sur cette question et émis un avis encore officieux mais sans appel. Le président du Conseil Constitutionnel, lui-même, Jean-Louis Debré et ses membres s’apprêteraient, en effet, à retoquer l’article qui imposerait à Orange, SFR ou Bouygues Télécoms une taxe de 0,9%.

Qui plus est, le risque de taille et l'autre point de la loi qui devrait ne pas franchir non plus le filtrage du Conseil Constitutionnel: la désignation par le chef de l’Etat du PDG de France Télévisions.

Mais pourquoi le pouvoir, Christine Albanel en tête comme pasionaria du "prime time vide de toute réclame" s'entête-t-il à ce point à faire passer une loi "inutile" qui pourrait être retoquée donc par les sages du Conseil Constitutionnel et dont les français se moquent comme de leur première chemise?

Le chef de l'Etat devrait reporter le projet pour éviter de voir les parlementaires de la majorité "s'étriper" un peu plus devant ce "texte inutile"

Une position tonitruante que celle du député UMP Hervé Mariton, opposé au projet de loi sur l'audiovisuel public et qui a annoncé qu'il votera contre, s'est dit jeudi favorable à "un vote bloqué", en recourant à l'article 44-3 de la Constitution pour écourter les débats sur ce texte qui, selon lui "n'est pas utile" et ainsi démontrer qu'une majorité de parlementaires y sont hostiles.

"Comme je pense qu'on a autre chose à faire que ce projet de loi qui n'est pas utile, j'assumerais tout à fait que le gouvernement aille à un vote bloqué" en recourant à l'article 44-3 de la Constitution et je voterai contre", a déclaré le député de la Drôme sur RFI.

L'article 44-3 permet que l'Assemblée "se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement".

"Passer toutes ces journées à débattre de ce projet de loi à l'Assemblée nationale dans la période de crise économique actuelle, c'est un peu curieux pour nos concitoyens, qui peuvent raisonnablement penser que les parlementaires ont d'autres sujets à traiter aujourd'hui", a lancé Hervé Mariton.

En revanche, utiliser l'article 49-3, qui permet au gouvernement de faire adopter un texte en engageant sa responsabilité, sans le vote de l'Assemblée, "serait un extraordinaire aveu de faiblesse pour l'exécutif et pour le président de la République", a-t-il dit.

Mercredi, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Roger Karoutchi avait brandi la menace d'utiliser les "armes" offertes par la Constitution pour faire avancer les débats. Il vient de faire marche arrière en excluant que le gouvernement ait pu décider d'une "mesure pour empêcher le débat". Alors pourquoi donc l'avoir brandi en premier lieu ?

Nouvelle charge en règle contre le mortifère projet de loi sur l'audiovisuel

Cette semaine alors que le point n'était certes pas à l'ordre du jour, le Conseil National des Professions du Spectacle (CNPS) est venu grossir la longue liste de ceux qui sont fermement opposés au projet de loi sur l'audiovisuel public.

Tous les syndicats du CNPS se sont élevés comme le dit et l'écrit la CGC Médias contre ce projet de loi mortifère pour la télé publique, à l'exception de FO et de sa représentante dont les positions sont totalement incompréhensibles [ un jour elle (ils) appellent à la grève dans le cadre de l'intersyndicale, un jour devant le Président de la République elle (ils) réclament haut et fort la création de l'entreprise unique pour FTV, un autre jour elle (ils) dénoncent le manque de financement de la télé publique sans pour autant voter les droits d'alerte sur les chaînes et rappellent à la grève, un autre jour encore elle (ils) - toujours en phase avec la "direction" - valident dans les instances de représentation des salariés la politique de Carolis de sortir des Conventions Collectives et accords d'entreprises].

Nous l'avons dit et répété, il est insensé devant une telle mobilisation et un tel tolé contre ce projet de loi et les conséquences désatreuses qu'il engendrera que le Chef de l'Etat comme le suggérait son mentor et ami Edouard Balladur, en raison du contexte de crise économico/financière, n'ait encore pas décidé de reporter à des jours de reprise économique et de croissance retrouvée ce projet tant décrié!

mercredi 3 décembre 2008

Loi brinquebalante dit l’Express du 3 décembre…c’est un des divers qualificatifs du même style que ce projet de loi inspire à la Presse

"Loi brinquebalante" dit l’Express du 3 décembre…c’est un des divers qualificatifs du même style que ce projet de loi inspire à la Presse. Et l'on reparle de son report qu'avait proposé le plus pragmatiquement qui soit Edouard Balladur mais aussi d'un éventuel décret ne concernant uniquement que la suppresion de la pub.

Toujours selon le magazine, c’est « Un joli bourbier, un véritable casse-tête ».
Personne n’imagine que cette « loi brinquebalante » donc, puisse être désormais votée d’ici au 5 janvier prochain, date retenue pour l’arrêt de la publicité sur FranceTélévisions.

Ce ne serait donc pas, au moins avant la mi-janvier que loi dite Albanel, qui doit partir ensuite au Sénat, serait votée –si elle l’était - et la réforme entérinée. Pour l’heure, seulement 6 des 56 articles du texte ont été examinés par les députés.

« C’est un déni de démocratie » a lancé sur "France Infos" , ce matin, Christine Albanel au journaliste qui l’interrogeait, à lencontre des députés qui faisaient prendre du retard à cette loi. Indiquant que "l'obstruction" de la gauche" systématique était scandaleuse.

Seulement voila il n’y a pas que l’opposition…il y a le Nouveau centre et nombre de députés à l’UMP qui dénoncent le manque de pertinence à ce projet et le fait qu’en période de crise financière rien n’en justifie l’urgence.

Toute cette représentation populaire à l’évidence majoritaire en nombre, entend bien faire que cette loi, vu le contexte, ne soit pas adoptée.

Comment les députés et les Sénateurs ensuite, vont-ils goûter les propos déplacés et choquant de la Ministre, leur étant destinés ? Eux qui sont accusés de facto de ne pas respecter la démocratie!

Peut-être Christine Albanel n’a-t-elle qu’une vision comptable de la démocratie et imaginait-elle que l’ensemble des députés UMP comme des moutons se rangeraient derrière elle et, genre bureau d’enregistrement, voteraient comme un seul homme, le doigt sur la couture du pantalon, une loi extrêmement dispendieuse pour les contribuables et mortifère pour les chaînes de télévision publique.

C’est sûrement dans un vrai respect de démocratie que la même Christine Albanel a indiqué au journaliste qui lui demandait « qu’est-ce qui se passerait si la loi n’était pas votée au 5 janvier » : « De toute façon à France Télévisions on travaille déjà depuis des mois et des mois comme si la loi était là ».

Il est là le véritable « déni de démocratie » Madame Albanel; c’est vous qui agissez en totale violation du droit depuis des mois et qui en accusez, à présent, les représentants élus du peuple français. Et ce n’est pas parce que vous affirmez sur les ondes, ce 3 décembre 2008 : « la loi entrera bien en action le 5 janvier 2009 » même si le "49-3 n’est pas à l’ordre du jour ou encore que vos week-ends sont libres pour continuer à défendre le projet" [sans logique, ndlr], que vos désirs deviendront réalité.

Face à une telle pagaille, une telle levée de boucliers, une telle cacophonie mais surtout après une réforme constitutionnelle voulue par le Président de la République conférant plus de pouvoirs aux parlementaires, il est dès lors invraisemblable de constater que certains puissent encore lancer des menaces à leur encontre du type : "Le gouvernement va avoir une capacité d'imagination dans les 48 heures, qui va faire l'émerveillement de l'opposition" ou bien : "La Constitution de la Ve (République) donne un large choix. Le gouvernement a encore des armes..."

