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vendredi 12 juin 2015

Pour paraphraser Pflimlin, sa gestion "est consubstantielle" de faillite !

Le 3 juillet 2010, avant que Sarkozy nomme Pflimlin à France Télévisions,  le blog CGC Média publiait un post intitulé « L’État met la main à la poche à hauteur de 11 millions d’euros pour sauver de la faillite Presstalis que dirige Remy Pflimlin depuis juillet 2006 » débutant ainsi: « Il faut sauver le "soldat Pflimlin"....11 millions des deniers des contribuables et une recapitalisation in extremis! ».

Après 5 ans de mandat à France Télévisions, Pflimlin remet ça.  Il s'apprête à quitter l'entreprise qu'il laisse à nouveau en situation de faillite. (voir le détail de la catastrophe financière ci-après) 

Comble du ridicule, et du pathétique, le même Pflimlin qui tente de s'amégnager une sortie et un éventuel "après" prend la défense du processus des plus opaques dénoncé par la Presse unanime, de le désignation  à la présidence de France Télé qui a conduit le CSA à le virer de son poste: "La question de la transparence n'est pas consubstantielle au mode de nomination par le CSA"

Et dans "consubstantielle" il y a substantielle...La faillite, c'est donc en substance ce que sait faire de mieux - chiffres à l'appui - le sorti! 

Comptes 2014: France Télévisions, le naufrage se confirme.

Tout d'abord au regard des chiffres hallucinants présentés et dont France Télé change opportunément la présentation ces dernières années, le SNPCA-CGC n'a pas exclu, une nouvelle fois de saisir la Justice, cette fois-ci pour insincérité des comptes!

Du reste, pourquoi celle que le CSA sortait de son chapeau le 23 avril dernier, a-t-elle immédiatement indiqué vouloir lancer un audit général...A croire qu'elle aurait bénéficié en amont d'une boule de cristal ou d'un training financier ad hoc!

De toute façon, au bout du compte ce sont les salariés qui seront les premières victimes - vous savez, ceux que certains syndicats proches de la direction prétendent défendre alors qu'ils votent année après années les comptes et tout le toutim - mais aussi les contribuables français dont les poches alimentent chaque année France Télévisions pour près de 3 milliards d’euros et qui devraient continuer d'assister impuissants depuis presque 5 ans, au lent naufrage de la télévisions publique.

Naufrage économique, naufrage humain et naufrage des audiences….Les trois étant finalement peu ou prou liés.

Que se passe-t-il donc en 2014 par rapport à 2013 et même 2012 ?

En fait, rien de très neuf ou plus exactement si, la situation se détériore encore.

Les pertes cumulées depuis l'arrivée de Remy Pflimlin avec aux finances Martin Ajdari de 2010 à 2014 et depuis son départ Fabrice Lacroix , atteignent à présent 206 M€, soit plus de la moitié du capital social de France Télévisions.

Les recettes publicitaires depuis que Pflimlin a recruté à la régie publicitaire Daniel Saada – le nouvel élan – continuent de dévisser de -18 M€ en 2014, tandis que les charges de personnel augmentent, elles, de +15 M€ quand le coût des programmes et productions achetées explosent avec +147 M€- oui, vous lisez bien - dans un contexte de déclin des audiences et de plan de départ volontaire du personnel !!!!!

Car c'est une constante remarquée depuis 2010, plan de départs après plan de départs, les effectifs semblent ne jamais baisser contrairement à ce qu’essaie de faire croire Pflimlin et ses lieutenants depuis leur arrivée.

2014 ne déroge pas à la règle, puisque malgré le départ de 66 personnes- oui, là aussi vous lisez bien - l'effectif moyen augmente pour atteindre 10.131 ETP, contre 10.121 l'année précédente!

Les annonces de Rémy Pflimlin, Patrice Papet, Murielle Charles et consort, affirmant que les effectifs seraient passés sous le seuil des 10.000 (9.000 et quelques) sont donc totalement erronées. C'est une véritable fumisterie.

On se souvient du précédent plan qui avait conduit à une embauche de près de 1.000 personnes supplémentaires entre 2011 et 2012, peu de temps après la nomination de Pflimlin par Nicolas Sarkozy.

