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vendredi 17 juillet 2015

"Une enquête judiciaire pour connaître le réel déroulé des faits"...ceux qui s'activent pour un classement en seront pour leur frais.

Le Président de la République François Hollande déclarait encore lors d'une conférence de presse commune avec le président du Conseil italien: "Ma responsabilité, comme chef de l'Etat, c'est d'assurer l'indépendance de la justice", un "principe fondamental" a insisté François Hollande, rappelant que cette indépendance était "fondée sur trois principes" : la séparation des pouvoirs, le respect des droits de la défense et la présomption d'innocence."
 
Ceux qui s'agitent en coulisses pour faire classer les plaintes de Didier Quillot, du SNPCA-CGC et de la CFDT, visant le "processus" de désignation à la présidence de France Télévisions que le presse a qualifié, entre autres, de "scandale d'État et de mascarade" devraient en être pour leur frais.
 
La constitution de partie civile qu'ont prévu dans leur plainte le SNPCA-CGC et de la CFDT avec par saisine du Doyen des juges d'instruction avec instruction judiciaire à la clé, sera l'éclatant exemple des propos du Chef de l'État.
 

"L'Opinion" qui publie aujourd'hui son cinquième et dernier volet de l'incroyable enquête menée par Cyril Lacarrière "Qui veut gagner France Télévisions" (extraits ci-après) s'en fait du reste l'écho: "Il faudrait que la plainte de Didier Quillot aboutisse à une enquête pour connaître le réel déroulé des faits."
  
C'est bien là l'unique solution "une enquête judiciaire pour connaître le réel déroulé des faits." qui devront être sanctionnés s'ils contreviennent aux démocratiques "principes fondamentaux d'indépendance de la Justice" que réaffirmait François Hollande.

Ce ne sont d'ailleurs ni une, ni deux mais bien trois plaintes qui sont déposées. Les enterrer serait un épouvantable signal donné aux femmes et hommes de ce Pays.

A tous ceux qui interviennent pour que bénéficie d'une sorte d'immunité et de bénéfice du doute sous couvert du secret de la procédure, celui que François Hollande nommait le 24 janvier 2013 pour éviter toute "éclaboussure", le blog CGC Média cite ce dernier: "La justice passera".
 
Extrait: "Qui veut gagner France Télévisions (5/5)" par Cyril Lacarrière
 
Tensions, pressions, mensonges et élections

"L'heure de vérité est arrivée pour le CSA, qui doit choisir le successeur de Rémy Pflimlin, en résistant aux pressions extérieures. Et le gagnant est...Une fois la liste restreinte établie, les huit membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel se préparent à auditionner les ultimes prétendants à la succession de Rémy Pflimlin, lui-même toujours dans la course. En l'espace de trois jours, le collège va vivre une crise qui l'affectera durablement.

LA SCÈNE SE DÉROULE le mardi 21avril, dans l'ascenseur qui mène au 18ème étage du siège du CSA. Un huissier est dépêché pour accompagner le visiteur vers la salle du conseil, où il sera reçu à l'abri des regards indiscrets. Selon son engagement initial, l'institution respecte la volonté de secret total. Sur les noms des candidats, mais également sur le nombre de ceux composant la short-list. «Pour les auditions, vous en faites donc quatre aujourd'hui et trois demain ? », demande malicieusement le candidat qui s'apprête à être reçu. «Oui, c'est bien cela, les journées sont longues », répond l'huissier. L'impétrant aura moins recueilli une information exclusive que conforté l'opinion qu'il avait de la procédure : «Il y a eu un tel hiatus entre le formalisme affiché et la manière dont les choses se sont effectivement déroulées que cela s'est révélé être un échec total. »
Une fois dans la salle, les choses ne s’améliorent pas.  Dans une ambiance de grand oral de l'Ena, le candidat fait face aux huit membres et à une horloge lui indiquant le temps qui défile. Sont prévus : un exposé de 30 minutes, puis 90 minutes d'échanges. Pas une de plus. Un témoin raconte qu'Olivier Schrameck coupera la parole à un candidat pour lui signifier le temps restant : « Comme si le fait de déborder allait réellement avantager untel ou untel. Il s'agissait quand même de choisir le président de France Télévisions...».
 

