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samedi 25 avril 2015

Olivier Schrameck ne pense tout de même pas que les uns et les autres vont se taire indéfiniment !....Les affrontements au sein de l'instance ne resteront pas "secrets" !

Schrameck a beau d'un lapidaire "tout s'est passé en toute transparence dans la collégialité de l'instance " - un peu comme Pinocchio répondrait à la fée bleue - cela ne convainc bien évidemment personne à commencer par l'Express qui l'écrit via son "Immédias":  "France Télévisions: chronique d’une élection annoncée"

Dire qu'en 2013 l'ex dircab de Jospin nommé par François Hollande à la tête du CSA réclamait  "plus de clarté et de transparence" :
"Dans un paysage audiovisuel en pleine recomposition, le président du CSA s'est imposé comme un acteur clef. Nommé par François Hollande, il clame haut et fort "l'indépendance et l'impartialité" du régulateur. Et fait entendre sa voix, pour la première fois, dans le dossier explosif de France Télévisions. "
(L'Express.fr, publié le 29/10/2013 à 18:37)
Découvrez l'incroyable article de l'Express et le rôle des 4 "comics"



France Télévisions: chronique d’une élection annoncée
"Si François Hollande n’a pas bougé, ou si peu, dans le dossier France Télévisions, c’est qu’il a très tôt admis et compris que Delphine Ernotte serait installée à la tête du groupe audiovisuel, cette centralienne disposant depuis les toutes premières heures de la compétition d’un matelas de quatre voix solides et assurées de longue date, (Sylvie-Pierre Brossolette, Nicolas Curien, Nathalie Sonnac et Olivier Schrameck).
 
C’est tout l’appareil du Parti socialiste, de Julien Dray au président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, en passant par le communicant Robert Zalader, l’ancien conseiller de François Hollande, à l’Elysée, David Kessler et le tandem élyséen, épine dorsale du Château dans ce dossier, Jean-Pierre Jouyet et Audrey Azoulay, qui ont œuvré, accompagné et soutenu l’ascension programmée de la numéro 2 d’Orange.
 
Une présidente fraichement nommée à qui l’on va présenter la note: ainsi de la direction de l’information de France Télévisions occupée par Thierry Thuillier, un pote qui va faire l’objet d’une attention toute particulière à l’Elysée où François Hollande, qui ne goûte pas l’impétrant, a son idée.
 
Promenée dans Paris par une équipe de campagne aux petits soins, notre Reine d’un jour aura eu un circuit fléchée. Elle aura connu une campagne roborative et savamment orchestrée. Ainsi s’est-elle vue présentée successivement et entre autres notables à François Pinault, – un confident de François Hollande fréquemment consulté sur le sujet France Télés ces deniers mois et à Emmanuel Macron, décisif.
 
Afin de déminer le terrain sur le plan syndical, ( où on l’attendait armes aux pieds depuis la vague de suicides qui avait secoué France Télécom sous l’ère Didier Lombard, dont elle était l’une des cadres dirigeante), rendez-vous fut également pris avec les pontes de la CGT : un syndicat moteur à France Télés dont on n’a pas entendu le son de la voix durant tous ces derniers mois, si ce n’est pour saluer sa nomination hier. [ "La CGT prend acte de la décision du CSA , salue la nomination d'une femme  à un poste aussi  emblématique et attend désormais la diffusion de son projet stratégique..." , ndlr ] 
 
Syndicats, politiques, producteurs, lobbies et CSA : tout fut quadrillé.
 
La messe était-elle dite avant les auditions ?
 
De là à penser que les auditions de ces deux derniers jours, qui ont vu sept candidats défiler à la barre du CSA, n’ont été que pur folklore, c’est un pas que franchissent certains d’entre eux, convaincus que le « bloc Ernotte», constitué de longue date, était de fait une ligne Maginot infranchissable :

Que la messe était dite avant même ce tour de piste.

Pour preuve, la gifle reçue par les impétrants Robin Le Proux, Cyrille Dupeloux, (dont je fus un fervent et discret soutien sans que l’Express n’en fasse une seule fois la promotion) et Nathalie Colin, tous balayés comme des brindilles sans avoir obtenu la moindre voix et ce  malgré des auditions de bonne tenue. Un temps présentée à tort comme la candidate de l’Elysée et du PS, -alors qu’elle ne disposait que du soutien d’Aurélie Filippetti et de l’un des caciques d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, Jean-Louis Missika-, cette dernière s’est prise une balle de l’UMP : fine gâchette, Nicolas Sarkozy, qui crut un temps qu’elle était le fer de lance de l’Elysée, l’a faite exécutée en passant quelques messages incendiaires au CSA.

Pas de pot.
 