Ceci prêterait à sourire si des milliers de situations individuelles catastrophiques n'étaient pas en cause….Si des CDD, des pigistes, des intermittents n'étaient pas, du jour au lendemain, remerciés et priés de pointer à Pôle emploi, souvent sans indemnités de départ et malgré des années de fidèles et loyaux services.

Ces « travailleurs de l’ombre» que l'on ne nomme jamais mais qui font partie de la casse sociale et dont la direction se lave les mains malgré les interviews sur « l’obligation morale » qu’elle dit avoir vis-à-vis de ces CDD historiques.

Ce sont eux encore qui ont fait les premiers, les frais du transfert vers le privé des productions internes d'émissions.

Ce sont, en plus des 66 permanents du PDV (Plan de Départs Volontaires), 81 non permanents, qui ont quitté le navire. Seulement pour bon nombre d'entre eux, pour percevoir des indemnités pour la rupture du jour au lendemain de leur collaboration, ce sera la case Prud'hommes et des mois voire des années de galère pour obtenir gain de cause. L'année précédente, c'était plus de 350 non permanents interrompus brutalement…malgré les racontars de cette direction.

Là se cache le vrai plan social. Celui qui ne dit pas son nom et qui envoie vers la sortie des gens qui ont cru dans cette entreprise.

Leur nombre devient tellement important que la direction se fend d'une remarque laconique et du plus grand cynisme en reconnaissant que « certaines situations sont légitimes » alors qu’elle laisse quand même pourrir une foule de salariés dans des procédures interminables.

La direction de France Télé écrit par exemple "une provision pour litiges liés à des contrats de travail temporaires à hauteur de 28,8 M€ a été comptabilisée. "

Combien d'employeurs laissent aujourd’hui perdurer des procédures qu'ils savent perdues d’avance mais qu’ils indemniseront le plus tardivement possible ? France Télé est de ceux-là.
Comment cela se traduit-il ? Par le fait que la direction ne provisionne en charges (donc en résultat) qu'une infime portion des contentieux qu'elle a aux Prud'hommes ou à la Cours d'Appel.

A combien se montent les risques réels ? Personne ne peut le dire mais cela laisse présager d'une petite bombe à retardement pour la suite.

Quoiqu'il en soit, si les petits trinquent, il est choquant de remarquer que les effectifs à forte rémunération eux, n'ont cessé de croître. En 2014, ce sont 300 postes supplémentaires très souvent des directeurs de ceci, de cela…par rapport à 2013 et 436 par rapport à 2012.

Les techniciens eux, disparaissent silencieusement de l'entreprise, ils étaient 1.625 en 2012, et ne sont plus que 1.266 en 2014, soit 359 ETP en moins. Pourquoi ? Parce que la politique d’externalisation à outrance ne cesse de progresser.

Ces chiffres reflètent donc une autre réalité évoquée précédemment: France Télévisions voit sa production propre réduire d'années en années au bénéfice de quelques boîtes de productions privées qui enregistrent toujours plus de chiffre d'affaires.

Cette baisse de l'emploi technique est donc à rapprocher de la formidable hausse du coût des programmes et productions achetées : +147 M€ en un an seulement, et qui atteint maintenant 1,1 milliards d'euros pour la seule année 2014.

On comprendra mieux que si l'activité est transférée à l'extérieur de façon si massive (avec l'accord de certains syndicats que se disent « tournés vers l'avenir »), certains parlementaires puissent tousser devant les chiffres de la masse salariale « qui augmente en produisant moins ».

Nous sommes face à une équation mortelle pour France Télévisions. Une extériorisation à grande échelle de sa production, doublée d'une désindustrialisation massive de son outil de fabrication.

En d'autres termes, c'est la mort annoncée de cet outil. A ce rythme, il faudrait licencier entre 6.000 et 8.000 personnes d'ici 10 ans pour soutenir le rythme de transfert de production vers le privé.

Ce qui est encore plus navrant, voire pathétique, c'est que ce sont les dirigeants du groupe public qui ont en prime, ces dernières années, fait exploser l'enveloppe de recours aux cabinets, consultants et autres sociétés de conseil - le volet France Télé Bygmalion qui fait l'objet d'une plainte du SNPCA-CGC et d'une instruction judiciaire menée par le juge Van Ruymbeke en est l'illustration - qui ont insinué cette logique mortifère jusque dans l'esprit des Tutelles.

