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jeudi 31 octobre 2013

Le Président du CSA Olivier SCHRAMECK a décidé de prendre les choses en main....et c'est tant mieux!

"Une entreprise de service public qui se porte mal financièrement, économiquement ou socialement, ne peut pas tenir dans de bonnes conditions son rôle de référence", estime Olivier Schrameck dans une interview à L'Express, ce  mercredi.
Il a mille fois raison, le Président du CSA. Après l'adoption et la promulgation dans la foulée de la nouvelle loi sur l'audiovisuel public, courant novembre,  c'est à nouveau l'instance qui aura le pouvoir de nommer mais également de révoquer les PDG de l'Audiovisuel public dont France Télévisions.
Dans un article signé Louis Haushalter publié sur "Europe 1.fr" intitulé "Le CSA se penche sur France Télévisions",  le journaliste indique même que "Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) est inquiet pour le sort de France Télévisions  [on le serait à moins!, ndlr]" et d'ajouter "Plombé par les mauvaises audiences de l'avant-soirée de France 2, le groupe public doit également affronter une grogne sociale, dans un contexte budgétaire très tendu. Une situation qui ne laisse pas indifférent Olivier Schrameck, le président du CSA..." 
  
L'Express qui publie donc cette interview exclusive avait publié, la veille, sous un même titre "Evra la poisse, Boyon les bons tuyaux et un CSA à huis-clos…La pêche du jour" plusieurs articles à la file indienne dont 2 dont deux concernent de près ou de loin le CSA dont nous vous laissons découvrir in extenso la teneur:
  
Boyon les bons tuyaux…

L’ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, passé par les présidences de Radio France et du CSA, Michel Boyon, s’est reconverti dans le conseil. Doté d’un roboratif carnet d’adresse, l’intéressé a intégré le cabinet d’avocat Jeantet, que mène l’avocate et membre du conseil d’orientation de l’institut Montaigne, Loraine Donnedieu de Vabres.

.....

A huis clos

Contrairement aux épisodes précédents, les auditions en vue de la désignation des futurs PDG de Radio-France et de France Télévisions pourraient se dérouler à huis-clos au CSA. Si la question n’est pas encore tranchée, certains des membres du collège, dont son président, Olivier Schrameck, plaident pour cette formule. Car la publicité des débats et leur théâtralisation fausseraient le déroulé de es auditions, selon eux."
Apparemment la pêche a été bonne !

mercredi 30 octobre 2013

Sur fond d'opacité et de révélations tous azimuts à France Télé, les administrateurs se réunissent en Conseil, ce 31 octobre, le jour du vote de la loi. Que feront-ils ? Ils seront légalement coresponsables de leurs décisions.

C'est jeudi 31 octobre 2013 le même jour où doit avoir lieu formellement l'adoption de la loi audiovisuelle à l'Assemblée Nationale, qu'aura lieu le Conseil d'Administration de France Télévisions avec deux points en consultation :
 
- l'avenant au COM
 
- le PDV Plan de Départs Volontaires (qui risque bien de n'avoir de "volontaire "que le nom!)

Que vont faire les administrateurs au regard des multiples révélations tous azimuts concernant les comptes et les pratiques de France Télévisions...avec une ministre de la Culture indiquant qu'elle "n'était pas au courant...." ? 


Que va faire Patrick Bloche, auteur de l'amendement donnant au CSA la prérogative de révoquer les présidents des sociétés de l'Audiovisuel  et qui est bien aujourd'hui partie intégrante de la future loi?

Sera-t-il sur les bancs de l'Assemblée pour ce vote ou bien au Conseil d'Administration de France Télévisions ?

