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vendredi 20 avril 2012

Arnaud Ngatcha, fonds de commerce « diversité » sur fond de lobbying et fonds publics gaspillés.


Arnaud Ngatcha, fonds de commerce « diversité » sur fond de lobbying et fonds publics gaspillés.

Le 16 avril 2012, au moment où l’Association France Télévisions Diversités publie une tribune coup de gueule, Arnaud NGatcha nommé par Pflimlin directeur de l’Unité de Programmes Magazines Culturels, vient de refaire entièrement le bureau qu’il occupe.

Le mobilier n’était visiblement pas assez bien et donc, genre caprice de rock star, il a eu recours au catalogue « mobilier de direction » pour un mobilier plus adapté à son « statut » [environ 30.000€ selon nos informations] avec pas UN mais DEUX écrans télé (le seul dans ce cas à FTV…)
Autrement dit : 30.000€, le prix de 2 courts-métrages ou le tiers voire la moitié d’un doc de la collection « Empreintes » dont il a été dessaisi ou pour être plus parlant encore l’un peu plus que 2 SMIC annuels (12 fois le Smic mensuel net de 1 096,94 euros, soit13.163.28€ net à l’année).

Rien n’est visiblement trop beau pour ce « Monsieur Diversité » et la « tolérance » est bien grande pour celui qui se présentait comme le défenseur de toutes les « tolérances » surtout en cette période d’économies pour tous que prône le pdg de France Télé comme ses équipes!

Il semble également que s’agissant du montant de ses notes de frais, les services financiers fassent des bonds au plafond. (taxis, restos et autres frais de représentation). Anecdote à ce sujet qui n’amuse pas vraiment les « payeurs », il y a peu, les services généraux de France Télévisions appelés en urgence, ont dû envoyer à plusieurs reprises, ventre à terre souvent à quelques pas du Siège de France Télévisions pour qu’il lui apporte « son courrier » resté au bureau afin de pouvoir le lire en attendant ses rendez-vous !

Celui qui, il y a encore quelques semaines, interrogé sur la question de la « diversité effective » à France Télévisions, répondait comme une leçon bien apprise mais à 100.000 lieues de la réalité «le service public est un groupe regardé à la loupe parce qu'il a une situation particulière dans le PAF. Il est subventionné par la redevance de tous les Français, on en attend sans doute beaucoup plus qu'ailleurs. Il doit être exemplaire. Cela peut parfois paraître injuste pour ceux qui agissent déjà. C'est vrai que sur un certain nombre de domaines, le groupe n'est peut-être pas allé assez loin. Néanmoins, France Télévisions investit deux millions d'euros par an en partenariat avec des écoles, ou en formant sur la question sociale et ethnoculturelle…», sait bien évidemment de quoi il parle lorsqu’il évoque l’ «exemplarité de tous au regard de dépenses des deniers des contribuables français sur la subvention liée à la  redevance».

Arnaud Ngatcha qui a fait de la « Diversité » une espèce de fonds de commerce, préfère sûrement que l’argent des contribuables français soit gaspillé dans un dispendieux mais inutile « relookage » de son  bureau plutôt que remettre aux  4 lauréats du « prix FTV de la diversité » (*) les sommes pour lesquels désignés depuis le 28 juin 2011 et qui ne l’avaient toujours pas reçu quasiment un an après !!!! (voir notre post du 21 mars 2012, à ce sujet, intitulé : « Le prix de la diversité à France Télévisions, un prix SANS PROVISIONS. »)

(*) Le Comité de la diversité, créé par le prédécesseur de Pflimlin, devait être un organe indépendant du groupe du service public axé sur la question ethno-culturelle, à la fois sur les politiques de ressources humaines du groupe télé (embauche de techniciens et de journalistes issus de la diversité) que sur le contenu des programmes. ”. Le premier de ces prix était à l’origine de 20.000 euros (cela aurait dû être un tout petit peu plus en 2011 mais…) puis les suivants 15.000 euros et 10.000 euros.

Arnaud Ngatcha vous dira probablement qu’il a transmis le dossier à quelqu’un d’autre ! 

Au fait, quel « bilan » en matière de « Diversité » pourrait-il bien revendiquer ??? Qu’a-t-il finalement fait en la matière ? 

Il se dit aujourd'hui totalement soutenu par la présidence [Il s’est pourtant écoulé une longue période entre le poste de « responsable de collection » qu’il devait quitter et celui de « directeur d’unité » que l’actuel pdg lui confiait ] mais également par de nombreux appuis extérieurs.

Il semble toutefois, aujourd’hui, que les amitiés d’hier dont il se vante haut et fort, entre autres, celle à droite, de Franck Louvrier qui joue un rôle essentiel dans la communication de Nicolas Sarkozy, aient pris leur distance !

Quant à certaines nouvelles amitiés de « circonstance » (plus à gauche), tel ou tel politique, tel ou telle adjoint(e) au maire, tel ou telle réalisteur(trice) comment imaginer qu’elles réagissent autrement, face à un tel tableau ?

Chacun peut donc aisément comprendre, le coup de gueule de l’Association France Télévisions Diversités qui œuvre pour l’égalité et contre la discrimination dans l’audiovisuel public avec la diffusion d’une tribune à charge contre France Télé intitulée: « "LABEL" ILLUSION » (voir en fin de post)  [en référence au label diversité que France Télévisions n’a pas obtenu  et qu’il n’est vous le lirez, pas près d’obtenir]. 

Pourquoi un tel papier ? D’abord pour rétablir la vérité, visiblement et surtout parce que la direction de France Télévisions a sorti et largement diffusé, juste avant, un lénifiant petit livret de propagande intitulé « bien différents, bien ensemble ».
Pflimlin y signe l’édito langue de bois comme de coutume. Il y est question bien évidemment de « la diversité : priorité du plan stratégique de France Télévisions figurant en bonne place dans le COM… ».

Chacun peut donc aisément comprendre, le coup de gueule de l’Association France Télévisions Diversités qui œuvre pour l’égalité et contre la discrimination dans l’audiovisuel public avec la diffusion d’une tribune à charge contre France Télé intitulée: « "LABEL" ILLUSION » (voir en fin de post)  [en référence au label diversité que France Télévisions n’a pas obtenu  et qu’il n’est vous le lirez, pas près d’obtenir].

Arnaud NGatcha pourtant si disert, invité du Buzz Orange/Le Figaro n’hésitait pas – comme à sa bonne habitude – à se mettre en avant pour revendiquer ses actions, à savoir « travailler à France Télé, pas uniquement sur la visibilité mais sur une plus grande présence de la France plurielle sur les écrans…notamment avec la création du  Prix France Télévisions de la diversité  ouvert aux personnes majeures ayant déjà écrit ou réalisé une œuvre de fiction (court métrage, fiction télévisuelle, long métrage…), que celle-ci ait été ou non commercialisée, a pour ambition de récompenser des œuvres de fiction télévisuelles de 90’ sur le thème de la diversité.

L'Association France Télévisions Diversités cite Molière: « L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus… » et ajoute : « cette expression extraite du Don juan de Molière est encore d’actualité en ce qui concerne la diversité à France Télévisions. »…voila donc quelques mots qui devraient raisonner aux oreilles de NGatcha comme à celles de toutes celles et ceux qui osent encore parler de « Diversité » à France Télévisions.

« Quand nous lisons dans le projet FTV « Label diversité 2012 » les 3 ambitions du groupe « …l’affirmation de l’exemplarité, montrer une France plurielle et renforcer le lien social et enfin promouvoir l’égalité des chances… », les bras nous en tombent. » écrit par exemple l’Association.