Tutelles qui ne comprennent pas pourquoi une entreprise de cette taille emploie tant de monde en recourant autant au privé.

C'est avec cette logique que l'on finit par capituler et accepter l'inévitable: faire plan social après plan social. Nulle surprise là encore de voir des notes de Bercy préconiser des suppressions d'emplois…celle de François Miquel révélée par « Le Canard enchaîné » qui prévoyait 1.222 suppressions de postes avec la nouvelle présidence.

Un travail de fossoyeur lancinant s'est donc mis en place depuis une décennie avec des présidents nommés à la tête de l'entreprise (issus parfois eux-mêmes de boîtes de productions privées) qui ont préféré favoriser les producteurs privés au détriment de l'outil publicCertains imaginent bien continuer voire accélérer le mouvement.

Et tout ça, c’est le contribuable qui paie car c'est avec de l'argent public que se transfère la production vers l’extérieur pendant que l’entreprise vire les techniciens et autres collaborateurs qui produisaient pourtant en interne.

Pendant ce temps, les audiences continuent plonger et de refléter la désaffection du public. Conséquence directe, la publicité ainsi que l'absence totale de vision stratégique sur le numérique, font basculer les chaînes dans une spirale baissière de recettes depuis 2011. Les recettes pub chutent de 18 M€ en 2014 et de 84 M€ depuis 2012.

Sur le plan du patrimoine de l'entreprise (son actif), là encore comme les années précédentes, celui-ci diminue lourdement reflétant le désinvestissement massif opéré par la direction depuis 5 ans.

L'actif immobilisé chute de 54 M€, tandis que les disponibilités fondent de 48 M€. Il ne reste plus que 35 M€ dans les caisses de France Télévisions fin décembre 2014…ce qui veut dire qu'avec une perte opérationnelle de 81 M€, l'entreprise sera à sec au mieux fin juin 2015.

Sauf nouvel emprunt bancaire.

Et c'est là que le bât blesse à en rendre presque « pâlotte » la situation de Radio France en comparaison. Avec 120 Millions de dettes à la fin décembre 2014 et une trésorerie qui devrait être à sec au début de l'été 2015, comment France Télévision va-t-elle emprunter auprès d'une banque 100 à 150 Millions supplémentaires ?
Comment emprunter avec un capital social grevé de 206 millions de pertes ??

Il faudra beaucoup de « persuasion » (et de garanties de l'État) pour obtenir des financements supplémentaires sans de surcroît que Bruxelles n’y mette son nez !

A moins que l'on ne demande (encore) à Bercy de financer le trou et de mettre la main à la poche (du contribuable, toujours lui) en augmentant la redevance ? Ou en augmentant sa subvention (mais sera-ce compatible, de nouveau, avec Bruxelles?). 

Avec une variation de trésorerie de - 85 millions cette année, comment faire avaler la couleuvre à Bercy ?

Le résultat ne se fera pas attendre, on demandera encore du sang et des larmes, et ceux-ci viendront, encore une fois des salariés, sacrifiés sur l'autel du capitalisme de connivence qui sert beaucoup de monde dans l'audiovisuel français.

Et les contribuables français assisteraient à cette "privatisation et ce transfert de l'outil public" sans pouvoir faire quoi que ce soit…sans que personne ne s'en émeuve ?!

Non. Le SNPCA-CGC qui a dénoncé cette faillite a déjà indiqué vouloir combattre ceux qui l'ont entraîné.

De la même façon, le SNPCA-CGC a ajouté vouloir contrer ceux qui rêvent que France Télé ne soit plus qu'un diffuseur.

La CGC Média a deposé plainte avec constitution de partie civile suite au tract diffamatoire diffusé par la cgt



C'est donc chose faite aujourd'hui. La CGC Média a donc porté plainte avec constitution de partie civile contre les "allégation mensongères et les propos diffamatoires " contenus dans  écrit de bas étages que la cgt adressait par intranet à l'ensemble des salariés de France Télé et distribuait au Siège de France télévisions  [ils étaient une quinzaine de responsables pour ce faire...] après  les révélations de "Médiapart" et d'"Atlantico" sur la rencontre secrète de Marc Chauvelot  avec Delphine Ernotte confirmée du reste dans"mise au point " de la cgt  le 26 mai dernier (*fin de post)
 
 
Le texte incriminé déverse un invraisemblable flot de calomnies et de mensonges contre le SNPCA-CGC mais surtout enchaîne les attaques ad hominem contre son représentant légal...La Justice est maintenant saisie.



