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lundi 5 juillet 2010

Nommer Rémy Pflimlin à FTV c’est accréditer la rumeur et surtout passer en pure perte les 11 millions d'euros que les français vont payer

Nommer Rémy Pflimlin à France Télé c’est accréditer la rumeur et surtout passer en pure perte les 11 millions d’euros que les français devront payer pour renflouer l’entreprise qu’il quitte.


Ce dimanche soir, le chef de l'Etat a demandé à Alain Joyandet et à Christian Blanc de quitter le gouvernement.

L'ex-secrétaire d'Etat au Développement de la région-capitale, Christian Blanc, a donc annoncé ce dimanche soir sa démission du gouvernement (Le Canard enchaîné avait affirmé qu'il s'était fait offrir par l'Etat 12.000€ de cigares dont 3.500€ seulement araient été remboursés).

Un peu plus tôt, c'est Alain Joyandet, secrétaire d'état à la Coopération et à la Francophonie qui annonçait lui aussi sa démission, (Là encore, le Canard enchaîné avait affirmé qu’il était impliqué dans deux scandales, l'un concernant la location d'un jet privé pour 116.500€ l’autre pour un permis de construire obtenu illégalement auquel il avait finalement renoncé )

Selon Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, ce sont Nicolas Sarkozy et François Fillon qui ont exigé ces démissions.

Le président de la République et le Premier ministre auraient ainsi décidé de tirer les enseignements "d’affaires que les Français n'ont ni compris ni acceptés", a indiqué Luc Chatel, cité par L'Express.

De la même façon et considérant qu’il ne peut y avoir deux poids, deux mesures, comment les français accepteraient ils en cette période financièrement difficile que celui qui soit désigné à la tête de la télévision publique puisse l’être après avoir laissé une entreprise en quasi faillite nécessitant un apport de 11 millions de l’argent des contribuables et une recapitalisation de quelques 17,5 millions de celui des actionnaires (soit près de 29 millions au total) ?

11 millions de l’argent des français, c’est nettement plus important que 12.000€ ou même 16.000€ !

Nomination du patron de France Télévisions cette semaine : cacophonie, rumeur, fuite ou rien de tout cela?

Retour sur une semaine ubuesque.

Entre « rumeurs », « confidentiels », « fuites sourcées » ou non, « cacophonie en tous genres » sur fond de démentis successifs de l’Élysée, la pièce en 4 actes que chacun a pu suivre ne se passe ni dans les décors de Roger Harth, ni dans les costumes de Donald Cardwell; elle se déroule de nos jours, d’avril à juillet 2010 et le moins qui puisse être dit, c’est qu’elle a fait beaucoup parler et surtout beaucoup fait fantasmer.

Avant toute chose, il convient de mettre en exergue ce que livrait à des journalistes du Parisien, il y a 24h, Henri Gaino à la fois conseiller de Nicolas Sarkozy et l’homme qui écrit ses discours : « Les comportements de tous les responsables publics doivent être exemplaires ».

Il essentiel que dans cette période de crise tout d’abord financière mais aussi morale, le comportement de responsables publics [le président de France Télévisions en est un] soit effectivement exemplaire.

Nicolas Sarkozy, en campagne avant son élection à la Présidence de la République comme depuis d’ailleurs, ne martelait-t-il pas « il faut restaurer l’autorité de l’État…État qui se doit de montrer l’exemple et n’autoriser la moindre suspicion ».

Comment ne pas être d’accord avec un tel propos ? Cette mise en garde vaut pour la classe politique comme pour les représentations de l’État et leurs représentants.
- I) L’autorité de l’État, il est essentiel qu’elle soit préservée en toute occasion et en tout lieu.

- II) L’exemplarité de l’État, elle doit être la ligne maîtresse de son action et surtout ne souffrir aucun écart plus particulièrement dans une période de crise financière et de « rigueur » en matière de gestion des fonds publics, où chaque euro des contribuables dépensé doit l’être à bon escient.

- I) L’autorité de l’État, elle peut être mise à rude épreuve et ce sous plusieurs formes.


- 1°) Il peut s’agir de l’expression récurrente du représentant d’une société publique qui sur les ondes ou par voie de Presse, conteste en permanence, la pertinence d’une analyse [qualifiée de ridicule, soit dit en passant], les orientations de l’actionnaire voire même ses compétences en matière télévisuelle, etc…


- 2°) Il peut s’agir également d’un contexte, où chaque jour qui passe, chacun se croit finalement autorisé à affirmer ce que bon lui semble comme une vérité qui n’en est pas une évidemment. Ceux qui lancent des « rumeurs » que Nicolas Sarkozy qualifiait à Wasington de "petit clapotis sans importance auquel personne ne doit donner le plus petit crédit" parce qu’ils y ont un intérêt certain…Passer pour celui qui saurait, pour celui qui serait dans la confidence, se présenter comme quelqu’un proche de celui qui décide ou encore lancer le « bruit » comme une « fuite » pour servir des fins propres en étant persuadé que ce on-dit ainsi lancé ne pourra faire autrement que de se transformer en réalité, etc…

- 3°) Il peut s’agir encore, des calculs pour les uns visant à élaborer un scénario à court ou très moyen terme [les Mayas voyaient par exemple en 2012, la fin d’un monde…celui que nous connaissions] destiné à « placer » telle ou tel dans une situation de laquelle ils deviendraient redevables ensuite; des manipulations des autres visant comme dans un jeu de billard à trois bandes, à atteindre un premier but (souvent sans réelle importance), rebondir sur l’effet produit pour ensuite obtenir le coup souhaité, etc…

- 4°) Il peut s’agir enfin, de toute une catégorie d’incorrigibles « diseurs »…il faut qu’ils parlent, qu’ils se répandent souvent mal à propos, qu’ils affirment et finalement qu’ils se proclament « élus », « choisis », ne doutant pas une seule seconde que leur annonce avant même que toute décision soit rendue, les mettra définitivement sur la touche pour ne pas avoir su tenir leur langue.