Quelques jours plus tôt deux poids lourds, Marie-Christine Saragosse, la présidente de France Média Monde et Emmanuel Hoog, le PDG de l’AFP, avaient connu un sort encore plus humiliant : renvoyés à leurs chères études après que la première ait été encouragée (et piégée) par le chef de l’Etat qui la laissa se précipiter vers l’abattoir la fleur au fusil.
Quand le second, chaperonné par quelques cercles fabiusiens, se prenait aussi une dérouillée avant de s’en retourner en guenilles à l’AFP.

Deux comètes dans un ciel alors inexpliqué…
 
Dernière victime de cette joyeuse partie de ball-trap, un candidat actif qui n’a pas ménagé sa peine durant ces mois de campagne, Didier Quillot: cet ancien patron de Lagardère Active fit un autre et joli lièvre avant de se prendre lui aussi un zéro pointé.

La chute de ces trois poids lourds dégageait alors le terrain pour une Ernotte dont l’entourage, certain de son succès, sablait le champagne bien avant l’heure. Fleur Pellerin la première qui participa à la campagne et dont le cabinet suivait les avancées, comme une brochette de galonnés penchés sur une carte d’état-major. Ernotte, combien de bataillons ? Suffisant pour l’emporter opinaient-ils du chef.
 
Le ménage en amont ayant été fait et la campagne de cette dernière fort bien menée, sur le plan politique et technique, – et sous la houlette de celui-là même qui a cornaqué celle de Mathieu Gallet à Radio-France, Denis Pingaud-, il ne restait plus qu’à sauter la dernière haie: Pascal Josèphe.

Une formalité pensait-on. Cet ancien patron des programmes de France Télévisions âgé de 61 ans aura pu compter une journée sur le soutien d’un bloc composé des quatre autres membres du CSA, – Memona Hintermann, Patrice Gélinet, Nicolas About et Francine Mariani-Ducret-,avant que ce pack ne cède, que la digue ne se fissure.
Et que l’un de ces quatre conseillers ne bascule et entraine ledit Josèphe vers la sortie, évitant au CSA un blocage devenu insoutenable pour la survie de l’institution. Soupir de soulagement Tour Mirabeau et fin du match. Informé de l’état des forces en présence, François Hollande, alors à Bruxelles, avait tranché quelques instants auparavant:  » Josèphe, pas question!  »
 
Une légitimité pourtant incontestable
 
Il serait malvenu et injuste de contester, pour autant, la légitimité de celle qui prendra en juillet la suite d’un Rémy Pflimlin, dont plus personne n’évoque déjà le nom et dont le passage devant les sages du CSA aura lui aussi eu l’effet d’une météorite. Cruel épilogue.
Soutenue depuis des mois, préparée pour le grand jour à l’abri des tentures, Delphine Ernotte n’est pourtant pas là par hasard. Car si une noria de politiques et de conseillers, allant du PS au CSA, de l’Elysée aux cercles ministériels les plus divers, s’est habilement liguée pour l’installer à France Télévisions, c’est qu’elle n’est pas dénuée de qualités, et  qu’elle le méritait somme toute: Un âne même shooté ne gagne pas le Prix d’Amérique. Dépeinte comme pugnace et brillante, Delphine Ernotte n’a donc pas volé son sceptre et ce Pont d’Arcole est d’abord le sien. Le nombre de ses parrains et les soutiens dont elle a pu disposer ne peuvent résumer à eux seuls son succès: ce serait malhonnête.
 
Reste un goût amer d’inachevé. Un sentiment d’opacité dérangeant. Une impression de « combinazione » urticante.
 
Ces manœuvres en coulisses jettent forcément un voile de suspicions sur cette désignation.
 
On aurait souhaité des auditions publiques qui permettent aux français de juger en toute transparence du profil des candidats et de leurs projets. Le secret est la pire de chose. Il engendre la suspicion. Nourrie les fantasmes. Que n’a-t-on proposé aux français de se faire une opinion ? L’époque n’est-elle pas à la transparence, nous annone-t-on?
 
Il est urgent que l’on réforme cette procédure qui autorise toutes les manœuvres et les calculs les plus sombres. Théâtre de toutes les bassesses, cette campagne fut d’une grande violence. Le CSA en est témoin qui fut pilonné: en témoignent les séquelles en son sein où les affrontements ont laissé des traces.  Je ne suis pas sûre que l’audiovisuel sorte grandi de cette séquence."
 
 

Pflimlin, sors de ce corps ! Josèphe, Quillot, Leproux, Du Peloux, Collin, etc....ne doivent pas en croire leurs yeux. Qu'ils publient tous leur projet!


Le weekend dernier Didier Quillot, médusé de ne pas avoir été retenu dans la liste restreinte que l'instance de régulation avait secrètement "concoctée" parmi les 33 candidatures reçues pour la présidence de France Télévisions, rendait public son projet.

 
Pas si "secrètement" que ça puisque le lendemain tout le monde connaissait le nom des 7 "finalistes":
Deux femmes, Delphine Ernotte (Orange), Nathalie Collin (la Poste) et cinq hommes, Pascal Josèphe (ex-France Télévisions),  Cyrille du Peloux (Veolia), Robin Leproux (ex-M6), Christophe Beaux (Monnaie de Paris) et celui  président sortant Rémy Pflimlin.
 