Donnera-t-il son pouvoir à l'une des administrateurs, lui qui  indiquait encore il y a peu « vouloir commencer par remettre à plat … au regard de cette feuille de route budgétaire [celle de Pflimlin] qui s'articulait autour de prévisions de recettes publicitaires irréalistes, en fixant un objectif de 425 millions d'euros de recettes pour 2013 qui avec ce qui  se passe aujourd'hui, démontre le groupe [FTV] a plongé dans le rouge: malgré les efforts et l'excellent travail de la régie publicitaire de France Télévisions, perturbée [voila un an ] par le limogeage express de son [ex] président . »
 
Ira-t-il dans le sens de tous ceux qui dénonçaient voila quelques  mois (comme le blog CGC Média du reste) les comptes dans le rouge à France Télé,  la trésorerie qui quasi exsangue,  le cercle vicieux des déficits faisant son grand retour, la désorganisation qui totale de l'entreprise qui veut licencier 361 personnes, le dialogue social qui se retrouve piétiné jour après jour, l'inimaginable foutoir qui règne, la souffrance des salariés et le fait que pas un seul ne soutient Pflimlin et ses équipes, etc...?

Que fera Christophe Beaux de la Monnaie de Paris, également  administrateur au CA de France Télévisions, qui avait eu le courage de parler  d'«inquiétudes sur les comptes et les perspectives du groupe » ...lui qui indiquait vouloir ranger les autres administrateurs  à son analyse pourtant juste et claire !?
 
Il n'y a surement aucune chance pour que les 2 administrateurs côté salariés votent pour Pflimlin....alors où va-t-il trouver une majorité ? Que vont faire les représentants de la DGMIC par exemple ou de l'APE ?

Il convient de préciser dans le cadre de la plainte instruite par le juge Van Ruymbeke où le SNPCA-CGC partie civile a déjà été entendu et doit l'être à nouveau dans les jours prochains, les administrateurs d'une entreprise en rendant tel ou tel avis - avec ou sans pouvoir qui implique celui qui le donne comme celui qui le reçoit -  sont autant légalement que juridiquement voire judiciairement coresponsables des décisions et actions du dirigeant de l'entreprise adoptées en C.A. 

Que vont-ils donc faire dans de telles conditions, le jour même où la loi va passer?

Concernant le premier point et à n'en pas douter, les administrateurs de FTV auront vraisemblablement lu, un des tous derniers confidentiels de Renaud Reval dans l'Express intitulé "Au doigt mouillé?" qui vient en écho aux révélations que faisait le blog CGC Média sur les vrais chiffres de la régie publicitaire - tableaux à l'appui - dans un article intitulé "Un document interne de France Télévisions contredit les propos d'Aurélie Filippetti".
 
Le blog CGC Média écrivait notamment "Rappelons que Pflimlin devant la représentation nationale, s'agissant des chiffres de recettes pub contenus dans l'avenant au COM,  a affirmé que 2013 serait à 340M€, 2014 serait à 350M€ et 2015 à 360M€.... Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a effectivement pas donné les vrais chiffres.

Le tableau de la page 15 le prouve avec dans la colonne "Atterrissage 2013 - Pub + Parrainage", le chiffre d'affaire qui y est porté n'est que de 315,6M€ " ....en ayant pris soin de préciser que le document n'intégrait pas la chute brutale des recettes publicitaires depuis le passage des écrans pub d'avant 20h de 19h57 à 19h47 décidé par le duo Saada/Pflimlin et la catastrophe industrielle de JITVB!


Qu'écrit Renaud Revel aujourd'hui dans son papier "Au doigt mouillé?"
 
Les grands argentiers de France Télévision ont décidément les yeux plus gros que le ventre…Fixées à 350 millions, pour 2014, et 360 millions pour 2015, les très optimistes prévisions de recettes publicitaires, avalisées au doigt mouillé par le cabinet d’Aurélie Filippetti et contenus dans le Contrat d’objectifs de moyens signé avec l’Etat, sont d’ores et déjà obsolètes pour l’an prochain. En effet, la régie pub de France Télés a déjà revu à la baisse son pronostic avec une recette de 291M€ "

Comment les administrateurs de France Télé pourraient-ils adopter un tel avenant au COM dont les chiffres sont pipés d'entrée de jeu ?

Voter ce texte, c'est cautionner solidairement des chiffres erronées et impliquer l'État  d'ailleurs comme chacun d'entre aux, vis-à-vis du contribuable qui au bout du compte devra payer!