Après Thierry Thuillier, Eric Monnier directeur de la rédaction de France 2 quitte France Télévisions.

Éric Monnier  directeur de la rédaction de France 2 devrait à son tour quitter très prochainement France Télévisions.

Ce départ fait suite à celui de Thierry Thuillier qui l'avait nommé en 2010, parti lui  pour rejoindre Canal+ au poste de directeur des sports à compter du 15 juin.


jeudi 11 juin 2015

Xavier Couture pète les plombs et tweete sur les abrutis qui attaquent Delphine Ernotte.

Il convient, tout d'abord de rappeler à Xavier Couture, ce qu'écrivait Laurent Mauduit pour Médiapart, le 16 mai dernier dans un long article de 12 pages intitulé "France Télévisions : la désignation de la PDG entachée d’irrégularités":
 
"...Au sein même du groupe Orange, la candidate Delphine Ernotte trouve de très influents parrains pour l’aider à partir à l’assaut de la présidence de France Télévisions. Elle trouve d’abord Xavier Couture, l’ancien patron de Canal +, qui officie depuis plusieurs années aux côtés de Stéphane Richard, et qui après s’être mis un moment au service de la candidature de Didier Quillot, s'est rangé derrière celle de Delphine Ernotte, dès qu’elle s’est déclarée....
 
Didier Quillot, qui laissait entendre – aussi invraisemblable que cela soit – que son projet avait été en partie plagié....C'est Xavier Couture qui nous a mis involontairement sur la piste. Comme nous l’interrogions sur les similitudes nombreuses, pointées par plusieurs médias, entre le projet de Delphine Ernotte et celui de Didier Quillot, notre interlocuteur nous a d’abord fait observer qu’il n’y avait à cela rien que de très normal. Comme il en va de la télévision publique et que les ambitions de l’État tout comme celle du CSA sont affichées, il est logique, nous a-t-il d’abord fait valoir, qu’il y ait des points communs d’un projet à l’autre. Mais dans la foulée, Xavier Couture a poursuivi, en nous faisant ces commentaires complémentaires qui nous ont intrigué : « Je peux assurer que Delphine Ernotte n’a pas été destinataire du moindre document provenant de Didier Quillot. Si quelqu’un met en cause mon honnêteté, il aura affaire à moi» .....
 
Que pouvaient bien vouloir dire ces mots énigmatiques ? En poursuivant notre enquête, nous avons fini par trouver la réponse. En fait, comme on l’a vu, Xavier Couture est, au début, dans le staff qui accompagne la candidature de Didier Quillot. Mais quand Delphine Ernotte déclare la sienne, il change de camp et la rejoint. Et ce transfert est à l’origine d’un quiproquo. Quand il adresse à tous ceux qui l’ont aidé le projet définitif qu’ils ont mis au point ensemble, Didier Quillot oublie que dans le mail groupé figure aussi l’adresse mail de Xavier Couture.
Selon un membre de l’équipe de Didier Guillot qui a accepté de nous transmettre les va-et-vient de mails, son champion essaie sur le champ de réparer la gaffe. Aussitôt, le 16 mars à 9h22, Didier Quillot adresse donc un second mail à Xavier Couture : « Xavier, je viens te t'envoyer par erreur (ou est-ce un acte manqué) mon projet définitif. Je te demande instamment de le détruire de ta boite mail. Je t'embrasse. Didier. » La réponse arrive presque une heure plus tard, à 10h19 : « J’ai ce mail mais pas l’autre, je te tiens au courant, le cloud Apple se fait désirer. Xavier Couture. » En somme, le supporter de Delphine Ernotte assure sur un ton moqueur qu’il n’a pas reçu le premier mail ni la précieuse pièce jointe qu’il contenait. À moins qu’il ne veuille faire comprendre sur un ton badin que le fameux document est déjà oublié...."
 
