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samedi 5 juin 2010

Exit Carolis. Le prochain président de France Télévisions aura la lourde tâche de négocier une nouvelle convention collective

Cela fait des mois que cela dure. Carolis contrairement à l'image qu'il donnait de lui en tant qu'animateur propret de l'émission "Des Racines et des ailes", au lieu de trouver un terrain d'entente avec l'ensemble des partenaires sociaux, a préféré jouer la carte de la discrimination syndicale en s'appuyant sur deux d'entre eux FO et la CGT.

A partir de là, il a cru plus judicieux de commnuniquer tous azimuts sur "le passage à l'entreprise unique qui se faisait en douceur" malgré la réalité des faits, elle, toute autre.

Sa "réforme" plus proche de la politique de la terre brûlée que d'une logique organisationnelle, il l'a menée à marche forcée grâce à l'avis rendu par la seule CGT au CCE du 15 décembre 2009 et l'aval de FO n'ayant aucun élu dans l'instance, en dépit de l'avis unanime des autres syndicats de l'entreprise.

Quant à l'aboutissement d'un nouveau texte conventionnel qu'il annonçait pour le 7 juin au plus tard, le constat est accablant en presque 15 mois (ces fameux 12 mois auxquels il ajoutait 3 mois de préavis) une vigtaine de pages seulement ont été abordées dont 3/4 d'entre elles ne faisaient l'objet d'aucun consensus...il faut dire que de toute façon, il n'a quasiment jamais été dans l'entreprise pour se trouver ne serait-ce qu'autour d'une table avec les salariés.

Tout cela n'a été que blablabla de façade. A se demander si l'objectif de ces dernières semaines, n'était pas de pratiquer La politique de la terre brûlée (*) ?!

(*) La politique de la terre brûlée est une tactique consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, impliquant, en cas de conflit militaire, de détruire ou d'endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l'adversaire.
Au sens figuré, cette expression désigne aussi l'attitude d'une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s'apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure.

Carolis a tenté de se façonner - vainement - l'image d'un "dirigeant qui avance avec sérénité et détermination" mais en réalité lui et ses équipes (il ne faut pas minimiser leur action ultra négative) ont préféré:

- imposer sans jamais discuter,

- mépriser et constamment ignorer les avis,

- ridiculiser, rabaisser, moquer représentants du personnel

- placer la quasi totalité des collaborateurs dans un climat de souffrance vécu au quotidien

et surtout prendre de haut, de très haut les salariés donc les syndciats les poussant systèmatiquement à saisir la Justice pour finalement triompher.

Il a pensé faire plier le SNPCA-CGC avec ses alliés notamment de la CFDT et du SNJ en les éreintant financièrement....les procédures pour les syndicats ça a forcément un coût tandis que pour France télévisions c'est le contribuable qui paie. Cela n'a pas marché.

Carolis a juste oublié lorsqu'à l'été 2007 il proposait sa réforme à l'Etat, (dixit Christine Alabanel au JT de France 2 du 21/10/09), qu'il claironnait pour justifier cette dernière"qu'il avait le soutien des syndicats comme du personnel", qu'il ne l'avait tout bonnement pas...et puis, la CGT et FO sur tout un ensemble, ça ne suffit pas.

Souvenez-vous au premier trimestre 2010, il donnait même moult interviews à la Presse sur l'air de "moi seul peut mener à bien cette réforme que j'ai voulue". Il y a entre autres l'interview donnée au Figaro et mise en ligne sur son site le 13 mars: "Il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat...Il me semble qu'un manager qui ne dessine l'avenir de son entreprise qu'à l'horizon de ses propres échéances n'est pas un bon manager."

Et d'ajouter alors : " Ce n'est pas un sale boulot. C'est une mission nécessaire, ambitieuse et passionnante. Mon mandat se termine en août 2010. Cela me laisse le temps de mener à bien cette réforme que j'ai voulue, je ferai donc ma part et je la mènerai à son terme car le calendrier me le permet" .

Il ne s'imaginait pas que ces propos se retourneraient contre lui.

1°) "l'avenir de l'entreprise FTV ne pouvait effectivement pas se dessiner à l'horizon de ses propres échéances"....c'est évident.

2°) "le calendrier de Carolis [intenable depuis le début] n'a donc jamais été celui de cette réforme qu'il a voulue [il le répète en permanence] "

Qu'espérait-il ? Forcer la main du Président de la République qui nomme à présent le patron de France Télévisions, en laissant croire que tout était soi-disant sur les rails? Il n'imaginait tout de même pas faire avaler que s'agissant de la convention d'entreprise, un accord de substitution était signé jusqu'au 31 octobre 2010 et que ce faisant, il fallait lui laisser un délai plus long pour finaliser? Si quelques soutiens de P.d.C. ont pu être un instant dupes, personne ne peut plus l'être maintenant.

En conclusion, il devrait être servi P. d. C. et son voeux que "la vison de l'entreprise dépassât son mandat", va se concrétiser.

Hier encore, à son confident préféré, celui qui a tant écrit sur lui depuis des mois et qui encore il y a deux jours suggérait à Nicolas Sarkozy de "prolonger rapidement Carolis dans un souci d'efficacité pour assainir la situation sociale" , il lâchait "Je ne peux pas faire sauter l'entreprise, nous allons négocier avec les syndicats un nouveau délai pour régler l'ensemble des situations."

Parler de négocier "ensemble" alors que pendant près d'un an et demi, tout a été mis en oeuvre pour ne surtout pas y arriver, il faut oser!

Il a tellement crié haut et fort que tout serait bouclé avant son départ - alors que rien n'a même démarré à part le foutoir qu'il est en train de semer avec son illégal "fonctionnogramme" et sa réorganisation façon ORTF puissance 10 - qu'il est aujourd'hui sans voix (voire également "sans voie") et totalement discrédité. L'émail vole en éclat.

Lui qui prévoyait avec ses alliés de la CGT et FO, le chaos après le 7 juin, a tellement joué avec le feu qu'il s'en est brûlé les ailes. Il n'y a rien d'"ubuesque" à tout cela malgré ce qu'il voudrait encore faire croire avec l'aide de certains; cela est malheureusement bien pathétique.

Il n'y a plus de temps à perdre, le nouveau président de France Télévisions qui va être nommé dans les jours prochains va avoir du pain sur la planche.

Nul doute qu'au regard des échéances à venir:
- passage au tout numérique en 2011,
- négociations loyales et sérieuses d'une convention collective,
- élaboration de la nouvelle grille des programmes pour la rentrée et la fin d'année 2010,
- renégociation des contrats,
- organisation pragamatique et fonctionnelle de l'entreprise,
etc.....

cette nomination soit celle d'un professionnel reconnu de tous, ayant un relationnel à toute épreuve, disposant d'une large et forte expérience du secteur avec en prime une connaissance parfaite des programmes.

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