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vendredi 13 décembre 2013

Comment Pflimlin espère embobiner les administrateurs du Conseil d’administration le 20 décembre prochain et ainsi impliquer l’État ? (mis à jour 16/12 à 0h10)

Comment Pflimlin espère embobiner les administrateurs du Conseil d’administration le 20 décembre prochain et ainsi impliquer l’État ?

Dans un « powerpoint » adressé aux administrateurs de Conseil d’Administration de France Télévisions qui doit se tenir le 20 décembre prochain, Pflimlin espère certainement obtenir un vote positif du C.A. sur le budget 2014 qui, juridiquement, impliquera chacun d’entre eux intuitu personae et indirectement l'État.
 
Outre que le document établi par France Télévisions ne soit qu’une agglomération de différents « powerpoint » précédents tout aussi inexploitables les uns que les autres, le projet de budget 2014 est une véritable fumisterie mais surtout la preuve incontestable de la violation de l’avenant au COM signé il y a peu.
 
Rappelons, concernant le droit d’alerte toujours en cours à France Télévisions dont le rendu n’a toujours pas officiellement eu lieu, que de très nombreuses questions avaient été soulevées à commencer par l’impossibilité pour le cabinet d’expertise indépendant d’analyser les données faute de « comptabilité analytique » (absente d’un groupe public de plus de 11.000 salariés!!!!)

A l’aube du vote par les administrateurs, le 20 décembre prochain, qui devrait n’être comme le prévoit Pflimlin qu’une formalité, il convient de porter à la connaissance de tous, quelques commentaires essentiels sur ce projet de budget 2014.

1°) Tout d’abord, il convient d’indiquer que plusieurs chiffres avancés par Pflimlin dans l’avenant au COM signé il y a quelques semaines avec l’État, comme le blog CGC Média l’a écrit à plusieurs reprises, étaient INSINCÈRES.


Comment par exemple, France Télé a "cramé" 170 M€ de trésorerie en 2014.
Rappelons que le 20 novembre dernier, Pflimlin était auditionné à l’Assemblée Nationale par « la commission des affaires culturelles et le commission des finances » sur l’exécution du COM Contrat d’Objectifs et de Moyens en 2012 .

Pflimlin annonçait donc aux représentants de la Nation comme il l’avait déjà fait  devant les sénateurs le 18 septembre "un manque de 10M€ seulement en terme de recettes publicitaires", ben voyons !

Aux nombreuses questions des parlementaires auxquelles il ne répondait d'ailleurs pas, il se contentait alors d'indiquer comme dans tous les cas "on vous ferra parvenir les réponses par écrit".

Au jour où le blog CGC Média publie cet article, Pflimlin n'a toujours pas, bien entendu, adressé le moindre écrit et/ou la moindre réponse.

Il imagine peut-être faire pareil au Conseil d'Administration de FTV le 20 décembre ?!

L'enfumage continue donc de plus belle aujourd’hui dans le document remis aux administrateurs du C.A., comme le blog CGC Média l’avait révélé, avec une prévision de recettes pub à 320 M€ (niveau 2013), alors que Pflimlin a fait porter dans l’avenant au COM de 340 M€ en 2013, 350 M€ pour 2014 et 360M€ pour 2015  !

France Télévisions dans le souci du détail va même se prendre les pieds dans le tapis, en glissant un « slide » à destination des administrateurs totalement inutile avec un tableau sur les « ressources publiques ».

Cette page intitulée « recettes 2014 » prouve que les différents articles du blog CGC sont tous avérés mais plus grave que les propos de Pflimlin aux Représentants de la Nation comme aux Pouvoirs publics ont été mensongers. 

Voici ce que France Télé écrit « Ils sont au niveau prévu dans l'avenant aux COM. Les recettes publicitaires prévisionnelles sont pour leur part en retrait de 25 millions d'euros mais s’établissent quasiment au niveau de la reprévision 2013 en millions d'euros ».

Une présentation indigne d’une entreprise publique.

Chacun sait qu’aujourd’hui que les chiffres pour 2013 seront en dessous de 20 / 30 millions d’euros par rapport à ces insincères 340 M€ et qu’avec la perte du Loto qui passe à TF1 en 2014 (pertes entre 12M€ et 20M€) en ajoutant  ses « à-côtés » (entre 6M€ et 8M€) et en ôtant déjà tous les annonceurs qui ont fui France Télé,  2014 sera probablement beaucoup plus faible que 2013.

Les administrateurs qui valideraient ce document en connaissant les faits et les chiffres que donne le blog CGC Média doivent savoir ce qu’ils risquent !