Et d’enfoncer le clou: « L’association pourtant active pour faire avancer cette cause avec les partenaires sociaux et la direction, est fort déçue par une attitude [ de la direction] qui ressemble plus à la défense de ses avantages, au refus de prendre ses responsabilités que d’assumer clairement les changements nécessaires….Au lieu d’insuffler une véritable dynamique, l’équipe dirigeante de France Télévisions tend un rideau blanc sur lequel les bonnes intentions sont inscrites en gras pour mieux cacher la réalité de l’inaction. »

Et de conclure  «  Molière dans Don Juan décrit admirablement l’art de tromper : « Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle.
Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l’hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine. ».

Et comme aurait pu le dire Molière, également : Que tous les tartuffes se le tiennent pour dit 

 



Pflimlin et Ajdari, venus les mains dans les poches, prennent les sénateurs pour des courges (cf : l’"écosystème" Pflimlin)


Pflimlin et Ajdari, venus les mains dans les poches, prennent les sénateurs pour des courges (cf : l’"écosystème" Pflimlin) 

Nous n’en avions pas fini de décortiquer l’audition de Pflimlin dans le cadre du contrôle de l'application de la loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, mercredi 4 avril, devant la commission sénatoriale pour le contrôle de l'application des lois.


Confondant donc ÉCOSYSTÈME avec SYSTÈME ÉCONOMIQUE, Plimlin pour demander du temps et de l’argent, est venu pour son audition sans le moindre document chiffré…Ce n’est pas par hasard ! (mais de cela nous reparlerons dans quelques jours)

A la question de Madame Marie-Christine Blandin, sénatrice présidente de la commission de la culture qui pose à Pflimlin la question suivante ( à 53’30’’): « Sur le coût de la publicité et le souci de ses compensations, par deux fois, je vous ai interrogé par le passé, sur le coût qu’imputerait à vos recettes la suppression de la publicité autour des émissions pour enfants. Cela pourrait arriver dans l'année et si ça arrivait et que vous vous souhaitez toujours que ce soit compensé, il serait vraiment nécessaire que vous nous précisiez combien cela vous coûterait », ce dernier n’a pas répondu.

Ou plutôt si, il a une fois encore – la 3ème donc – opposé une fin de non recevoir à la présidente de la commission sur l’air de « circulez, il n’y a rien à voir » avec une formule lapidaire, cherchant du regard son financier Martin Ajdari :  « Je ne suis pas en mesure là, ni mes collaborateurs non plus de vous donner un chiffre exact mais on fera une étude et on vous le  transmettra bien évidemment »
 
Ce n’est évidemment pas la première fois que Pflimlin flanqué de son directeur général adjoint chargé des finances Martin Ajdari, fait le coup.

Dans le cadre de ses auditions, cette fois-ci à l’Assemblée Nationale courant octobre 2011 par Madame Martine Martinel, député rapporteur de la commission des affaires culturelles de l’éducation sur le projet de loi de finances pour 2012 (Avis qu’elle a rendu sous la référence n° 3806) :

A Martine Martinel qui demandait également les chiffres à Pflimlin et à Ajdari le financier, la réponse a été la même « On vous le  transmettra bien évidemment »… Ce qui n’a jamais été fait  « bien évidemment » !!!!
Martine Martinel n’a eu droit, en tout et pour tout, qu’à un tableau de synthèse,  loin, bien loin du moindre document chiffré officiel sur l’air de « est-ce que vous comprenez bien les chiffres ? »

Voila ce que Martine Martinel écrivait, dans son rapport, au sujet des « chiffres et des documents chiffrés que France Télévisions ne lui a pas transmis tout en ayant assuré le faire ! ».
Par parenthèses, ce que le blog CGC Média a écrit et réécrit à maintes reprises.
cUn nouveau COM bâti sur une trajectoire financière insincère et hypocrite
Le nouveau président de France Télévisions, qui a pris ses fonctions à la fin août 2010, a demandé à bénéficier de la possibilité de négocier un nouveau COM pour la durée de son mandat, soit jusqu’en 2015, en exprimant le souhait d’une visibilité suffisante sur l’évolution du financement du groupe.
Il convient d’abord de souligner que les documents fournis à l’appui du COM sont difficilement exploitables voire inexploitables en raison de l’absence de chiffrage précis et détaillé du plan d’affaires (ce dernier, qui explicite 5 années de financement d’un groupe financé à hauteur de plus de 2,5 milliards par des deniers publics, tient en un maigre tableau) mais aussi de l’imprécision des différents indicateurs.

Plan d’affaires 2011-2015 (en M €)

Les divers coûts de fonctionnement et d’investissement ne sont pas précisés.

Le mode d’évaluation des recettes propres n’est pas explicité, ce qui met la représentation nationale dans l’incapacité de porter un jugement sur la soutenabilité de la trajectoire financière et sur le niveau de recettes publiques dont le groupe a besoin pour accomplir sa mission. [ce qui devrait plaire à sa collègue parlementaire, Madame Marie-Christine Blandin, présidente de la commission de la culture au Sénat qui elle aussi ose poser à Pflimlin la question sure la chiffrages de recettes et qui se retrouve le bec dans l’eau itou] 

Martine Martinel poursuit : « La rapporteure pour avis a été surprise de constater que la régie publicitaire de France Télévisions n’a pas été consultée sur les prévisions de recettes publicitaires, contrairement à l’usage, comme le lui a indiqué M. Philippe Santini, directeur général de ladite régie. La prévision de recettes publicitaires est présentée comme « volontariste » par le Gouvernement.
Rappelons en effet que le groupe est confronté à une chute importante de ses audiences qui ne sera pas sans répercussion sur le tarif des écrans publicitaires, à une conjoncture économique défavorable et à la perspective de l’arrivée de six nouvelles chaînes sur la TNT.

Martine Martinel ajoute : « En tout état de cause, la prévision de recettes publicitaires apparaît manifestement insincère. La perspective de suppression de la publicité en journée devrait en effet entraîner une diminution mécanique des investissements des annonceurs au moins dans les deux années précédant la disparition de la publicité, comme ce fut le cas l’année précédant la suppression de la publicité en soirée. On peut dès lors s’étonner de constater que le COM prévoit une augmentation linéaire des recettes publicitaires ! 

Martine Martinel conclut sur ce chapitre:  « Comble d’hypocrisie, selon la Direction du budget et M. Philippe Santini, la trajectoire financière a tout simplement été établie comme si la publicité en journée était maintenue, solution à laquelle le Gouvernement s’est opposé lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2011 ! ….Il faut se plonger dans une lecture attentive du COM pour s’apercevoir qu’une « clause de rendez-vous » est prévue en 2013 afin de réévaluer les perspectives de recettes publicitaires, en fonction des décisions qui seront prises concernant la publicité en journée. Bref, une chose est sûre, si l’objectif d’un COM est bien d’apporter de la visibilité au groupe, on ne voit pas bien à quoi sert le COM 2011-2015. »

Rappelons à ces messieurs qui ne livrent pas les chiffres aux parlementaires qui les leur demandent pensez donc, les élus de France Télé ils peuvent toujours courir- que la moi impose des règles, notamment sur le contrôle de l'image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé, à savoir que:

La mission principale des commissaires consiste à vérifier la pertinence des comptes de l'exercice tels qu'ils ont été arrêtés par les dirigeants et tels qu'ils sont soumis à l'approbation de l'Assemblée des actionnaires.

En droit français, l'article 245 al.1er de la LSC du 24 juillet 1966 portant sur les sociétés commerciales souligne que les commissaires aux comptes doivent certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

 Il doit en fait, s'efforcer de contrôler la bonne foi et l'objectivité de la présentation des comptes sociaux.