Mais c’est justement la Constitution très récemment modifiée qui donne aux parlementaires une plus grande latitude ! Pourquoi donc alors, leur reprocher aujourd’hui qu’ils s’opposent le plus légitimement qui soit à un projet ni fait, ni à faire ?

mardi 2 décembre 2008

Et rebellote dans le genre cacophonie...ça s'épaissit sur fond de la f(r)acture sociale qui ne cesse de s'alourdir

Selon le quotidien "Les Echos" : La taxe sur les chaines privées pourrait de nouveau être fixée à 3% à partir de 2012 [contre l'avis des députés] ?

Selon le quotidien, le gouvernement envisagerait de déposer un sous amendement visant à modifier le principe de la taxation variable sur les chaines privées, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’audiovisuel actuellement en examen au parlement.

Alors même que la fracture sociale ne cesse de s'alourdir et que nombre de député UMP ont fait connaître haut et fort leur profond désaccord avec cette "réforme",

le gouvernement serait prêt à encore "changer la donne".

Dans une précédente publication, le 20 novembre, le quotidien avait rapporté que La Commission spéciale sur l’audiovisuel avait adopté l’amendement de M. Kert, prévoyant de "moduler la taxe sur le CA publicitaire des chaînes TV privées, entre « 1,5% et 3% », contre 3% dans le projet de loi initial".

Le nouveau projet viserait à fixer un niveau de taxe de 3% fixe à partir de 2012 (chaines TNT incluses selon "Les Echos").

Un niveau de taxe de 3% dans ce modèle, avec un impact de 0,5 € par action pour TF1 et de 0,3 € pour M6, ce scenario d’une taxe de 3% seulement à partir de 2012, s’il était définitif, aurait un impact additionnel positif marginal, de l’ordre de 0,2 € par action pour TF1 et 0,1 € pour M6.

Même si à ce stade, alors que de nouveaux amendements sont sans cesse déposés et que le périmètre définitif du texte reste encore très flou, "Les Echos" disent "conserver leurs estimations actuelles avec la prudence requise sur le sujet.

On voit bien, jour après jour, que ce projet de loi s'enlise, se contortionne, est livré à lui-même, mécontente maintenant uen majorité des élus de la Nation mais pire que tout , ne présente plus à présent ni aucune pertinence, ni aucune urgence, ni aucune justification à sa poursuite.

D'autre part, Médiamétrie a publié hier les audiences TV Mediamat du mois de novembre qui ont été marquées par un temps de consommation foyer en progression annuelle de 9 minutes à 6h09 (et de 5 minutes à 3h47 sur les 4 ans et plus).

"TF1 affiche une audience 4 ans et plus en recul de 3,2 points (à 26,1%) en rythme annuel et de 0,1 point en séquentiel, tandis que M6 recule de 0,7 point en annuel (à 10,8%) et de 0,4 point en séquentiel.

La chaîne publique France 2 perd 1,3 point en annuel et 0,1 point en séquentiel.

Du côté des nouvelles chaînes de la TNT et sur les foyers équipés TNT uniquement, TMC (TF1 et AB Groupe) étal en séquentiel et avec une progression de 0,5 point en annuel à 4,3%, partage dorénavant sa première place avec W9 (M6), en progression de 0,4 point en séquentiel et de 0,8 point en annuel à 4,3%. NT1 (AB Groupe, -0,1 point en séquentiel à 2,0%) cède sa 3e place à NRJ 12 (NRJ Group, étal à 2,1%). Elles restent talonnées par Direct 8 (Groupe Bolloré, +0,2 point à 2%) et par la chaîne publique France 4 (étale à 1,9%). Virgin 17 (groupe Lagardère, +0,2 point à 1,1%) se fait distancer par la chaîne d’information en continu BFM TV du groupe NextRadioTV qui, avec 1,1% (étale en séquentiel, +0,3 point en annuel), reste devant i-Télé (0,6%, étale en séquentiel et en annuel), la chaîne d’information de Canal+."

Les députés et sénateurs se sont laissés endormir par Carolis

Le 19 novembre devant les commissions des Finances et des Affaires culturelles du Sénat, P.de Carolis a insisté sur le "développement régional" de France 3 via internet.

"J'envisage une vraie stratégie de développement de France 3 en matière d'informations et de programmes locaux, à travers la création de web télés et ce à partir de nos 24 bureaux régionaux", en collaboration"avec les élus locaux", avait-t-il indiqué.

Dans un communiqué, le SNJ a regretté n'avoir eu "aucune information sur le projet web tv, si ce n'est qu'il fait l'objet d'un laboratoire en Alsace" et a "exigé une clarification immédiate dela direction sur ce projet."

Le SNJ s'étionne de ce que Carolis ait pu mettre en avant un projet dont personne n'a jamais été informé! Mais, il n'y a en cela rien de vraiment surprenant !!!! Carolis a une fois encore placé ses "imaginaires produits" comme le ferait n'importe quel bonimenteur le dimanche sur les marchés.
La CGC Médias a révélé dans plusieurs de ses récents articles que depuis fin 2006 que Carolis s'était engagé dès 2006 dans la négociation avec l'Etat puis par sa signature en 2007, à mettre en oeuvre au travers de 16 des pages du COM le "Global Média"....Mais cela non plus, il ne l'a jamais fait.

Le SNJ dit ne pouvoir s'empêcher de penser à "l'hypothèse redoutée de céder les rédactions régionales de France 3 à la presse quotidienne régionaleavec création de sociétés d'économie mixte, intégrant aussi lescollectivités locales, notamment les régions". Et d'ajouter "cette hypothèse, en ces temps de sous-financement annoncé de France Télévisions, permettrait d'adosser juridiquement et financièrement chacune de ces nouvelles structures régionales."

Il est bien évident que ces interrogations sont légitimes mais ce qui l'est encore plus, c'est de savoir combien de temps encore Carolis va pouvoir berner les députés, les sénateurs, les politiques et les pouvoirs publics qu'il a entraîné à faire "adopter" sans la moindre stratégie sa réforme insensée.

Il espère bien passer, ce faisant, pour celui qui avec ses allures de pseudo chevalier blanc , a su tenir tête au Chef de l'Etat dont il qualifait à l'été la vision de "stupide".

Un blog et un sondage à découvrir....

Découvrez le résulat de notre sondage en ligne. Plus de 90 à 100% des des votants ont souhaité conserver leur Convention Collective avec sa couverture et se sont prononcés contre l'entreprise unique....

Découvrez également le lien avec le blog de 2 journalistes de "Libération" Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts: " Instants télé" en cliquant sur ce dernier dans la barre de droite.
Leur dernier papier s'intitule: "Où l'UMP nous fera toujours rigoler"

« Monsieur le Président je vous fais une lettre… »

Monsieur le Président de la République,

Boris Vian avait écrit, en son temps, les paroles d’une chanson : « Monsieur le Président je vous fais une lettre… »

C’est aujourd’hui la même démarche qui nous anime en espérant qu’elle trouve cette fois-ci un écho favorable à la proposition faite, il y a quelques semaines, par l’ex Premier Ministre Edouard Balladur.

Au regard de propos relatés sur le devenir de la télévision publique dans l’édition du journal « Le Monde » de ce 2 décembre 2008, nous ne pouvons que nous opposer à ce que « la télé publique ait les moyens de survivre » ; elle doit vivre et non survivre.

Voici la chanson que la CGC Médias vous adresse et Daniel Ballavoine nous excusera d’avoir emprunté le titre, les temps et jusqu’à la rythmique de son succès pour vous interpeller :

-----------------------------------------------------------------------------------

Vivre ou survivre ?

Loi sonne le glas,
Ça n’va pas
Pauv’ télé, ce sera dur.
Financée ? Rien n’est sûr.

Court bien trop court

Les subsides, et les appels
Au secours savent qu'un sourd
N'entend pas ce qu'il veut

Et pourtant elle doit vivre
Pas survivre
Sans problème
Sans léser tous ceux qui l'aiment
toutes les chaînes
toutes pérennes;
Vivre seules, surtout « La Deux ».

