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lundi 17 mars 2014

Bygmalion et l’argent public....

Marianne dans son numéro 881 pose la question « Vos impôts locaux atterrissent-ils dans les poches de Bygmalion sans que vous le sachiez ? ».
Le SNPCA-CGC partie civile dans la plainte pour « délit de favoritisme, prise illégale d’intérêt et non respect des règles applicables en matière de passation de marchés publics » instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke, s’est également posé la question. Il n’est pas question des « taxes » collectées au niveau de la commune mais de sommes qui représentent plus de 3 milliards d’euros  des deniers publics que ramène à l’État la redevance audiovisuelle dont s’acquittent les français.
C’est dans ce contexte judiciaire donc où  le parquet de Paris a ordonné, le 5 mars, une enquête préliminaire visant implicitement Jean-François Copé, le patron de l’UMP et les marchés obtenus par la société Bygmalion et ses filiales, en particulier sa filiale Events et Cie durant la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, que le magazine publie le dossier ci-après.

Le blog CGC Média ne peut pas ne pas faire un lien entre les deux procédures.

Découvrez ce qu’écrit Marianne à ce sujet: « Vos impôts locaux atterrissent-ils dans les poches de Bygmalion sans que vous le sachiez ? ».

Pour en avoir le cœur net, il vous faut scruter votre magazine municipal. Maisons-Alfort, Melun, Esbly, Saint-Gratien, Soisy-sous-Montmorency, toutes ces villes UMP d'Ile-de-France passent par la société Idéepole, une filiale du groupe, pour réaliser leur revue. Saint-Maur-des-Fossés, aussi, a fait appel à ses services, en déboursant au passage des centaines de milliers d'euros pour des guides qui n'ont jamais vu le jour... 

Journal municipal, plaquette touristique, affiche, le duo Millot-Alvès tourne à plein régime à Coulommiers dont le maire, le député copéiste Franck Riester, s'est montré bien silencieux depuis que l'orage a éclaté... Le patron du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, fervent soutien de Copé lui aussi, l'a ouvert en grand au début de «l'affaire», dénonçant un «papier racoleur» du Point. Se rappelait-il alors que l'Office de tourisme de Provins, la ville dont il préside les destinées, fait appel à Bygmalion pour sa communication ?


Jusqu'à l'été 2009, le magazine de la commune de Beauvais était, lui aussi, conçu par Idéepole. Cocasse, quand on sait que Bastien Millot en a été premier adjoint avant d'être exclu de la majorité en 2004 après sa condamnation pour détournement de fonds publics : il avait gratifié un chauffeur de la ville de 1 500 fausses heures supplémentaires...
La municipalité UMP de Dreux, quant à elle, s'est offert les services de Bygmalion à l'été 2012 pour des «conseils en communication». De très précieux conseils puisqu'ils ont coûté 90.000 € hors taxes...
 
Dans le même registre, les villes UMP de Menton, Levallois-Perret et du Cannet se sont également payé les chères lumières de la «Millot compagnie».

Et ailleurs sur l'échiquier politique ? Le conseil général de Côte-d'Or, présidé par le centriste François Sauvadet, passe par Bygmalion pour son magazine. Comme l'a fait jusqu'en décembre 2012 le maire Nouveau Centre d'Annecy, Jean-Luc Rigaut, avant qu'il ne trouve un prestataire plus
«innovant», nous a-t-on fait savoir.

A gauche, en revanche, la pêche est moins fructueuse... Bygmalion a bien conçu le site Internet de la ville de Bagnolet dirigée par un maire communiste un brin mégalo et participé à l'organisation, via sa filiale Event & Cie, d'un rassemblement festif autour du Vélib' en 2011 pour la Mairie de Paris. Mais au-delà...

Pour Bastien Millot, s'il y a une profusion de communes UMP parmi ses clients, c'est simplement parce que Bygmalion a racheté la société Idéepole :
«Son portefeuille contenait beaucoup de municipalités de droite. Si elles ont continué avec nous, ce n'est pas pour nos beaux yeux, mais parce qu'elles sont satisfaites.»
 
En revanche, il se refuse à révéler le nom d'autres donneurs d'ordres, et notamment de gauche, au motif qu'il ne veut pas leur nuire : «En pleine tempête médiatique, ne comptez pas sur moi pour vous dire de qui il s'agit.»   Délicate attention.

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