L'article L.823-9 du code de commerce dispose que "Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l'entité à la fin de cet exercice."
·        Régularité : conformité des comptes avec les règles d’évaluation et de présentation,
·        Sincérité : loyauté et bonne foi dans l’établissement des comptes.
Le même article impose la certification des comptes consolidés. La certification a pour objet de garantir aux actionnaires et aux tiers qu'un professionnel qualifié, après s'être conformé aux diligences fixées par la profession, a acquis la conviction que les comptes sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle des résultats, de la situation financière et du patrimoine de l'entité.

Il y a trois niveaux de résultats :
·                  Certification sans réserve : les comptes annuels sont établis selon les règles en vigueur et les principes comptables sont appliqués. L'objectif de l'image fidèle est atteint.
·                  Certification avec réserves : les réserves expriment une limitation à la portée de la certification. Elles s’expliquent par le fait que les concepts de régularité, de sincérité et d’image fidèle ont un caractère relatif.
·                  Refus de certifier.

Pflimlin et Ajdari avec leur ÉCOSYSTÈME étaient déjà dans les choux, voila qu’à présent ils prennent les parlementaires pour des courges…Mince ça tombe mal, la saison du pot-au-feu tire à sa fin….et il n’y a peut-être pas que la saison qui tire à sa fin !

mercredi 18 avril 2012

Pflimlin accélère la casse sociale de France Télévisions sur fond d’enfumage sénatorial !

Pflimlin accélère la casse sociale de France Télévisions sur fond d’enfumage sénatorial !

Voila plus d’un an, le 13 février 2011, le blog CGC Médias publiait un article intitulé « France Télévisions: un plan immonde pour une réorganisation que la cgt accuse certains syndicats de retarder (âmes sensibles s’abstenir » .

Rappelons que ce que dénonce Pflimlin, le 4 avril, dans la cadre de son audition par la commission du sénat sur l'application de la loi relative à l'audiovisuel public, à savoir et c’est ce qu’il déclare : « La nouvelle équipe que je dirige depuis 18 mois, a pris en charge une entreprise totalement désorientée, désorganisée par la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un an. » a été permis grâce à l’accompagnement de l’alliance fo & cgt et plus particulièrement l’avis que ce dernier rendait au CCE dès décembre 2009.

Une semaine plus tôt, c’était un autre article particulièrement étayé intitulé: « Le SNPCA-CGC combattra de toutes ses forces le schéma utilisé à France Télévisions pour asservir les salariés… » que diffusait sur le même sujet, le blog CGC Médias.
La CFDT Médias dans un tract « Incroyable, le syndrome France Télécom programmé à France Télévisions », enfonçait le clou. Dès les premières lignes, le ton était donné : « Tandis que Rémy Pflimlin dans les premiers jours de sa présidence annonçait une « pause » dans la restructuration, il s’avère aujourd’hui qu’il a menti ».





























Pourquoi imaginer que Pflimlin qui, comme l’écrit la CFDT, a menti aux salariés et à leurs instances de représentations, ne mentirait-il pas aussi aux sénateurs ????

Dans ses posts, la CGC Média rendait publics plusieurs documents internes d’une « formation » donnée par France Télévisions Université, destinée à certains « managers » afin qu’ils apprennent à « gérer les résistances au changement » via un cabinet conseil extérieur : Korda & Partners (Ideas and Energy for business).

Nous révélions également que cette indigne « formation » autrement appelée « Processus du deuil » était la même que celle délivrée à France Télécom où plus d’une vingtaine de suicides, en deux ans, avaient largement mobilisé la Presse et les Média.

En octobre 2010 par exemple, le magazine de la rédaction de France 2, « Envoyé Spécial » qui revenait justement sur les méthodes de management de France Télécom. Le reportage diffusé à l’époque, révélait les nombreuses pratiques inquiétantes instaurées au sein de l’entreprise depuis 2004 dans le but de faire partir en 3 ans 22.000 personnes du groupe. Les documents mis en ligne, démontraient que France Télévisions suivait bien le même schéma que France TélécomPflimlin reconnaissait du bout des lèvres cette « formation » commune avait lieu du temps de son prédécesseur mais que Korda & Partners qui la distillait sous couvert de France Télévisions Université, ne sévissait plus!

Il n’en est rien.
Korda & Partners est toujours là et intervient en permanence au travers des 521 pages du catalogue des formations « France Télévisions Université » ; Pflimlin en fait même un outil de casse sociale. (*)




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Lorsque Pflimlin ose déclarer devant les sénateurs, qu’après quasiment deux ans de présidence il lui faut du temps et toujours du temps
« Du temps pour négocier les statuts collectifs, pour exposer la nouvelle organisation aux Instances de Représentation des Personnels et aux personnels, pour rapprocher et fluidifier les procédures et les outils de travail ou encore pour regrouper physiquement les collaborateurs des nouveaux services communs… », il se moque du monde.

Et lorsque Pflimlin ajoute « Dans ce paysage en constante évolution, nos collaborateurs ne pourront construire un groupe uni et adapté aux mutations du secteur audiovisuel et du numérique qu'à l’aide de trajectoire pluriannuelle tenant le plus grand compte de ce corps social, surtout si ces effectifs doivent diminuer. », il joue la provoc, le plus machiavéliquement qui soit.

Le corps social comme il dit, il s’en fiche comme de sa première chemise. Depuis son arrivée, ce ne sont qu’« incompréhensions, inquiétudes, stress, angoisses dans un climat forcément anxiogène, révoltes, arrêts maladie démultipliés, dépressions voire gestes de désespoir, etc… ».

Il balance Carolis pour avoir « totalement désorientée et désorganisée la maison par la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un anmais il fait pire !

Tout cela est voulu et pour ce faire, il a fait appel au trio de fossoyeurs bien connu pour anéantir ce qui pourrait encore rester de fibre sociale à France Télé :

Patrice Papet DGA/DRH qui après avoir mis le feu à Air France, il ya quelques années puis à Radio France après son départ de France 3, met aujourd’hui le feu à France Télévisions (à croire que c’est France qui lui pose un problème) aidé dans son entreprise de casse du social les deux transfuges de Wolters Kluwer : " la directrice déléguée au dialogue social de France Télés, Murielle Charles, femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia (*), choisie voilà deux ans par France Télévisions pour œuvrer à la restructuration du groupe public" et son adjoint, l’ex délégué CFTC sur place, Frédéric Mautret.

Dernière en date de ce trio qui ne respecte ni les salariés, ni leur travail et encore moins ce « corps social »qu’évoque Pflimlin mais qu’ils piétinent allègrement, les non remplacements…à commencer par le Médical.

Des problèmes d’écoute, de détresse morale, de santé….circulez, il n’y aura bientôt plus personne pour les prendre en compte.

Encore hier, la Secrétaire médicale du Siège qui gère les infirmières et les médecins présents dans l’entreprise et partie en vacances pour plusieurs semaines, n’était toujours pas remplacée.

- Pas plus ne le serait, l’une des deux infirmières en RTT.

- Les assistantes sociales absentes, pas remplacées ! etc...

Voila quelques jours, le 4 avril 2012, le blog CGC Média publiait un nouveau post: « La direction de France Télévisions veut faire payer aux salariés ses errements budgétaires ». Il y était question, là encore du non remplacements.

Rappel du texte :

« Le Comité d’Etablissement du Siège se voyait t encore une fois contraint de fermer ses portes de 13h30 à 14h30 afin de permettre à l’équipe d’effectuer sa coupure-repas.

La direction ayant supprimé de façon drastique les moyens en personnel du CE nous ne pouvons effectuer le roulement habituel des personnels afin d’assurer un service continu aux salariés.

