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jeudi 19 décembre 2013

France Télévisions veut rendre l’État responsable de l’externalisation de l’activité de la Régie Publicitaire mais aussi de son déficit abyssal!



France Télévisions veut rendre l’État responsable de l’externalisation de l’activité de la Régie Publicitaire mais aussi de son déficit abyssal! 


Demain, les administrateurs à la séance du Conseil d’Administration, le 20 décembre 2013, vont devoir se prononcer sur la « dernière » version projet de budget 2014 (le document a effet été remis sous différentes versions  qu’il s’agisse du Comité d’Audit, de la Commission économique et financière du CCE et des ses élus et des membres du Conseil d’Administration) qu’ils n’ont reçu que ce lundi 16 au matin donc en totale violation avec les délais légaux.


Le 17 décembre les élus unanimes du CCE ont rejeté le projet de budget 2014, après avoir entendu la direction leur confirmer que plusieurs versions avaient bien été adressées aux uns et aux autres considérant, entre autres, que les écarts entre les divers documents étaient inexplicables.


C’est maintenant et surtout au tour des administrateurs de se prononcer.


Pire, ils  vont devoir « également prendre acte » d’un contrat signé avec Corse Matin du groupe Nice Matin « la privatisation partielle de la Régie Publicitaire » que France télévisions demande simplement aux administrateurs « d’acter » –  rien que ça –  via un projet de délibération dont voici le libellé :


« Projet de délibération

Le conseil autorise, sur ces bases, la signature d’un avenant au contrat de régie entre France Télévisions et France Télévisions Publicité aux termes duquel Via Stella sera intégrée au périmètre du contrat de régie moyennant un taux de régie dérogatoire de 40% (au lieu de 15% pour les autres services).

Le Conseil prend acte du projet de sous-régie qui lui a été exposé. »

Autrement dit, France Télévisions a donc contracté avec Corse Matin, filiale du groupe  Nice Matin appartenant à Bernard Tapie et Philippe Hersant, « une Convention de sous-régie entre FTP et CORSE MATIN » avec 3 clauses de commercialisation qui porterait principalement sur les éléments suivants :

-  convention exclusive, à l’exception des opérations d’échanges et des clients captifs de FTP, portant uniquement sur les espaces publicitaires et de parrainage en TV, la  commercialisation du site Internet de VIA STELLA pouvant être intégrée, sous réserve de contraintes techniques et d’un accord des parties.
- durée d’une année, non renouvelable par tacite reconduction, avec clause de rendez-vous au bout de 9 mois.
- taux de sous-régie de 30% du chiffre d’affaires net réalisé.

Dans cette "convention de sous-régie entre FTP et CORSE MATIN", Pflimlin  a le culot d'expliquer que ce choix a té fait c'est parce que FTP n'aurait pas d'équipe commerciale en Corse ! Comment fait la régie depuis tant d'années pour vendre France 3 Corse ?  

Et puis quel contrat !!!!! "Monsieur Corse matin" je vous fais une super offre, je baisse mes prétention habituelles de 100 % ...d'habitude j'accepte que ma régie ne prélève que 15 % sur les recettes mais là parce que c'est vous,   je baisse mes recettes de 30 % et pour que ma Régie ne râle pas, je les baisse encore de 10%!!!!! Hallucinant.

Pflimlin, Saada, Ajdari, etc....sont vraiment de drôles de négociateurs!!! Ils se posent là  lorsqu'il s'agit de taper sur les commerciaux de la Régie et s'en donnent a cœur joie jusqu'à limoger ceux qui ne sont pas dans la "mouvance" mais question rentabilité auraient bien des leçons à prendre.
A moins qu'il n'y ait derrière cette "prise d'acte" un tout autre scénario ?! Refourguer les équipe de la Régie qui se paupérise petit à petit mais qui garderait 10 % des recettes obtenues par les sous-traitants en faisant, le cas échéant, quelques cadeaux à la PQR (on ne sait jamais ce que réserve l'avenir!)

Manque de bol, cette méthode diminue les recettes global du groupe de 25 %!  Le compte est bon:  15 % de taux de Régie aujourd'hui pour une Régie régionale et demain 40% au lieu de 15 %....Soit 25 % qui s'envolent.
Personne n’imagine que l’État actionnaire puisse valider une telle privatisation fut-elle partielle de Régie Pub plus que moribonde depuis l’éviction de Santini et son remplacement par Saada !!!!

