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vendredi 7 mars 2014

France Télévisions ampute illégalement d’un tiers la rémunération des CDD.

C’est un invraisemblable foutoir qui règne à France Télévisons depuis la mise en place de l’accord d’entreprise qualifié « d’historique » par Papet le DGA/DRH de l’entreprise.

Concernant les salariés P.T.A. (Personnels Techniques et Administratifs) hors Journalistes donc, ce ne sont pas moins de 4.000 contestations enregistrées dues au positionnement salarial issu des transpositions….

Pour un même emploi, des classifications aléatoires qui peuvent s’étaler sur 2, 3 voire 4 groupes de qualifications….des différences inexplicables entre le Siège et les Régions.

Des baisses de rémunération unilatérales totalement illégales (comme le réaffirment en permanence  les nombreux arrêts de la Cour de Cassation), des primes ou des forfaits qui sont amputés sans raison, sous prétexte de nouvelles dispositions  conventionnelles alors même qu’une majorité d’entre elles sont toujours en discussion !

Le pompon c’est le traitement inadmissible des CDD qui, déjà dans une situation de précarité extrême, se retrouvent dans une mouise sans nom.
 

Il convient de rappeler ici les principes légaux en vigueur :

1°) Pas de discrimination salariale possible entre CDI et CDD au sein d’une même catégorie professionnelle.

2°) Pas de baisse de rémunération unilatérale de l’employeur sans l’accord du salarié.

3°) A travail égal, salaire égal.

4°)  Paiement du travail fourni au plus tard le 6 du mois suivant.

Concernent ce dernier principe, il est quasiment habituel que les CDD  soient payés 2 mois plus tard et encore, pas de la totalité de ce qui leur est dû.

France Télé qui ne l’entend pas de cette oreille, a décidé de passer outre ces règles immuables que réaffirme pourtant sans équivoque le Code du travail.

L’entreprise ose même expliquer aux CDD que certaines primes ou forfaits ayant été intégrés dans le nouveau calcul de rémunération global annuel des CDI, leur paiement n’est dès lors plus permis. On croit rêver….C’est se foutre du monde.

Exemple hallucinants pour les CDD qui étaient par exemple au forfait journalier de 10 heures pour des tournages.

En 2013, le salarié en question touche un salaire journalier de X (pour son forfait dans le cadre d’une journée normale de travail)….il sera payé pour ses vacation de décembre 2013, en février 2014 (imaginez son banquier et ses factures qui s’entassent) !

En 2014, le même salarié pour la même journée normale de travail, n’est plus payé que 0,66X…son salaire est unilatéralement amputé d’un tiers par France Télévisions qui lui répond lorsqu’il demande pourquoi « c’est comme ça, il n’y a plus de primes, elles sont incuses dans le salaire » !!!!!!

Mais le CDI pour qui les primes sont intégrées, lui, il continue bien d’avoir un salaire  de X…il n’est pas payé 66% de X mais 100% de X. 

Le summum, c’est lorsque ces mêmes collaborateurs sont amenés à travailler pour des « magazines » et dépasser l’amplitude maximale de 12h pour une journée de travail….lorsqu’ils dépassent ces douze heures – ce qui arrive plus fréquemment qu’on ne le croit – ils ne sont de toute façon pas payés au motif qu’ils ne doivent pas dépasser !!!! Elle est bonne, non ?!

Pourquoi ce traitement discriminatoire et interdit puisque illégal à l’adresse du CDD déjà particulièrement vulnérable ?

Résultat de l’opération et preuve à l’appui :

-  Problème au niveau des fiches de paie…les heures effectuées ne sont pas payées comme elles devraient l’être, donc baisse de salaire.
-   Aberrations au niveau des attestations Assedic…
- Déclarations erronées du fait de France Télévisions  pour leur indemnisation chômage pour les périodes non travaillées. (exemple 35 heures sur 7 jours alors que le salarié travaille comme en 2013 dans les mêmes conditions)
 
Conséquence immédiate de ces déclarations « bidon », les Assedic bloquent les dossiers donc le paiement des indemnités journalières….
 
 
 

 La spirale est donc amorcée, retard dans le paiement des salaires comme dans celui des indemnités au regard des aberrations précitées qui entraînent une position très inconfortable pour le salarié qui, pourtant dans son bon droit se retrouve souvent de facto  sans paie, sans Assedic  et doit réclamer pour obtenir ce qui lui est dû…lorsqu’il arrive à tomber sur le bon interlocuteur !