La direction en s’attaquant de la sorte aux moyens du CE ne s’en prend pas seulement à la structure mais aussi à son symbole social et aux acquis de tous les salariés du Siège. »

Dans le droit fil de ce que le blog CGC Média n’a cessé d’écrire depuis des mois et des mois sur les comtes de France Télévisions dans le rouge, l’explosion des charges face à l’« Effondrement des recettes publicitaires sur France Télévisions » (article du lundi 2 avril, signé Renaud Revel et publié sur l’Express.fr) indiquant entre autres que « Le groupe audiovisuel piloté par Rémy Pflimlin traverse une zone de turbulences sur le plan financier. Crise économique oblige, « France Télés » accuse une perte de recettes d’un peu plus de 30 millions d’euros au premier trimestre, sur son plan d’affaires. Et les projections pour l’année en cours, pessimistes, indiqueraient un manque à gagner de plus de 70 millions d’euros…» (sic)

L’entreprise n’a jamais été aussi mal en point mais l’ineffable trio sous le contrôle de Rémy Pflimlin continue sa casse.

Vu l’état des finances [dans un univers de ressources publiques que nous savons nécessairement contraint. et dans le contexte budgétaire que vous connaissez…dit Pflimlin aux sénateurs], il refuse maintenant de remplacer tous azimuts les salariés absents, à peu près partout dans la société après avoir procédé depuis près de 2 ans à quelques 400 recrutements !!!!!!

Salariés absents, en RTT, en congés, en maladie, souffrants : Pas remplacés !

A une exception près pourtant, le remplacement en toute urgence d’un récent « souffrant » : Bertrand Mosca, vite oublié…vite remplacé !!!!

En conclusion et au risque de paraphraser Pflimlin dans son intervention devant les sénateurs pour mieux le prendre en défaut : « A tous ceux qui ont l’impression que le fonctionnement de France Télévisions n’est pas clair, pas fluide et que la situation de « pagaille » [dixit Papet DGA/DRH] laissée par Carolis que Pflimlin et ses équipes ont découverte est pire qu'avant, il faut le dire aujourd’hui, tout cela est vrai »

« Vouloir continuer un an ou même deux ainsi après 4 ans de souk [2 pour Carolis et quasiment 2 pour Pflimlin] n’est effectivement pas réaliste.

mardi 17 avril 2012

Pflimlin en tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy qu’il avait tenu à accueillir en personne, ce 16 avril au petit matin.

Pflimlin en tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy qu’il avait tenu à accueillir en personne, ce 16 avril au petit matin.

Lundi 16 avril 2012, Nicolas Sarkozy est l'invité des « 4 vérités de Télématin » sur France 2 à 7h45.

Ils étaient tous là pour l’intervention du président/candidat sur le quart d’heure politique des matins de « La Deux ».

Sitôt l’intervention terminée, Pflimlin a tenu à s’entretenir quelques minutes avec Nicolas Sarkozy…en cette période, on ne sait jamais !!!

Malgré les propos hallucinants qu’il avait tenus au Figaro économie, le jeudi 26 janvier 2012, précisant qu’il ne devait rien au Chef de l’Etat, en réponse à la question du journaliste sur les conditions de nomination des présidents de l’audiovisuel public : « Je tire ma légitimité de mon parcours personnel. Mes compétences ont pu être vérifiées par tous puisque j’ai été auditionné par le CSA, l’Assemblée nationale et le Sénat. Toutes ces auditions, qui ont à chaque fois duré 2 heures, ont été filmées en direct. Je ne connais pas beaucoup de chefs d’entreprise dont la nomination est précédée d’une telle transparence.», il a pourtant souhaité s’entretenir en tête-à-tête avec lui.

En lui souhaitant tout ce qu’il pouvait lui souhaiter pour le 22 avril et surtout le 6 mai, il a évidemment tenu à assurer le Président de la République de son entière loyauté…quoi de plus naturel de la part de celui qui a été nommé à l’égard de celui qui l’a nommé !?

Au Chef de l’Etat qui s’interrogeait sur la situation de France Télévisions depuis presque deux ans qu’il avait nommé Pflimlin, il a redit à peu près en écho à son audition par la commission du Sénat, que l’entreprise unique était sur les rails mais que fusionner 8 sociétés, 5 chaînes et même 14 avec celles des Outremers, rassemblant plus de 10.000 collaborateurs, des chaînes que l’histoire a conduit à se construire en opposition les unes aux autres, n’était pas chose aisée et que cela demandait du temps.

Du temps pour négocier les statuts collectifs, pour exposer la nouvelle organisation aux Instances de Représentation des Personnels et aux personnels, pour rapprocher et fluidifier les procédures et les outils de travail notamment informatiques comme pour regrouper physiquement les collaborateurs des nouveaux services communs !!!

Il n’a toutefois pas osé dire à Nicolas Sarkozy, ce qu’il avait dit aux sénateurs, à savoir qu’« A tous ceux qui avaient l’impression que le fonctionnement de France Télévisions n’était toujours pas clair, pas fluide, il disait aujourd’hui, que vouloir faire cela en un an et même deux n’était pas réaliste. »

La loi a été promulguée en mars 2009. Carolis a mis 2 ans à « laisser l’entreprise totalement désorientée, désorganisée par la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un an » et « Pflimlin et sa nouvelle équipe ont mis 2 ans à le découvrir et à dire l’avoir pris en charge » !!!!

Quatre ans, est-ce que c’est plus réaliste ?

Enfin du temps, il en a redemandé parlant de nécessaire stabilité. Il avait encore beaucoup à faire jusqu’en 2016 !

Si de nouveaux changements devaient intervenir maintenant, ce serait une catastrophe....!! A bon entendeur salut.

Si Pflimlin pense avoir berné les sénateurs lors de son audition du 4 avril 2012, il se trompe dans les grandes largeurs.

Si Pflimlin pense avoir berné les sénateurs lors de son audition du 4 avril 2012, il se trompe dans les grandes largeurs.

Le 4 avril dernier, la Commission pour le contrôle de l'application des lois sous la présidence du sénateur David Assouline et composée des sénateurs Marie-Christine Blandin, Catherine Morin-Dessailly & Jacques Legendre a entendu, pendant plus d’une heure, Rémy Pflimlin sur l'application de la loi relative à l'audiovisuel public.

Ce dernier était pour ce faire, accompagné de Martin Ajdari (pour les finances) et Bruno Patino (pour le numérique); les propos tenus sont non seulement surréalistes mais surtout totalement déconnectés de la réalité voire trompeurs (lire le compte-rendu du Sénat)

Voici en dix points, le plus invraisemblable numéro de propagande jamais réalisé !

(*) (en bas de post retrouvez la retranscription exacte de l’intervention de Pflimlin devant les sénateurs)

Sans répondre à la question initiale qui lui était posées par le co-rapporteur Jacques Legendre : « Nous nous livrons à un exercice délicat. Il ne s'agit pas de reprendre le débat sur la loi, qui a suscité des positions divergentes, mais, dans un esprit républicain, de s'assurer que la loi votée par le Parlement est correctement appliquée et de se dire inquiet, entre autres,de « l'apparition, après le JT de 20H du parrainage que les téléspectateurs voient bien comme de la pub mais aussi le fait qu’au lieu de commencer à 20h35 la soirée – ce qui permettait aux téléspectateurs de voir 2 films ou 2 programmes sans se coucher trop tard, les programmes débutent quasiment comme ceux du privé vers 20h45 voir 21h le week-end ! …Ce que l'on a voulu chasser par la porte ne revient-il pas par la fenêtre ? Estimez-vous respecter l'esprit de la loi ? »

Pflimlin qui ne répondra pas au co-rapporteur se contentera devant les sénateurs forcément décontenancés (on le serait à moins), d’un auto satisfécit des plus insensés sur l’air de « Je subis…et si vous ne comprenez pas que rien n’est ma faute, alors là ! »

Dans la série, « je ne répond surtout pas à la question qui fâche » et dans la grande tradition du « petit Marchais illustré » : « Monsieur Marchais, ce n’est pas la question que je vous ai posée ! Peut-être mais c’est la réponse que je vous donne », Pflimlin va lire son texte où il a notamment :

1°) Chargé Patrick de Carolis, son prédécesseur d’avoir laissé l’entreprise totalement désorganisée ; Carolis avec qui il a pourtant signé un nouveau contrat de producteur pour des « Des Racines et des Ailes » via Anaprod (sa boîte de prod) mais aussi un CDD depuis le printemps 2011 au sein de ladite prod puis récemment un troisième sur France 2 avec « Le grand tour ».