Quillot expliquait d'emblée le pourquoi des choses: "J'ai décidé de rendre publique l'intégralité de mon projet pour France Télévisions (en cliquant ici: issuu.com/didier_quillot) car je n'aurai pas l'opportunité de le défendre devant le CSA. France Télévisions a besoin de se réinventer, c'est la conviction que j'ai acquise après plusieurs mois de travail et de rencontres avec des créateurs, réalisateurs, producteurs.
La télévision publique appartient à tous les Français. Elle joue un rôle de représentation de la société et, comme l'école publique, un rôle de réconciliation nationale. Il faut revenir au rêve des fondateurs : faire exister le projet de la République, créer du bien commun en créant du lien commun. La télévision publique, c'est l'offre, ce n'est pas la demande. La télévision privée s'arrête aux frontières de la rentabilité quand la télévision publique s'arrête aux frontières de l'éthique.
 
Il a dû en prendre un coup derrière les oreilles Didier Quillot comme d'ailleurs nombre de celles et ceux qui avaient candidaté, lorsque la CSA contraint et forcé vu la broncha qui grondait, a publié le "projet" de celle que le CSA venait de "couronner" après des auditions tumultueuses  et c'est un vain mot....
 
Ils doivent ne pas en croire leurs yeux.... Il suffit à titre de comparaison de regarder ne serait-ce que le sommaire de Didier Quillot avec celui de celle qui détrône Pflimlin, pour s'apercevoir qu'il n'y a effectivement pas photo !!!!!
 
Le sommaire de cette dernière ne comporte que 3 chapitres avec chacun 5 sous chapitres et une conclusion de quelques lignes pour un volume global de 30 pages (écrites très aérées).
"Des poncifs qui tiennent en moins d’une page sur les 30 que compte le rapport. Normal quand le numérique pèse encore moins de 3% du budget total de France Télé. Les professionnels du secteur attendaient des engagements forts, ils devront attendre." écrit Libération, ce vendredi 23 avril .

 
Celui de Didier Quillot pas moins de 10 chapitres avec 4 ou 5 sous chapitres voire 11 pour l'un d'entre eux dont un volet essentiel sur "les 100 premiers jours"....
 






Seulement voilà, lui comme Marie-Christine Saragosse (FMM) ou encore Emmanuel Hoog (AFP) pour ne citer qu'eux, comme Didier Quillot qui ne mâche pas ses mots depuis une semaine "sur la méthode utilisée par le CSA ne permettant en aucun cas le débat démocratique que méritait l'audiovisuel public…. », n'ont eu la moindre chance de le défendre

L'ensemble des média et des observateurs ne parlent à l’unisson depuis  plusieurs que « d'opacité », « de déni de démocratie », « de rumeurs », «de coups bas », « de scandale », « de suspicion »,…   concernant cette  "procédure de désignation" qui devait être rappelons-le claire, transparente, sans équivoque.

Jeudi matin encore, le débat dans l’émission de Jean-Marc Morandini portait sur cette invraisemblable opacité que Shrameck a volontairement imposée concernant la nomination du remplaçant de Pflimlin.
 
Plus incroyable encore, Josèphe, Quillot, Leproux, Du Peloux, Collin, etc...peuvent également découvrir que ledit "projet" est en réalité un quasi copié-collé de celui que Pflimlin nommé par Sarkozy avait tout de même dû présenter le 8 juillet 2010 devant le CSA...et là, la preuve est flagrante puisque contrairement à aujourd'hui la prestation était publique et filmée (Voir ici la vidéo)
 
"Je modifierai l’organisation de FTV en associant la direction des chaînes à des objectifs à la fois éditoriaux et économiques..." (D.E.) autrement dit rétablir un patron pour chaque chaîne! (R.P.)
 
"Je procéderai à l’élaboration d’un budget dont l’essentiel portera sur les coûts de structure"   (D.E.) autrement dit réaliser des économies d'échelle et des synergies au sein de l'entreprise! ( R.P.)
Ça promet une bonne surprise avec les charges sous le tapis laissées par Pflimlin... Au moins Quillot était plus lucide en demandant un audit sur des comptes. Quant à la réduction des "coûts de structure" qu'évoque la nouvelle arrivante, c'est principalement le personnel, est-il besoin de le souligner ?... Là aussi ça promet!
 
"J'appliquerai une politique de mobilité et de formation et la modération salariale avec également le non-remplacement des départs" (D.E.) autrement dit  le programme de Papet / Pflimlin sur la réduction progressive des effectifs ( R.P.)... après 3 plans de licenciements successifs!

"Le rajeunissement de l’audience de France Télévisions constituera un objectif fondamental de ma présidence" (D.E.) autrement dit rajeunir l'audience vieillissante notamment sur France 3 ! ( R.P.)... 
 