Ce que le blog CGC Média décrit ici se reproduit à l’identique sur des centaines de CDD désarmés à qui l’on répond « si vous n’êtres pas content…. »

Enfin que ces précaires se rassurent, les Pflimlin, Papet, Ajdari, Patino et consort, eux leur salaire, ils le touchent recta en fin de mois et il tombe toujours juste.

Le SNPCA-CFE-CGC entend saisir l’Inspection du Travail pour qu’elle mette un terme à ces pratiques d’un autre âge, irrespectueuses et discriminantes qui ne devraient plus avoir cours a fortiori dans une entreprise d’Etat !  

jeudi 6 mars 2014

Après le fiasco de l'émission de Sophia ARAM, Laurent Y RAME itou sur l'access de France 2 mais pour plus cher!

Vilamitjana remplacé à la direction des programmes de France 2 par Thierry Thuillier le directeur chargé de l'information sur France Télé et l'échec de "Jusqu'ici tout va bien" l'émission de  Sophia Aram serait vite oublié!
 
Oubliés les 6,9% d'audience des débuts de JITVB....Thierry Thuiller allait booster l'audience du JT de Pujadas qui en avait bien besoin avec une formule style académie des 9, à vous couper le souffle en access prime time:  "L’émission pour tous" proposée et animée  Laurent Ruquier et sa bande de joyeux lurons....On allait voir ce qu'on allait voir!!!!
 
Après un départ laborieux et des audiences en berne qui flirtaient juste avant l'intermède des Jeux Olympiques avec celles qu'avait connues Sohia Aram, EPTS ["L’émission pour tous"]  continue de dégringoler.
 
L'émission qui est à présent en direct et dont le coût/jour est estimé à 2 fois celui de Sophia Aram qui se situait entre 70.000€ et 90.000€ est-il besoin de le rappeler, ne rassemble pas.
 
La dernière semaine de février, du 24 au 28, "L’émission pour tous" ne réunissait plus que 5,8% d'audience loin derrière TF1 à la même heure.
 
Mercredi 5 mars, Laurent Ruquier entouré pour l'occasion de  Stéphane Bak, Gyselle Soares, Yann Moix, Christine Bravo, Titoff, Florian Gazan, Isabelle Motrot et Charles Consigny était encore en dessous avec seulement 5.6% du public (906.000 téléspectateurs) présent devant son poste entre 18h29 et 19h26 pour un thème politique majeur  « Préfériez-vous voir DSK plutôt que François Hollande à l’Élysée ? »


France 2  même si le 2ème volet de l'émisssion "L’émission pour tous, la suite» est un tantinet plus suivi (1,29 million de personnes pour 6.4% de part d’audience),  sera devancée par Canal+ et son "Grand journal " qui totalise 7% d'audience!

Thierry Thuiller va-t-il subir le même sort que Vilamitjana face à ce nouvel échec?

Quant à Bruno Patino le "programmateur en chef" du groupe public qui chapeaute l'ensemble des responsables de programmes des chaînes et assume leurs choix, il est  pour l'heure bien silencieux!  
 
 
 
 

mardi 4 mars 2014

La carte de presse, à France Télé...rien ne presse!

A J-28 de la date d'expiration des cartes de presse 2013, les journalistes des rédactions de France Télévisions se demandent, une fois de plus (cf 2012 !) où sont passées leur carte de Presse pour l'année 2014…
Le manque de trésorerie à France Télévisions serait-il à ce point flagrant que l'entreprise qu'elle n'ait pas payée sa quote-part (50 %) à la Commission de la Carte de Presse ?
France Télé ferait-elle des économies sur le dos d'une partie de son personnel ....Une fois de plus ?
Quant aux journalistes, du "premier groupe audiovisuel public" comme se plait à le répéter Pflimlin, ils ont de plus en plus de mal à sortir et présenter leur carte professionnelle à l'entrée des salons, manifestations et autres conférences de presse avec sur leur carte de l'année n-1 donc un millésime estampillé… 2013 !!!!!
Plus de deux mois de retard…une preuve qu'à France Télévisions, à part le départ de l'équipe en place comme l'a récemment demandé Jean-Pierre Elkabbach, rien ne presse!

lundi 3 mars 2014

France Télévisions: 5 ans après l’entreprise commune issue de la commission Copé, le foutoir n’a cessé de s’amplifier et la direction qui met la charrue avant les boeufs, ose encore accuser les élus!

France Télévisions: 5 ans après l’entreprise commune issue de la commission Copé, le foutoir n’a cessé de s’amplifier et la direction qui met la charrue avant les boeufs, ose encore accuser les élus!

