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mardi 1 février 2011

Si Rémy Pflimlin s’y était pris autrement les choses n’en seraient pas là.

Si Rémy Pflimlin s’y était pris autrement les choses n’en seraient pas là.

Contrairement à ce qu’essaie de faire croire à l’extérieur l’équipe en place à France Télévisions, les syndicats ne sont pas responsables de l’absence de stratégie d’entreprise que chacun a pu constater depuis déjà 6 mois.

II ne s’agit en rien comme certains éditorialistes l’écrivent encore avec condescendance et souvent raillerie et mépris que « cette entreprise serait victime à la fois de son statut, de corporatismes syndicaux racornis et d’une tutelle politique qui n’a pas encore intégré que l’ORTF avait été démantelé il y a plus de 30 ans ».

Toujours selon ces mêmes « analystes » média « les syndicats traîneraient la patte et joueraient la montre pour apposer leurs paraphes au bas d’un certain nombre de documents…ils bloquent par exemple la nomination d’un certain nombre de nouveaux cadres dirigeants, à la tête des unités de programme. »

Tout cela, c’est du grand n’importe quoi. Le seul poncif qui puisse trouver un fond de pertinence c’est celui qui veut que « D’un PDG, l’autre, les choses ne changent pas ».

Et c’est bien là que le bât blesse. Après un référendum interne organisé par le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ où plus de 9 salariés sur 10 s’étaient déclarés opposés à la réorganisation Carolis (pour ne pas dire désorganisation) et ne s’y étaient jamais sentis associés en amont, on pouvait s’attendre à un changement complet de cette nouvelle direction.

Dans les premières semaines, l’espoir était timidement revenu avec les propos tenus par le nouveau PDG à l’adresse des médias :

- arrêt de la centralisation à outrance voulue par Carolis (justement celle de « l’ORTF démantelée il y a plus de 30 ans »,

- retour à une culture des chaînes, à des directions propres

- la maîtrise des programmes et de la communication pour chacune d’entre elles….

Tout cela commençait plutôt bien…la direction annonçant même à l’envi qu’un nouvel organigramme prenant en compte ces nouvelles « orientations » serait communiqué aux élus, au plus tard, fin décembre 2010.

Seulement voila, les belles promesses comme souvent n’ont pas fait long feu.

En décembre rien, en janvier rien….tout juste une interview à « Télé 2 semaines » du directeur général délégué aux ressources humaines qui affirme « d’ici la fin du mois de mars, produire un organigramme par secteurs ». Nous sommes en février et toujours rien.

Plutôt si, un CCE extraordinaire prévu le 4 février dont l’ordre du jour est fixé unilatéralement par la direction qui veut faire adopter en plus de ses nominations, des pans entiers du fonctionogramme Carolis…parce qu’en dehors de la déplorable réorganisation carolisienne qui est en train de foutre en l’air l’entreprise depuis l’avis rendu en décembre 2009 par la seule cgt, il n’y a finalement rien d’autre.

Le discours avec d’un côte « Je privilégie le dialogue social » mais les faits, d’un autre, avec moins je discute avec les syndicats mieux c’est, cela suffit.

Ce n’est donc pas la faute des syndicats qui ont dernièrement tous quitté la table des discussions tant que Rémy Pflimlin n’y serait pas présent. Cette absence de stratégie et d’organigramme promis dès son audition au CSA et réaffirmé tant de fois mais continuellement décalé, ce n’est pas non plus la faute des partenaires sociaux. Le fait que le PDG comme son prédécesseur n’aille quasiment jamais au CCE (il a fallu le vote unanime mandatant le Secrétaire de l’Instance pour déposer plainte au Pénal en entrave pour qu’il daignât réapparaître), ce n’est pas non plus la faute des organisations syndicales et encore moins des salariés qu’ils représentent.

Le fait aujourd’hui, qu’environ 9 français sur 10 ne regardent pas (ou plus ) France 3 et 8 ½ sur 10 ne regardent pas France 2, la faute aux syndicats peut-être ?

Les syndicats en tout cas ceux qui comme l’Inspecteur du travail dans une mise en demeure d’un mois adressée à France Télévisions le 21/12/10 mais cachée jusqu’au 26 janvier qui écrit que « la mise en place de la nouvelle organisation de travail consécutive à la réorganisation de la société FTV produit de la souffrance pour beaucoup de salariés de l'entreprise », ils croient au respect des règles, de la loi, au droit qui droit prévaloir et au respect des valeurs et du travail de tous les collaborateurs.

Que l’État décide de récupérer les excédents de recettes publicitaires de France Télévisions, à qui la faute ? Que l’Elysée et Bercy, tiennent « la bride courte » sur Rémy Pflimlin et le soumettent à régime sec et infligent à France Télévisions une cure d’austérité sévère sur les 5 ans à venir, à qui la faute ? A ces syndicats qui ont tout mis en œuvre pour maintenir les droits des salariés et leur couverture sociale, à commencer par exemple par la Justice qui a reconnu la validité des conventions au-delà des 15 mois particulièrement celle des PTA jusqu’en octobre 2012. Non, bien sûr à Carolis, ses lieutenants et ses alliés….à ceux qui font aujourd’hui campagne aux côtés de la direction (quelle qu’elle soit) avec le même discours, à savoir celui d’ironiser sur de soi-disant « empêcheurs de tourner en rond » contre de soi-disant « progressistes».

Que personne ne s’y trompe, le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ sont là pour que les chaînes de France Télévisions non seulement se développent, rayonnent et retrouvent la place qui est la leur…pas à n’importe quel prix et surtout pas celui de la compromission.

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