Mais vivre pour toujours
Sans discours, sans détours
Sans les frasques inutiles
D'un étrange scénario

Mires fanées meurent
Noir et blanc
Seules couleurs d'un futur
Qui n’est déjà pas bien réjouissant

Et pourtant elle doit vivre
Pas survivre
Sans problème
Sans léser tous ceux qui l'aiment
toutes les chaînes
toutes pérennes;
Vivre seules, surtout « La Deux ».

Mais vivre sans souffrance,
En pensant aux silences
De tous ceux qui l’enterrent
si tout ça c’est pas malheureux !

Mais quand alentours
Tout s'effondre
Vu cette crise financière
c’est sage de vouloir reporter.

Et pourtant elle doit vivre
Pas survivre
Sans problème
Sans léser tous ceux qui l'aiment
toutes les chaînes
toutes pérennes;
Vivre seules, surtout « La Deux ».

Vivre pas survivre
« Trois, Quatr’ Cinq » et même « La Deux »…
-----------------------------------------------------------------------------------

Et si cela ne suffit pas, Monsieur le Président, on l’enregistre et on vient vous la chanter.


lundi 1 décembre 2008

"Le secteur public aura les moyens de survivre"...est-ce bien là l'ambition du pouvoir politique: LA SURVIE ?????

Serait-ce vraiment la finalité de cette loi ? La soi-disant garantie que "le secteur public aura les moyens de survivre" ????

Comment imaginer que les 450 millions auxquels fait référence en permanence Christine Albanel comme dans un conditionnement pavlovien qui, a chaque fois qu'elle entend la formule "garantie de financement" répond systématiquement "c'est la compensation sur laquelle l'Etat s'est engagé jusqu'en 2011", assureront le financement de la télé publique voire un peu plus pour sa transformation comme diffuseur multi supports ?????

450 millions c'est à peine plus que 15% du budget total de France Télévisions (2,8 milliards d'euros)

Pire encore; ces 450 millions, c'est uniquement la compensation du manque à gagner en matière de pub. Le restant était bien entendu calculé par rapport aux 3% de prélèvement sur le surplus des recettes additionnelles des chaîne du privé....mais comment donc puisque le Gouvernement dit soutenir la réduction de cette taxe ramené à 1,5% va-t-il, dans de telles conditions et au moment où la ministre "doute qu'en raison de la crise financière qui touche de plein fouet le secteur publicitaire, il y ait surplus", pourrait-il assurer le financement de la télé publique ???

Il n'est pas question, là, de survivre mais bel et bien de vivre pour de soi-disant "nouvelles ambitions".

Le député UMP Gilles Carrez tout comme Edouard Balladur il y a quelques semaines, ne s'y est pas trompé.

"Croyez-moi, c'est le bon sens qui parle." a-t-il asséné à ses collègues qu'il surprenait sans nul doute en annonçant lors de son intervention à la tribune de l'Assemblée qu'il ne voterait pas en l'état la loi.

Et d'ajouter "Où trouverons-nous ces moyens si nous asséchons tous les financements non publics ?" et encore "Il serait dangereux de s'engager dès maintenant dans une suppression totale des recettes publicitaires pour la fin de 2011 afin d' améliorer la qualité de la télévision publique qui est déjà bonne et qui a besoin de ressources suffisantes et en évolution régulière."

Le Chef de l'Etat ne peut pas avoir, en ces temps de crise, voulu une telle polémique mais surtout un tel financement qui devient de plus en plus aléatoire au fil des amendements.

NON. La CGC Médias est certaine que, comme le dit effectivement aujourd'hui une majorité de parlementaires qui ne pensent pas mettre plus à contribution le contribuable, le projet de loi ne peut et ne doit, en l'espèce, pas aller à son terme.

Enfin et comme s'il fallait un argument supplémentaire, l'Etat ne peut logiquement pas tout mettre en oeuvre aujourd'hui, tout verouiller et espérer qu'en 2010, il trouvât quelqu'un faisant l'unanimité à gauche comme à droite, dont le professionnalisme est indiscutable, qui accepterait de prendre la présidence de France Télévisions a lors que tout sera figé, qu'il n'aura plus aucune marge de manoeuvre et comble du cynique, qu'il n'aura jamais été associé à la réforme alors qu'il devrait l'appliquer sans aucun libre arbitre!!!!

Le quotidien d'information "Le Monde" dans un article publié ce jour a, en la matière, voulu montrer les craintes qui sont de plus en plus affichées, tous partis confondus.

Découvrez lci-après l'article du 2/12/08 pardu dans "Le Monde" du 2/12/08 et intitulé: " Audiovisuel : des craintes, y compris à droite"

L'Assemblée Nationale reprend, à partir du 1er décembre, l'examen du projet de loi sur l'audiovisuel public. L'opposition avait promis un "Vietnam parlementaire" : elle a du mal à ouvrir le feu.


Lorsque la ministre de la culture, Christine Albanel, a entamé la discussion, mardi 25 novembre, la partie gauche de l'Hémicycle était quasiment déserte : au même moment se tenait le conseil national du PS qui devait valider l'élection de sa première secrétaire. Cruel pour les deux députés socialistes de permanence au Palais-Bourbon.

Le projet de loi n'en suscite pas moins de fortes interrogations, jusque dans les rangs de la majorité.
La ministre et le président de la commission spéciale chargée d'examiner le texte, Jean-François Copé, jurent, la main sur le coeur, que ce projet n'a d'autre but que d'"affranchir la télévision publique de la logique commerciale" et de lui donner "de nouvelles ambitions".

Ce que le premier ministre, François Fillon, avait résumé quelques jours plus tôt, à l'occasion du Forum d'Avignon, en affirmant vouloir donner à France Télévisions "un mandat clair".

De son côté, le député des Hauts-de-Seine et porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a lâché cette formule : "Le secteur public aura les moyens de survivre."

Tandis que les chaînes privées bénéficient d'un ballon d'oxygène grâce au marché publicitaire soustrait de France 2 et France 3, la télévision publique, privée d'une partie de ses financements, se voit assigner une mission d'"éducation".

Difficile, pour de nombreux députés, de ne pas constater que cela répond point par point aux "propositions" formulées par TF1 dans le Livre blanc rédigé quelques semaines avant que Nicolas Sarkozy n'annonce, le 8 janvier, sa décision de supprimer la publicité sur les chaînes publiques.

Le lobbying des chaînes privées ne s'est pas démenti depuis lors : sous l'égide du Club parlementaire sur l'avenir de l'audiovisuel et des médias (CPAA) animé par M. Lefebvre, responsables de l'audiovisuel et élus multiplient les échanges.
Ces dernières semaines, les cadres dirigeants de ces mêmes chaînes privées tenaient table ouverte au restaurant du 8e étage de l'immeuble Chaban-Delmas de l'Assemblée nationale.

Jusqu'à ce que Le Canard enchaîné daté du 26 novembre révèle, documents à l'appui, l'étrange similitude entre un document adressé aux parlementaires par l'Association des chaînes privées, regroupant TF1, M6 et Canal+, et l'amendement adopté en commission à l'initiative du rapporteur du texte, Christian Kert (UMP).

La taxe de 3 % prévue sur le chiffre d'affaires publicitaire des chaînes est transformée en une taxe plafonnée à 50 % de l'accroissement des ressources par rapport à l'année précédente, avec un seuil minimum à 1,5 % du chiffre d'affaires. "Moi vivant, il n'y aura pas d'augmentation de la redevance", jure M. Copé.

L'adoption de cet amendement signifie en réalité que c'est le budget de l'Etat - par conséquent le contribuable - qui va devoir se porter garant, pendant trois ans, des 450 millions d'euros promis aux chaînes publiques en compensation de la perte de ressources publicitaires. Garantie qui n'ira pas au-delà de 2011.