"Je mettrait en place un "Qualimat" (D.E.) autrement dit outil qualitatif:  "le QualiTV" de Rémy ( R.P.)... 
 
"Le premier enjeu à venir de la télévision est celui du second écran. Le numérique ce n’est pas que le web"  (D.E.) ... autrement dit sanctuariser le budget du numérique mais également œuvrer à son développement ! ( R.P.)... 
C'est quand même un petit coup dans les dents pour Patino! Le web ce n'est pas de la télé ? Donc Patino a claqué environ 70 M€ an dans du web editorial pour rien ?!!!
C'est pas faux mais le 2eme écran comme enjeu strategique, ça ressemble un peu à une guerre de retard, vu que l'ecran principal est connecté !!!!
 
etc...
 
Pflimlin, sors de ce corps ! 

Le CSA n'a tout de même pas pu ne pas s'en rendre compte ??????
 
Il n'a tout de même pas évincé des poids lourds du secteur et accordé la majorité de ses votes dont celui de Schrameck lui-même sur un document presque intégralement calqué sur celui de son prédécesseur 5 ans plus tôt ????
 
Ce n'est pas possible !!!!!
 
C'est pourquoi, pour éviter toute suspicion, il est grand temps que chacun des finalistes et des candidats qui le souhaitent publient leur projet pour que les français puissent les comparer et au bout du compte comprendre ce qui s'est réellement passé et a conduit çà ce choix de 5 des 8 membres du CSA.
 






 
 

 
 


vendredi 24 avril 2015

France télévisions : « la désignation de la remplaçante de Pflimlin à France Télévisions est une mascarade et un fiasco »…

Faut-il parler d’une « désignation » en fin de compte ? Pour Francis Guthleben qui écrit dans « Le Plus » de l’Obs, la réponse est NON mille fois NON !
 
Le journaliste-Consultant média qui se fait fidèlement l’écho de différents articles du blog CGC Média, répond clairement : « Cette désignation est un fiasco total ».
 
Pour Francis Guthleben, auteur du livre "Scandales à France Télévisions", le mandat du successeur de Remy Pflimlin commence mal. Peut-être plus mal que jamais.
 
Explications.
« La nouvelle présidente de France Télévisions a été mal élue ! Remy Pflimlin a porté une tache pendant les cinq ans de son mandat, la tâche d’avoir été nommé par Nicolas Sarkozy.
 
La nouvelle présidente de France Télévisions porte, elle, de multiples taches.
 
Entre gaffes involontaires des uns et manœuvres en coulisses des autres, tout aura été fait dans cette procédure pour ternir son image avant même qu’elle ne soit installée dans son fauteuil. 
 
Jamais au grand jamais on aura vu une telle pagaille, une telle opacité, un tel manque de sérieux et je dirai même un manque d’honnêteté intellectuelle dans la nomination d’un nouveau patron de la télévision publique. 
 
Le fiasco de l’État et de l'exécutif
 
François Hollande voulait faire mieux que Nicolas Sarkozy. Il fait pire. On se souvient tous de son anaphore dans les jours qui ont précédé l’élection présidentielle de 2012 :

"Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes."

Dix-huit mois plus tard, en novembre 2013, il a effectivement fait modifier la loi sur l’audiovisuel pour redonner au Conseil supérieur de l’audiovisuel la prérogative de nommer le PDG de France Télévisions.
Mais les événements de ces dernières semaines… sont un fiasco du pouvoir exécutif, un fiasco du Conseil supérieur de l’audiovisuel et un fiasco pour le nouveau président de France Télévisions. 

L’État, avec François Hollande en tête, n’aura pas pu s’empêcher de se mêler de la présidence de France Télévisions. Adieu les belles intentions, bonjour le principe de réalité et la synchro sainte ingérence.  

Hollande avait une préférence pour Saragosse 

Depuis des mois, Fleur Pellerin soutenait en coulisse Didier Quillot, ancien directeur d'Orange France et de Lagardère Active, qui au final ne figurait même pas sur la short-list des prétendants qui ont eu le privilège d’être auditionnés par le CSA. Et comme si cela ne suffisait pas, au nom de la "Woman power", Fleur Pellerin aurait aussi adoubé Delphine Ernotte. 

François Hollande, de son côté, avait, c’est maintenant de notoriété publique, une préférence pour Marie-Christine Saragosse, PDG de France Media Monde.

Parce qu’elle a été recalée avant même le stade des auditions, le président de la République s’est mis en colère et a voulu intervenir. 

C’était le 15 avril. La scène est racontée par Renaud Revel dans "L’Express". Le président de la République est allé jusqu’à envisager de contacter le président du CSA afin que Marie-Christine Saragosse soit réintégrée dans la liste des finalistes.

