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jeudi 27 novembre 2008

La cacophonie s'amplifie mais à terme débouchera-t-elle sur du concret ?

Lisez l'excellent article de "La Croix.com" de ce 27/11/08 intitulé: "Des députés de tous bords ferraillent contre la réforme de l’audiovisuel"

La suppression de la publicité sur France Télévisions et la nouvelle procédure de nomination de son président créent des divergences dans la majorité et mobilisent l’opposition.

La guerre d’usure est engagée. « Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour empêcher le forfait qu’est en train de commettre le gouvernement contre l’indépendance financière de France Télévisions », avait prévenu, mardi 25 novembre, le député socialiste de l’Oise Michel Françaix, lors de la discussion générale sur la réforme de l’audiovisuel.

Mercredi, en toute fin de soirée, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a montré la voie en demandant la vérification du quorum, à savoir la présence de 50 % des députés dans l’hémicycle. Celui-ci n’étant pas atteint, la séance fut levée pour ne reprendre qu’hier après-midi.

L’opposition devrait repartir à l’offensive contre l’une des mesures les plus politiques du projet de loi : la nomination directe du président de France Télévisions par le président de la République, en lieu et place du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), dont le président Michel Boyon a fait l’objet de remarques sarcastiques sur les bancs socialistes. Mardi, sur RTL, il s’était félicité de la réforme entreprise par le gouvernement.

Côté majorité, le député UMP de l’Aube François Baroin a fait valoir que la nouvelle procédure de désignation du président de France Télévisions jetterait « la suspicion » sur le prochain traitement de la campagne présidentielle par la télévision publique. « C’est une erreur politique », a-t-il estimé, mercredi, lors du « Talk Orange-Le Figaro».

Une autre voix discordante s’est fait entendre dans les rangs de la majorité, dès l’ouverture des débats. Celle de Gilles Carrez, rapporteur général du budget : le député UMP du Val-de-Marne a clairement manifesté son opposition au financement de la suppression de la publicité sur les antennes publiques par l’instauration de deux nouvelles taxes : l’une sur les recettes des chaînes privées, pouvant varier entre 1,5 % et 3 %, l’autre sur les chiffres d’affaires des fournisseurs d’accès à Internet et des opérateurs de téléphonie mobile. « Il ne faut pas dès maintenant s’engager sur une suppression totale des recettes publicitaires à l’horizon fin 2011 », a-t-il lancé à l’adresse de Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication.

La bataille des chiffres ne fait que commencer

Jean Dionis du Séjour (Lot-et- Garonne), au nom des députés Nouveau Centre, s’était prononcé, dès mardi, pour le report pur et simple de la discussion sur la réforme. Autant de divergences que l’opposition compte bien exploiter : mercredi soir, alors que commençait la discussion sur les 870 amendements, elle a durci le ton.

« Nous nous battrons comme des chiens », a prévenu Jean-Pierre Brard, député communiste de Seine-Saint-Denis. Plus mesuré, son collègue socialiste Didier Mathus (Saône-et-Loire) proclamait sa volonté de mener une « bataille décisive » pour l’indépendance de France Télévisions.

De quels moyens financiers disposera le service public pour compenser la perte de 450 millions d’euros consécutive à la suppression de la publicité à partir du 5 janvier ?

Pour Jean-François Copé, qui a mené les travaux de la commission sur la nouvelle télévision publique, « le compte est bon » : « Si j’étais salarié à France Télévisions, je mesurerais ma chance de voir que le financement de mon entreprise est assuré », a-t-il affirmé, alors que de nombreux opposants estiment que le montant de la compensation devrait être nettement plus élevé, jusqu’à 800 millions d’euros.

La bataille des chiffres ne fait que commencer. Elle promet d’être rude, jusqu’au vote du texte par l’Assemblée nationale, le 9 décembre.

Bruno BOUVET


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