 Concernant le second point, là, les administrateurs n'ont pas pu rater la demi-page dans "Le Canard enchaîné" de le semaine dernière intitulé " A France Télé, les partants sont déjà désignés" qui publie le mail hallucinant du responsable RH de la Rédaction - rien que ça - qui il y a encore quelques jours devait devenir Super DRH  (une espèce de Papet bis) et chapeauter l'actuel DRH FTV, celui du Siège et trois autres de ses collègues en poste sur d'autres secteurs!

Il y est question d'un journaliste (son domaine donc) qui serait "un bon client", sur qui il tiendrait "à disposition de 1 à 2 kgs sur le sujet" dont il propose d'abonder un peu son traitement avant la porte et qu'il discrimine donc en totale violation de la loi parce "qu'il a 59 ans et va en avoir 60" !!!

Le Canard conclut d'ailleurs  ironiquement "Le volontariat, ça ne se refuse pas! "

Comment peut-on traiter ainsi les salariés à France Télé ??? Et des exemples de la sorte, il y en a d'autres !!!!

C'est lui qui devrait après un tel mail inadmissible pour ne pas dire une telle faute professionnelles, devrait être inévitablement candidat au départ. 
 

La question est donc  plus que jamais d'actualité....le Conseil d'Administration de France Télévisions va-t-il donner quitus à Pflimlin sachant maintenant ce qu'il sait, quitte à devoir en répondre ensuite ?????

mardi 29 octobre 2013

Pflimlin se donne jusqu’à Noël …. quatorze jours depuis les "100 bâtons" de l’article du Canard (*) et il n’a pas encore donné sa démission.

Pflimlin se donne jusqu’à Noël …. quatorze jours depuis les "100 bâtons" de l’article du Canard (*) et il n’a pas encore donné sa démission.
Dans un nouvel et énième communiqué estampillé France 2 dont s’est fendu Pflimlin à la Presse,  ce dernier précise que « Jusqu'ici tout va bien sera maintenu jusqu'à Noël »

Et d’ajouter  «En accord avec la société de production Morgane et Sophia Aram, il a été décidé de faire le point courant novembre sur l'avenir de l'émission, la chaîne engageant d'ores et déjà les chantiers qui devront conduire au réaménagement global de l'ensemble de la tranche 18h/20h.» 


C’est la fuite en avant permanente avec Pflimlin qui ne navigue plus qu’à vue, entraînant France Télévisons donc les femmes et homme qui y travaillent chaque jour un peu plus vers le fond.


Dans un article du 23 octobre dernier, intitulé « Le Titanic « JITVB » continue son naufrage et Baffie déclare déjà qu’ «il ne jouera pas du violon jusqu’au bout ! », le blog CGC Média passait en revue les surcoûts déjà engendrés par l’émission de Sophia Aram France 2 voulue par le tandem Patino/Vilamitjana. 

Au coût déjà surréaliste compris entre 70.000€ et 90.000€ par « numéro » de "Jusqu'ici tout va bien" , s’ajoutait le  coût du décor (le talk-show en est à son 3ème plateau), son passage en différé donc avec des coûts de post-production (fini le Direct et la réactivité à l’info que vantait Patino), le coût des deux très chers conseillers, Frédéric Bénudis et Xavier Couture  et celui des chroniqueurs qui après le très bref passage de Jean-Pierre Coffe (il n’a tenu que 2 jours) se retrouvent à six aujourd’hui ! 


Tout cela sans parler du manque de recettes publicitaires à gagner, les annonceurs fuyant l’émission après qu’ils aient déjà été priés d’aller voir ailleurs 10 jours auparavant par Pflimlin qui avançait sans la moindre logique les écrans pub d’avant 20h de 19h57 à 19h57 !!!! 

Pertes estimées par soir, non pas 20.000€ comme est allé l’affirmer Pflimlin à Laurent Bazin en direct sur RTL qui lui posait la question….c’est quasiment TROIS FOIS PLUS.



A cette heure et en fonction de la valorisation de la tranche horaire à une telle heure d’écoute qui est environ moitié moindre, l’émission qui ne réunit que quelques 3% de téléspectateurs en moyenne depuis son lancement, en Direct à l’origine, est surement le bide le plus cher de la télé public que ni Vilamitjana, ni Patino ne veulent vraiment assumer.