C’est en fait la suite logique des agissements qui ont éclaté au grand jour lors des troubles qui ont secoué Radio France ces dernières semaines. Parce que Mathieu Gallet ne convient pas au pouvoir en place, Fleur Pellerin était à la manœuvre pour le faire tomber. Et bien évidemment, elle a agi sous les ordres du Château.

Le CSA a contribué à la mascarade 

Si le président de Radio France a résisté jusque-là, il n’a en revanche plus grand pouvoir. Un médiateur a pris le relais, y compris pour finaliser le contrat d’objectifs et de moyens avec l’État.

La solution voulue par Nicolas Sarkozy en 2009 s’appuyait sur un principe simple et clair : celui qui paye, dirige. L’État finançant l’audiovisuel public, c’est lui qui choisit les dirigeants. François Hollande voulait plus d’élégance, plus d’indépendance, mais au lieu de cela, ce fut un bal masqué.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a contribué à la mascarade, soit par naïveté, soit par calcul. 

Premier épisode : il a annoncé que les noms des candidats allaient rester secrets, au motif puéril de ne pas gêner les prétendants dans la suite de leur carrière professionnelle. Ainsi, jamais la liste des 33 candidats n’a été officiellement connue. 

Deuxième épisode : les "finalistes" ont été auditionnés les 21 et 22 avril. Et là, pas de nom, pas d’audition publique, pas de nombre précis. A priori, ils étaient sept. Mais ce n’est qu’une supposition.

Le secret ouvre toujours la porte au doute, à la suspicion et à l’hypothèse d’intrigues.

Le CSA n’avait le droit ni d’ignorer cela, ni de prendre le risque de se discréditer. Pourtant, il a commis cette double faute. 

Un choix qui s'est fait en catimini 

Même Rachid Arhab, membre du CSA jusqu'en 2013, a déclaré le 20 avril sur Radio Classique : "Je trouve dommage que cette procédure manque de transparence et se fasse quasi en catimini". 
 
Par exemple : dans le cadre d’une audition publique, Rémy Pflimlin aurait-il osé dire comme le rapporte la "Lettre de l'Expansion" qu’il est prêt à sacrifier Bruno Patino et Thierry Thuillier, deux de ses plus proches collaborateurs, pour espérer obtenir sa reconduction ? 

On en apprend tous les jours et cela n’est sans doute pas prêt de s’arrêter. Ainsi, au début de la procédure de désignation du président de France Télévisions, Olivier Schrameck, président du CSA aurait reçu secrètement Delphine Ernotte ! 

Troisième épisode : le CSA s’est précipité. Deux heures d’audition par candidat en deux jours, et dans la foulée, sans temps de réflexion, un premier tour de scrutin le 22 avril en fin d’après-midi. Il a donné quatre voix à Delphine Ernotte, trois voix à Pascal Josèphe et une voix à Rémy Pflimlin. Pour lui, une bonne âme s’est dévouée pour que l’humiliation ne soit pas totale. 

La suite, on la connaît, comme si au final le CSA réalisait ses bévues, voulait se débarrasser d’un sujet qui lui brûle les doigts et souhaitait éviter de nouvelles pressions. 

Un manque évident de transparence 

Autre hypothèse : comme il l’avait fait pour Mathieu Gallet, venu des cabinets de droite, il a voulu faire un coup ! Le seul fait que l’on puisse se perdre en conjectures est le signe que cette élection n’est pas claire. 

En 2010, lors de la précédente désignation du président de France Télévisions, une audition publique avait eu lieu, en présence de la presse, retransmise sur le site du CSA, sur celui de France Télévisions et sur Public Sénat. 

Michel Boyon, président du CSA, avait alors expliqué que ce choix avait été fait "dans un objectif de transparence pour que chacun puisse connaître et comprendre les modalités de désignation du président de France Télévisions et que chacun puisse être informé des projets du candidat".

On ne comprendra jamais pourquoi ce principe élémentaire, civique et de bon sens n’a pas été reconduit. Michel Boyon avait aussi rappelé: "Le choix du président de France Télévisions par le président de la République nécessitait un accord du CSA et qu’il existe un droit de veto au profit des commissions parlementaires." 

Un concours de lobbying 

Ainsi, sous Nicolas Sarkozy, époque jugée honteuse par la gauche, les Français pouvaient écouter pendant deux heures le projet de Remy Pflimlin pour France Télévisions. 

Cinq ans après avec François Hollande, les Français n’ont plus eu droit à aucune information et le président de France Télévisions a été choisi par le CSA, seul et dans le secret. 

Dans "La Nouvelle Edition" de Canal Plus, Didier Quillot a d’ailleurs déclaré le 20 avril : "Cette procédure n’est pas un concours de projets, c’est un concours de beauté." 

Ce fut aussi un concours de lobbying. Delphine Ernotte, par exemple, était entourée de David Kessler, ancien conseiller à la culture de François Hollande ; Xavier Couture, ancien dircom et conseiller d’Orange ; de Denis Pingaud qui avait déjà conseiller Mathieu Gallet pour son arrivée à Radio France et d’Anne Hommel qui s’était occupée de la communication de crise de DSK.