Aussi la discussion sur les questions du financement concentre-t-elle l'essentiel des critiques. Le rapporteur général de la commission des finances, Gilles Carrez (UMP), a surpris bon nombre de ses collègues par la fermeté de son intervention à la tribune. "Pour améliorer sa qualité, qui est déjà bonne, la télévision publique a besoin de ressources suffisantes et en évolution régulière. Où trouverons-nous ces moyens si nous asséchons tous les financements non publics ?", s'est-il interrogé. "Il serait dangereux de s'engager dès maintenant dans une suppression totale des recettes publicitaires pour la fin de 2011. Croyez-moi, c'est le bon sens qui parle."

Une autre disposition du texte fait craindre un retour en arrière : la nomination révocation directe du président de France télévisions par le président de la République. La gauche n'est pas la seule à s'en inquiéter. L'ancien ministre François Baroin a qualifié cette disposition "d'erreur politique". "J'ai du mal à comprendre comment on peut présenter comme un progrès ce qui est un recul de vingt-cinq ans", ajoute le député (UMP) de l'Aube, y voyant "une régression des libertés".

"Si on ne dépose pas une motion de censure sur ça, c'est-à-dire la fin de l'indépendance de la télévision publique et le choix d'en refaire une télévision sous la coupe du pouvoir, alors on le fera pour quoi ?", s'indigne le président du MoDem, François Bayrou. Pour l'heure, le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, écarte cette hypothèse.

Patrick Roger

"Le Monde" Article paru dans l'édition du 02.12.08

vendredi 28 novembre 2008

La mort des chaînes a-t-elle été entérinée par les députés ce jeudi 27/11 ?

Les députés ont adopté, ce jeudi 27 novembre 2008, l'article premier du projet de loi sur l'audiovisuel

Après deux jours de débats, c'est donc l'article premier du projet de loi sur l'audiovisuel public, qui transforme France Télévisions en une entreprise unique qui a été adopté avec les voix de l'UMP, tandis que la gauche votait contre.

Cat erticle prévoit de façon la plus simpliste qui soit de réorganiser France Télévisions en "entreprise unique"....En réalité depuis la loi d'août 2000, France Télévisions était déjà une entreprise unique puisque société holding dont les chaînes F2, F3, F4, F5 et RFO étaient des filiales comme plus d'une quarantaine d'autres structures.

Avec cet article 1er c'est le retour de l'ORTF avec le "R "de Radio en moins. Affligeant ! Les actuelles sociétés de programme France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO devraient donc juridiquement disparaître et ne plus exister que comme des "services" de France Télévisions. C'est vraiment du n'importe quoi...et si tout ceci devait aller à son terme, il ne faut pas être extralucide ou devin pour comprendre que dans moins d'un an, la télé publique sera en charpie.

Les députés ont eu beau adopter un amendement de Frédéric Lefebvre (UMP) selon lequel la programmation de France Télévisions doit refléter "la diversité, notamment ethnoculturelle, de la société française" et "engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes" cela ne changera rien à la "transformation" des chaînes en bloc monolithique digne figé et d'une lourdeur sans nom.

Les députés socialistes, constatant ces derniers jours les réticences de plus en plus nombreuses de certains députés de la majorité, ne pouvaient que railler le "silence de l'UMP" qui a comme un seul homme repoussé les amendements de suppression de l'opposition, défendus un par un par des députés socialistes, communistes et Verts prêts à mener jusqu'au bout la bataille contre la suppression de la publicité, véritable "mise à mort du service public", selon Noël Mamère.

Ce jeudi soir, le débat devait se poursuivre pour ne reprendre que lundi après-midi.

Un vote solennel étant prévu pour le 9 décembre, il reste normalement 55 articles à passer en revue et à adopter. Si ceux des députés de la majorité qui ont emboîté ces derniers jours le pas à leurs collègues du Nouveau Centre et de l'Opposition agissent de la même façon, il y a fort à penser que ce texte destiné à soi-disant réformer alors que les caisses sont vides, voit le jour.

Les français ne sont pas prêts d'oublier qu'en pleine crise économico/financière qui plombe leur moral, alimente leurs inquiétudes et fait chuter leur pouvoir d'achat, l'Etat a préféré donner à nouveau et prioritairement quelques milliards d'euros (qu'il n'a pas) à la télé publique, quitte à augmenter encore plus l'endettement du Pays déjà très lourd que devront payer pendant des dizaines et des dizaines d'années la jeune génération et les générations à venir.

jeudi 27 novembre 2008

La cacophonie s'amplifie mais à terme débouchera-t-elle sur du concret ?

Lisez l'excellent article de "La Croix.com" de ce 27/11/08 intitulé: "Des députés de tous bords ferraillent contre la réforme de l’audiovisuel"

La suppression de la publicité sur France Télévisions et la nouvelle procédure de nomination de son président créent des divergences dans la majorité et mobilisent l’opposition.

La guerre d’usure est engagée. « Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour empêcher le forfait qu’est en train de commettre le gouvernement contre l’indépendance financière de France Télévisions », avait prévenu, mardi 25 novembre, le député socialiste de l’Oise Michel Françaix, lors de la discussion générale sur la réforme de l’audiovisuel.

Mercredi, en toute fin de soirée, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a montré la voie en demandant la vérification du quorum, à savoir la présence de 50 % des députés dans l’hémicycle. Celui-ci n’étant pas atteint, la séance fut levée pour ne reprendre qu’hier après-midi.

L’opposition devrait repartir à l’offensive contre l’une des mesures les plus politiques du projet de loi : la nomination directe du président de France Télévisions par le président de la République, en lieu et place du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), dont le président Michel Boyon a fait l’objet de remarques sarcastiques sur les bancs socialistes. Mardi, sur RTL, il s’était félicité de la réforme entreprise par le gouvernement.

Côté majorité, le député UMP de l’Aube François Baroin a fait valoir que la nouvelle procédure de désignation du président de France Télévisions jetterait « la suspicion » sur le prochain traitement de la campagne présidentielle par la télévision publique. « C’est une erreur politique », a-t-il estimé, mercredi, lors du « Talk Orange-Le Figaro».

Une autre voix discordante s’est fait entendre dans les rangs de la majorité, dès l’ouverture des débats. Celle de Gilles Carrez, rapporteur général du budget : le député UMP du Val-de-Marne a clairement manifesté son opposition au financement de la suppression de la publicité sur les antennes publiques par l’instauration de deux nouvelles taxes : l’une sur les recettes des chaînes privées, pouvant varier entre 1,5 % et 3 %, l’autre sur les chiffres d’affaires des fournisseurs d’accès à Internet et des opérateurs de téléphonie mobile. « Il ne faut pas dès maintenant s’engager sur une suppression totale des recettes publicitaires à l’horizon fin 2011 », a-t-il lancé à l’adresse de Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication.

La bataille des chiffres ne fait que commencer

Jean Dionis du Séjour (Lot-et- Garonne), au nom des députés Nouveau Centre, s’était prononcé, dès mardi, pour le report pur et simple de la discussion sur la réforme. Autant de divergences que l’opposition compte bien exploiter : mercredi soir, alors que commençait la discussion sur les 870 amendements, elle a durci le ton.

« Nous nous battrons comme des chiens », a prévenu Jean-Pierre Brard, député communiste de Seine-Saint-Denis. Plus mesuré, son collègue socialiste Didier Mathus (Saône-et-Loire) proclamait sa volonté de mener une « bataille décisive » pour l’indépendance de France Télévisions.

De quels moyens financiers disposera le service public pour compenser la perte de 450 millions d’euros consécutive à la suppression de la publicité à partir du 5 janvier ?

Pour Jean-François Copé, qui a mené les travaux de la commission sur la nouvelle télévision publique, « le compte est bon » : « Si j’étais salarié à France Télévisions, je mesurerais ma chance de voir que le financement de mon entreprise est assuré », a-t-il affirmé, alors que de nombreux opposants estiment que le montant de la compensation devrait être nettement plus élevé, jusqu’à 800 millions d’euros.