Ce dernier faisant pourtant référence à "Un échec collectif": les mots employés par Patino pour parler de JITVB au comité de direction du 21 octobre  (Challenges)", son subalterne de « La Deux » étant, lui, toujours en poste avec salaire et bureau mais sans ses responsabilités !



JITVB est présent sur le point d’exploser tous les plafonds financiers (inversement proportionnels aux plafonds d’audience en l’occurrence) en changeant encore d’horaire (avancée de 30 minutes) et passant, à partir du lundi 18 novembre, avant l’émission de Nagui qui prendra donc sa place. 

Actuellement, le jeu présenté par Nagui prend la suite de « Jusqu'ici tout va bien »  à partir de 19h20. Bientôt, le talk show animé par Sophia Aram sera donc avancé de 30 minutes et débutera à 17h50 à la place des rediffusions de « On n'demande qu'à en rire ». Seule émission non impactée par ces mouvements, « Dans la peau d'un chef » qui sera maintenue de 16h50 à 17h45.

Si le téléspectateur s’y retrouve, qu’il s’estime heureux…les annonceurs, eux, il y a bien longtemps qu’ils ont jeté l’éponge et fuiront France Télé, plus nombreux encore au moment de la passation d’éventuels nouveaux contrats en novembre. 

Ce sont des dizaines de millions qui sont déjà partis en fumée depuis début septembre, estimation : entre 40M€  et 50M€.


A moins que tout cela ne soit voulu voire orchestré autour d’un deal passé avec « Qui de droit », où Pflimlin aurait négocié l’extension de l’assiette de collecte de la redevance et sa  la redistribution au détriment des autres sociétés de l’audiovisuel public 


Le blog CGC Média avait dans un récent article intitulé « Les français vont-ils continuer à payer longtemps les « frasques » catastrophiques de Pflimlin et consort à France Télévisions ? Pflimlin négocierait-il une redistribution de la redevance au détriment de Radio France, Arte ou/et de l’ex AEF ? »  en avait déjà expliqué les possibles rouages.


Selon nos estimations et les chiffres qui nous ont été communiqués, l’État pourrait définir le budget 2014 du groupe public de la sorte [Pour mémoire, France Télévisions avait déjà obtenu l’année dernière, une augmentation de 5,2 % de redevance (+109M€)] :



Redevance  hors taxes :    2,331  milliards d’euros (+134M€ / + 6,1%) 



Concours publics          :       239 M€ (-17 M€ / -6,6%)



Recettes Publicitaires   :       244 M€  (-100 M€ / -29%)



Total                              :     2,814 milliards d’euros (+17 M€ / + 1%)



Cette répartition prendrait en compte l’effondrement prévu en 2014 sur la pub  malgré les fallacieuses affirmations de Pflimlin vendant aux parlementaires et aux Tutelles, 340M€ pour 2013, 350M€ pour 2014 et 360M€ pour 2015 !!!!!!


Ce scénario permettrait à l’État de donner 134 M€ de plus (soit + 6%) en 2014 à France Télé alors que la redevance ne devrait globalement augmenter que de 2€ par foyer (soit moins de 2%) ?  Resterait juste la question : « comment faire pour que ça ne se remarque pas trop » 


Il a sûrement Pflimlin « d’attendre jusqu'à Noël », - les contribuables français auront déjà les boules…et les guirlandes – restera à découvrir le cadeau au pied du sapin.  

 Pas sûr pourtant, Pflimlin, qu’il soit encore là à Noël !!!!!!

lundi 28 octobre 2013

Patino évincé comme Vilamitjana !...treize jours depuis les "100 bâtons" de l’article du Canard (*) et Pflimlin n’a pas encore donné sa démission.

En avril 2012,  Pflimlin nommait Vilamitjana  numéro 2 auprès de Jean Réveillon (parti peu de temps après avoir été nommé) chargé des programmes sur France 2.
 
En Janvier 2013, Pflimlin nommait Patino numéro 2 de France Télé chargé des programmes....on allait voir ce qu'on allait voir!
 