Ceci étant dit, voila que depuis la première plainte de Didier Quillot au Parquet de Paris, puis la seconde du SNPCA-CGC et la troisième dans la foulée de la CFDT ces deux dernières étant doublées de recours au Conseil d'Etat,  Xavier Couture qui n'a rien à voir avec Delphine Ernotte - bon sang puisqu'il vous le dit - pète les plombs et balabnce un tweet sur sur le réseau social fustigeant ces abrutis sans talent qui l'attaquent: "Si tous les abrutis qui attaquent Delphine Ernotte dans leurs gazettes avaient le quart de son talent, la presse se porterait mieux".
 

Xavier Couture ferait-il l'âne pour avoir du son ? Les plaintes visent les irrégularités dans la procédure de désignation du CSA unanilmement contestée dans la Presse.
 
 
 
 

Pflimlin accusé de "conspirer et de vouloir bizuter la nouvelle" devrait porter plainte en diffamation contre le "dénommé Vial"...il ne devrait pas être le seul du reste.

Le soi-disant "journaliste" (qualification professionnelle usurpée par l'intéressé lors de dernières élections municipales où il était candidat)  responsable de la section fo fidèle alliée de la direction de France Télé, qui s'est fait ramasser dans les grandes largeurs par Médiapart après son lamentable exercice de soutien à Delphine Ernotte en plein CCE devant un Pflimlin qui n'a pas du en croire ses oreilles, devrait vite avoir quelques problèmes pour les propos qu'il a tenus et qui seront bien retranscrits au PV de l'instance.
 


En effet, "le dénommé Vial" (dixit Médiapart) non seulement dans sa déclaration, éructait contre la  Presse, allumant nommément au passage l'incontestable et incontesté « Mediapart » mais également l’Express "ces journalistes peu scrupuleux qui se font manipuler en ne vérifiant pas les informations et qui ne visent qu'un but la déstabilisation de l'entreprise.. qui attisent les braises en donnant la parole à des personnes aux opinions politiques douteuses.... " mais accusait Pflimlin et son équipe de complicité de conspiration:

"Conspiration qui ne  déplaît pas à tout le monde y compris chez les hauts dirigeants actuels de France Télévisions sans doute complices de laisser faire en fermant les yeux mais trop heureux de pouvoir bizuter la récipiendaire..."

Commettant un énorme lapsus au passage plaçant celle que le CSA a sortie du chapeau le 23 avril dernier au poste de présidente du CSA:

"Hier, il y a  quelques jours c'était Renaud Revel qui dénonçait les tractations, les conflits d'intérêts, les saccages dans la nomination de Delphine Ernotte-Cunci et aujourd'hui ou demain ce sera le site « Mediapart » ou un autre qui révélera in extenso des entretiens de l'audition de « la nouvelle présidente du CSA » ....."

l'autoproclamé journaliste allait prendre sa défense de la façon la plus indécente qui soit.

Après l'acte 1 Mathieu Gallet, après l'acte 2 Agnès Saal "le dénommé Vial" va donc crier au complot et afficher un soutien sans faille de celle qu'il appelle "la récipiendaire":

"3ème et dernier acte: la nomination de Delphine Ernotte-Cunci. Force ouvrière ne se fait pas d'illusion non plus sur les attaques dont fait l'objet actuellement la nouvelle dirigeante de France Télévisions. Ils viennent d'autres groupes de pression de l'extérieur ou de l'intérieur de l'entreprise.

Tout est bon pour faire passer la nouvelle patronne pour une zozo. Des propos sexistes, des pseudos relations avec des membres du CSA ou des patrons du CAC 40, sa supposée incompétence dans le domaine des médias, sa réputation de "cost-killeuse". Toutes ces ficelles sont quand même un peu grosse et ne visent qu'un but: la déstabilisation de l'entreprise.

Cette entreprise de nuisance dont elle est victime est tout à fait détestable et jamais constructive pour l'avenir de France Télévisions.

Ces révélations sont alimentés par des journalistes peu scrupuleux, des journalistes qui se font manipuler en ne vérifiant  pas les informations. Ils attisent les braises en donnant notamment la parole à des personnes, des opinions politiques douteuses, des personnages qui sont ainsi trop heureux qui sont de faire de l'agitation à quelques jours des élections professionnelles au siège de France Télévisions.