Vendredi dernier, la direction avait convoqué les élus du CE Siège pour parler de l’établissement de Malokoff et uniquement !?!..  “Ah bon ? Pourquoi ?”... se sont interrogés unanimement l’ensemble des élus dudit CE ! 

Réponse de la direction (Attention accrochez-vous, ça va décoiffer !) : "Le logiciel mis en œuvre par la direction du groupe pour gérer les paies des salariés [de l’établissement de Malokof donc, ndlr] est paramètré de telle manière qu'il est impossible de revenir sur les paies établies mois par mois !?!”... Ouah! Que c'est beau la technique et la modernité se complètent ainsi !!!!!
 
La question qui reste en supens au regard du résultat est: combien tout cela a coûté ??
 
La direction de France Télévisions qui chante sur tous les toits – particulièrement aux Tutelles -  que  son accord d’entreprise est la plus “"ormidable de tous" (plus de 4.000 constestations de salariés refusant leur nouveau positionnement) veut mettre la charrue avant les bœufs s'agissant de la mise en œuvre du forfait jour.
 
Pour cela, elle a décidé de faire porter le chapeau aux élus du Comité d’Entreprise du Siège de FTV....ces empêcheurs de tourner en rond ! Bien tenté... Mais c’est loupé ! les élus n’ont pas été dûpes !!!!

Explications:
 
Les élus du CE-Siège de France Télé ont donc été surpris de voir inscrit à l’ordre du jour de la dernière séance (28 février dernier) un point concernant la mise en oeuvre du forfait-jour (temps de travail !) avant la fin des négociations et le passage d’un éventuel  accord devant les instances.
 
La direction qui avait vendu à ses hauts cadres, un passage au forfait jour au 1er janvier 2014 (avec plus 3% d'augmentation pour ceux qui choisissent de passer au forfait jour) avait ainsi décidé d’avancer, sans attendre la fin des négociations. Résultat, les paies ne peuvent pas être établies pour l'heure en prenant compte ce forfait jour.
 
Conséquence, les fiches de paie vont devoir être corrigées (cette fois-ci manuellement !) si tant est que l'accord soit signé et validé par les instances !?!.... Pas avant avril-mai,  oit avec 3 à 4 mois de retard au moins sur le calendrier et de surcroît, 3 à 4 feuilles de paie à refaire manuellement pour chaque salarié concerné !... Rien que cela !!!
 
Et qui va trinquer ?!?...Les  administratifs dont chacun comprend aisément le désarroi et la colère qui devront subir à nouveau les incohérences de cette direction!!!!
 
Comble de l'ironie, la direction ne craint pas de renvoyer la responsabilité de ce méga foutoir sur les élus des instances et les Organisations syndicales qui n’ont pas voulu (les méchants) valider le projet de la direction avant l’aboutissement de la procédure!!!!
Ben voyons...C’est si simple de se défausser sur les autres et de faire du "bashing d'élus"  plutôt que d’assumer ses propres responsabilités !!!

Il faut quand même oser!

Cette affaire est d'autant plus scandaleuse qu'une fois de plus la direction a également oublié de dire que cet accord prévoyant d'augmenter les salaires de ceux qui optent pour le forfait jour... devait s’appliquer dès le premier janvier 2013.
 
Non seulement la direction voudrait faire porter le chapeau aux élus de ne pas aller plus vite que la musique mais en plus concernant le forfait jour, elle trouverait le moyen de faire des économies encore et encore sur le dos des salariés !!!!
 
Si les élus refusent d’aller plus vite que la musique, c'est la chanson de la direction, ils la conniassient par coeur et ne sont pas décidés à suivre la partition qui leur est imposée!

Oui, les élus du CE-Siège n’ont pas souhaité se prononcer sur ce point, vendredi dernier mais il l’ont fait dans le respect de la loi, eux!
 
L'établissement Malakoff n'est pas une identité à part de France Télévisions...Il fait partie intégrante du siège FTV et à ce compte là, le forfait jour doit être abordé pour l’ensemble des établissements du Siège : le Siège, Issy-les-Moulineaux, EOS, Vaise et Malakoff !...

C’est comme ça et ce n’est pas autrement, n'en déplaise à Pflimlin et son équipe !!!!

Pflimlin ose reprendre à son compte le slogan de Sandrine Roustan la seule femme aux commandes virée manu militari.

Surréaliste ! Incroyable ! Hallucinant !...les qualificatifs manquent, tant la démarche a de quoi couper le souffle.

Dans un invraisemblable communiqué adressé aux média, Pflimlin annonce « mettre à l’honneur les femmes et mobiliser pour l’occasion toutes les chaines du service public » !!!!