Les prévisions, au plus haut, devraient plutôt se situer autour de 240-280M€…

Cela fait 3 ans que les responsables de la Régie Pub ont raison, entre autres Philippe Santini ex pédégé, Jean-Christophe Chrétien, ex directeur de l'international, Christophe Scherer, ex patron de l'informatique et maintenant Olivier Douffiagues ex directeur commercial  et que le quatuor Pflimlin/Patino/Ajdari/ Saada le sait mais ne veut pas l’entendre.
C’est systématiquement l'argument de « la mauvaise foi des commerciaux  qui ressort le plus injustement qui soit. Chacun voit le résultat aujourd’hui.

Difficile effectivement de tordre plus la réalité.

Qui seront les nouveaux boucs-émissaires à présent ?
Quel « nouveau concept » imaginent-ils inventer en  2014 qui expliquera le bouillon sans les mettre en cause ?

Il faut dire que niveau concept, France Télé a déjà fait très fort en 2013 avec une trouvaille digne des plus grandes heures de la propagande soviétique « l'effet retard de la suppression de la pub après 20h »…Quelle vaste fumisterie !

2°) Par ailleurs, France télévisions ne dit pas s’il a l’intention ou pas de budgéter de la pub sur France 4. Si la chaîne devient bien une chaîne Jeunesse en journée pour coller aux vœux de le Ministre,  il y a fort à penser que la pub soit supprimée en journée, soit une perte d’une vingtaine de millions  d’euros.

Pour l’heure, il faut savoir qu’aucun annonceur n’a souhaité investir le moindre centime en pub sur France 4 une chaîne dont il ignore encore le « devenir ».

Le document remis aux administrateurs est d’ailleurs très mensonger sur l'offre élargie jeunesse de France 4. 
Il voudrait faire croire que France Télé doit assumer de « nouvelles charges en coûts d'approvisionnement supplémentaires de programmes »  alors que les stocks existent bel et bien et que « l'accord sur la circulation de programmes entre chaînes permet de diffuser de l'animation en journée sur France 4 à coût zéro  (c'est-à-dire sans surcoût) » le prévoient.

On retrouve aussi, une notion de budget numérique (encore Patino) avec une énième plateforme numérique jeunesse.

Cela suffit d’emblée pour qu'aucun des administrateurs ne vote ce vote ce pseudo projet de budget.
 
3°) A noter (en vert et en tout petit comme certaines clauses de contrats d’assurances) que les filiales et  activités numérique font une perte de résultat de 30 M€ donc FTP et FTD !
 
Comment dès lors, Patino peut-il encore claironner partout avec un tel résultat (encore il y a peu à Satellifax) que le numérique c'est l'avenir et que ça rapporte de l'argent "bien sûr que Youtube nous rapporte de l'argent"???



4°) France Télévisons qui tente de se victimiser une fois encore, écrit "malgré un contexte peu favorable". Ce n’est pas le contexte qu’il faut blâmer et qualifier de défavorable, c'est la gestion et la stratégie de grille qui ont été calamiteuses.