La bataille des chiffres ne fait que commencer. Elle promet d’être rude, jusqu’au vote du texte par l’Assemblée nationale, le 9 décembre.

Bruno BOUVET


Carolis a quitté le CE de France 2 pour aller à Matignon comme il l'a dit aux élus. Problème sur place, personne ne l'a vu!

A la suite des derniers CE de France 2 et CCE de France 3, en octobre, voila ce qu'écrivait Carolis à l'ensemble des salariés du groupe: "Patrick de Carolis informe les collaborateurs de France Télévisions qu'il sera présent lors des prochaines séances des comités d'entreprise et comités centraux d'entreprise des sociétés éditrices du groupe." [sans rire!!!!]

Ce matin, jeudi 27 octobre 2008, de 9h15 à 11h30 Carolis était bien présent. Il avait certes la mine des mauvais jours, il semblait ailleurs (une corvée, somme toute, à la quelle il ne s'est quasiment pas plié pendant plus de 3 ans et demi) mais il était là.

Pourtant vers 11h20/11h25 il a annoncé à l'ensemble des membres du CE de France 2 - une trentaine - qu'il devait partir. En effet, affirmait-il, il devait finir de préparer le rendez-vous qu'il avait à 12h00 à MATIGNON pour aller négocier le plan d'affaires.

Petit problème, à MATIGNON en début d'après midi personne ne l'avait vu, pas plus les services du Premier ministre, lui-même absent, n'avaient-ils entendu parler d'un quelconque rendez-vous, ni rue de Varennes, ni rue de Valois...Quant aux "gardes" sur place, ils ne l'avaient pas vu non plus; c'est certain.

Au CCE d'octobre de France 3, Carolis avait déjà quité l'instance après un temps de présence extrêmement court, en expliquant là aussi aux élus, qu'il avait un rendez-vous important de négociation sur le plan d'affaires.

Il semble, à l'évidence que Carolis, se serait bel et bien moqué des membres du CE, qu'il aurait donc pris les élus de "La Deux" pour des andouilles.
S'il devait s'agir, comme est contrainte de le constater la CGC Médias d'un mensonge, la crédibilité de Carolis qui était proche de zéro serait alors totalement nulle.

Question moquerie, la CGC Médias découvre au même moment où elle rédige cet article, le confidentiel de Bakchich.com intitulé "France2 : de Carolis se moque en off des politiques" dont voici le contenu: "Le psychodrame continue à France2 où s’est déroulé ce matin le comité d’entreprise de la chaîne. Depuis que le Pdg de France Télévisions, Patrick de Carolis, a expédié une lettre aux salariés leur annonçant qu’il assisterait dorénavant à ce type d’évènements, il était bien présent. Avant de s’éclipser à 11h30 pour, selon ses dires, se rendre à Matignon pour le « plan d’affaires » (en clair, le dossier de l’argent que doit récupérer France Télévisions après la suppression de la publicité), il a eu le temps de dire tout le mal qu’il pensait des personnes et des hommes politiques qui prenaient la parole dans les médias au sujet de la réforme de l’audiovisuel public. « Ce n’est pas parce qu’il y a des vaches qui regardent passer les trains qu’ils deviennent spécialistes en Michelines » a-t-il lâché en demandant que cela soit en off. En clair, que cette vilaine pique ne figure pas sur le compte-rendu du comité d’entreprise."

Si donc, les élus comme les politiques étaient pris par Carolis pour des billes ou encore pour faire le pendant avec les vaches pour des "moutons" avec un très gros bobards, personne ne le croirait plus jamais. [niveau ménagerie, Carolis a le chic!]

Il n'y aurait alors plus qu'une seule alternative à Carolis, au regard de ses propos plus incohérents les uns que les autres, faire ce qu'il a annoncé en juin vouloir faire dès septembre: démissionner.

Copé avoue maintenant sa surprise, la majorité donne de la voix pour faire part de ses doutes, le PS & le NC ne voteront pas un tel texte

"Le Monde" du 27/11/08 pubie un article intitulé : "Audiovisuel public, travail du dimanche : l'UMP bousculée par l'activisme présidentiel" (cliquez pour prendre connaissance de l'intégralité de l'article)

Extraits: Réforme de l'audiovisuel public, travail du dimanche. L'Assemblée nationale est sous haute tension. Au sein même de la majorité parlementaire, les deux sujets sont loin de faire l'unanimité, mais leprésident de la République a mis l'UMP au pied du mur. Si elle se dérobe, il aura beau jeu de fustiger les "frileux", les"conservateurs", qui n'ont pas "le courage d'aller au bout des réformes".

Mardi matin, au cours d'un petit-déjeuner, il a mis engarde le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Jean-FrançoisCopé : à lui d'éteindre les dissonances et de faire en sorte que les deux textes soient votés dans les meilleurs délais.

Intervenant mardi 25 novembre à la tribune duPalais-Bourbon, où commençait l'examen des projets de loi surl'audiovisuel public, M. Copé a pris soin de rappeler que l'initiative du chef de l'Etat avait pris tout le monde de court. A commencer par lui. "Comme tout le monde, lorsque Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la publicité à la télévision publique, j'ai été assezétonné..." [dit-il]

Aujourd'hui, ce choix "irréversible" concentre l'essentiel des critiques.

"Nicolas Sarkozy paye les dividendes à ses amis du Fouquet's", s'insurge le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, dénonçant le "cadeau" ainsi fait aux télévisions privées. Mais des doutes subsistent aussi dans la majorité quant à l'opportunité de cette décision. "C'est économiquement discutable", a jugé, mardi, le rapporteur général de la commission des finances, Gilles Carrez (UMP),qui a indiqué qu'il ne voterait pas le financement de la suppression dela publicité.
"Nous demandons que ce point soit retiré", exige pour sa part le Nouveau Centre. "Si ça ne bouge pas, nous en tirerons les conséquences au moment du vote", indique Jean Dionis du Séjour (NC).

Lire la suite dans l'article de Patrick Roger paru dans l'édition du 27.11.08

Comment le projet de loi dont tout le monde a bien conscience à présent qu'il dirige tout droit les chaînes de télévisions du holding public dans le mur, pourrait-il se maintenir contre vents et marées dans le contexte économique actuel....les français sont prêts à soutenir leurs hôpitaux, l'éducation de leurs enfants, la distribution de leur courrier mais il ne sont aps prêts à soutenir la télévision en y injectant des millions et des millions d'euros, 1 voire 1,5 milliard, à fonds perdus.

L'épineuse réforme de l'audiovisuel mercredi devant un Sénat rétif (AFP 5 janvier 2009)

L'épineuse réforme de l'audiovisuel mercredi devant un Sénat rétif
Par Suzette BLOCH

PARIS, 5 jan 2009 (AFP) - Après une discussion-marathon houleuse à l'Assemblée, l'épineuse réforme de l'audiovisuel public arrive en débat mercredi au Sénat où, selon plusieurs sénateurs UMP, elle n'est pas à ce jour assurée de rassembler une majorité.

Comme les députés, les sénateurs PS et PCF vont mener une offensive frontale contre ce texte. S'ils n'annoncent pas le même flot abondant d'amendements qu'à l'Assemblée, ils prédisent une bataille "sans concession". "On va mener un vrai combat politique", dit David Assouline (Paris), principal orateur du PS, convaincu qu'"il peut y avoir des sénateurs attachés aux principes républicains et soucieux d'empêcher des dérives". Car c'est au sein de la majorité qu'un grain de sable risque de gripper la discussion.

Le projet de loi arrivera au Palais du Luxembourg alors même que sa principale disposition, la suppression de la publicité à France Télévisions après 20H00, sera entrée en vigueur lundi. Le conseil d'administration de France Télévisions a en effet anticipé cette suppression sur injonction du gouvernement.