Il faut quand même oser et cela juste avant la réunion du 17 mars prochain où France Télévisions repasse devant la commission pour l’obtention du « Label diversité » qu’il n’a toujours pas mais dont il a récemment expliqué qu’il allait avoir !!!

« Oser », le verbe est juste….Oser reprendre le slogan  « En avant toutes ! » -  titre de l'opération antenne que Sandrine Roustan a elle-même trouvé – dont elle est avec Emmanuelle Guilbart à l’origine depuis 2013....

Pflimlin se met donc opportunément à faire la promo de ladite opération "en avant toutes", à l'occasion de la semaine des femmes qui se déroulera à partir de ce lundi 3 mars avec en « clôture » (le 11 mars) le colloque « En avant toutes ! » au siège de France Télé.

A la lecture du texte, il est fort probable qu’elles aient eu une montée d’urticaire les deux dernières femmes aux commandes à avoir été licenciées.

Pflimlin d’écrire sans sourciller « Le combat des femmes pour le respect de leurs droits se mène depuis des siècles. Dans notre pays, pourtant réputé si développé, les chiffres parlent d’eux mêmes : inégalités salariales et d’accès aux responsabilités sont encore particulièrement fortes. Pire, en ce 21ème siècle, les violences criminelles faites aux femmes sont quotidiennes et considérables par leur nombre.

L’audiovisuel public ne peut rester immobile face à cette situation. Il doit engager sa responsabilité, en tant qu’entreprise, et en tant que média.

France Télévisions a donc pris l’année dernière de nouveaux engagements pour assurer une bien meilleure égalité de droits professionnels aux collaboratrices du service public… » Ben voyons !

D’ailleurs, ni Sandrine Roustan, ni Emmanuelle Guilbart  toutes les deux virées comme avant elles Perrine Fontaine, ne sont plus là pour en parler.

Satellifax dans un de ses derniers articles mettait, du reste, en parallèle le sort de « Sandrine Roustan qui a occupé le poste de directrice des programmes de France 4 de juin 2012 à octobre dernier, sera licenciée de France Télévisions à compter du 13 mars (confirmé vendredi par France Télé dans un autre communiqué) »  sans avoir rien à se reprocher [à tel point que c’est sa grille de programmes qui a été présentée à la Presse]  et celui de Vilamitjana qui suite à l’échec retentissant de l’émission de l'échec d'Aram en accès prime time sur France 2 a certes perdu son poste pour être remplacé par Thierry Thuiller mais est toujours là et sur le point de retrouver une point de chute !!!

Sans commentaire. Il est assez édifiant de constater qu’à France télé, selon que vous soyez un homme ou une femme, le traitement n’est pas le même.

Alors oui, elle a bien raison de faire entendre plus que jamais sa voix Sandrine Roustan.

Elle vient de signer comme 150 journalistes de renom, le manifeste « Prenons la Une » . Elle fait partie de ce collectif, né à l'automne 2013 à l'initiative de Claire Alet d'Alternatives économiques, destiné à peser sur le secteur des médias

Nul doute que les Ministères concernés, le CSA et toute autre instance de décisions, auront à cœur de recevoir les représentants de ce collectif et d’apporter les réponses qui s’imposent.

« Le Point » fait le point sur "les casseroles de Bygmalion".

Ce 28 février, Marion Coquet signait un article dans « Le Point » récapitulant  «les casseroles de Bygmalion ».
Avant de vous laisser découvrir l’article en question, rappelons le blog CGC Média rappelle qu’une information judiciaire, confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, est en cours concernant les délits de "favoritisme et prise illégale d'intérêts" ainsi que le non respect des règles de passation de marchés publics en vigueur.

Voici l’article :  
« La société de communication et son cofondateur Bastien Millot, intime de Jean-François Copé, ont déjà eu maille à partir avec la justice.

Ce n'est pas la première fois qu'un parfum de scandale entoure Bygmalion. Le Point, dans son édition du 27 février, révèle que la société, fondée en 2008 par deux proches de Jean-François Copé, Bastien Millot et Guy Alves, aurait empoché au moins 8 millions d'euros pendant la campagne de Nicolas Sarkozy via l'une de ses filiales. Mais l'agence de communication a connu plusieurs autres avis de tempête.