Avec tout cela, il ne manquerait plus qu’un recours soit introduit devant le Conseil d’État, pour que le scandale soit complet. 

Une injure faite aux Français 

Il y a là une injure faite aux Français qui payent la redevance et qui ont le droit de savoir comment leur argent sera utilisé les cinq prochaines années. Car voilà un nouveau président pour France Télévisions qui va insuffler, on l’espère du moins, une nouvelle dynamique à la télévision publique sans que ses intensions ne soient connues du grand public.

Dans quelle sombre république bananière sommes-nous tombés ? Pourrait-on imaginer le moindre candidat à un quelconque mandat qui ne rend pas public son projet ?

Pourrait-on imaginer ailleurs que dans l’audiovisuel public français un haut responsable choisi par huit pseudo sages retranchés dans une tour ?


Un autre candidat non retenu, Emmanuel Goût, a écrit fort justement : 

"Quelle occasion gâchée d’un véritable débat sur l’avenir du service public de télévision ! (…) Il aurait été utile de connaître des visions, ambitions et projets nouveaux pour revivifier ce grand service public. Un grand service qui aujourd’hui végète et n'existe en tant que "public" qu'aux yeux de ceux qui le régulent - au mieux le contraignent -, de ceux qui - fournisseurs en tout genre et politiques - croient en être propriétaires et s’abritent sous le parapluie de l'Etat pour le traire comme une vache à lait." 

Un déficit de confiance immédiat 

L’absence d’informations sur les projets du nouveau président est aussi terriblement regrettable pour les 10.000 salariés de France Télévisions.

Il y a quelques mois, le rapport Vacquin avait mis en évidence leur détresse face à l’armée mexicaine de dirigeants, leurs pertes de repères face à l’absence de projets stratégiques ambitieux, leur désœuvrement face aux changements incessants de cap, leur inquiétude face à la situation financière plus que délicate de l’entreprise. Et les voilà dirigés par un nouveau président dont ils ne savent rien encore.

Le déficit de confiance est évident et immédiat. Car on ne conduit pas France Télévisions comme n’importe qu’elle autre entreprise.

D’abord parce que c’est une entreprise de service public, ensuite parce qu’il s’agit entreprise culturelle, enfin parce que même si la cogestion n’est pas de mise, le sentiment des salariés que France Télévisions est un bien commun est si fort qu’on ne peut imaginer une gestion qui ne tienne pas compte profondément et sincèrement des salariés.

Des journalistes de France Télévisions ont d’ailleurs signé une tribune au vitriol dans "Le Monde" sous le titre "Le règne de l’opacité". 

Il commence l'aventure avec un handicap 

Même si la nouvelle présidente communique dans les heures et les jours à venir ses intentions, le mal est fait. Elle part dans l’aventure de la télévision publique avec un handicap. Et sa position est triplement inconfortable.

Elle sait que François Hollande trouvait que la liste des finalistes dont elle a fait partie était faible. Elle sait qu’elle a été choisie par un CSA qui n’a cessé de se discréditer dans cette procédure et qui, parallèlement, a montré son manque d’étoffe dans la crise à Radio France.
 
Elle sait qu’elle arrive à l’Esplanade Henri de France sans avoir séduit ni les Français, ni les salariés et qu’il devra en plus cohabiter jusqu’à fin août avec Rémy Pflimlin qui n’a pas obtenu le second mandat qu’il convoitait. 

Pour preuve de l’état de suspicion qui existe entre les anciens et les nouveaux présidents, l’un des premiers actes de Didier Quillot, s’il avait été choisi pour diriger l’audiovisuel public, aurait été de réaliser un audit financier afin d’engager une révision du budget 2015 !  

C’est à se demander si les différents acteurs de la télévision publique ne multiplient pas les bourdes et les turpitudes pour justifier leur croyance que France Télévisions est ingérable. 

À moins qu’il ne s’agisse de mettre la nouvelle présidente sur une planche si savonneuse qu’il n’aura d’autre solution que de demander de l’aide à l’État."

Pflimlin: l'humiliation.... il laisse une entreprise en quasi faillite comme il a laissé Presstalis.

Il va se sentir de moins en moins entouré, Pflimlin, dans les semaines qui le séparent de son départ.
 
Aussi qu'est-ce qui lui est passé par la tête d'imaginer qu'il pourrait être reconduit après 5 ans de mandat pendant lesquels il a précipité, lui et ses "fidèles" lieutenants, France Télévisions dans le chaos ?!
Nathalie Collin qui, elle, n'a pas fait une voie, pourrait d'ailleurs adresser à Pflimlin depuis son entreprise  "La Poste" en forme de clin d'œil, un timbre collector pour lui montrer le type de regard "en chien de faïence" qui va prévaloir à présent.
 