Depuis ces deux nominations, force est de constater que rien n'a enrayé les mauvais scores d'audiences enregistrés par la mise à l'antenne des choix de ces deux là.
 
Le pire était encore à venir. Le 16 septembre dernier, le duo de "programmateurs"  lançait "Jusqu'ici tout va bien" l'émission "sans concept" présentée par Sophia Aram (c'est elle qui le dit!)
 
Il y a quelques jours, Pflimlin dégageait Vilamitjana de son poste pour le remplacer par Thierry Thuillier (comme le blog CGC Média l'annonçait dès le 18/10) au regard des mauvais scores d'audience, entre autres et surtout celles catastrophique de JITVB.
 
A la lecture du numéro de Challenges du 21 octobre, qu'un journaliste de "Puremedia.com" Julien Bellver a tweeté et retweeté et dont voici le texte "Un échec collectif": les mots employés par Patino pour parler de JITVB au comité de direction du 21 octobre  (Challenges)".
 
A moins que Patino ne donne à "collectif" une définition toute personnelle, le principe bien connu de transitivité (A est compris dans B, B est compris dans C  donc A est compris dans C) doit bien évidemment s'appliquer pleinement ici:
 
Pflimlin a fait partir Vilamitjana pour l'échec de JITVB,
Patino parle d'échec collectif pour JITVB,
Pflimlin doit fait partir Patino.
 
Ca marche aussi dans un autre sens:
 
Vilamaitjana a failli,
donc Patino qui parle d'"échec collectif" a également failli,
en conséquence Pflimlin qui a nommé les deux a failli.
donc Pflimlin comme les deux autres doit partir.
 
CQFD
 
 
 
 

dimanche 27 octobre 2013

Le papier du « Huffington Post » signé Philippe Kieffer n’a pas dû plaire à Patino…mais alors pas du tout ! Douze jours depuis les 100 bâtons de l’article du Canard (*) et Pflimlin n’a pas encore donné sa démission.

Le papier du « Huffington Post » signé Philippe Kieffer n’a pas dû plaire à Patino…mais alors pas du tout !

Dans un article publié le 23 octobre dernier intitulé « France-télé sans vision », Philippe Kieffer le Journaliste et producteur audiovisuel spécialiste des médias qui le signe, pose une des questions essentielles « Pourquoi jamais un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino ?» dans la catastrophe industrielle sans précédent que connait France Télévisions depuis l’arrivée de Pflimlin nommé par Nicolas Sarkozy à l’été 2010 et qui trouve son nadir avec la nomination de Patino comme numéro 2 chargé des programmes.

« Pas un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino qui en septembre revendiquait haut et fort, dans une interview au Monde, son ambition de "faire monter en gamme" et de "sortir de sa zone de confort" le service public, en proclamant : "Je suis très heureux du choix de Sophia Aram, c'est un risque totalement assumé". » écrit Philippe Kieffer.
Patino que la Presse donnait, il y a peu comme le probable successeur de Pflimlin à France Télévisions ou encore, très récemment, comme le remplaçant de Jean-Luc Hees à la tête de Radio Francetout cela en passant un peu vitre sur l’avis du CSA qui récupèrera, la loi prochainement adoptée, son pouvoir de désignation comme de révocation – a dû fulminer à la lecture dudit papier le mettant directement en cause.

Selon nos informations, les deux hypothèses ne seraient de toute façon plus d’actualité.
Si son départ de France Télévisions après celui de Vilamitjana qui n’a pas quitté le groupe et reste en place avec le même salaire et le même bureau (lire à ce sujet : « Vilamitjana à la présidence de France Télévisions... neuf jours depuis les 100 bâtons de l’article du Canard (*) et Pflimlin n’a pas encore donné sa démission. », c’est vers le privé que l’intéressé devrait se tourner. (Le blog GCG Média vous dira où très prochainement)
Qu’a donc fait Patino depuis qu’il a été nommé en janvier 2013 par Pflimlin comme son « premier dauphin » pour redresser les audiences et booster les programmes ?
 
