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lundi 27 septembre 2010

Remy Pflimlin indique au JDD qu'il aurait été mal compris !

Suite aux propos tenus par Rémy Pflimlin contre Médiapart (cité dans sa déclaration) et contre ses journalistes et la réponse d'Edwy Plenel qui ne s'est pas faite attendre, le JDD qui met également en avant l'inquiétude des salariés de France Télévisions impliqués bien malgré eux dans ce dérrapage "incontrôlé", a publié l'article suivant:

"Jeudi, le nouveau patron de France Télévisions a vivement critiqué le travail du site d'information Mediapart, notamment sur l'affaire Bettencourt, évoquant une "dérive à la Big Brother".
En réponse, Edwy Plenel s'inquiète de l'indépendance du service public, dont le patron a été nommé par Nicolas Sarkozy. Le ton monte entre Rémy Pflimlin et Edwy Plenel.

Tout a commencé jeudi, lors d'une rencontre au Club de la presse de Strasbourg. Le tout nouveau président de France Télévisions, qui effectuait là l'une de ses premières sorties en public, s'en est pris de manière virulente à Mediapart.

A la question de savoir si France 2 ou France 3 auraient pu révéler, comme l'a fait à plusieurs reprises le site d'Edwy Plenel, des exclusivités sur l'affaire Woerth-Bettencourt, Rémy Pflimlin a répondu par une diatribe à l'égard du journal en ligne. Cela "peut sortir, et probablement de façon plus sérieuse, moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart, sur des médias comme les nôtres, mais probablement aussi de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques", a déclaré le successeur de Patrick de Carolis.

Mais, outre Mediapart, le patron de France Télévisions a plus largement dénoncé "les dérives" d'Internet, visant ainsi l'ensemble des médias travaillant sur la Toile. Avant d'ajouter que, au vu de la responsabilité si "importante" du service public, les chaînes du groupe ne peuvent pas "se permettre de sortir des infos qui sont démenties le lendemain (…). On ne peut pas se permettre de manipuler impunément".

Pour Rémy Pflimlin, l'attitude de Mediapart illustre une "dérive à la Big Brother". Un terme qu'il explique en quelques mots: "Plus gros je sortirai sur le net, plus ça sera repris, plus je pourrai dire 'Regardez comme je suis bien indépendant"…

La réponse de Mediapart ne s'est pas fait attendre. Et ce, sous plusieurs formes. Contacté par Le Post , Edwy Plenel estime que les propos de Rémy Pflimlin sont "sans aucun fondement", mais aussi "insultants pour tous les journalistes web".
Et l'ancien directeur de la rédaction du Monde n'hésite pas à mettre en relation les récentes déclarations du PDG de France Télévisions avec l'influence de Nicolas Sarkozy sur le travail du service public. Cela "montre que la procédure de nomination par le président de la République a des conséquences sur sa liberté, sur son intelligence, sur sa compétence", assure Edwy Plenel, ajoutant: "C'est une caricature de ce que j'appelle le journalisme de gouvernement".

Une critique également reprise dans un communiqué, émis jeudi, par la société des journalistes (SDJ) de Mediapart, qui souhaite "bon courage" à ses collègues de France Télévisions.
Pour défendre le travail d'investigation réalisé par le journal en ligne, la SDJ n'hésite pas non plus à rappeler que les informations révélées dans le cadre de l'affaire Bettencourt avaient été "validées" par la justice qui, à deux reprises en juillet dernier, a estimé que cela relevait de "la légitime information du public".
Et de préciser également que France 2, notamment, s'était appuyé sur le travail de Mediapart, pas plus tard que lundi dernier, en donnant la parole, dans son émission Complément d'enquête, à la comptable Claire Thibout. "Visiblement, Rémy Pflimlin ne regarde pas ses chaînes. France 2 a rendu un hommage à Mediapart en faisant cet entretien. Une façon de valider nos infos", a confié Edwy Plenel au Post.

Inquiétude à France Télévisions.
Dans un billet, intitulé "Rémy Pflimlin, ses âneries sur le Web et ses injures à Mediapart" et publié jeudi sur son blog, le journaliste et co-fondateur du site Laurent Mauduit, s'interroge sur les propos tenus par le patron de France Télévisions qui, selon lui, devraient en premier lieu inquiéter les journalistes des chaînes du service public.
Ces derniers "sont de la sorte invités à ne pas trop faire d'investigation; à ne conduire leur métier que de manière policée ou apaisée", estime Laurent Mauduit, pour qui "c'est cela le fond de l'affaire".
Et justement, le secrétaire général du SNJ-CGT de France Télévisions, Jean-François Téaldi, a dénoncé des propos "scandaleux". "Rémy Pflimlin vient de franchir pour la première fois la ligne blanche", a-t-il déclaré au Post, ajoutant "s'inquiéter pour l'avenir" du service public et pour son indépendance. "
Nous espérons bien pouvoir faire notre métier sans avoir à rendre de comptes, surtout dans la perspective de 2012", a précisé Jean-François Téaldi. Joint par Laurent Mauduit, il a également indiqué que Rémy Pflimlin semblait "prendre la roue des Tontons flingueurs de l'UMP qui se déchaînent contre les journalistes qui sortent les affaires embarrassantes pour l'Elysée ou les milieux d'affaires".
Quant au principal intéressé, le président de France Télévisions, il a assuré, contacté par le journaliste de Mediapart, que ses propos avaient été mal compris. "Visiblement embarrassé" d'après Laurent Mauduit, Rémy Pflimlin lui a indiqué qu'il n'avait pas voulu s'attaquer au journal en ligne, mais seulement fixer la "ligne déontologique" du service public… "

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