 
Pflimlin va découvrir après l'humiliation qu'il vient de se prendre plein pot - une voix sur huit seulement au premier tour et zéro dès le second -  combien lui ont déjà tourné le dos et combien vont le faire expliquant à qui voudrait gober "qu'ils se sont toujours élevé contre cette catastrophique gestion mais n'ont rien pu faire" !!!!! Ben voyons.
 
Gageons tout de même que tous ceux qui se sont ralliés avant et tous ceux qui s'apprêtent le faire, aient peu de chance de faire illusion !!
 
Dès hier soir d'ailleurs à peine le CSA avait-il annoncé l'élection de sa remplaçante, que les appels de félicitations se sont enchaînés. Ceratins n'avaient d'ailleurs pas attendu ce 23 avril, ils avaient en amont "pris les contacts nécessaires" pour "proposer leur services" voire "faire allégeance ou pour expliquer "la situation réelle de l'entreprise"; situation de faillite que révèle chiffres à l'appui, depuis environ 3 ans  le blog CGC Média.
 
Situation que Didier Quillot reprenait à son compte dans le chapitre de son projet intitulé "Impasse budgétaire et audit de la situation financière".


 
 
 

jeudi 23 avril 2015

Thuillier / Ernotte un tandem pour France Télévisions ?!

Il avait le sourire ces derniers jours Thierry Thullier; beaucoup se demandaient pourquoi !!!
 
Il semblerait bien qu'il ait obtenu des assurances de Delphine Ernotte qui se voient à France Télévisions....certains de ses proches se sont même congratulés par téléphone avant l'heure la bonne nouvelle.

A suivre donc

Comment Olivier Schrameck pourra-t-il regarder François Hollande en face après ce qu’il vient d’infliger à la République ?

Comment Olivier Schrameck pourra-t-il regarder François Hollande en face après ce qu’il vient d’infliger à la République ?
 
La procédure de désignation à la présidence de France Télévisions devait être claire, transparente, sans équivoque, les projets des candidats et leurs auditions publics comme cela a toujours été, etc…au lieu de ça, les mots qui reviennent depuis plusieurs  semaines à l’unisson des médias, sont « opacité », « déni de démocratie », « rumeurs », « coups bas », « scandale », etc…   
 
Ce matin encore, le débat dans l’émission de Jean-Marc Morandini portait sur cette invraisemblable opacité que Shrameck a volontairement imposée concernant la nomination du remplaçant de Pflimlin.
 
Et pour cause disent nombre de  langues qui se délient….A commencer par l’éviction de plusieurs « poids lourds » du secteur pour leur préférer une inconnue qui ne connait rien à la télé et tenter de la faire élire ensuite !!!!!!
 
Europe 1 de diffuser une nouvelle interview sur « Radio Classique » de Didier Quillot qui ne décolère pas et « ne mâche pas ses mots sur la méthode utilisée par le CSA ne permettant en aucun cas le débat démocratique que méritait l'audiovisuel public…. »
 
De rappeler également les communiqués des sociétés de journalistes de France 2 et France 3 dénonçant la procédure de désignation par le CSA du prochain président de France Télévisions, la qualifiant d’"Anti-démocratique" et "sansaucune transparence".
« Le retour des valeurs républicaines dans la justice et la transparence » prônait le candidat François Hollande devenu depuis Président de la République !
Le voilà servi…Comment Olivier Schrameck pourra-t-il regarder François Hollande en face après ce qu’il vient d’infliger à la République ?...Comment d’ailleurs pourra-t-il se regarder dans une glace après tout ceci.
Les journalistes présents ce matin sur le plateau  de l’émission de Morandini, allaient tous dans le même sens:
Les contribuables français ont le droit de savoir comment les 2,8 milliards des deniers publics qu’ils paient vont être utilisés à France Télévisions.
Surtout lorsqu’ils lisent dans le projet de Didier Quillot – le seul rendu public ce weekend dans le JDD – que ce dernier demandaient logiquement  un audit financier de France Télé mettant forcément en doute la sincérité des comptes du sorti (* ci-après) !!
Comme Didier Quillot l'a fait spontanément, les français doivent pouvoir découvrir le  projet de Ernotte à qui Schrameck a donné sa voix comme trois autres des membres et celui de Pascal Josèphe pour les quatre autres.
 

Le CSA peut demander dès aujoud'hui la nomination d'un médiateur à France télé pour la rentrée 2015....

Après la crise qui a contraint le CSA à demander un médiateur à Radio France, un an après la désignation par l'instance de Mathieu Gallet, extrêmement controversée - c'est le moins qu'on puisse dire - le CSA n'aura vraisemblablement pas à attendre tout ce temps pour  en réclamer un second concernant France Télévisions.
 
En effet, à l'issue d'un deuxième vote qui a eu lieu ce matin, les huit sages du CSA n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
 
Etonnant lorsque tout Paris sait que Pascal Josèphe est un professionnel reconnu de l'audiovisuel où il a œuvré depuis sa direction à France 2 sous Hervé Bouges contrairement à Delphine Ernotte qui 'a aucune connaissance du secteur.
 
