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mardi 23 février 2010

Carolis a compris lors de la réunion du 19 février 2010, que l’étape suivante était la défiance.

Carolis a compris lors de la réunion du 19 février 2010, que l’étape suivante était la défiance.

Après que l’ensemble des syndicats ait quitté la table des négociations sur ce projet de nouvel accord malgré les explications emberlificotées de F. Chazaud qui d’une voix éraillée a affirmé « ne pas avoir vraiment quitté la table des négociations »…tout en ajoutant « On ne veut pas quitter la table » alors qu’elle l’a quittée comme il est dit dans la déclaration du 4 février qu’elle a signée et où le texte parle de « déclaration de guerre », Carolis a donc contraint et forcé rencontré les syndicats pour soi-disant s’expliquer. « Se soumettre à la question » ironisait-il !

Ce terme de « déclaration de guerre », PdC le récuse...."La seule guerre qu'il veut mener c'est celle venant de l'extérieur".

Le 19 février 2010 donc, PdC devait préciser en quoi le projet de statut collectif qu’il « a voulu, choisi et qu’il a validé à la virgule près » (dixit) constituait un accord « gagnant, gagnant » pour les salariés. « Un texte idéal » comme il le dit !

PdC a commencé d’emblée par une langue de bois sans pareil. « Je voulais vous dire un mot de la stratégie que nous menons depuis 5 ans et de la stratégie que nous devrons mener… » là il y a un blanc et il modifie un peu son propos « J’ai envie de vous dire, tout simplement, que devra mener France Télévisions quelles que soient les équipes ».
La phrase était lâchée : quelques soient les équipes …(dixit) Il est, évidemment, sur le départ !

Et d’ajouter « France Télévisions devra affronter et gagner les défis qui sont les siens….Laissez-moi vous dire que je suis à la tête de FTV pour gagner des batailles et relever ces défis là ».

Le SNPCA-CGC ne fait pas partie de ceux qui espéraient grand chose de cette rencontre, il n’a donc pas été surpris.

Discours convenu, emphatique, hautain et très scolaire à l’adresse de certains syndicats qu’il pointait du doigt : « Tant que vous n’aurez pas admis que nous devons évoluer dans un mode exigeant où réactivité et où extrême souplesse se côtoient, vous aurez du mal à comprendre la logique dans laquelle nous sommes ». Phrase qui a eu pour effet de provoquer un tollé parmi les syndicalistes présents pris pour des crétins.

Menaces à peine voilées, ensuite, avec son « Si à la date du 7 juin 2010, si cette date est validée légalement, nous ne sommes parvenus à aucun accord, c’est VOUS, je dis bien VOUS syndicats qui porterez cette responsabilité ».

PdC a également donné dans le « Dallas, ton univers impitoyable » : « Avec la stratégie de bouquets que l’entreprise unique, commune, nous a officiellement demandé par la loi de faire (dixit, comprennes qui pourras) nous avons montré la voie. Notre stratégie a fait école et TF1 avec le rachat de TMC et NT1 ou encore M6 avec W9 nous ont suivis ».

Summum, juste ensuite dans les propos, « Nous avons répondu à cette stratégie de bouquets par une réorganisation mise en place à partir du 4 janvier de cette année….Je pense qu’il s’agit d’une stratégie « gagnant, gagnant »….Demain, dans les 2 ans à venir, nous avons un défi à relever, NOUS ALLONS NOUS BATTRE CONTRE L’UNIVERS »

Rien que ça !!!! Et d’embrayer après ce satisfecit Carolisien « En 2010, 25% des téléviseurs seront hybrides c’est-à-dire que pendant que les téléspectateurs regarderont nos programmes, ils seront interpellés par des icônes qui les orienteront vers d’autres programmes…et il faudra les retenir. Si nous ne sommes pas dans l’univers du broadcast (où nous somme), du broad-band, du global média, nous aurons perdu la partie »

Tu parles, Charles !
Après cet étalage « historique », ce rappel à l’entreprise unique, interpellé par un des participants lui mettant le nez dans ses contradictions : « Vous avez oublié la suppression de la pub que vous avez vanté » PdC a tout bonnement eu un trou de mémoire dans sa réponse « Moi j’ai vanté la suppression de la pub ? Moi ? Ah ! oui ? ….Vous pouvez me retrouver les propos !!! J’ai bien acté…ce n’est pas un projet qui était le nôtre ».