Évidemment  cette conspiration qui ne  déplaît pas à tout le monde y compris chez les hauts dirigeants actuels de France Télévisions sans doute complices de laisser faire en fermant les yeux mais trop heureux de pouvoir bizuter le récipiendaire..."
 
 

Nouvelle déconfiture pour la cgt et fo dans l'audiovisuel public

La cgt qui dans un récent tract "Nous ne hurlerons pas avec les loups" (ci-après) avait soutenu à la dirigeante démissionnaire mais recasée au ministère de la Culture  Agnès Saal sur un poste créé pour l'occasion avec un salaire estimé, selon nos informations, entre 5.000 et 7.000€ par mois, vient d'essuyer un nouveau revers électoral.
 
Aussi cette manie de soutenir la direction !!!!!!
 
 
 
Sans commentaire.
 
Voici les résultats aux élections du 4 juin 2015
 
Avec un taux de participation des salariés de l'INA de  74% aux élections professionnelles du 4 juin 2015, la liste commune CFDT Médias/SNPCA-CFE-CGC au Comité d'entreprise  remporte la majorité des sièges.
 
Pour le  Comité d'entreprise qui compte 11 titulaires et 11 suppléants:
  • 12 sur la liste commune CFDT Médias/SNPCA-CFE-CGC
  • 8 sur la liste CGT INA
  • 2 sur la liste FO-INA
Pour les Délégué/es du personnel sont au nombre de 11 titulaires et 11 suppléants dont :
  • 12 sur la liste CFDT Médias
  • 8 sur la liste CGT INA
  • 2 sur la liste FO-INA

 

Comptes 2014: France Télévisions, le naufrage se confirme.

Comptes 2014: France Télévisions, le naufrage se confirme.

Tout d'abord au regard des chiffres hallucinants présentés et dont France Télé change opportunément la présentation ces dernières années, le SNPCA-CGC n'a pas exclu, une nouvelle fois de saisir la Justice, cette fois-ci pour insincérité des comptes!
 
Du reste, pourquoi celle que le CSA sortait de son chapeau le 23 avril dernier, a-t-elle immédiatement indiqué vouloir lancer un audit général...A croire qu'elle aurait bénéficié en amont d'une boule de cristal ou d'un training financier ad hoc!
 
De toute façon, au bout du compte ce sont les salariés qui seront les premières victimes - vous savez, ceux que certains syndicats proches de la direction prétendent  défendre alors qu'ils votent année après années les comptes et tout le toutim -  mais aussi les contribuables français dont les poches alimentent chaque année France Télévisions pour près de 3 milliards d’euros et qui devraient continuer d'assister impuissants depuis presque 5 ans, au lent naufrage de la télévisions publique.

Naufrage économique, naufrage humain et naufrage des audiences….Les trois étant finalement peu ou prou liés.
 
Que se passe-t-il donc en 2014 par rapport à 2013 et même 2012 ?
 
En fait, rien de très neuf ou plus exactement si, la situation se détériore encore.
 
Les pertes cumulées depuis l'arrivée de Remy Pflimlin avec aux finances Martin Ajdari de 2010 à 2014 et depuis son départ Fabrice Lacroix , atteignent à présent 206 M€, soit plus de la moitié du capital social de France Télévisions. 
 
Les recettes publicitaires depuis que Pflimlin a recruté à la régie publicitaire Daniel Saada – le nouvel élan – continuent de dévisser de -18 M€ en 2014, tandis que les charges de personnel augmentent, elles, de +15 M€ quand le coût des programmes et productions achetées explosent avec +147 M€ - oui, vous lisez bien -  dans un contexte de déclin des audiences et de plan de départ volontaire du personnel !!!!!

Car c'est une constante remarquée depuis 2010, plan de départs après plan de départs, les effectifs semblent ne jamais baisser contrairement à ce qu’essaie de faire croire Pflimlin et ses lieutenants depuis leur arrivée. 
2014 ne déroge pas à la règle, puisque malgré le départ de 66 personnes - oui, là aussi vous lisez bien -  l'effectif moyen augmente pour atteindre 10.131 ETP, contre 10.121 l'année précédente!
 
Les annonces de Rémy Pflimlin, Patrice Papet, Murielle Charles et consort, affirmant que les effectifs seraient passés sous le seuil des 10.000 (9.000 et quelques) sont donc totalement erronées. C'est une véritable fumisterie.
 