La nomination du futur président de France Télévisions qui doit intervenir cette semaine, doit plus que jamais après le départ de ces deux minitres, respecter en tout point ces 2 principes républicains fondamentaux.

- Sinon comment, la Présidence de la République serait-elle crédible ? Présidence de la République qui a démenti à deux reprises, les 11 avril et 28 juin 2010, la nomination d’Alexandre Bompard à la tête de France Télévisions que « Le Point.fr » [repris ensuite par la Presse en cœur sur l’air de « le quotidien croit savoir… »] avait donné comme certaine ces deux fois !

- Sinon comment, la Présidence de la République serait-elle crédible ? Présidence de la République qui a démenti à deux reprises, les 30 juin et 2 juillet 2010, la nomination de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions que « Le Point.fr » [encore et toujours, repris ensuite par la Presse en cœur sur l’air de « le quotidien croit savoir… » alors qu’il donnait Bompard deux jours avant] avait donné comme certaine ces deux autres fois !

Le Point.fr a jeté dans cette « pièce » à rebondissement, un trouble considérable.

Reprise partout et même par l’AFP, la soi-disant « info »: « Ce n’est est plus Bompard, c’est Pflimlin ! » n’en était donc pas une puisque démentie dans la foulée par l’Élysée.


Si l’Élysée n’avait d’ailleurs pas démenti, le lanceur de « scoops » (particulièrement erronés) se serait répandu un peu partout en expliquant qu’il ne s’agissait bien évidemment pas d’une « rumeur » mais d’une « fuite » laissant ainsi supposer que l’Élysée serait une passoire d’où sortirait inévitablement tout ce qui s’y dit ! (catégorie 2 dans la rubrique « Autorité de l’État »)…

Cela se déroulait donc en début de semaine dernière…Et voila que Rémy Pflimlin, en milieu de semaine confie à ses troupes de Presstalis qu’il quittait l’entreprise [qui a échappé au dépôt de bilan et à la quasi faillite, il y quelques semaines] pour France Télévisions après en avoir eu l’assurance lors d’un un rendez-vous discret à l’Élysée le dernier mercredi de juin !

Rémy Pflimlin avait, du reste, été annoncé à Arte et même à Europe 1 pour remplacer Alexandre Bompard s’il venait à devenir président de France Télévisions et si Arnaud Lagardère en était d’accord !

Alexandre Bompard à qui internet promet, à présent, un avenir ministériel, donné si souvent gagnant, il aura eu droit à tout avant finalement d’annoncer mardi dernier qu’il restait à Europe 1.


- II) L’exemplarité de l’État, elle aussi peut être rudement malmenée.

Elle ne doit souffrir aucun doute, aucune suspicion, redisons-le. Dans ce contexte de grave crise financière et de « rigueur » en matière de gestion des fonds publics, où chaque représentant de l’État, chaque dirigeant, chaque Chef d’entreprise est comptable du moindre euro des contribuables dépensé, l’exemplarité doit être un principe sans cesse réaffirmé.


- Sinon comment, la Présidence de la République serait-elle crédible ?


Comment la Présidence de la République pourrait-elle nommer par exemple à la tête d’une entreprise publique, un homme ou une femme laissant une société en état de dépôt de bilan virtuel quelques semaines avant son départ, quasiment sans trésorerie, où le montant des fonds négatifs s’élevaient pour l’année passée à 70 millions d’euros avec un déficit d’exploitation prévu qui devrait dépasser, au total, pour l’année en cours les 100 millions d’euros et dans laquelle suite l’audit d’un d'un inspecteur des finances, l’État va injecter 11 millions d'euros de l'argent public apportés par "La Direction du Développement des Médias (Service de Matignon)" aux côtés des actionnaires procédant, eux, à une "une augmentation de capital proposée, à hauteur de 17,5 millions ?

Les français dans un climat si tendu, exigent transparence, rigueur morale, respect des valeurs républicaines.


Il ne doit plus être possible de « reclasser» à des postes de haut niveau, ceux qui ont failli et ceux qui ont transgressé les 2 principes énoncés : « autorité et exemplarité de l’État …et de tous ceux qui en dépendent et/ou s’en prévalent. »


Ceci est d’autant plus vrai qu’on a bien vu dans le cadre des dernières échéances électorales et qu’on le verra encore dans celles à venir, comment les français avaient rappelé dans les urnes, leur attachement à ces principes (souvent bafoués) qui devraient rythmer notre Démocratie.

Celui que le Président de la République doit nommer à la tête de la télé publique pour les cinq ans à venir, quelles que soient les pressions, quels que soient les conseils, quels que soient les calculs, quels qu’aient pu dire les uns ou les autres, quels que soient les annonces même « sourcées » de même parti politique dont est issu le Président, en plus d’être un professionnel reconnu de tous, se doit par conséquent de ne pas avoir directement ou indirectement trahi ces principes.

Le Président de la République dans son choix aura cela bien en tête et décidera loin des intrigues et des bruits (*) , celui qui répondra à tous ces critères.

(*) « La rumeur est la fumée du bruit » écrivait Victor Hugo et d'ajouter «cautionner une rumeur, c'est les cautionner toutes».

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