Extrait : Pflimlin lors de son intervention sur son 2ème axe stratégique dit aux sénateurs de la commission : « La nouvelle équipe que je dirige depuis 18 mois, a pris en charge une entreprise totalement désorientée, désorganisée par la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un an. »

Ce faisant Pflimlin n’a fait que confirmer ce que dit, écrit et diffuse le SNPCA-CGC depuis plus de trois ans, à savoir que « la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un an, a laissé une entreprise totalement désorientée, désorganisée, exsangue. »

2°) Dénoncé la précipitation de l’Etat qui suite aux recommandations de la commission Copé, a voulu mettre en place une réforme irréaliste.

Extrait : « A tous ceux qui ont l’impression que le fonctionnement de France Télévisions n’est pas clair, pas fluide, je veux le dire aujourd’hui, vouloir faire cela en un an et même deux n’était pas réaliste. »

3°) S’en est pris à l’Etat, à plusieurs reprises en le taxant de le prendre à la gorge !

Extrait : « Prioritairement, France Télévisions a besoin de se projeter dans un cadre financier stabilisé afin d’affronter les défis qui l’attendent. C’est l’objectif du COM contrat d'objectifs et de moyens 2011-2015 que j'avais souhaité négocié à mon arrivée; pourtant cet objectif a déjà été contredit par deux arbitrages correctifs diminuant les ressources publiques affectées à France Télévisions.

Autre extrait : « Je souhaite réformer profondément les structures de France Télévisions, ses fonctionnements internes autour d’objectifs de cohésion et d’efficacité afin d’affecter prioritairement nos marges de manœuvres aux contenus et notamment à la création dans un univers de ressources publiques que nous savons nécessairement contraint. »

4°) Attribué le manque de recettes publicitaires (environ -20M€ au 1er trimestre) qu’il a pourtant fixées à 425M€ pour 2012, aux nouvelles chaines de la TNT !

Extrait : « les deux arbitrages correctifs du COM diminuant les ressources publiques affectées à France Télévisions, sont pour nous une source d’inquiétudes, d'autant que nos perspectives publicitaires déjà moroses du fait du contexte général, seront affectées par l'arrivée des nouvelles chaînes privées de la TNT. »

Rappelons que Pflimlin avait, lui-même jugé « "ambitieux" et "volontariste" l'objectif de recettes publicitaires de 425 millions d'euros par an pour son groupe, inscrit dans son contrat d'objectifs et de moyens (COM) 2011-2015 » lors de sa dernière audition à l'Assemblée nationale !

5°) Annoncé, de fait, le prochain plan social

Extrait : « Dans ce paysage en constante évolution, nos collaborateurs ne pourront construire un groupe uni et adapté aux mutations du secteur audiovisuel et du numérique qu'à l’aide de trajectoire pluriannuelle tenant le plus grand compte du corps social, surtout si ces effectifs doivent diminuer. »

6°) Essayé de faire croire à des évolutions tout en gagnant du temps, en expliquent que depuis presque 2 ans qu’il est là (juillet 2010), il n’a rien à son actif sauf un foutoir comme jamais.

Extrait : « Fusionner 8 sociétés, 5 chaînes et même 14 avec celles des Outremers, rassemblant plus de 10.000 collaborateurs, des chaînes que l’histoire a conduit à se construire en opposition les unes aux autres, cela demande du temps..Du temps pour négocier les statuts collectifs, pour exposer la nouvelle organisation aux Instances de Représentation des Personnels et aux personnels, pour rapprocher et fluidifier les procédures et les outils de travail notamment informatiques comme pour regrouper physiquement les collaborateurs des nouveaux services communs »

7°) Tiré sur les autres télés publiques européennes, en se déclarant au dessus de la moyenne :

Extrait : « Au 1er trimestre 2012, France Télévisions est forte de 30 % de l’audience de nos concitoyens. D’après l’Union Européenne de Radio Télévision, la moyenne des audiences des groupes audiovisuels publics en Europe s’établit juste en-dessous de 29% ».

8°) Raillé les audiences de la concurrence TF1 particulièrement:

Extrait : « En prenant l’évolution de France 2 qui demeure la grande chaîne généraliste alternative aux chaînes privées historiques, elle résiste mieux que TF1 dans la TNT. L’écart entre ces deux chaînes est de 9 points d’audience aujourd’hui, il était de 17 points en 1992 année typique de bonne santé pour les deux chaînes. A l’époque TF1 avait 41% de l’audience nationale et France 2 en avait 24. En 2011, TF1 compte 24% de l’audience nationale et France 2 rassemble 15% des audiences. Sur la même période France 3 est passée de 13,6 à 9,7 de part d’audience. »

9°) Vilipendé les Producteurs dans leur conception « analogique » de la télé à l’heure où le numérique prévaut:

Extrait : « L’essor des nouveaux usages numériques, délinéarisés, la télévision de rattrapage et la vidéo à la demande, ces nouvelles pratiques audiovisuelles des français gomment la force de prescription des chaines. Nous devons renforcer notre rôle d'éditeur de programmes en complément de celui de diffuseur. Les producteurs ne comprennent pas tous, notamment dans le domaine du documentaire et de la fiction. »

10°) Renvoyé les parlementaires, sénateurs et députés, à leurs contradictions…en leur donnant rendez-vous pour la fin de son mandat en 2016 (enfin le croit-il)!

Extrait : « La question qui vous appartient du maintien ou de la suppression de la publicité en journée au 1er janvier 2016 ; elle doit être posée à l’aune de la volonté de l’Etat de nous assigner des objectifs plus nombreux comme par exemple le financement de la création ou l’essor de l'audiovisuel Outremer. Nous partageons ces défis avec tous les audiovisuels publics européens. Ils conditionnent les trois axes de la stratégie que je conduis à France Télévisions.

Conclusion : Il aura fallu une demi-heure et deux nouvelles questions, celle de Mr Legendre qui ne s’est visiblement pas laissé balader par Pflimlin qui n’a pas répondu à sa première question pour la reposer différemment : « La révision du mode de financement était une façon de protéger les chaînes publiques contre la tyrannie de l'audimat. Or, à vous entendre, la préoccupation majeure reste d'attirer le téléspectateur en début de soirée, et de le conserver. Cela signifie-t-il que le souci de l'audimat reste premier, hors toute question de financement ? Les critères sur lesquels sont jugés les producteurs, les responsables de chaînes, sont-ils liés à leur capacité à attirer le plus grand nombre de téléspectateurs plutôt qu'à leur qualité ? L'audimat plutôt que le « qualimat » ? », appuyé par le président de la commission lui-même David Assouline : « Nous ne sommes pas d'accord sur tout avec Jacques Legendre mais je le rejoins sur cette question. On nous a dit que le réflexe demeure, au lendemain d'une diffusion, d'appeler à la première heure le producteur pour l'informer de l'audimat. Et le recul horaire ne procède-t-il pas de la même logique ? Passer à 20h45 pour permettre au téléspectateur de basculer sur le début de vos programmes ? » pour que Pflimlin déclare :

« Au-delà de la souplesse légitime que requiert le traitement par le « 20h » d’une actualité dont la densité est par nature variable, la question même de la pertinence d’un horaire réglementaire de début de soirée doit être posée et débattue. C’est toute la culture télévisuelle qui doit évoluer si nous voulons continuer à animer l’audiovisuel de création en France et ne pas nous mettre hors-jeu. Ce chantier est une révolution culturelle pour nous tous; sa mise en œuvre indispensable nécessite du temps afin de afin de faire évoluer notre écosystème et nos missions traduites sous forme d’engagements et de Cahier des charges. »

Et là c’est le top du top, Pflimlin confond écosystème avec système économique !!!!

