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mercredi 18 juin 2008

Le Syndicat demande le dessaisissement de J-F Copé de la commission « télé publique »

COMMUNIQUÉ DE LA CGC-MÉDIAS :
Le Syndicat demande le dessaisissement de J-F Copé de la commission « télé publique »

La CGC-Médias juge « regrettable » les déclarations de Jean-François Copé, avocat d’affaires et salarié du cabinet « GIDE, LOYRETTE et NOUEL » qui a jugé « regrettable, le refus de l'intersyndicale de France Télévisions de dialoguer sur ses préconisations »
Jean-François Copé ne manque pas de culot et encore moins d’humour.
Jean-François Copé devrait pourtant savoir après avoir prêté serment comme avocat devant le Bâtonnier de Paris que le Conseil Supérieur de la Magistrature dispose, s’agissant des devoirs fondamentaux, notamment les devoirs d'impartialité et d’indépendance, que « viole l'obligation de se déporter [pour un avocat]ou de demander à être déchargé d'un dossier tout avocat qui "Manquant à son devoir d'impartialité, ne demanderait pas à être déchargé d'un dossier où il est impliqué et alors que ses relations personnelles avec la personne [voire la personne morale] et/ou avec ses proches ne sont pas compatibles avec le suivi, par ses soins, du dossier la concernant "

Le Conseil supérieur de la magistrature ajoute même qu’"il est fait en outre preuve d'un défaut de loyauté lorsque c'est par un usage abusif de sa qualité et de ses fonctions qu'un magistrat est resté en relation avec cette personne…. "

Jean-François Copé peut, dès lors bien trouver que "l'audition de Patrick de Carolis, président de France Télévisions, a été « très utile »", comment pourrait-il déclarer autre chose puisque c’est son cabinet d’avocat qui a élaboré la « charte organisationnelle », hors la loi, que Patrick de Carolis veut mettre ne place à marche forcée ?

Comment Jean-François Copé pourrait ne pas trouver [alors que trois de ses anciens collaborateurs travaillent à présent auprès de Patrick de Carolis, à savoir l'attachée de presse personnelle de Patrick de Carolis, Aurélie Ferton, passée par les relations presse du ministère du Budget à l'époque où J-F Copé était en fonction, ou encore à un poste nettement plus stratégique, le directeur général de France Télévisions Damien Cuier, ancien conseiller de J-F Copé et surtout Bastien Millot, aujourd'hui directeur délégué du groupe auprès de Carolis, ex-directeur-adjoint de cabinet de J-F Copé au ministère du Budget] "l'audition de Patrick de Carolis, « très utile »" ?

C’est Patrick de Carolis et son équipe qui ont embauché le cabinet d’avocats « GIDE, LOYRETTE et NOUEL » qui rémunère Jean-François Copé pour proposer « le modèle de gouvernance » que défend aujourd’hui le même J-F. Copé au nom de la commission.
La CGC-Médias juge donc ce mélange des genres qui, à l’évidence, met en lumière plusieurs manquements, contraire à la déontologie et à l’éthique des magistrats et des avocats qui veulent qu’on ne puisse être « JUGE ET PARTIE ».

La CGC-Médias exige que, conformément à sa prestation de serment et pour respecter la charte des avocats : Jean-François Copé se déporte et de demande à être déchargé du dossier, mieux : soit dessaisi du dossier.

A partir de là, JF Copé ne pourra plus s’émouvoir du fait que « l'intersyndicale n'a pas saisi l'occasion qui lui était offerte d'indiquer ses points d'accord et de désaccord avec les préconisations déjà annoncées et d'engager un échange constructif, se contentant d'une déclaration par laquelle elle a tenu à l'endroit de la commission des propos inutilement choquants et blessants ».

Il faut, du reste rappeler que s’agissant d’"échange constructif" [le seul valable aux yeux de Copé étant celui des équipes de P.de Carolis, et pour cause !!!] JF Copé aurait dû entendre de façon contradictoire – et qui plus qu’un avocat, ne le sait pertinemment ! – les partenaires sociaux.
Hors, il n’a jamais souhaité entendre les positions que la CGC Médias a fait connaître des la réunion du 19 février dernier souhaitée par le Président de la République.

Enfin, J-F Copé ne pourra plus déclarer par voie de communiqué fallacieux que « à plusieurs reprises, la commission a veillé à accompagner ses préconisations en matière de réformes par des garanties pour les salariés, tant en termes d'emplois, (préconisant littéralement qu'il n'y ait aucune suppression d'emploi) que de statut (demandant à ce que les différentes situations existantes soient prises en compte dans la négociation sociale) ».

A ce sujet, il convient de se rappeler des propos de Patrick de Carolis dans sa soi-disant « News Letter » n°1 où il écrit clairement, à l’instant même où Jean-François Copé rend public en conférence de Presse, le rapport de méthode présenté par lui-même et qu’il remettait au Président de la République : « Les huit chantiers de modernisation, loin d’être remis en cause par la commission Copé pour la nouvelle télévision publique, sont encouragés. »(en gras et souligné dans le texte)

Quelle farce ! Venir parler « d’accompagner la réforme de FTV» [réforme Carolis, ndlr] alors même qu’elle est un « copié-collé » [il serait plus judicieux, le cas échéant de parler de « Copé-collé »] du document sur lequel a travaillé pour France Télé le cabinet d’avocats de Jean-François et qu’on la défend bec et ongles et qu’on la met en avant, cela relève d’une profonde mystification.


La CGC Médias va saisir officiellement Monsieur le Bâtonnier mais aussi, sur tout ceci, le "premier magistrat" de France, à savoir Nicolas Sarkozy.





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