Beauvais
 
Bastien Millot connaît ses premiers ennuis au début des années 2000. Le jeune Picard, collaborateur de Jean-François Copé à Meaux, devient en 2001 premier adjoint à la mairie de Beauvais que la RPR Caroline Cayeux vient de remporter. Trois ans plus tard, patatras. En octobre 2004, le tribunal correctionnel de la ville le condamne pour détournement de fonds publics dans l'affaire dite du "chauffeur" : il aurait signé à un chauffeur municipal près de 1 500 heures fictives, payées par les contribuables. Bastien Millot fait appel, jure être prêt à aller "jusqu'au bout" pour prouver son innocence. Coup de théâtre le 12 janvier 2005, le jour même où l'affaire revient devant la cour d'appel d'Amiens : l'ancien adjoint se désiste et renonce à l'appel. Preuve que sa région natale n'est pas rancunière : c'est à Bygmalion - la société qu'il a créée en octobre 2008 avec Guy Alves, un autre proche de Copé - qu'a été confié en 2012 le projet de télévision Wéo Picardie.

France Télévisions
 
En 2005, Bastien Millot, fraîchement débarqué de la mairie de Beauvais, devient directeur général délégué de France Télévisions, chargé de la stratégie, de l'innovation et de la communication. En novembre 2008, il se met en congé sabbatique pour un an - congé renouvelé l'année suivante pour création d'entreprise.

Or, selon Le Canard enchaîné du 24 avril 2013, le jeune dirigeant signe le jour même de son départ, le 31 octobre 2008, pour près de 144.000 euros de contrats avec France Télévisions au bénéfice de Bygmalion, créée trois jours plus tôt. Les missions se multiplient. Somme totale, selon le Canard : 1,2 million en quatre ans. Le journal évoque, parmi d'autres prestations, une "étude consacrée à l'image de France Télévisions", facturée plus de 43.000 euros, ou, en janvier 2009, le "discours des vœux aux salariés" de Patrick de Carolis, alors président du groupe, pour 7 000 euros.

Une information judiciaire, confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, est ouverte en juin 2013 sur des soupçons de "favoritisme et prise illégale d'intérêts". Si d'autres prestataires sont dans le viseur, Bygmalion figure en bonne place dans le dossier.

Saint-Maur-des-Fossés

Autre opacité, autre investigation : en avril 2013, le parquet de Créteil ouvre une enquête préliminaire sur des soupçons de malversation dans le marché de communication de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). En cause : un ensemble de contrats passés entre 2009 et 2012 entre la municipalité UMP-UDI et Ideepole, une filiale de Bygmalion. Depuis plusieurs mois, le maire de la ville Henri Plagnol est aux prises sur le sujet avec une partie de son conseil municipal. Les dissidents, Sylvain Berrios en tête (il a raflé au maire son mandat de député en décembre 2012, à l'occasion d'une élection partielle), dénoncent en avril 2013 le "manque de transparence" du premier magistrat. Le Parisien, qui a eu accès à certaines des factures, note que toutes les prestations prévoient des frais supplémentaires pour "exécution en urgence" - "des surfacturations non mentionnées dans le détail des tarifs du marché relatif à la communication, passé début 2009". Le guide officiel de la ville aurait, par ailleurs, été facturé deux fois. "Entre les factures sans prestation, celles qui répondent à des urgences qui n'en sont pas et ne sont pas prévues dans le marché, on parle de 300 000 euros", souligne dans le même article du Parisien Sylvain Berrios. La justice aura à se prononcer.
 
Menton

Fin décembre 2012, les socialistes Pascale Gérard et Renaud Marson, représentants de l'organisation Anticor à Menton, déposent plainte pour "délit de favoritisme" contre le maire UMP de la ville Jean-Claude Guibal auprès du procureur du tribunal de grande instance de Nice. L'un et l'autre, raconte à l'époque l'hebdomadaire Marianne, ont découvert quelques semaines plus tôt que la mairie s'est offert les services des sociétés Bygmalion et de COM1+, dirigée par un autre soutien de Copé, Guillaume Peltier. Le contrat de COM1+ s'élèverait, selon Marianne, à 14 800 euros hors taxe, "soit 200 petits euros au-dessous du seuil établi par le code des marchés publics, qui aurait obligé la ville à faire paraître une publicité et à mettre les prestataires en concurrence" ! Celui de Bygmalion, à 14 700 euros. "Le marché, s'interroge le journal, a-t-il été fractionné en deux pour passer sous le seuil si contraignant des 15 000 euros ?" Le maire de Menton assure que les deux marchés n'ont "rien à voir" l'un avec l'autre, accuse Anticor d'être une "agence du PS" et précise, à toutes fins utiles, qu'il n'est pas un proche du secrétaire général de l'UMP...