Rappelons à Rémy Pflimlin, qu’un écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou communauté d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement biologique, géologique, édaphique, hydrologique, climatique, etc. (le biotope). Les éléments constituant un écosystème développent un réseau d'échange d'énergie et de matière permettant le maintien et le développement de la vie. Le terme fut forgé par Arthur George Tansley en 1935[1] pour désigner l'unité de base de la nature. Unité dans laquelle les plantes, les animaux et l'habitat interagissent au sein du biotope. Dans l'écosystème, le rôle du sol est de fournir une diversité d'habitats, d'agir comme accumulateur, transformateur et milieu de transfert pour l'eau et les autres produits apportés.

Pflimlin confondrait-il donc « désirs » avec « réalités » ?


(*)

Audition de Rémy Pflimlin, président de France Télévisions par la commission du sénat sur l'application de la loi relative à l'audiovisuel public.

Mr. David Assouline, Président : « Votre audition constitue le point d'orgue de nos travaux, qui doivent aboutir à un rapport sur la loi relative à l'audiovisuel public. Le chantier qu'elle a ouvert est immense ; nous ne pourrons explorer tous les sujets au fond et nous nous concentrerons sur quelques-uns. Nous avons entendu des points de vue multiples - dirigeants, partenaires, acteurs, magistrats de la Cour des comptes...

La suppression de la publicité en soirée sur les chaînes de l'audiovisuel public emportait deux conséquences : assurer un financement alternatif et garantir une répercussion sur la qualité des programmes, en particulier en prime time. L'entreprise unique était l'outil de la réforme, même si l'on sait que vous avez tenu à préserver l'autonomie des chaînes. Sur la question du financement, deux moyens s'offraient à l'État pour compenser la perte de recettes : une taxe sur la publicité transférée, qui n'a donné, d'autant plus que la crise financière est passée par là, que des résultats décevants -dix millions d'euros- et une taxe sur les fournisseurs d'accès, dont on sait que le principe a été contesté par la Commission européenne. Un jugement sera bientôt rendu, et nous devrions savoir où l'on va entre janvier et juin de l'an prochain, mais la probabilité est forte, si l'on en croit les responsables de la Commission européenne que nous avons entendus, d'une sanction.

Les législateurs que nous sommes doivent en tenir compte, d'autant que se posera le problème du remboursement, si les opérateurs saisissent la justice française par la suite. Quelle alternative pour combler le manque à gagner, telle est donc la question.

Certains, constatant une dérive dans l'heure d'ouverture de la soirée, passée de 20 heures 35 à 20 heures 45, voire à 21 heures le dimanche, s'inquiètent. Ils voient aussi dans le parrainage qui, pour le téléspectateur, équivaut à de la publicité, un détournement.

La qualité du service public a-t-elle gagné au change ? N'a-t-on pas vu Le Paris de Maupassant abandonné au profit d'œuvres que l'on nous dit plus en phase avec le public ?

Quant à la fusion, tous nos interlocuteurs ont évoqué un paquebot là où ils auraient préféré une vedette rapide. Les réformes successives font, semble-t-il, que l'on s'y perd et que l'on peine à identifier le bon interlocuteur.

Le média global, malgré un retard à l'allumage, paraît en bonne voie. La Cour des comptes considérait que 250 millions étaient nécessaires. Nous vivons un contexte difficile, mais si l'on ne poursuit pas avec de vrais moyens dans cette compétition, on risque de prendre du retard. Comment anticipez-vous l'avenir ?

Mr. Jacques Legendre, co-rapporteur : « Nous nous livrons à un exercice délicat. Il ne s'agit pas de reprendre le débat sur la loi, qui a suscité des positions divergentes, mais, dans un esprit républicain, de s'assurer que la loi votée par le Parlement est correctement appliquée et de voir si des difficultés qui n'avaient pas été anticipées posent des problèmes d'application.

J'ai été un soutien enthousiaste de cette loi qui devait donner, pour moi, à notre audiovisuel public, sa signature culturelle, une nature différente de celle des télévisions commerciales, grâce à un mode de financement tout autre. Il est certes utile d'observer comment ont évolué les recettes, mais il n'en reste pas moins qu'il s'agissait de libérer le public de la publicité sur une tranche horaire. Or je m'inquiète de l'apparition, après le journal télévisé, du parrainage. Ce que l'on a voulu chasser par la porte ne revient-il pas par la fenêtre ? Estimez-vous respecter l'esprit de la loi ? » .

Mme Marie-Christine Blandin, présidente de la commission de la culture indique d’entrée de jeu : « Je suis ici en tant qu’auditrice :"je suis tellement avide de vos réponses que je ne vais pas prendre de minutes sur votre temps de parole" ».

Et voilà ce que dit Pflimlin…

qui sans répondre à la question (après les politesses d’usage, Madame la Présidente, Monsieur le Président, etc….) commence son blablabla : "Je suis heureux de pouvoir échanger sur les modalités d’application de la loi du 5 mars 2009 qui a modifié en profondeur notre organisation, notre modèle économique et la programmation des soirées de France Télévisions. Je voudrai d’abord rappeler que le service public doit être dans un rapport de confiance avec les citoyens car il est porteur des valeurs républicaines et d’une grande responsabilité dans la façon dont nous informons quotidiennement les français. Nous les aidons à comprendre le monde et nous nous attachons à les divertir mais aussi dans la manière dont nous reflétons la Société dans sa diversité et dont nous efforçons de parler à chacun donc à l’ensemble des publics… ".

Dans la série, « je ne répond surtout pas à la question qui fâche » et dans la grande tradition du « petit Marchais illustré » : « Monsieur Marchais, ce n’est pas la question que je vous ai posée ! Peut-être mais c’est la réponse que je vous donne », Pflimlin va lire son texte.

"A l'heure d’un renforcement dans l’offre privée de la TNT dont beaucoup s'accordent à dire qu'elle n'a pas enrichi qualitativement le paysage audiovisuel, l'identité du service public s'affirme plus que jamais [quelle vaste fumisterie !!! ndlr] dans l'exigence de différence de nos offres avec celle des chaînes commerciales. Oui, France Télévisons est un groupe dont la qualité des programmes constitue cette alternative et contribue fortement à informer, enrichir et divertir le téléspectateur.

La mission centrale de France Télévisions, la première du fameux triptyque des fondateurs de l’audiovisuel public qui est d’informer nos concitoyens dans le pluralisme, ne s’était pas aussi bien portée depuis longtemps. [ça aussi, il faut oser !!! ndlr]. Je rappelle que les rédactions de France Télévisions, sont depuis mon arrivée, placées sous une direction unique en référence à « l’entreprise unique ».

Sur France 2, le "20H" est revenu à des niveaux d’audience inédits depuis 15 ans [une grosse contre-vérité qui devrait faire plaisir à certains des prédécesseurs de Pflimlin…il faut oser !!! ndlr] Nous avons reconstruit avec "Des paroles et des actes" la grande émissions politique qui manquait à notre Pays. France 2, est actuellement le lieu du débat démocratique audiovisuel. [La concurrence n’a qu’à aller se rhabiller…c’est du reste surement pour cela que les politiques préfèrent aller sur TF1 que sur FTV !!!!]