Ce qui heurte plus d'un sénateur, y compris à l'UMP. "La loi entre en vigueur devant 22 millions de téléspectateurs et 48 heures après le Sénat se penche dessus, mais quel est l'intérêt de participer à ce débat, de voter?" s'interrogeait lundi Dominique Dominati (UMP, Paris). "Je fais partie d'un certain nombre de sénateurs de l'UMP qui ne siégeront pas".

"Il est un peu désagréable d'avoir à débattre d'une réforme déjà engagée", avait déjà commenté l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en décembre. Le sénateur UMP de la Vienne a souligné l'autre problème dans la majorité, l'avenir du financement: "Ce qui est important c'est de convaincre l'ensemble du Sénat du financement du service public de la télévision (...) car aujourd'hui il n'y a pas de majorité sénatoriale".

Le groupe Union centriste (UC) qui regroupe 29 sénateurs, autant Nouveau Centre que Modem, est loin d'approuver cette réforme. A l'Assemblée, pour la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, les élus NC ont voté majoritairement contre un projet de loi.

Le casus belli, c'est le financement de l'audiovisuel public par la création de deux taxes, prévue par le texte. Les centristes prônent, outre son indexation sur l'inflation, une augmentation de "2 à 3 euros" de la redevance et l'instauration d'une redevance pour les résidences secondaires.

Selon Hervé Maurey (Eure), orateur principal de l'UC, "en l'état du texte", "une très grande majorité de sénateurs centristes voteraient contre".

Du côté des radicaux du RDSE, dont l'appoint compte pour une UMP qui a perdu la majorité absolue lors des dernières élections sénatoriales, le projet ne soulève pas non plus l'enthousiasme.

Le gouvernement va donc devoir négocier avec les centristes pour faire passer son texte. Christine Albanel (Culture) s'est dite dimanche soir prête à discuter des modalités de financement et mardi matin, les ministres concernés et les principaux responsables du dossier pour l'UMP et le centre au Sénat se retrouveront à Matignon autour du Premier ministre, François Fillon.

Les groupes du Sénat qui n'ont pu examiner le texte avant la trêve des confiseurs se réunissent mardi après-midi pour arrêter leur position et la commission des Affaires Culturelles mardi matin. Plusieurs syndicats de France 2 ont déposé un préavis de grève pour le 7 janvier, jour où les Sénateurs entameront leurs débats.

szb/so/ei

mercredi 26 novembre 2008

Grève très suivie ce mardi 25 novembre 2008

Grève très suivie ce mardi 25 novembre 2008. Près de 4.000 salariés de l'audiovisuel public ont manifesté comme de très nombreux députés le font aujourd'hui savoir, leur profond désaccord avec ce projet de loi mal ficelé qui, entre autres, n'assure en rien la pérennité du financement de l'audiovisuel public.

Les députés socialistes opposés unanimement au projet, notamment Martine Aubry et Benoît Hamon ou encore le député Vert Noël Mamère qui sont venus apporter hier un soutien remarqué aux manifestants au projet, mais aussi ceux du Nouveau Centre et à présent un nombre croissant de députés UMP, font envisager au plus hauts niveaux "plutôt que dénaturer totalement le texte et le vider de facto de son contenu" un ajournement.

Ajournement inévitable du projet de loi audiovisuel au regard de la crise et face à une telle cacophonie

Mardi 25 novembre, les députés UMP Jacques Myard et Lionnel Luca, en plein débat sur le projet de loi sur l'audiovisuel public, se sont déclarés favorables à la suppression du JT de France 3 qui ferait selon eux "doublon" avec celui de France 2.

"Il y a un journal télévisé de trop. Il faut en supprimer un" ont-ils entonné de concert. France 3 devrait garder le régional", a estimé M. Myard dans les couloirs de l'Assemblée Nationale. A ses côtés, M. Luca a même cru devoir ajouter "France 3 national, on s'en fout. Le journal télévisé, juste avant celui de France 2, ça fait doublon. Il vaut mieux mettre le paquet sur le régional". Et dire qu'une des dispositions phare du C.S.A. c'est le pluralisme en matière d'Information !!!

Parallelement aux déclarations d'Hervé Mariton que nous reprenions hier sur notre blog, c'est au tour du rapporteur général de la commission des Finances, Gilles Carrez (UMP), de juger le projet "économiquement discutable". "Je ne voterai pas le financement de la suppression de la publicité (taxes sur les chaînes privées et les opérateurs mobiles)" a dit GillesCarrez.

Gilles Carrez (UMP) a déclaré (source Reuters) qu'il "ne votera pas le financement" de la suppression de la publicité".
Le rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a bien compris comme aujourd'hui apparamment une majorité de ses coll-ègues, qu'en cette période de crise économico/financière, les français ne pardonneront pas à ceux des députés qui engloutiraient à fonds perdus : 1 milliard/1,5 milliard d'euros, dans un projet "économiquement discutable" .

"Aller supprimer la publicité qui est un moteur de la consommation aumoment où la croissance bat de l'aile, c'est économiquement discutable", a-t-il déclaré également à l'AFP.

Ce n'est pas tout, dans le droit fil de ce que proposait il y a quelques jours, le plus pragmatiquement et logiquement qui soit l'ex Premier Ministre Edouard Balladur, de reporter ce projet, Claude Goasguen député de Paris.a déclaré, hier : "C'est une loi qui déplaît au secteur privé, au secteur public, aux petites chaînes, aux grandes chaînes et à internet".

Il a ajouté : "On se serait bien passé d'un débat de ce genre dans la situation économique actuelle".

dans de telle conditions comment ne pas imaginer une prise de conscience au plus haut niveau et un ajournement du projet dans un contexte "plus porteur" !

A tous ceux députés, sénatuers et autres qui ont pris conscience du manque de pertinence à ce projet mais surtout du fait qu'il n'y avait aucune urgence en période de crise qui touche de plein fouet les contribuables à voter de telles mesures, la CGC Médias dit BRAVO.

mardi 25 novembre 2008

Une majorité de députés y compris UMP franchement hostiles au projet de loi audiovisuel au regard de la crise économico/financière

Audiovisuel public: Parallèlement à une journée de forte mobilisation, nombreux sont maintenant les députés UMP Hervé entre autres, qui non seulement doutent de la pertinence du projet de loi sur l'Audiovisuel mais sont également opposés à la suppression de la pub dans un tel contexte de crise économico/financière qui ferait une fois de plus que l'Etat devrait décaisser autour d'un milliard d'euros. (donc les contribuables)

Le député UMP Hervé Mariton s'est même déclaré, ce 25 novembre, défavorable à la suppression de la publicité, en soirée, sur les chaînes télévisées publiques, mesure phare du projet de loi sur l'audiovisuel public examiné à partir de mardi à l'Assemblée nationale.

"La pub, c'est rigolo, c'est bon pour le moral et c'est bon pour la consommation", a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée. Le député de la Drôme redoute notamment "la contrepartie" de la suppression de la publicité, qui va entraîner selon lui "une hausse de la fiscalité". [Les français n'accepteront sûrement pas de mettre encore la main au porte monnaie, cette fois-ci pour la télé, ndlr !!!!!]

"Un certain nombre de députés UMP partagent mon point de vue", a-t-il encore affirmé. Outre l'ensemble des députés du Nouveau Centre, l'ensemble des députés de l'opposition, c'est à présent comme l'écrit et le dit la CGC Médias depuis plusieurs semaine, un nombre considérable de députés UMP qui ont aussi fait savoir leur désaccord avec le projet.

En additionnant tous ces députés qui pensent que l'Etat dont l'endettement est maximum et qui risque en 2009 de dépasser les 3% du PIB et dont les caisses sont vides, a autre chose à faire avec le milliard/le millliard et demi qu'il voulait donner à Carolis.

C'est donc à présent face un hémicycle majoritairement et le plus pragmatiquement qui soit hostile au projet, que le Chef de l'Etat va devoir se poser la question du maintien à marche forcée du texte de loi.