On se souvient du précédent plan qui avait conduit à une embauche de près de 1.000 personnes supplémentaires entre 2011 et 2012, peu de temps après la nomination de Pflimlin par Nicolas Sarkozy.
 
Ceci prêterait à sourire si des milliers de situations individuelles catastrophiques n'étaient pas en cause….Si des CDD, des pigistes, des intermittents n'étaient pas, du jour au lendemain, remerciés et priés de pointer à Pôle emploi, souvent sans indemnités de départ et malgré des années de fidèles et loyaux services.
 
Ces « travailleurs de l’ombre» que l'on ne nomme jamais mais qui font partie de la casse sociale et dont la direction se lave les mains malgré les interviews sur « l’obligation morale » qu’elle dit avoir vis-à-vis de ces CDD historiques.
 
Ce sont eux encore qui ont fait les premiers, les frais du transfert vers le privé des productions internes d'émissions.
 
Ce sont, en plus des 66 permanents du PDV (Plan de Départs Volontaires), 81 non permanents, qui ont quitté le navire. Seulement pour bon nombre d'entre eux, pour percevoir des indemnités pour la rupture du jour au lendemain de leur collaboration, ce sera la case Prud'hommes et des mois voire des années de galère pour obtenir gain de cause. L'année précédente, c'était plus de 350 non permanents interrompus brutalement…malgré les racontars de cette direction. 
 
Là se cache le vrai plan social. Celui qui ne dit pas son nom et qui envoie vers la sortie des gens qui ont cru dans cette entreprise.
 
Leur nombre devient tellement important que la direction se fend d'une remarque laconique et du plus grand cynisme en reconnaissant que « certaines situations sont légitimes » alors qu’elle laisse quand même pourrir une foule de salariés dans des procédures interminables.
La direction de France Télé écrit par exemple "une provision pour litiges liés à des contrats de travail temporaires à hauteur de 28,8 M€ a été comptabilisée. " 
 
Combien d'employeurs laissent aujourd’hui perdurer des procédures qu'ils savent perdues d’avance mais qu’ils indemniseront le plus tardivement possible ?  France Télé est de ceux-là. 
Comment cela se traduit-il ? Par le fait que la direction ne provisionne en charges (donc en résultat) qu'une infime portion des contentieux qu'elle a aux Prud'hommes ou à la Cours d'Appel. 
 
A combien se montent les risques réels ? Personne ne peut le dire mais cela laisse présager d'une petite bombe à retardement pour la suite.
 
Quoiqu'il en soit, si les petits trinquent, il est choquant de remarquer que les effectifs à forte rémunération eux, n'ont cessé de croître. En 2014, ce sont 300 postes supplémentaires très souvent des directeurs de ceci, de cela…par rapport à 2013 et 436 par rapport à 2012. 
 
Les techniciens eux, disparaissent silencieusement de l'entreprise, ils étaient 1.625 en 2012, et ne sont plus que 1.266 en 2014, soit 359 ETP en moins. Pourquoi ?  Parce que la politique d’externalisation à outrance ne cesse de progresser.

Ces chiffres reflètent donc une autre réalité évoquée précédemment: France Télévisions voit sa production propre réduire d'années en années au bénéfice de quelques boîtes de productions privées qui enregistrent toujours plus de chiffre d'affaires. 
 
Cette baisse de l'emploi technique est donc à rapprocher de la formidable hausse du coût des programmes et productions achetées : +147 M€ en un an seulement, et qui atteint maintenant 1,1 milliards d'euros pour la seule année 2014.
 
On comprendra mieux que si l'activité est transférée à l'extérieur de façon si massive (avec l'accord de certains syndicats que se disent « tournés vers l'avenir »), certains parlementaires puissent tousser devant les chiffres de la masse salariale « qui augmente en produisant moins ».
 
Nous sommes face à une équation mortelle pour France Télévisions. Une extériorisation à grande échelle de sa production, doublée d'une désindustrialisation massive de son outil de fabrication. 
 
En d'autres termes, c'est la mort annoncée de cet outil. A ce rythme, il faudrait licencier entre 6.000 et 8.000 personnes d'ici 10 ans pour soutenir le rythme de transfert de production vers le privé. 
 