Il convient ici de lui rafraîchir la mémoire; voila ce qu’il a écrit et adressé à tous les salariés du groupe le lendemain de l’annonce du Président de la République, le 9 janvier 2008: « A plusieurs reprises, depuis deux ans, j’ai demandé à notre actionnaire une clarification de notre mode de financement, condition sine qua non pour préserver un groupe public fort dans la perspective du basculement au tout numérique. Cette clarification [la suppression de la pub donc] est aujourd’hui faite.. Elle va permettre de renforcer encore l’identité du service public, en confortant le travail mené depuis deux ans et que nous souhaitons amplifier. »

Il devient, dès lors, très difficile d’être crédible lorsqu’on a si peu de mémoire!

- Création d’une « commission de concertation » ou « commission de suivi » (après coup forcément) qui se substituerait aux commissions paritaires dont Chazaud autour de la table est la seule à dire « On n’est pas content du système des paritaires »;

- Les 58 postes en consultation dont Carolis affirme, péremptoirement, qu’ils ne relèvent pas des commissions paritaires et qui ne répondent à aucun dispositif conventionnel, aucune nomenclature en vigueur, aucune définition de poste dans les Conventions, aucun métier existant;

- L’indispensable souplesse qui fait cruellement défaut, selon PdC. Les dispositifs conventionnels actuels et les accords d’entreprises sont trop lourds…c’est de la souplesse dont a besoin l’entreprise pour s’adapter à la concurrence;

- Le paritarisme qui serait un frein pour l’encadrement. C’est le mérite et la compétence qui doivent être les critères essentiels pris en compte avec des rendez-vous plus fréquents sur l’air de la transparence, etc….

La supplique de Carolis lancée aux syndicats.est bien inutile « Il ne tient qu’à vous de rentrer dans une négociation réelle, positive pour laquelle vous ne pourrez pas dire que nous avançons masqués »…

Mais c’est bien lui qui a fait croire à toute la Presse que « les négociations étaient sur les rails et aboutiraient en juin », qui a transmis la majeure partie des points fondamentaux à négocier avec 7 mois de retard dans la fenêtre d’un an qu’il n’a cessé de revendiquer. Il ne manque pas d’air !

Affirmer que les personnels seront gagnants alors que la masse salariale subit une réduction drastique, que toutes leurs garanties passent dans la rubrique perte et ne laisser la place qu’à l’arbitraire, faut quand même oser!

En fait, c’est bien se sentant acculé et pris à son propre piège, celui d’une communication beaucoup proche de la propagande que de l’info, que PdC se dirigeant vers la porte, cherche le clash et voudrait rendre les syndicats responsables de l’échec de la négociation dont il est le seul responsable.

Carolis a bien compris, que la partie de bluff qu’il avait jouée se termine.


Sa formule «Aucun salarié ne restera au bord de la route », a fait penser à certains, à celle-là même utilisée à TDF «Si aucun salarié n’est resté au bord de la route, beaucoup ont fini dans le fossé».

Cette « guerre » que Carolis dit « vouloir gagner, vis-à-vis de l’extérieur », il aurait peut-être pu la mener avec l’ensemble des partenaires sociaux…mais il n’est plus temps, il ne reste plus aucun espace de discussion face aux déréglementions sauvages qu’il espérait mettre en place…

La prochaine étape ne peut plus être que la défiance.

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