Certes, il semble que Stéphane Richard le président d'Orange ne fasse rien pour retenir Ernotte  - là aussi c'est le moins qu'on puisse dire - mais ce n'est pas une raison pour que France Télévisions représente une porte de sortie pour le gouvernement et le Chef de l'Etat.
 
La CFDT comme le SNPCA-CGC ne s'y sont pas trompé et ont prévenu par voies de communiqués et de tracts, France Télévisions en situation de quasi faillite n'est pas là pour servir de "terre d'asile".

Le collège du CSA se réunit à 14 h avec l'un et l'autre pour une séance de questions réponses. Un troisième vote aura lieu dans la foulée. !!!!
 
Le pro qui connait la télé par cœur ou celle qui n'y connait rien....
 
Un choix difficile !!!!!!!!
 
PS: Le SNPCA-CGC étudie la possibilité  de saisir la Juridiction compétente pour  des liasses de documents qui auraient  adressés tant aux administrateurs de France Média Monde qu'au CSA pour torpiller la candidature de sa présidente ....mais pas que .....

La CFDT de FMM envisagerait la même la possibilité.
 

Le blog CGC Médias vous propose de découvrir le tract de la CFDT Médias :"LE CSA AU BORD DU RIDICULE"



Le blog CGC Médias vous propose de découvrir le tract de la CFDT Médias publié ce jour.

LE CSA AU BORD DU RIDICULE

Faut-il se pincer pour le croire ou enfin le voir pour le croire ? Les éléments très partiels mais bien réels qui filtrent du CSA depuis hier, dépeignent une consternante pièce de théâtre absurde. Selon plusieurs sources, Delphine Ernotte aurait frôlé l’élection au premier tour hier soir. Si cela est confirmé aujourd’hui, voilà qui permet donc de tirer une conclusion simple : pour être élu par le CSA à la tête d’une institution publique telle que Radio France ou France Télévisions, mieux vaut donc n’avoir aucune expérience mais quelques bons soutiens dans la coulisse. Pour la transparence promise par la gauche on repassera…

L’institution présidée par Olivier Schrameck, promettait à l’origine de remettre les pendules à l’heure. Plus de rigueur dans la régulation, plus de clairvoyance dans l’octroi de fréquences et surtout, et enfin, de la clarté et de la compétence dans la nomination des PDG des radios et télés publiques…

On a vu avec Mathieu Gallet combien la nomination d’un PDG qui manque d’expérience peut être périlleuse. L’imbroglio dans lequel se trouve Radio France est sans doute loin d’être terminé mais le pouvoir du CSA lui, est déjà épuisé. Pour avoir choisi et avoir été planté par Mathieu Gallet et sa moquette, le CSA ne peut et ne veut plus, ni le démettre, ni le soutenir. À ce titre les révélations de la danse des sept voiles de MG avant sa déclaration de candidature (invitation à déjeuner à l’INA, visite de l’institution avec bénédiction du président du CSA) ne sont pas loin de jeter le trouble sur le rôle qu’Olivier Schrameck aurait joué dans cette affaire…

Aujourd’hui, et alors que le cas France Télévisions s’annonce encore plus compliqué à manager, le CSA, son président en tête, serait prêt à retenter l’aventure. Déjà, la sélection des candidats en finale à de quoi étonner. On n’est pas loin du scandale ! Des candidats, sans aucun doute pas les plus incompétents, écartés sans qu’on trouve une quelconque logique. Écartés sur dossier ? Mon œil ! Qui pourra nous faire croire que, par exemple, Marie-Christine Saragosse - France Média Monde - ou Emmanuel Hoog – AFP - ne méritaient pas, au moins, une audition, eux dont le métier est l’audiovisuel et qui sont précisément en exercice ? Qui pourra nous faire croire que Christophe Beaux ou Nathalie Collin ou Delphine Ernotte méritent tous les trois d’être retenus, eux qui à la monnaie de Paris, à La Poste, à Orange ne cumulent ensembles pas plus d’un quart d’heure d’expérience dans le métier ?

Si l’avenir d’une entreprise de 10 000 salariés, avec un budget de 2,8 milliards d’euros annuels, l’information et les programmes présentés à des millions de téléspectateurs au quotidien se jouent à chat perché, nous irons donc demander des comptes, non pas à notre président(e) mais directement au CSA, perché dans sa tour d’ivoire des bords de Seine. Une situation surréaliste qui peut dans la journée, devenir une nouvelle pantalonnade du pouvoir si elle n’est pas corrigée, et qui se confirmera comme telle si elle l’est… Rémy Pflimlin avait été adoubé par Nicolas Sarkozy, mais le nouveau ou la nouvelle Président(e) à qui devra-t-il (elle) sa nomination ? Et pourquoi ? Mystère et boule de CSA !




Paris, le 23 avril 2015