Le premier tour de scrutin, qui a lieu le mercredi 22 avril, donne 4 voix pour Delphine Ernotte-Cunci, 3 pour Pascal Josèphe et 1pour le sortant, Rémy Pflimlin. Le clan du président est acquis à la directrice exécutive d'Orange, Mémona Hintermann-Afféjee, Patrice Gélinet et Nicolas About votent pour l'ancien bras droit d'Hervé Bourges, et Francine Mariani-Ducray pour l'actuel titulaire du poste. Au 2ème tour,  Francine Mariani-Ducray a finalement délaissé Rémy Pflimlin pour soutenir Pascal Josèphe.
Après trois tours de scrutin, le 23 avril en fin de matinée, les positions sont figées encore davantage. Quatre voix partout.
Pour sortir de l'impasse, les deux prétendants sont convoqués pour une nouvelle audition. «Une manière de gagner du temps et de faire retomber la pression », ironise un participant. Si la teneur des deux entretiens ressemble aux précédents, Sylvie Pierre-Brossolette profite de cette occasion pour aborder avec la dirigeante d'Orange un sujet sensible au sein du collège : « Connaissez-vous Pascal Houzelot ? ». La relation éventuelle entre l’homme d’affaires et la candidate « était très problématique pour Francine Mariani-Ducray et qu'en la rassurant, il y avait une chance qu'elle fasse pencher la balance en faveur d'Ernotte », relate un candidat éconduit. L'ancienne journaliste achevait ainsi un travail de longue haleine aux côtés de celle qui allait bientôt devenir présidente de France Télévisions.
Il faudra toutefois encore un peu de patience.....

Partir en vacances ? Réentendre l'ensemble des finalistes ? Le collège cherche une issue à la crise, mais en vain.
La suite de l'histoire est encore floue. Olivier Shrameck a-t-il convoqué successivement Mémona Hintermann-Afféjee et Francine Mariani-Ducray pour leur demander de changer leur vote ? Cette dernière, membre du Conseil d'Etat, a-t-elle reçu un coup de téléphone de Jean-Marc Sauvé, son vice-président, pour lui demander, non pas de voter pour Ernotte, mais de «trouver une solution permettant de sortir de l'impasse» ?

Les options, avancées par les uns et les autres, demeurent de simples hypothèses, protégées par le secret des délibérations. Il faudrait que la plainte de Didier Quillot aboutisse à une enquête pour connaître le réel déroulé des faits.
Francine Mariani-Ducray finira par voter pour Delphine Ernotte lors d'un quatrième tour désespéré. En deux jours, elle sera ainsi passée du candidat représentant la continuité à celui incarnant l'expertise du secteur, pour finalement porter son choix sur une manager totalement étrangère au monde de l'audiovisuel. Le symbole d'une procédure ratée, qui aura surtout porté préjudice à France Télévisions et à celle qui va bientôt être amenée à diriger le groupe."

Tout cela est invraisemblable et a effectivement bien la couleur d'un scandale d'État que certains voudraient à tout prix enterrer...tout cela sur fond de faillite financière que connait l'entreprise et que le blog CGC Média n'a cessé - chiffres à l'appui - de révéler et dénoncer depuis près de 3 ans .
Lisez à ce sujet, l'article de la« La Lettre A » n°1692 du 16 juillet 2015.
"La polémique autour des conditions de nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, fait paradoxalement plus de bruit que la situation économique du groupe. À tort car l'aggravation des comptes, déjà signalée par le rapport du conseiller maître à la Cour des Comptes Marc Schwartz en février dernier, est de plus en plus préoccupante. 

Loin du retour à l'équilibre promis par Rémy Pflimlin - qui cédera sa place le 23 août - l'entreprise va afficher en 2015 une nouvelle perte s’ajoutant à celles enregistrées dans les trois précédents exercices (soit environ 200 millions d'euros de déficit cumulé entre 2012 et 2014.)

La perte de 10 millions d'euros supplémentaires prévus cette année sera dépassée. Les recettes publicitaires pour le premier semestre sont déjà inférieures de 13 millions d'euros à celles espérées en 2015 (330 millions d'euros objectifs de chiffre d'affaires attendues sur 12 mois).

D'autres nuages s’accumulent comme le niveau de provisions relatives au plan de départs volontaires (PDV). Celui-ci n'a pour l'instant pas atteint l’objectif : 230 départ sont enregistrés alors que 331 été contractualisé avec les syndicats et la Direccte. De même, la baisse programmée de la compensation financière par les pouvoirs publics, consécutive à la fin de la publicité, accentue ses difficultés : l'État a versé en 2014 un peu plus de 100 millions d'euros (contre 450 en 2009). Résultat : en mai, la trésorerie de France télé était dans le rouge de 90 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d’euros dont  2,5 apportés par la redevance.

Un audit des finances permettrait d'y voir plus clair. Pas sûr que cette initiative ait le soutien de Martin Ajdari, nouveau patron de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) et ex-secrétaire général de France Télévisions de 2010 à 2013…chargé des finances et des moyens."

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