Il semblerait, du reste, qu'au regard de toutes ces inquiétudes et toute cette polémique bien inutile en ces temps de crise, il décide d'écouter les conseils de son ami Edouard Balladur en demandant au gouvernement de sursoir pour l'instant.

Ahurissants les propos de Christine Albanel sur LCI ce matin…A-t-elle jamais regardé la télé ces 20 dernières années pour vouloir refaire les SHADOKS?

Ahurissants les propos de Christine Albanel sur LCI ce matinA-t-elle jamais regardé la télé ces 20 dernières années pour proposer de refaire les SHADOKS ? Elle a également proposé un représentant de l'agro-alimentaire pour prendre la tête de France Télévisions....

"Il faut de l'audace [a-t-elle martelé ] et de l'inventivité". [Les Shadoks, Les raisins verts d'Averty...]

(extraits de propos lors de la précédente grève) « Est-ce que c’est une grève contre la publicité ou plutôt une grève pour savoir ce que nous faisons pour que cette réforme très très importante se passe dans de bonnes conditions »…

Quant à la redevance, le mécanisme d’indexation mis en place, « c’est pour éviter qu’elle ne baisse car de fait elle baissait ces dernières années ». Surréaliste!








De telles platitudes, ça laisse pantois!

Aux salariés de France Télévisions, elle dit et répète : « Ne soyez pas inquiets …on a la volonté de faire ensemble une télé publique vers tous les publics, une télévision de qualité avec la possibilité de voir des choses intéressantes, des émissions nouvelles : cinéma, variété, sports, absolument tout plutôt dans la soirée sans avoir ces programmes à minuit, 1 heure du matin qui étaient inévitables quand on était plus dépendant de la publicité »

[ Ces programmes : cinéma, variété, sports, absolument tout ..c'est cela la télévision...peut-être Christine Albanel ne l'avait-elle pas remarqué]

« Seront préservées les différents chaînes…les français aiment leurs chaînes, la 2, la 3, la 4 la 5. On peut faire évoluer les programmes à l’intérieur des chaînes ; pourquoi pas une chaîne pour l’enfance te la jeunesse : une chaîne de qualité qui pourrait être France 4 ! »

« Cette réforme ne cache pas d’autres choses derrière qui arrivent masquée ; c’est une réforme culturelle, structurante pour avoir une télé qui corresponde encore plus à ce qu’attendent les français du point de vue de la qualité, de la diversité, de la culture, enfin de tout un ensemble d’ambitions…avec des variétés, du sport, des séries, il n’y pas d’interdiction, sauf un certain nombre d’émissions à la recherche d’audience qui n’avaient pas leur place sur la télé publique… le but n’est pas de faire une chaîne élitiste mais ce qui ne veut pas dire en revanche qu’on ne recherchera pas l’audience… [Christine Albanel dit] être pour qu’on publie dans l’avenir tous les jours les chiffres d’audience des différentes émisions»

[ C'est dramatique...Christine Albanel dit vouloir bânir "un certain nombre d’émissions à la recherche d’audience qui n’avaient pas leur place sur la télé publique" " ce qui ne veut pas dire en revanche qu’on ne recherchera pas l’audience" et pour ce afire elle déclare être pour "qu’on publie dans l’avenir tous les jours les chiffres d’audience des différentes émisions" ...]
Quelqu'un aurait-il pu prévenir la Minisre que le système existe depuis de très nombreuse années: il s'appelle Médiamétrie !!!

Avec des phrases d'un tel vide sidéral et du type « Avec de petites contributions, on aura tout le financement nécessaire avec les moyens de faire de grandes choses… », les salariés de France Télé ont de quoi être rassurés!!!

L'apothéose c'est ce matin donc sur LCI...

Sur le financement, Christine Albanel dit : " Il faut être sérieux. 450 millions d'euros de compensation c'est un chiffre généreux. C'est pas mal! D'ailleurs les chaînes privés disent "Comment!!!" nous, nous l'évaluons à 200/220 millions d'euros ....Ces 450 millions d'euros , chiffre calculé par la commission de professionnels réunis autour de Jean-François Copé à partir des contrats d'objectifs fixés depuis 2007 et des chiffres publicité 2007/2008 dont tout le monde sait que depuis...C'est un engagement généreux qui va permettre de faire les programmes que l'on souhaite".

"Et 450 millions d'euros, chiffre généreux, à un moment où le secteur publicitaire est en graves difficultés" ajoute-t-elle.

Voila donc le fond de l'affaire, comme le secteur publicitaire est en graves difficultés [crise aidant] il ne faut plus le mettre à contribution comme cela était prévu. Mais pourquoi donc avoir fixé initialement à 3% la "collecte" pour la réduire de moitié et la faire passer ensuiteà 1,5% ?

Il serait plus que souhaitable que la Ministre en fasse preuve, de Sérieux ! La commission de professionnels réunis autour de Jean-François Copé n'a jamais fixé ce chiffre à 450 millions à partir des contrats d'objectifs fixés depuis 2007 et des chiffres publicité 2007/2008...voyez plutôt leur indignation et leurs réactions, Hervé Chabalier en tête.

«Concernant l’amendement faisant flotter la taxe fixée initialement 3% sur le chiffre d’affaire publicitaire supplémentaire engrangé par les chaînes privées, entre 1,5% et 3%, c’est un vrai sujet. » dit C. Albanel.

« Il va y avoir des transferts qui vont aller sur les chaînes privées donc il va y avoir des surplus et on va taxer le surplus. Actuellement vu la crise, on en est moins sûr qu’il y ait ce surplus mais moi (dit C. Albanel) JE pense qu’il existera puisqu’on ouvre par ailleurs de nouvelles fenêtres publicité qui vont apporter naturellement de nouvelles ressources chez le privé et on a intérêt à avoir des chaînes privées qui se portent bien puisqu’elles contribuent à la création ».

Si c’est Christine Albanel qui pense qu’il y aura des surplus pourquoi s’inquiéter ? Sérieusement !!!! Et puis ajoute-t-elle « la crise ne sera pas éternelle »».

Si c’est Christine Albanel qui pense qu’il y aura des surplus pourquoi s’inquiéter ? Sérieusement !!!!

Cerise sur le gâteau, Christine Albanel précise, toujours le plus sérieusement qui soit que ce faisant « il faut être attentif à la réalité des choses, c’est pourquoi l’idée c’est l’amendement parlementaire, assez raisonnable, qui propose de ne taxer qu’à 1,5% et ensuite de taxer le surplus [vous savez, celui dont C. Albanel pense qu’il existera sans en être sure vu la crise !] »

Quant à la redevance, le mécanisme d’indexation mis en place, « c’est pour éviter qu’elle ne baisse car de fait elle baissait ces dernières années ». Surréaliste !

C'est vraiement du n'importe quoi... Pour être attentif à la réalité des choses, actuellement vu la crise, alors qu'on en est de moins sen moins sûr qu’il y ait des surplus publicitaires vers les chaînes du privé, on devrait don en toute logique reporter la réforme.

Seulement voila, si Christine Albanel pense qu’il va y en avoir [du surplus], alors il n'y a pas de problème. Qui donc, au final, aurait en conclusions des raisons de s'inquiéter ????? Hein, on vous le demande!

Enfin pour clôre avec sérieux le suhjet des 900 départs avancés par Carolis lui-même, Christine Albanel dit "faire confiance aux responsables de France Télévisisons pour gérer le nombre de départs qu'il faudra" ( à ce sujet cliquez sur le lien suivant pour avoir une idée de la vaste supercherie qu'a vendu Carolis en la matière)

Découvrez tout le "sérieux" de l'argumentaire en cliquant sur le lien.


lundi 24 novembre 2008

Carolis, Duhamel et consort: vrais fossoyeurs de la télé publique

Carolis une heure après l'annonce du Chef de l'Etat sur la suppression de la pub, Patrick de Carolis rendait public, le 8 janvier 2008, un courrier qu'il adressait à l'ensemble des salariés où il disait travailler depuis 2 ans avec l'actionnaire dans le cadre de l’orientation claire de la suppression de la pub sur France Télé.

