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mardi 31 juillet 2012

Aurélie Filippetti devrait mettre à nouveau le contribuable à contribution pour solder l’héritage Pflimlin.


Aurélie Filippetti devrait mettre à nouveau le contribuable à contribution pour solder l’héritage Pflimlin.

Le 3 juillet 2010 au moment où Nicolas Sarkozy nommait Pflimlin à France Télévisions, le blog CGC Média publiait un post intitulé « L’État met la main à la poche à hauteur de 11 millions d’euros pour sauver de la faillite Presstalis que dirige Remy Pflimlin depuis juillet 2006 » qui débutait ainsi: « Il faut sauver le "soldat Pflimlin"....11 millions des deniers des contribuables et une recapitalisation in extremis! »
Presstalis accusait alors un manque à gagner de 33 millions d’euros qui devait continuer de se creuser car la vente des quotidiens nationaux continuant de chuter (à titre d’exemple environ - 10% en comparant janvier 2010 à janvier 2009) et le déficit d’exploitation devait dépasser au total, en 2010 les 100 millions d’euros.
Ce fut dans ce climat de déliquescence, que toute une série de mesures drastiques allait être prise suite à l’étude sur la viabilité financière de l’entreprise réalisée par Bruno Mettling inspecteur des finances mandaté par le gouvernement. Cela n’allait évidemment pas suffire.

Le 7 mai dernier, pas de journaux distribués le lendemain même de l’élection de François Hollande à la Présidence de la République. La situation à Presstalis (ex NMPP en charge de 70% de la distribution de la presse) depuis le départ de Pflimlin qui avait laissé l’entreprise au bord du dépôt de bilan, était toujours aussi explosive.

Presstalis disposait, certes, d'encore un peu de trésorerie mais plusieurs dirigeants de presse se seraient opposés à son utilisation pour payer les précomptes sociaux: Francis Morel, le président directeur général des Échos et Marc Feuillée, le directeur général du Figaro, notamment.

Anne Marie Couderc, ex ministre d’Alain Juppé, ancienne dirigeante de Lagardère Active qui avait pris la suite de Pflimlin chez Presstalis dès la nomination de ce dernier à France Télé, avait  même dû demander au cours du premier semestre 2012, un report du versement des cotisations retraite et maladie complémentaires au groupe Audiens mais aussi évoquer avec le Premier Ministre de l’époque (François Fillon) puis également  son  successeur Jean-Marc Ayrault, le fait que son entreprise depuis fin mars n’était plus en capacité d’assurer le paiement des précomptes sociaux (URSSAF) soulignant «une faiblesse de trésorerie évidente ».

La situation est aujourd’hui jugée suffisamment urgente pour que le Gouvernement n’ait pas d’autre alternative que d’intervenir. 

Aurélie Filippetti serait en charge du dossier Presstalis pour finalement solder l’héritage Pflimlin.

L’État se dit prêt à mettre une nouvelle fois la main à la poche (des contribuables) et verser à nouveau « dans les plus brefs délais" une avance de 11,9 millions d'euros à Presstalis ».

Le Ministère de la Communication et Bercy, l’ont confirmé par courrier à Gérard Rameix qui vient d’être nommé « médiateur du crédit de Presstalis » en précisant également que les actionnaires du distributeur ont donné leur accord pour une augmentation de capital à hauteur de 0,5% du chiffre d'affaires. 

Des négociations sur la restructuration de la filière et le financement qu'apportera l'État doivent se poursuivre et être finalisées avant la  fin septembre. 

C’est dans ce contexte de grandes difficultés financières que Presstalis a demandé et obtenu, hier lundi 30 juillet, au Tribunal de commerce qui devait se prononcer sur son sort, la prorogation de la mission du mandataire ad-hoc de Presstalis qui expirera à cette date et qui pourrait prononcer la mise en redressement judiciaire ! 

En contrepartie, Presstalis se retrouve condamnée à une restructuration sans précédent, avec un plan touchant la moitié des effectifs avec la suppressions entre 2012 et 2015, d'environ 1.200 emplois sur 2.500 postes.  

Aurélie Filippetti, la Ministre qui après Presstalis va devoir se pencher sur la situation de France Télévisions, ne pourra que constater qu’à son départ en 2010, Pflimlin qui laissait l’entreprise en quasi faillite, allait malgré tout être nommé à France Télévisions pour  finalement y appliquer les mêmes méthodes

C’est d’ailleurs qui avait fait écrire à la CGC Média, le 11 avril 2012, un article intitulé « France Télévisions en voie de Presstalisation ?! ».

La Ministre, les Tutelles, le Gouvernement mais aussi l’Élysée bien au courant, ne l’ignorent pas et feront bien entendu le parallèle Ils ne pourront pas laisser la situation de France Télé se dégrader à un tel point !!!!     

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