Quant aux répercussions sur le budget, elles sont évidentes mais personne n’en dit mot.
La question a du reste été posée en CCE par les élus au financier de France Télé, Martin Ajdari, sur l’aspect « où iront les recettes publicitaires que Corse Matin aura en charge pour ViaStella dont il prendra au passage 30%»’informations du Canard enchaîné il y a 15 jours.

 
« Au pot commun » a répondu Ajdari.

Tout le monde se demande donc logiquement pourquoi aller donner 40% à Corse Matin pour commercialiser des espaces pub dont les recettes ne reviendront pas à ViaStella (vous avez, le modèle que vante Pflimlin) alors que la régie Pub document de France Télé l’aurait fait pour 15% sans que ViaStella n’en voit également la couleur !!!!! 

Les questions se posent aussi après les déclarations de Patino à Satellifax «  Bien sûr que YouTube nous rapporte de l’argent ».
Qui a signé le contrat avec YouTube ? (pas la Régie apparemment)
Où va l’argent ? « Au pot commun » il fait croire !!!!...et pour quel montant sachant que sur les comptes de France Télé, il n’y a aucune ligne sur les recettes numériques ?  
Quel est le montant laissé aux américains qui commercialisent, cela dit en passant, des images payées par la redevance des contribuables français ?

Rappelons
Comment, ne serait-ce qu’en fonction de ce qui précède, l’ensemble des administrateurs pourrait-il voter le budget ????? Et avec ce qui va suivre, il est dès lors impensable qu’ils le votent sauf à en assumer solidairement la responsabilité pénale et juridique.

La commercialisation de You Tube est grave car si la Régie ne facture pas, alors qui facture?
Si France Tél devait facturer directement, ce serait en totale violation de la Loi et des règles édictées par Bruxelles qui interdisent à France Télévisons d'avoir une activité commerciale!

Nonobstant les zones d’ombre de ce budget 2014 et plus particulièrement le fait de ramener les déficits à des niveaux correspondant au COM – rappelons qu’en matière de comptes et de budgets, le « déficit » soit  il est là et il est de tant, soit il n’est pas là, mais vouloir le ramener à des niveaux moindres pour coller à un Contrat d’Objectifs, ce n’est tout bonnement pas possible  – les chiffres annoncés qui ont fait l’objet d’un document additionnel intitulé « l’équilibre du budget 2014 » qui n’avait pas été transmis avec le projet de budget ne manquent pas d’interpeller.

Il y a cinq colonnes au document…et celle-là ne sont pas à la une :
 
Budget 2013 ;

Budget 2013 yc PDV.

Reprev 2013 (décembre) ;

B.P. 2014 .

B. 2014

Le blog GCG Média qui a déjà abondement analysé ce projet invraisemblable de budget dans 2 articles « France Télévisions essaie d’impliquer le Comité d’Audit  dans  la remise de 2 projets de budgets aux administrateurs » et « Comment Pflimlin espère embobiner les administrateurs du Conseil d’administration le 20 décembre prochain et ainsi impliquer l’État ? », livre à l’actionnaire et à ses représentants quelques réflexions complémentaires liées à la dernière version du document: 

Sur la pub, France Télévisions dans son document re prévisions 2013 (décembre) affiche un chiffre de recettes publicitaires à 321,2 M€ + autres recettes en 3,1 M€, ce qui fait au total 324,3M€.

En prenant ces 324,3M€ (chiffres de fin novembre), desquels il faudrait , en réalité, enlever 10 millions de recettes dites "recettes affectées" qui ne devraient pas entrer dans le chiffre d'affaires car elles ne sont  que des "échanges en nature" qui  correspondent à des logos, des affichages, des événements qui ne sont pas formellement des recettes pécuniaires. Le chiffre d'affaires pub qui ne serait donc que de 314,3M€, est loin des 340M€ prévus dans l'avenant au COM...et ça ne s'arrête pas là!

Il n'existe sur le document, aucune ligne budgétaire "recettes numériques" sur le document .

En revanche, figure une ligne "Dépréciations et fins de droits"  qui passe de 30,1M€ à 22,7M€ et affiche un écart de près de 8M€ en quelques semaines.
Sachant qu'il n'y a pas franchement de "baromètre" pour estimer ces dépréciations et que c'est souvent la "technique du doigt mouillé" qui est utilisée, comment donc expliquer ce décrochage de 8M€.

Le projet de budget montre un différentiel énorme dans le même laps de temps sur "les coûts de diffusion' qui passent de 98,8M€ à 89,6M€ ... bilan 9M€ volatilisés...

Tous ces millions qui s'additionnent porteraient le déficit réellement aux environs de - 170M€ au lieu des - 126,4M€ qui sont notés en "reprévisions" pour décembre 2013.

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