France 3 avec ses 24 éditions régionales et 49 éditions locales simultanées, remplit son rôle central d'information régionale de proximité pour nos concitoyens. Le "19/20", hormis en Ile-de-France et dans les régions qui l’entourent, fait de France 3 la première chaîne sur la tranche très loin de toutes les autres chaînes avec des parts d'audience qui vont de 20 à 30 % dans certaines régions. [Et la brosse à reluire, marche à plein régime !!! ndlr].

L'information a retrouvé sur France Télévisions, ce rôle central et constitue une alternative crédible et forte, indépendante et pluraliste, aux offres privée.

La lecture des audiences nationales de France 3 doivent être interprétées au regard du chemin résolument régional que cette chaîne emprunte depuis mon arrivée. [Là encore il faut oser !!! Prétendre pour Pflimlin que France 3 voire FR3 avant son arrivée « n’empruntait pas un chemin résolument régional et de proximité », ça devrait faire rire dans les chaumières…de proximité bien entendu !!! ndlr]. Les comparer à celles des chaînes commerciales qui ne remplissent aucune de nos missions de service public, n’a pas des sens.

En matière d’éducation des téléspectateurs, je n’insisterais pas sur la popularité et les audiences croissantes de France 5 qui montrent bien à quel point nos concitoyens souhaitent une télévision qui permet de partager la connaissance, le savoir et la culture.

Et nous pouvons être tout aussi fiers de la réaction du public et de l’accueil critique reçu par l’exceptionnel documentaire "Guerre d'Algérie, la déchirure", diffusé en première partie de soirée sur France 2 il y a quelques semaines.

France Télévisions propose, en permanence, une offre documentaire exceptionnelle s’adressant à tous, à des niveaux de qualité et d’engagement qui montrent la singularité du service public dans le PAF.

France 4 vient encore d’en administrer la preuve face à M6 [Laquelle de preuve ? On ne le saura jamais ! ndlr] ainsi que le reconnaît Isabelle Morini-Bosc Rédactrice en Chef de Télé Magazine, le plus lu des magazines de programmes télé en France. [Que Médiamétrie qui place très très souvent M6 devant F3 se le tienne pour dit mais également les Télé 7 Jours et autres Télé Poche, Télé Z, etc..qui ne pèsent pas grand-chose face à Télé Magazine !!!! ndlr]

Dans le domaine de la "Création" dont vous savez qu’elle est primordiale dans mon action, la nouvelle saison de la fiction "Un village français" sur France 3 démarre avec un succès critique et public. Elle traite des drames de l'Occupation allemande et constitue l’exemple de ce qu’est depuis toujours la raison d’être de France Télévisions : « Raconter la Grande Histoire, expliquer le monde, à travers la vie et l'histoire des hommes. »

Sur France 2, la série "Fais pas ci, fais pas ça" est un autre exemple de succès critique et public que nous seuls pouvions accompagner patiemment dans la rencontre des téléspectateurs. Comme la série "Les hommes de l'ombre", elle est emblématique de la ligne éditoriale contemporaine que j’ai souhaité impulser pour les fictions de France 2. Depuis deux vendredi et encore vendredi prochain, la série en six épisodes "Antigone 34" montre l'engagement de France 2 dans de nouvelles écritures françaises et européennes, cap que l'arrêt de la publicité après 20h nous permet de prendre en privilégiant très clairement certains soirs l'innovation sur l'audience.

Cela montre aussi le chemin à parcourir pour conquérir de plus jeunes publics sur ces nouvelles formes de création et l'opiniâtreté dont les équipes de programmes doivent faire preuve, face aux attaques des commentateurs au moindre revers d'audience. Dans le sport, avec l’arrivée des qatari dans ce domaine, France Télévisions devient le seul véritable garant d’une offre de sport gratuite. Dans le contexte budgétaire que vous connaissez, nous avons sécurisé sans surenchères tous nos droits sportifs essentiels sur les 4 prochaines années: Après le Tournoi des six nations, la communauté nationale va se rassembler sur France Télévisions devant Roland-Garros, le Tour de France et les Jeux olympiques. Dans toute l'Europe, à l'heure de la TNT et son audience fragmentée, les groupes cherchent à conquérir les publics. Nous avons su, à France 4, jouer cette partition, pour rencontrer les téléspectateurs français.

Là encore, France Télévisions offre aux français une alternative, unique, démocratique et pleinement de service public

Dans toute l’Europe, à l’heure des audiences fragmentées de la TNT, les groupes audiovisuels cherchent à reconquérir des téléspectateurs plus jeunes, grâce à l’une de leurs chaînes : BBC 3 au Royaume-Uni, ZDF Néo en Allemagne, RAÏ Quatro en Italie. C’est à France 4 de jouer cette partition essentielle. Elle n’est pas la caricature que certains cherchent à en faire ; elle est en train de réussir sa rencontre avec les téléspectateurs car elle apporte une richesse qualitative que tous les baromètres confirment. [Quels baromètres ???? ndlr] Bien sûr elle pourra encore progresser dans ses missions, jour mieux son rôle d’expérimentation, faire émerger des nouveaux talents, notamment, en matière de fictions. Mais elle est déjà la seule chaîne nouvelle de la TNT qui soutienne à ce point la création et la production documentaire, la seule qui diffuses des courts métrages, la seule qui diffuse des films d’art et essai, la seule qui dépasse nettement ses obligations de programmation films français qu’elle va encore renforcer grâce à un accord que j’ai signé avec la profession du cinéma il y a une semaine. Enfin son antenne en est la preuve permanente, elle est pleinement ce partenaire du spectacle vivant qui est le cœur de son cahier des charges. [Quelle langue de bois, c’est incroyable de sortir de tels racontars, ndlr]

Fin 2010, la France a connu une évolution exceptionnelle avec l’arrivée de la TNT dans tous les Outremers de la République. Dans un dispositif opéré par France Télévisions et majoritairement composé de ses chaînes, je tiens à saluer le travail des équipes qui dans un délai particulièrement serré, ont réalisé ce saut démocratique pour nos concitoyens. Nous avons désormais 9 chaînes dénommées « premières » qui ont partout des parts d’audience considérables. Elles ne rediffusent plus comme avant le meilleur des programmes des chaînes nationales et font mieux que résister face à une concurrence élargie. France Ô pour sa part devenue pleinement chaîne nationale a engagé une nouvelle étape et construit son repositionnement autour de l’ouverture à toutes les cultures du monde.

Au 1er trimestre 2012, France Télévisions est forte de 30 % de l’audience de nos concitoyens. D’après l’Union Européenne de Radio Télévision, la moyenne des audiences des groupes audiovisuels publics en Europe s’établit juste en-dessous de 29%. [Alors là, c’est le pompon. Taper sur les autres pour se justifier !…ndlr]

En prenant l’évolution de France 2 qui demeure la grande chaîne généraliste alternative aux chaînes privées historiques, elle résiste mieux que TF1 dans la TNT. L’écart entre ces deux chaînes est de 9 points d’audience aujourd’hui, il était de 17 points en 1992. [et de bien plus à l’époque des postes à galène !!!! ndlr] année typique de bonne santé pour les deux chaînes. A l’époque TF1 avait 41% de l’audience nationale et France 2 en avait 24. En 2011, TF1 compte 24% de l’audience nationale et France 2 rassemble 15% des audiences. Sur la même période France 3 est passée de 13,6 à 9,7 de part d’audience.

Je le crois, dans un secteur qui a tant changé en France et dans le monde, France Télévisions résiste bien et continue d’assumer les missions télévisuelles qui doivent être les siennes auprès des concitoyens. Ces missions, notre raison d’être, ne sont pas différentes du passé.