France Télévisions met en avant les contraintes de charges pesant sur son budget mais ne revient pas sur son choix, tout  à fait contestable, de sanctuariser et maintenir  son énorme budget numérique "l'importance accordée par FTV... au développement numérique". 
Autrement dit,  France Télé se prévaut de ses propres turpitudes pour justifier l'augmentation de ses charges ! Faut oser.
5°) France Télévisions évoque également le glissement des charges de dotations aux amortissements ! Eh oui, il fallait bien un jour que les cadavres ressortent des placards !
Ce qui avait été mis par jeu d’écritures en "charges immobilisées" au bilan en 2011 et 2012 (mais pas en trésorerie) ressort maintenant sous forme d'amortissements. 
Tout finit par réapparaitre. Les administrateurs apprécieront la notion à la « Joe l’embrouille »: "notamment des projets de convergence des outils liés à la fusion".
Chacun pourra dès lors s’interroger sur les énormes charges du tableau des « 100 bâtons » du « Canard enchaîné »du 16/10/13 qui n'avaient peut-être pas été comptabilisées en résultat !!! 
Alors même qu’une instruction judiciaire est menée par le Juge Van Ruymbeke où le SNPCA-CGC est partie civile dans une plainte pour entre autres « favoritisme, non-respect des obligations en matière de passations de marchés publics notamment l’ordonnance de 2005, etc… », quiconque validera un budget où ces "charges immobilisées" au bilan en 2011 et 2012 (mais pas en trésorerie) basculent  maintenant sous forme d'amortissements, en deviendra juridiquement et légalement solidaire.
Tout le reste (ce qui suit) s’ajoute et fait qu’il n’est pas imaginable que l’actionnaire continue de cautionner.
6°) France Télé taille aussi dans  les programmes régionaux et ultramarins.
La baisse affichée au budget 2014 est de 6M€ du budget de « Programme régional » pour France 3 par rapport au plan d'affaires (alors que le National augmente de 3M€).
Idem pour l'Outremer qui baisse de 3M€.
Chacun voit encore ici où France Télé taille pour faire ses économies, en s'asseyant au passage sur les engagements du COM et de son avenant !!!
Et avec ça, France Télé ose balancer sa bande annonce exclusivement de visages de National  soi-disant faire « valoriser  les régions et la mette en avant ce qu’elles inspirent » !
Point d’explication pour les administrateurs de « la baisse du coût de programmes régionaux par des gains de productivité » (lesquels et comment ?)
Un gain de productivité c'est une augmentation de production, pas une diminution de charges ! (Le financiers  qui ont établi ce document mélangent tout  et utilisent des concepts qu'ils ne connaissent pas) or le programme régional diminue en volume d'heures fraîches produites (quand on enlève les artifices de programmes mutualisés en régions comptabilisés plusieurs fois dans les volumes produits).
Autrement dit, France Télé ne peut se prévaloir gains de productivité puisque le volume diminue !!! 
France Télévisions ose également écrire « le programme régional et ultramarin augmente par rapport à 2013 » alors qu'il est écrit quelques pages en amont « qu'il baisse de 9M€ par rapport au plan d'affaire» (et est donc le seul à être sabré !)
Et ce n'est pas fini.....
7°)  Voici pêle-mêle tout un tas de signes qui montrent que ce projet de budget remis aux administrateurs du CA visant à les impliquer, est totalement fallacieux :

a) La « boîte noire » autrement dit la ligne "autres dépenses du diffuseur" (345M€) est toujours là sans que personne ne soit capable d’en expliquer le  contenu.

b) Un résultat d'exploitation à -60M€ figure bien sur le document, toutefois le "-" devant les 60M€ est quasiment illisible.

c)  Figure également une perte de 4M€ en charges d'intérêts qui partent vers les banques (coût de la dette)...A qui correspondent ces 4M€ qui n’iront pas dans les programmes ?

d) Le document fait état d'une augmentation des coûts immobiliers de 7M€ du fait de la multiplication des emprises...alors que ce devait être le contraire!  (Qu'est-ce que cette soulte crédit-bail FTP ?)

e)  France Télé blâme les nouvelles chaînes TNT et la guerre des prix... Aucun échec n'est assumé par la direction !
France Télé tente d'expliquer que le chiffre d’affaires publicitaire va se maintenir…pour progresser 340 M€, 350M€ et 360M€ sans le moindre document justifiant  de ces prévisions TRES optimistes….
Pas grave, FTV dira probablement en  2014 à l’État  que le contexte s'est dégradé mais que comme les administrateurs ont voté le budget avec de tels chiffres, il n’y a pas d’autre solution que de remettre la main à la poche !!!!

f)  France Télévisions refait le coup du « slide inutile ». A l’instar du  tableau sur les « ressources publiques », se trouve une page du même tonneau intitulée « charges opérationnelles 2014 »…un powerpoint pour rien où figurent des graphiques et des légendes pour attardés où aucun détail n'est donné histoire de noyer le poisson !

Il est écrit: « Les charges opérationnelles sont en retrait de 0,3 % par rapport à l'avenant est à la reprévision 2013 et de - 1,1 % par rapport au budget hors « autres éléments »…A quoi correspondent ces « autre éléments » ? Sont-ce les "autres dépenses du diffuseur" (345M€)
Le fameux serpent de mer : « les autres dépenses du diffuseur » !  Aucune explication…surréaliste vu les montant en centaines de millions d’euros.

g)  Il n'y a pas la moindre mention des charges et des économies projetées sur le PDV...

h) Le document dans un chapitre « Projection du niveau d'ETP » fait passer le chiffre de 10.157 en 2013 à 10.138 en 2014 : Donc sans PDV puisqu’il n’a pas démarré et est soi-disant gelé ?!

Où faut-il comprendre que la 1ere phrase indique que les gens qui devaient partir dans le cadre du PDV sont déjà partis en 2013 ?  Ce serait très très grave si c'était le cas ! 
A noter le terme particulièrement ignoble et cynique compris dans le texte "Sortie incitation" pour parler des gens poussés vers la porte !!!!! 
 

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