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jeudi 3 septembre 2009

La dernière aventure de Carolis chéri selon Libé

Au cas où vous l'auriez manqué, nous vous proposons de retrouver l'article de Libération du 28/08/2009 signé Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos intitulé "La dernière aventure de Carolis chéri".

A la façon du nouveau rendez-vous de Guilaine Chenu et Françoise Joly qui reviendront, cette rentrée, chaque samedi sur France 2 à 14h05 sur un sujet évoqué précédemment dans Envoyé spécial par le biais d'un reportage inédit en présence d'invités....au cas où vous l'auriez manqué, notre blog vous propose comme elle de revenir sur le sujet:

"Ça sent le sapin et la mauvaise humeur. Ils étaient chonchons, les patrons de France Télévisions, hier, pour leur conf de rentrée. Il faut bien dire qu’un sale coup, dévoilé par le Nouvel Observateur, vient de leur tomber sur le carafon, à Patrick de Carolis, président de France Télévisions, et Patrice Duhamel son numéro 2. Fabrice Larue, proprio du producteur Telfrance, juge que son Plus belle la vie vaut bien plus que les 24 millions d’euros que lui verse chaque année France 3. Et exige désormais 40 patates par an. Sinon ? Sinon, il refile le bébé et son audience en or massif à TF1 ou M6. Et ce bien que France 3 ait porté le soap marseillais à bout de bras et continue de le superviser activement.

Décidément, ce pauvre Carolis, on lui aura tout fait : suppression de la pub décrétée ex abrupto par Nicolas Sarkozy alors qu’il en réclamait justement plus, nomination par le président de la République alors que la télé publique n’avait pas besoin qu’on renforce son cordon ombilical avec le pouvoir, et obligation de transformer France Télévisions en entreprise unique au prix d’une négociation avec les syndicats qui s’annonce, au mieux, périlleuse. Et voilà notre pauvre Carolo qui, à force qu’on lui cherche des poux dans la tête, n’a presque plus un cheveu noir, présentant la conf de rentrée de sa dernière année.
Non, pas la dernière, précise-t-il dans un sourire pas très convaincu, «la cinquième année». Oui car, une fois qu’il aura mené à son terme la négo des conventions collectives, soit jusqu’au 7 juin prochain, Carolis pourra prendre ses cliques et ses claques : son mandat s’achève en août 2010. Sera-t-il, alors que ses rapports avec Sarkozy tiennent de la banquise, candidat ? «Ma femme m’a posé la question hier soir», badine-t-il. Et il lui a dit, à sa femme, qu’il ne répondrait qu’à la fin des négos, en juin. On serait Madame, on lui aurait mis un bon coup de rouleau à pâtisserie, à Carolis.


Et son calvaire n’est pas terminé. La pub en journée ne se portant pas trop mal, France Télévisions devrait se retrouver avec du rab par rapport à ses prévisions : 70 millions. Que le gouvernement se verrait bien ôter du chèque toujours pas versé de 450 millions destiné à compenser la suppression de la pub après 20 heures. Alors que Carolis, lui, compte utiliser cette somme pour combler son déficit de 137 millions. Quand ça veut pas…

Alors, et cette dernière, pardon, cinquième saison ? Ce sera du Carolis-Duhamel pur jus. De l’opéra (Mireille, de Gounod), de la fiction Lagarde et Michard et de la culture mais «accessible» (on a eu peur) incarnée par l’arrivée sur France 2, le vendredi soir, de Franz-Olivier Giesbert pour un bavardage tous azimuts, le retour de Daniel Picouly sur France 5 avec son Café littéraire, et le recyclage de Serge Moati, débarqué de l’émission politique dominicale de la Cinq au bénéfice de Nicolas Demorand (C Politique), en présentateur d’une émission cinéphilique. France 5 voit aussi débouler sur son antenne de l’info, en l’espèce un flash qui sera diffusé à 17 h 30.

Le 19/20 de France 3 sera lui aussi élargi, avec une part régionale plus importante, problème, persifle une syndicaliste, «les bureaux régionaux n’ont pas été prévenus». Carolis s’est d’ailleurs mangé le Syndicat national des journalistes (SNJ) dans les dents qui déplore «les non-dits» de son président. Notez, quand il parle de ses grilles, ce n’est pas la joie non plus tant rien ne ressort du brouet de programmes de France Télévisions.

Réflexion amère d’une journaliste du service public : «C’est comme si on sortait de nulle part et qu’on n’allait nulle part.»"

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