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jeudi 25 septembre 2014

Pflimlin confondrait-il 2014 avec 2017 ?



Pflimlin confondrait-il 2014 avec 2017 ?

Ce 25 septembre 2015 au matin, le CSA réuni en plénière a examiné la requête d’Yves Jégo député de la 3e circonscription de Seine-et-Marne et ex-président par intérim de l’UDI, qui s’est agacé de la durée de l’entretien que France 2 avait accordé à celui  des candidats à la présidence de l’UMP qui avait nommé Pflimlin à l’été 2010.

Yves Jégo qui avait demandé à l’instance «l’équité pour l’UDI » a donc reçu un courrier/réponse qui indique notamment  qu’« en raison du caractère exceptionnel de l’émission considérée, le Conseil entend signaler au président de France Télévisions qu’il lui incombe de veiller avec une particulière attention au respect par la chaine des équilibres dans les temps d’expression et les modes d’exposition des divers  courants politiques, en prenant compte les personnalités qui aspirent à les représenter ».
L’Express sous la plume de Renaud Revel dans un article intitulé « Sarko-show sur France 2: Le CSA répond à Yves Jego » s’interroge également sur les conditions de l’interview. L’express de préciser « La démarche d’Yves Jego est d’autant plus recevable que le déploiement d’attentions et de moyens pour le battu de la dernière présidentielle fut proprement démesuré. » 

Yves Jégo comme Renaud Revel s’étrangleraient beaucoup plus s’ils savaient ce qui s’est passé en coulisses ce week-end des journées du patrimoine.nul doute que l’histoire sorte très vite maintenant ! 

L’Express donne déjà une bonne idée de ce qui s’est passé dans l’heure qui a précédé cette tribune offerte par France Télé :

« Plus de 40 minutes d’une interview sanctuarisée, une arrivée dans les studios de France Télévisions devant un parterre de cadres en révérence, un PDG en maitre de cérémonie, ou liftier, c’est selon, Rémy Pflimlin : tout avait été réuni pour que le retour au premier plan de l’ancien chef de l’Etat prenne une résonnance toute particulière…. On l’attendait. On avait dressé un imaginaire trépied sur lequel on ne doutait pas qu’il grimperait pour vaticiner à nos oreilles éblouies. Et qui, pour ne rien rater de ses prophéties, s’ouvriraient comme des pavillons : 45 minutes pour tout savoir. »

Le magazine interloqué comme beaucoup de téléspectateurs/contribuables l’ont été, pose une première question « Pourquoi ce traitement de faveur ? D’anciens Présidents de la République, tels VGE ou Jacques Chirac, ont-ils bénéficié d’un tel déploiement d’attentions quand ils eurent quitté l’Elysée ? Je ne crois pas. »

Avant de passer à la deuxième question qui fait mal, concernant Pflimlin et ses lieutenants : « Trainait-il dans le subconscient des responsables de France Télés l’idée d’un retour programmé de « Sarko » en 2017 ? Et si oui, y avait-il chez eux l’impérieuse obligation de ne pas injurier l’avenir? »

Le magazine d’ajouter style bombe atomique « Tout cela n’est pas très clair et pose problème. On ne déroule pas de la sorte le tapis rouge à un homme que le suffrage universel a rejeté. Une chaine de télévision, qui plus est de service public, n’a pas à faire la courte échelle à un dirigeant politique en quête d’exonération.  Elle ne peut se faire la complice d’une entreprise de communication montée de toute pièce par un homme qui avait décidé de la date de son intervention. » 

Ces questions que relaie le blog CGC Média, bon nombre de média et de syndicats comme notamment le SNJ  se les posent.

Le SNJ qui s’est aussi interrogé sur le fait que « Trois médias – Libération, France Inter et France 3 - s'étaient mis d'accord pour publier l'information en même temps sur la synthèse qu’avait rendu les enquêteurs dans l'affaire de trafic d'influence où l’invité du JT de France 2 a été mis en garde à vue, le 1er juillet dernier, quelques minutes avant le 19/20 de France 3 décidait de passer le sujet  à la trappe, le remplaçant par un reportage sur les locaux de campagne de l'ancien président de la République » n’a pas dû en croire ses yeux en lisant la soi-disant réponse de France Télé sur le pourquoi du comment !

Si tout ceci n’était pas si invraisemblable, l’espèce de justification de la direction  prêterait à sourire :

Philippe Panis, le directeur de la rédaction de France 3, interrogé par « Arrêt sur Images » a  nié toute censure et précise qu « il n'y avait pas d'éléments nouveaux dans le pré-montage » du sujet… « Les verbatim dans le sujet, on les avait dans Le Monde dès le mois de juillet », explique-t-il en précisant que "la veille, un sujet consacré aux affaires avait été diffusé dans le "19/20" ; avant de poursuivre « J'ai lu les papiers, ça permet plus facilement de décrire une ambiance que dans un sujet de deux minutes. Les papiers de Libé et d'Inter, à la télévision, cela ferait des sujets de 13 ou 15 minutes", ajoute-t-il en regrettant "qu'il n'y ait pas une meilleure synergie" entre la chaîne et le site France TV Info, qui aurait pu publier de larges extraits des PV d'audition. »

Pascal Golomer,  le directeur délégué à l'information de France Télévisions qui a adressé ce matin un courrier aux journalistes et collaborateurs des rédactions du groupe dans lequel il dénonce de la manière "ferme les accusations de censure" suite à la non-diffusion de ce reportage, leur explique  que "La rédaction en chef du 19/20 a jugé - en toute indépendance - que ce sujet tel qu'il lui a été présenté ne révélait pas suffisamment d''informations nouvelles par rapport à ce qui avait déjà été rendu public ces derniers mois." 

Mais s’« il  n’y avait pas suffisamment d''informations nouvelles par rapport à ce qui avait déjà été rendu public ces derniers mois." et que « Les papiers de Libé et d'Inter, à la télévision, cela ferait des sujets de 13 ou 15 minutes »....d’où le passage à la trappe de ce sujet de 2/3 minutes !!!!...
Pourquoi alors avoir en conférence de Rédaction avoir validé sa fabrication et son passage dans le JT ?????

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