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lundi 11 janvier 2016

Les dernières gesticulations d'Ernotte font réagir Médiapart


Ce lundi 11 janvier 2016, Médiapart publie un long article signé Laurent Mauduit "France Télé: Ernotte s’insurge «contre ce que tente de faire croire Mediapart»", (dixit)  sur les derniers soubresauts et gesticulations de Delphine Ernotte concernnant les diverses actions juridiques déposées par le SNPCA-CGC et la CFDT (6 au total) plus particulièrement les deux saisines du Conseil d'État.

Il est assez du reste assez curieux de voir comment celle qui qualifiait dans la Presse "d'anecdotiques" les diverses actions engagées par les deux syndicats dont instruction judiciaire qui va démarrer, défendre elle-même dans un mémoire en défense la régularité de son parachutage à France Télé!!!! 

Comme l'écrit Laurent Mauduit "Tout est à l’avenant ! En bloc et en détail, Delphine Ernotte conteste tout. Elle s’insurge contre « ce que tente de faire croire sans le moindre élément probant le site Mediapart ». Jusqu’à la prochaine fois. Car il en va de cette controverse comme du sparadrap du capitaine Haddock : il ne suffit pas de vouloir s’en débarrasser pour y parvenir. Au contraire, les gesticulations attirent l’attention...".

Extrait : "Dans un « mémoire en défense » devant le Conseil d'État, qui examine le recours de deux syndicats, Delphine Ernotte, assure que sa nomination n'a donné lieu à aucune irrégularité. Pour le prouver, elle cherche à établir que les faits révélés par l'une de nos enquêtes sont fantaisistes.

Portée à la présidence de France Télévisions le 22 août 2015 par une décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Delphine Ernotte n’arrive pas à sortir des polémiques qui ont accompagné sa nomination. Elle vit un peu à ses dépens l’histoire du sparadrap du capitaine Haddock : elle a beau s’agiter en tout sens pour y échapper, la controverse sur les irrégularités qui ont accompagné la procédure de nomination continue de lui coller à la peau.

Tant et si bien qu’elle est obligée d’y revenir sans cesse elle-même pour tenter de se justifier. C’est ce qui transparaît encore une fois du « mémoire en défense » qu’elle vient de déposer devant le Conseil d’État, en réplique aux recours qui ont été introduits par deux syndicats : tout au long de ce mémoire, la présidente de France Télévisions s’applique en effet à contester, point par point, les irrégularités que Mediapart avait révélées.

On se souvient que le 16 mai 2015, nous avions publié une enquête dévoilant de nombreuses irrégularités dans la procédure de nomination organisée par le CSA. L’enquête, qui avait eu un large écho, est la suivante : France Télévisions : la désignation de la PDG entachée d’irrégularités.

Nous relevions une cascade de faits étonnants : l’intervention d’un membre du CSA, Sylvie Pierre-Brossolette, en faveur de Delphine Ernotte, de sorte qu’elle puisse avoir un rendez-vous avec le milliardaire François Pinault, réputé proche de François Hollande ; le plagiat par l’équipe de Delphine Ernotte d’une partie du projet d’un candidat rival ; le rôle comme conseiller auprès de Delphine Ernotte de David Kessler, peu avant membre du cabinet de François Hollande à l’Élysée, notamment à l’époque où avait été choisi Olivier Schrameck, le président du CSA ; etc.

Or, ces faits n’ont eu aucune suite. Saisi de deux plaintes déposées par la CGC et la CFDT de France Télévisions, le Parquet a décidé de les classer sans suite (lire France Télévisions : le parquet classe sans suite l’affaire Ernotte). Il n’y a pourtant qu’une enquête judiciaire qui aurait pu confirmer la réalité des faits exhumés par Mediapart.

Les deux syndicats ne se sont pourtant pas découragés et ont choisi de déposer un recours devant le Conseil d’État pour « abus de pouvoir » visant le CSA. Les deux recours ont sans doute encore moins de chances de prospérer, car la juridiction administrative n’a pas le loisir d’enquêter sur les faits qui lui sont soumis.

Pourtant, les plaintes embarrassent Delphine Ernotte, car elle a décidé d’y répliquer par un
étonnant « mémoire en défense », alors que ce n’est pas elle qui est visée par le recours, mais le CSA. Un simple mémoire en « intervention directe » aurait donc amplement suffi.

Tout au long des 31 pages de ce mémoire, Delphine Ernotte se justifie. Elle reprend un à un les faits révélés par Mediapart, pour les contester, les nuancer, les admettre mais en les corrigeant à la marge. Bref, à lire ce mémoire, on se prend à penser que Delphine Ernotte sait elle-même que, quoi qu’elle fasse, son action sera toujours entachée de ce manque de légitimité découlant des conditions opaques de sa nomination.





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