Ce qui est encore plus navrant, voire pathétique, c'est que ce sont les dirigeants du groupe public qui ont en prime, ces dernières années, fait exploser l'enveloppe de recours aux cabinets, consultants et autres sociétés de conseil  - le volet France Télé Bygmalion qui fait l'objet d'une plainte du SNPCA-CGC et d'une instruction judiciaire menée par le juge Van Ruymbeke en est l'illustration  -  qui ont insinué cette logique mortifère jusque dans l'esprit des Tutelles.
 
Tutelles qui ne comprennent pas pourquoi une entreprise de cette taille emploie tant de monde en recourant autant au privé.
 
C'est avec cette logique que l'on finit par capituler et accepter l'inévitable: faire plan social après plan social. Nulle surprise là encore de voir des notes de Bercy préconiser des suppressions d'emplois…celle de François Miquel révélée par « Le Canard enchaîné » qui prévoyait 1.222 suppressions de postes avec la nouvelle présidence.
 
Un travail de fossoyeur lancinant s'est donc mis en place depuis une décennie avec des présidents nommés à la tête de l'entreprise (issus parfois eux-mêmes de boîtes de productions privées) qui ont préféré favoriser les producteurs privés au détriment de l'outil publicCertains imaginent bien continuer voire accélérer le mouvement.
 
Et tout ça, c’est le contribuable qui paie car c'est avec de l'argent public que se transfère la production vers l’extérieur pendant que l’entreprise vire les techniciens et autres collaborateurs qui produisaient pourtant en interne. 
 
Pendant ce temps, les audiences continuent plonger et de refléter la désaffection du public. Conséquence directe, la publicité ainsi que  l'absence totale de vision stratégique sur le numérique, font basculer les chaînes dans une spirale baissière de recettes depuis 2011. Les recettes pub chutent de 18 M€ en 2014 et de 84 M€ depuis 2012.
 
Sur le plan du patrimoine  de l'entreprise (son actif), là encore comme les années précédentes, celui-ci diminue lourdement reflétant le désinvestissement massif opéré par la direction depuis 5 ans. 
 
L'actif immobilisé chute de 54 M€, tandis que les disponibilités fondent de 48 M€. Il ne reste plus que 35 M€ dans les caisses de France Télévisions fin décembre 2014…ce qui veut dire qu'avec une perte opérationnelle de 81 M€ l'entreprise sera à sec au mieux fin juin 2015.
 
Sauf nouvel emprunt bancaire.
 
Et c'est là que le bât blesse à en rendre prseque « pâlotte » la situation de Radio France en comparaison. Avec 120 Millions de dettes à la fin décembre 2014 et une trésorerie qui devrait être à sec au début de l'été 2015, comment France Télévision va-t-elle emprunter auprès d'une banque 100 à 150 Millions supplémentaires ?
 
Comment emprunter avec un capital social grevé de 206 millions de pertes ?? 
 
Il faudra beaucoup de « persuasion » (et de garanties de l'État) pour obtenir des financements supplémentaires sans de surcroît que Bruxelles n’y mette son nez !
 
A moins que l'on ne demande (encore) à Bercy de financer le trou et de mettre la main à la poche (du contribuable, toujours lui) en augmentant la redevance ? Ou en augmentant sa subvention (mais sera-ce compatible, de nouveau, avec Bruxelles?).  
 
Avec une variation de trésorerie de - 85 millions cette année, comment faire avaler la couleuvre à Bercy ?
 
Le résultat ne se fera pas attendre, on demandera encore du sang et des larmes, et ceux-ci viendront, encore une fois des salariés, sacrifiés sur l'autel du capitalisme de connivence qui sert beaucoup de monde dans l'audiovisuel français.
 
Et les contribuables français assisteraient à cette "privatisation et ce transfert de l'outil public" sans pouvoir faire quoi que ce soit…sans que personne ne s'en émeuve ?! 

Non. Le SNPCA-CGC qui a dénoncé cette faillite a déjà indiqué vouloir combattre ceux qui l'ont entraîné.
 
De la même façon, le SNPCA-CGC  a ajouté vouloir contrer ceux qui rêvent que France Télé ne soit plus qu'un diffuseur.