Rappel du courrier :" A plusieurs reprises, depuis deux ans, j'ai demandé à notre actionnaire une clarification de notre mode de financement..."
"Ce matin, le Président de la République a fait connaître son souhait de « revoir profondément le cahier des charges de la télévision publique », et de « réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques » de télévision, en compensant l'incidence financière de cette suppression.Cette orientation claire, donnée par notre actionnaire, entraîne évidemment de nombreuses conséquences pour le groupe France Télévisions, car elle modifie profondément notre modèle économique. Ces conséquences sont d'ores et déjà étudiées avec précision, à l'intérieur de notre Groupe, en liaison permanente avec notre actionnaire."

Ainsi donc Carolis affirmait-il en début d’année que « cette suppression de la pub pourtant aux nombreuses conséquences, non seulement il l’avait souhaite mais il travaillait dessus avec l’actionnaire depuis 2 ans ».

Finalement de quoi vient-il se plaindre à présent. Après de nombreux articles, notamment celui du 19 mars 2008 lu dans Le "Canard enchaîné", intitulé "Patrice Duhamel: ça balance sur Sarko" ("Le numéro 2 de France Télévisions, Patrice Duhamel, le raconte sans se faire prier : « Avec (le superpédégé) Carolis, nous avons rencontré à plusieurs reprises Sarko après son élection. Chaque fois il nous disait : « Vous allez avoir plus de pub ! » Du coup, le duo se dit convaincu que l'annonce, dans la conférence de presse du 8 janvier, de la suppression de la pub était aussi destinée à le « déstabiliser"), Carolis fait toujours mine de résister et de s’opposer à l’Etat. C’est minable.

Comme le confirmait Christine Albanel, il y a peu, le 21 octobre au JT de France 2 " Ce n'est pas l'État qui dit vous allez faire ça, ça et ça. Le rôle de l'État c'est quoi? C'est de fixer le cap, d'exprimer une ambition, des attentes et de garantir les financements c'est ça qui est important; après...vous savez la réforme elle était voulue d'ailleurs par Patrick de Carolis qui souhaitait justement la création de cette société unique et qui l'avait demandée à l'été 2007".

Pas plus tard que vendredi, Carolis continuait son cinéma avec un nouveau mail interne adressé à tous où il soulignait entre autres l'incohérence de certaines dispositions et amendements retenus par les députés.

Que le PS soit plus préoccupé par son devenir en ce moment, il n’en demeure pas moins que l’ensemble de ses parlementaires ont fait savoir qu’ils étaient farouchement opposés à ce projet de loi devenu un bourbier sans nom. Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale indiquait, ce matin même, que malgré cela le PS ferait son travail.

Ajoutez « Le Nouveau Centre » et ses parlementaires qui sont, eux aussi, opposés au projet de loi mais également un nombre croissant de parlementaires UMP (pour ne pas dire une majorité ralliée à la proposition Balladur de reporter en raison de la crise économico/financière la réforme) peu enclin à aller défendre une télévision publique minée ces 10 dernières années par ses dirigeants et que voulez-vous qu’il sorte de ce débat sinon l’avis de décès de la télé publique dont Carolis, Duhamel et consort sont bien les fossoyeurs ?

Jour après jour, le constat est attristant. Une seule et unique stratégie pour Carolis : « encore un jour de gagné » face au travail de lobbying de TF1 ou M6 relayé par quelques députés et les principales propositions de la Commission Copé s'envolent, à savoir que ces chaînes privées qui devaient renflouer à hauteur de 3% de leurs recettes publicitaires France Télévisions, ne seront presque plus ponctionnées. Que les industriels de la téléphonie mobile qui n'ont pas non plus, l’intention de jouer les vaches à lait, s’y mettent eux aussi et il ne restera pas grand-chose des millions d’euros escomptés. Et la question mystère sera, à l'évidence, où trouveront-ils l'argent ?

Et encore, les téléspectateurs l’ont échappé belle, ils ont failli avoir en lieu et place des écrans publicitaires de France 2 et de France 3, des programmes courts d’instruction civique, qu’un député de l'UMP par voie d’amendement avait très sérieusement déposé en fin de semaine dernière.

C'est du Goldoni, à moins que cela ne soit du Tardieu ou du Dubillard, ce projet de loi audiovisuel.

Comment Carolis avec comme seul objectif celui de durer, peut-il entraîner vers de si profonds abîmes une télé publique déjà exsangue face à un secteur privé plutôt bien loti vu le contexte ?


Le seul service que peut rendre Carolis à la télé publique, ce n’est pas d’essayer de sembler faire le siège de Bercy afin d’obtenir de l’Etat des subsides supplémentaires qu’il n’aura pas… ce n’est pas plus d’essayer de faire ami-ami avec le Chef de l’Etat qu’il qualifiait à l’été de stupide dans son analyse, non ce n'est pas la peine; le seul service le cas échéant qu’il peut rendre c’est son départ.

Il permettra en toute logique et le plus rationnellement qui soit, à son successeur de conduire le « groupe » vers le tout numérique en 2011 avec un tant soit peu de lattitude mais surtout une stratégie moins personnelle et plus visionnaire.

France Télévisions en faillite....Carolis l'a dit aux syndicats.

P. de Carolis qui a reçu dans la matinée de vendredi 21 novembre les coordonnateurs syndicaux de France Télévisions pour "faire le point avant le début du débat parlementaire du 25 novembre, a mis en garde contre une réduction des taxes.

P. de Carolis a dit avoir "averti le gouvernement des risques que certains amendements au projet de loi réformant l'audiovisuel public faisaient courir au groupe".


Il a fait savoir à l'actionnaire (dixit Carolis) "que l'amendement limitant la taxation des chaînes commerciales contribuerait à accroître le décalage financier entre le public et le privé".

Il a également expliqué que le passage de la taxe de 3% à 1,5 % amendé par les députés UMP qui ont donc remplacé en commission la taxe de 3% sur les chaînes privées et pouvant varier de façon modulable, entre autres liés aux effets d'aubaine, serait extrêmement préjudiciable pour le groupe.

Selon Carolis pour qui le compte n'y est pas, même si les recettes publiques du groupe devraient bénéficier"d'une garantie de la Tutelle", cette décision des députés est grave et pourrait entraîner la faillite de France Télévisions.

Projet de loi audiovisuelle, même les anglais s'y mettent

La Writer's Guild of Great Britain [scénaristes de l'audiovisuel britanniques] a demandé jeudi « au gouvernement français de reconsidérer [le] projet de réforme » de France Télévisions dans une lettre adressée à Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France à Londres, et à Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.

Les scénaristes britanniques mettent « en garde les autorités [françaises] contre les conséquences terribles qui risquent d'en découler ».

Ils ne voient aucun inconvénient à la suppression de la publicité sur le service public français, « étant donné qu'au Royaume-Uni les services de la BBC sont proposés au public sans publicité », mais ils soulignent que « le financement de la BBC est très bien assuré au moyen de la redevance ».

La Writer's Guild of Great Britain s'inquiète de la « baisse de ressources » du service public français qui ne « peut que diminuer la capacité de France Télévisions d'accomplir sa mission (...) et la rendre incapable d'assurer son rôle de service public ».

L'autre sujet d'inquiétude évoqué dans la lettre est « la décision des autorités françaises de faire désigner le président de France Télévisions directement par le chef de l'Etat ». Enfin, la Writer's Guild of Great Britain, forte de son « expérience en Grande-Bretagne », affirme que le service public ne peut être crédible qu'à deux conditions : « Un financement adéquat et pérenne provenant d'une source publique, assuré sans conditions » et « des structures robustes et transparentes à même d'assurer la séparation et l'indépendance du diffuseur public vis-à-vis des organes du gouvernement et de l'Etat ».

Satellifax du 24 11 2008