Il convient, en essayant de trouver désespérément la réponse, de se souvenir des  nombreux autres articles sortis sur le personnage : du « Nouvel homme fort de FTV » au « Zorro des programmes », le téléspectateur allait voir ce qu’il allait voir…. attention les yeux !
Au final, le téléspectateur qui paie 6€ de redevance en plus cette année, n’a rien vu du tout; bien au contraire….à part une succession de bides !
Depuis le 16 septembre d’ailleurs, avec « JITVB » présenté par Sophia Aram, un talk-show sans concept qui devait décortiquer l’actu en direct sur le ton de l’humour (quelques jours après son lancement, elle allait être enregistrée, perdant donc sa raison d’exister !) - rendez-vous dont le coût à l’unité oscille par jour entre 70.000€ et 90.000€ et qui ne fait que 3% d’audience en moyenne  - il ont  pu se rendre compte du désastre les quelques téléspectateurs qui restent .
 
Philippe Kieffer écrit également dans « le Huff » : « Bruno Patino, est propulsé directeur général des programmes du groupe. Seul problème, trois fois rien, la connaissance et l'expérience audiovisuelle de Bruno Patino sont inversement proportionnelles à l'expertise qui est la sienne pour la presse écrite et le numérique. »
 
Et journaliste d’ajouter, histoire d’expliquer l’inexplicable « Les mauvais résultats s'accumulant...Pflimlin éjecte Philippe Vilamitjana un homme qui connait la télé (quand bien même ses choix sont discutables) considéré comme seul et unique responsable de l'échec Aram, afin d’en protéger un autre qui la connaît moins (Bruno Patino), mais qui lui sert de "joker" et de "pare-feu" politique... » 
Bing, ça au moins c’est dit !