La révolution numérique renforce même notre utilité en tant que porteur des valeurs de la communauté nationale dans le monde des contenus et du numérique. Pour reprendre la formule du cinéaste italien Rossellini, des montre plus que jamais combien il est utile de porter les valeurs, d'être, comme disait Rossellini, plus que jamais France Télévisions doit être une « grande encyclopédie populaire des temps modernes », une encyclopédie vivante sans cesse en mouvement qui place l’accompagnement de la création en son centre.

Ce qui a complètement changé, c’est le contexte dans lequel il nous faut exercer nos missions. Avec 6 nouvelles chaînes, la TNT va encore renforcer l’offre privée et limiter proportionnellement le service public. L’inflation sur les droits audiovisuel, ceux du sport en premier lieu, va continuer sa course et limiter encore notre capacité d’achat de programmes; la télévision connectée qui met en France la puissance de Google au centre du jeu, va nous imposer à court terme de revoit totalement nos modèles. L’essor des nouveaux usages numériques, délinéarisés, la télévision de rattrapage et la vidéo à la demande, ces nouvelles pratiques audiovisuelles des français gomment la force de prescription des chaines. Nous devons renforcer notre rôle d'éditeur de programmes en complément de celui de diffuseur. Les producteurs ne comprennent pas tous, notamment dans le domaine du documentaire et de la fiction.

Ce contexte commun à tous les audiovisuels publics en Europe, c'est celui d’une concurrence inédite dans l’histoire de l’audiovisuel public. Je veux ici vous faire passer un seul message, aider le groupe France Télévisions à aider le patrimoine commun des Français pour relever les défis qui sont les siens.

Prioritairement, France Télévisions a besoin de se projeter dans un cadre financier stabilisé afin d’affronter les défis qui l’attendent. C’est l’objectif du COM contrat d'objectifs et de moyens 2011-2015 que j'avais souhaité négocié à mon arrivée; objectif déjà contredit par deux arbitrages correctifs diminuant les ressources publiques affectées à France Télévisions. C’est pour nous une source d’inquiétudes, d'autant que nos perspectives publicitaires déjà moroses du fait du contexte général, seront affectées par l'arrivée des nouvelles chaînes privées de la TNT.

La question qui vous appartient du maintien ou de la suppression de la publicité en journée au 1er janvier 2016, doit être posée à l’aune de la volonté de l’Etat de nous assigner des objectifs plus nombreux comme par exemple le financement de la création ou l’essor de l'outre-mer audiovisuelle. Nous partageons ces défis avec tous les audiovisuels publics européens. Ils conditionnent les trois axes de la stratégie que je conduis à France Télévisions.

Premier axe : Offensive dans le numérique. Nous y allouions de très importantes ressources, plus de 100M€ sure les 3 prochaines années dont le premier acte a été le lancement de notre plateforme d’informations qui sera suivi bientôt d’une plateforme sur le sport. J’ai considéré l’information et le sport comme les deux priorités à court terme de mon mandat.

Deuxième axe : La poursuite de la construction de l’entreprise unique et la réforme des structures de France Télévisions.

La nouvelle équipe que je dirige depuis 18 mois, a pris en charge une entreprise totalement désorientée, désorganisée par la mise en place à marche forcée de l’entreprise unique en un an.

A tous ceux qui ont l’impression que le fonctionnement de France Télévisions n’est pas clair, pas fluide, je veux le dire aujourd’hui, vouloir faire cela en un an et même deux n’était pas réaliste.

L’entreprise unique était et reste une nécessité ; c’est l’évidence même dans le paysage qui est le nôtre. Fusionner 8 sociétés, 5 chaînes et même 14 avec celles des Outremers, rassemblant plus de 10.000 collaborateurs, des chaînes que l’histoire a conduit à se construire en opposition les unes aux autres, cela demande du temps.

Du temps pour négocier les statuts collectifs, pour exposer la nouvelle organisation aux Instances de Représentation des Personnels et aux personnels, pour rapprocher et fluidifier les procédures et les outils de travail notamment informatiques comme pour regrouper physiquement les collaborateurs des nouveaux services communs. Dans ce paysage en constante évolution, nos collaborateurs ne pourront construire un groupe uni et adapté aux mutations du secteur audiovisuel et du numérique qu'à l’aide de trajectoire pluriannuelle tenant le plus grand compte de ce corps social, surtout si ces effectifs doivent diminuer.

Car la télévision n'est faite que par le désir et le travail d’hommes et de femmes. J'ai établi une feuille de route interne en application de nos grands chantiers stratégiques qui conduira France Télévisions à une étape importante d'achèvement de l'entreprise unique fin 2013. En adoptant une méthode nouvelle, respectueuse des personnes qui pour moi prime sur toute autre valeur, des étapes sociales importantes ont enfin été franchies : La signature d’une nouvelle convention pour les journalistes et la négociation en cours sur le temps de travail.

Au cœur de cet axe stratégique fondamental se place la réforme de France 3 engagée pour moderniser cette chaîne. Dès mon arrivée, il s'est agi de mobiliser tout le potentiel sous employé des équipes et augmenter sensiblement leur production tout en baissant le coût de production.

Je souhaite désormais passer à une autre étape conforme à celle que j’avais indiquée lors de mes auditions en 2010, une étape qui s’inspire – toute chose égale par ailleurs – de l’ARD allemande. Pour constituer des pôles régionaux d'excellence audiovisuels, numériques et culturels, une ambition qui associe tous les acteurs locaux publics, associatifs ou privés, tant il est aujourd’hui patent que l’offre privée locale qui fondait de nombreux espoirs il y a dix ans, n’a pas partout trouvé sa place ou son modèle économique.

Je souhaite réformer profondément les structures de France Télévisions, ses fonctionnements internes autour d’objectifs de cohésion et d’efficacité afin d’affecter prioritairement nos marges de manœuvres aux contenus et notamment à la création dans un univers de ressources publiques que nous savons nécessairement contraint.

Troisième axe stratégique : A l’heure du morcellement des audiences, c’est la construction de véritables synergies dans notre bouquet de chaînes, ce qui implique d’adapter pour les réaffirmer les identités et les lignes éditoriales de chacune en renforçant le socle de valeurs qui nous est commun.

Les chaines privées qui dominent la TNT ont complètement transformé leur programmation en soirée, en profondeur. Elles l’ont modifié dans la façon dont les français regardent la télévision. Ayant perdu une partie de leur puissance aux heures de grande écoute, elles travaillent désormais à capter les téléspectateurs le plus longtemps possible. Les notions même de première, deuxième et troisième partie de soirée disparaissent. Le téléspectateur fait son choix vers 21h et reste captif de la même chaîne jusqu’au coucher. Les grandes émissions de divertissement du privé durent désormais plus de trois heures, les épisodes de séries sont programmés bord à bord et les coupures publicitaires n’interviennent qu’une fois le téléspectateur reconquis par chaque nouvel épisode. La capacité qu’avait le service public de bien exposer des programmes plus exigeants grâce au report des téléspectateurs en deuxième et troisième partie de soirée, n'existe plus.

Au-delà de la souplesse légitime que requiert le traitement par le « 20h » d’une actualité dont la densité est par nature variable, la question même de la pertinence d’un horaire réglementaire de début de soirée doit être posée et débattue. C’est toute la culture télévisuelle qui doit évoluer si nous voulons continuer à animer l’audiovisuel de création en France et ne pas nous mettre hors-jeu. Ce chantier est une révolution culturelle pour nous tous; sa mise en œuvre indispensable nécessite du temps afin de afin de faire évoluer notre écosystème et nos missions traduites sous forme d’engagements et de Cahier des charges."

Et c'est après cette longue et fastidieuse lecture – un comble – que Pflimlin se dit prêt à répondre aux questions !!!