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jeudi 31 mars 2016

La chaîne d’info au rabais imaginée à France Télé par le trio direction-cgt-fo avec la bénédiction du château!


L'ineffable tandem CGT/FO allié de la direction "considère que ces « concessions » de la direction de France Télé peuvent constituer une base sérieuse en vue d’un accord".

Voilà en gros, ce qu'exprime l'excellent tract de la CFDT diffusé à France Télé ce jour et qui a, selon nos informations, fais bondir les intéressés. 
 
Il n'y pas  grand chose à ajouter aux deux pages rédigées par la CFDT qui expliquent assez clairement comment le duo qui fait mine de s'opposer par voie de divers communiqués est prêt à tout accepter de la direction dont elle valide semaine après semaine semaine les errements, à commencer par le disparition de certains métiers actée dans le "book" de la direction.



Le blog CGC Média vous propose de découvrir la teneur de ce 2 pages "Des journaux sans monteurs ? " , fidèle reflet malheureusement de la consternante réalité.
C’est en effet ce que prévoit le projet de mise en œuvre de la chaîne info en confiant le montage aux rédacteurs. Il ne s’agit même pas d’une compétence complémentaire car le montage est intégré dans le cœur de métier, selon le référentiel (ou book, ça fait plus moderne) concocté unilatéralement par la direction.

Bien évidemment, des échanges nourris sont intervenus entre la direction et les organisations syndicales sur les aspects éditoriaux, techniques et organisationnels d’une telle évolution, au sein d’un environnement en plein bouleversement (le projet Info 2015 ayant été maintenu) et sur les risques d’extension de cette polyvalence à d’autres structures d’information de France Télévisions, tant au niveau national que régional ou ultramarin.

Un tel débat de fond ne peut être mené dans la précipitation imposée par la Présidence de France Télévisions qui doit répondre à une commande politique de l’Élysée dans un délai très court, sans moyens et sans intégration dans les objectifs d’ensemble de l’entreprise.

Ce manque de moyens a donc des conséquences sur les effectifs et incite la direction à envisager de concentrer le maximum de tâches sur les mêmes personnes. La chaîne info servirait donc de laboratoire permettant la mise en œuvre quasi-immédiate du journaliste-monteur qui avait plusieurs fois été évoqué, de par le passé, dans des débats relatifs aux compétences complémentaires.

La direction a choisi le principe de la consultation des IRP (CE, CHSCT) dans un calendrier très contraint permettant difficilement une consultation loyale, complète et fiable de tous les paramètres du dossier. L’ensemble du dispositif repose en grande partie sur des évolutions de métiers (montage, son, prise de vues) qui devraient faire l’objet d’avenants à l’accord collectif qui ne les prévoit pas aujourd’hui.

La direction a d’abord laissé entendre qu’en l’absence d’accord, elle mettrait les emplois de journalistes en consultation en y intégrant le montage ! Cette hypothèse risquant de lui valoir des suites juridiques (les textes collectif ont tout de même une certaine utilité), elle préfèrerait passer par un accord avec les organisations syndicales ou certaines d’entre elles.

On avait entrevu dans certains tracts syndicaux des suggestions de pseudo-réciprocité sur le montage-journalisme ou le journalisme-montage, vite dissipée par une prise de position résolue des monteurs sur la remise en cause de leur métier. Donc la réaction initiale de tous les syndicats, a été une opposition catégorique au mélange des genres. De plus, il apparaît que la chaîne info peut être mise en œuvre avec les métiers actuels avec un surcoût relativement modeste, ce qui permettrait de mener des négociations sérieuses et une consultation sereine des IRP.

Lors de la réunion tenue le 24 mars 2016, le front syndical s’est fissuré en raison des concessions qui auraient été obtenues de la direction. Qu’en est-il ? Si la Direction a sensiblement augmenté les effectifs des monteurs au sein de la chaîne info, c’est uniquement sur les modules que s’exercerait leur activité, pas sur les sujets JT qui resteraient assurés par les rédacteurs. Donc la brèche reste ouverte et a vocation à s’élargir puisque les postes dédiés à la chaîne info mais qui relèveraient d’autres structures (régionales, ultramarines) pourraient inclure la même polyvalence ! 

Ceux qui pourraient continuer à croire que la chaîne info resterait hermétiquement isolée se bercent d’illusions !

Par ailleurs, cette augmentation des postes de monteurs permet d’absorber les effets de la  disparition du montage sur les JT inclus dans « Télématin », activité désormais assurée par la chaîne info sans monteurs.

L’un des responsables de la chaîne info a bien affirmé qu’il n’était pas souhaitable de conserver des tranches d’information parallèles. Cela présage-t-il des changements pour le 12/13, ou le 19/20 ?

Deux syndicats, fo et cgt, considèrent que ces « concessions » de la direction peuvent constituer une base sérieuse en vue d’un accord, ce qui est d’autant plus inquiétant que la cgt, par la voix de son « lider maximo » estime que: le montage qui serait assuré par les rédacteurs… n’est pas du montage !  

CQFD ! « Il suffit d’être créatif et de trouver un autre terme, pour cette activité » a-t-il cru bon d’ajouter !

Il est à noter que ces deux organisations étaient les plus « remontées » pour manifester leur opposition à la disparition du montage (le vrai !) sur les reportages. Il n’y a qu’à voir les textes qu’elles ont publiés pour s’interroger sur cette volte-face qui n’a d’ailleurs pas fait l’objet, de leur part, d’un grand souci de communication.

Si le cas du montage est le plus préoccupant, il n’est pas le seul et des inquiétudes sérieuses existent sur le devenir des scriptes, des OPS et des OPV sur les JT, sur la chaîne info et au-delà.

Reste donc à savoir si certains prendront la responsabilité de cautionner, voire de sponsoriser le passage en force de la Direction sur ce projet. Nous reviendrons en détail sur l’ensemble de ce dossier pour que tous les professionnels concernés puissent en apprécier la teneur en toute connaissance de cause.

Paris, le 30 mars 2016


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