Le blog CGC Média propose donc à ses fidèles lecteurs de découvrir l’article précité « France-télé sans vision » :
« La chose ne saute pas aux yeux, considérant l'insuccès mérité des nouveaux programmes de France Télévisions, mais Rémy Pflimlin (président d'une entreprise et d'un échec de plus en plus "uniques") est un homme qui travaille d'arrache-pied pour l'avenir et la science des médias. Le jour où des sociologues du futur tenteront de comprendre comment, par quel enchaînement d'erreurs et de mauvais choix le service public de la télévision aura pu s'affaiblir à ce point, il leur suffira de se référer à l'édifiante "présidence Pflimlin".
Tout y est : la nomination par défaut (ce ne devait pas être Pflimlin, mais Bompard), le credo "jeuniste" en guise de stratégie passe-partout (on allait voir la cure de jouvence sur le public sexagénaire de FranceTélé ! C'est tout vu.), la constitution d'équipes dirigeantes qui n'en sont pas et, meurtrier corolaire de ce qui précède, le sacrifice à répétition de collaborateurs dont la valeur et la fonction de "fusible" va en s'amenuisant.
Dernier règlement de compte en date : l'exécution sommaire du quatrième directeur des programmes de France 2 (Philippe Vilamitjana) en moins de cinq ans. Rémy Pflimlin dévore ses directeurs un peu plus vite que Cronos ses enfants, mais c'est nettement moins divin. Dans le genre bain de sang pixellisé, la série télé "Pflimlin" n'a rien à envier à "Dexter". Elle commence même à pencher un peu du côté de "Hannibal".
Une lecture biaisée de la situation voudrait que Philippe Vilamitjana soit "tombé" sur l'échec de l'émission de Sophia Aram (l'ironiquement bien titrée : Jusqu'ici tout va bien). L'ampleur de la contre-performance de l'animatrice a bien sûr contribué à cette éviction. Mais elle ne l'a certainement pas provoquée. Voilà déjà des mois, pour ne pas dire des années, qu'il y a du "tirage" dans l'attelage directionnel de France Télévisions. N'ayant pas su constituer une équipe homogène et rassemblée autour d'un projet novateur et partagé, Rémy Pflimlin navigue à vue depuis trop longtemps. Mais sa vue, comme ses audiences, baisse...
En sursis perpétuel, ni désiré ni rejeté, médiocrement accepté (par l'État comme par ses collaborateurs) et malheureusement pour lui incapable du coup d'éclat ou coup d'État interne qui lui aurait fait prendre, aux yeux des salariés du groupe qui en attendaient un, la dimension d'un président d'audiovisuel public volontariste, quitte à se trouver en conflit avec sa "tutelle", il a voulu, il veut toujours, la "jouer" politique.
Second choix de Sarkozy, Rémy Pflimlin n'est que toléré par un François Hollande qui n'a jamais eu la moindre idée - ni le moindre intérêt - pour ce qu'il conviendrait de faire en faveur d'un service public souhaité à nouveau fort. Son premier ministre, sa ministre de la Communication et ses conseillers n'en ayant pas davantage que lui, les chaînes publiques ont du souci à se faire.
Pour le président de France Télévisions, une gestion politique des choses, en lieu et place d'une véritable réflexion sur les programmes, le public, et la "mission" d'un service audiovisuel du même nom, c'est le plus sûr moyen de tout perdre : la confiance des salariés du groupe (c'est fait) celle des directeurs survivants (c'est en bonne voie), et celle des téléspectateurs (les programmes s'en chargent au jour le jour). Ceux d'entre eux que les émissions anxiolytiques de France 2 n'ont pas encore rendus comateux se souviendront peut-être qu'il n'y pas six mois le même Rémy Pflimlin avait déjà liquidé la quasi-totalité d'une équipe de direction au nom de la "modernité", de "l'efficacité", d'une gestion plus "rationnelle".
Il s'agissait alors de faire place nette pour une valeur supposée montante et adoubée par la gauche : Bruno Patino, propulsé directeur général des programmes du groupe. Seul problème, trois fois rien, la connaissance et l'expérience audiovisuelle de Bruno Patino sont inversement proportionnelles à l'expertise qui est la sienne pour la presse écrite et le numérique. D'où le maintien d'un Philippe Vilamitjana, ex-poids lourd de l'équipe Carolis et grognard de la télévision d'hier (celle brevetée école de "Thalassa") sachant faire fonctionner, à sa manière, la machinerie de ce Titanic flottant sur la redevance.
Les mauvais résultats s'accumulant... Exit Vilamitjana, considéré comme seul et unique responsable de l'échec Aram.
Pas un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino qui en septembre revendiquait haut et fort, dans une interview au Monde, son ambition de "faire monter en gamme" et de "sortir de sa zone de confort" le service public, en proclamant : "Je suis très heureux du choix de Sophia Aram, c'est un risque totalement assumé".
Assumé de très-très loin, alors, sans doute, puisque, au nom de l'adage local qui veut qu'on ne change pas totalement une mauvaise équipe perdante, Rémy Pflimlin éjecte un homme qui connaît la télévision, Philippe Vilamitjana (quand bien même ses choix sont discutables) pour en protéger un autre qui la connaît moins (Bruno Patino), mais qui lui sert de "joker" et de "pare-feu" politique...
Les choses auraient pu en rester là, et nous aurions pu voir arriver une directrice ou un directeur des programmes confirmé pour succéder à Philippe Vilamitjana. Mais non. Surtout pas ! Pas question d'aller chercher des talents qui risqueraient de réussir. Il est vrai, aussi, que les candidats au suicide assisté sur la place audiovisuelle publique se raréfient.
Tant qu'à échouer, autant le faire à fond et mettre tous les atouts de son côté.
Voilà comment et pourquoi est nommé à la place de Philippe Vilamitjana, un journaliste, Thierry Thuillier par ailleurs déjà en charge de la direction générale de l'information (un poste qui lui laissait beaucoup de temps libre, faut-il croire.) Le voilà doté d'un moignon de poste de directeur des programmes de France2 puisqu'il sera essentiellement chargé des fins d'après-midi. Autrement dit, jamais à court d'idées improbables, Rémy Pflimlin et Bruno Patino, en Laurel et Hardy de la mauvaise farce où s'enlise France Télévisions, inventent la direction de programmes en kit, par morceaux. La direction d'antenne en pièces et hommes détachés.
Comment Thierry Thuillier a-t-il pu accepter une proposition aussi surréaliste que vouée à l’échec ? Mystère. Mais mystère qui n'est rien à côté de celui par lequel perdure le pouvoir de ceux qui la lui ont faite. »