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samedi 8 octobre 2016

Et si après Alstom, les coutures de France Télé explosaient au nez de François Hollande ?!



Et si après Alstom, les coutures de France Télé explosaient au nez de François Hollande ?! 

Le parachutage de Xavier Couture nommé directeur général délégué, chargé de la stratégie et des programmes est le signal de trop. Hollande avant sa fin de mandat courant mai 2017 pourrait bien avoir un nouveau dossier qui lui explose au nez : celui de la télé publique « Scharmeck and co » parachutait à l’été 2015 une femme sans connaissance du secteur. 

Après avoir viré Vincent Meslet du jour au lendemain et rétrogradé Caroline Got qui prend sa place – « rétrogradée » c’est bien le mot puisqu’elle occupe jusqu’à lundi 10/10/16 le poste que lui rafle Couture – l’ex Orange pourrait bien à son tour exploser en vol.  

France Télévisions devenue succursale de TF1 et refuge de trotskistes ?   C’est aujourd’hui la question qui est sur toutes les lèvres car comme le rappelait  le magazine « Technikart n° 63 » qui publiait un portrait au vitriol de Xavier Couture, celui que Jean-Marie Messier avait mis en place après avoir débarqué Pierre Lescure de Canal +  lui aussi, « a été trotskiste ! »

Le blog CGC Média a retrouvé le portrait en question intitulé « PAS MA FAUTE! »un titre qui en dit long.


« Il est surtout connu pour être monsieur Chazal. Pourtant, Jean-Marie Messier l’a choisi pour remplacer Pierre Lescure au sommet de Canal+. Question : comment Xavier Couture s’est-il retrouvé parachuté « sous-chef du monde » ? « Technikart » a mené l’enquête. »

Le reste de l’enquête fait froid dans le dos…

Dans sa 66ème année, celui que Médiapart citait abondamment, hier vendredi 7 octobre, dans un article qui n’a pas besoin de décryptage cher à l’ex Orange : « France Télévisions à l’heure des copains et des coquins », est bien loin de « l’homme blanc de plus de 50 ans en trop grand nombre » dont cette dernière voulait se débarrasser.  

Espérons, au minimum, qu'il soit en possession de tous ses moyens parce que si tel n'était pas le cas, le souffle de la déflagration emporterait tout sur son passage en quelques secondes !

Les bras vous en tombent avec la suite du papier de Technikart :

« Xavier Couture aurait-il, bien malgré lui, la même devise qu’Iggy Pop : « I need more » (« Il m’en faut plus ») ? Pour honorer cette ligne de conduite, Iggy a frôlé la mort, connu l’internement psy, perpétré autant d’overdoses que Virginie Ledoyen de navets. Couture a longtemps été négligé, puis harcelé par des méchants photographes, pour se faire aujourd’hui autant dénigrer qu’Ovidie culbutée. Mais, dans un coin de sa caboche, ce même leitmotiv : « I need more. » Oui, mais plus de quoi ? De drogue, de sexe, de chaos, comme le chanteur des Stooges ? Non, ce qui motive Xavier, c’est la Sainte Trinité pouvoir-argent-notoriété. Il ne semblait pourtant pas prédestiné pour l’embrasser. Elle est finalement tombée toute cuite dans son escarcelle.



La notoriété, Couture l’a gagnée en l’an 2000 : c’est le gars qui pose à côté de Claire Chazal sur les photos de leur mariage.


L’argent, ça roule pour lui depuis longtemps (on ne bosse pas dix ans à TF1 pour la beauté du geste). En décrochant le poste de président du directoire du Groupe Canal, Xavier s’est retrouvé en charge de soixante-dix chaînes étalées sur quatre continents, des studios Universal et du Paris Saint-Germain. Ah, on oubliait : 16 millions d’abonnés et un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros. « Je ne suis pas un carriériste, a-t-il déclaré.


Seulement, j’avais envie de ce job… » Un peu court pour expliquer comment on devient un gros patron. We need more (à son sujet).


S’IMPOSER PAR DÉFAUT


« C’est un sacré incompétent. Il n’y a aucune discipline dans laquelle il brille. » « Il a fait preuve de filouterie pour se hisser jusque-là, mais il n’y est pour pas grand chose, il a toujours été pêché par erreur. » « Il est en fait rock’n’roll, un déconneur très cool. » « Mais non, c’est pas un libéral pur et dur, d’ailleurs il a été trotskiste ! »
Les témoignages qui circulent sur Couture s’avèrent assez mitigés. Pour mieux comprendre ce caméléon, on s’aiguille vers l’Homme sans qualité de Robert Musil : « Le centre de gravité de la responsabilité n’est plus en l’homme, mais dans les rapports des choses entre elles… On en viendrait presque à penser que l’homme, dans le cas idéal, finira par ne plus pouvoir disposer d’une expérience privée et que le doux fardeau de la responsabilité personnelle se dissoudra dans l’algèbre des significations possibles. » Le nouveau boss de Canal+ ne possède pas le profil-type du patron énarque et narquois. Pas plus tueur que visionnaire, ce type qui baguenaude au bon endroit au bon moment s’est imposé… par défaut.


DANSEUR MONDAIN


Particularité de monsieur Chazal : il n’est pas passé par la case grandes écoles (ENA, Science-Po, HEC) et ses débuts relèvent plus des Valseuses que de Citizen Kane. Xavier naît le 29 août 1951 à La Tronche, bled anodin de l’Isère. Il décroche son bac puis foire ses études de médecine. Le cancre en gardera un éternel complexe, surtout vis-à-vis de Pierre-François, son énarque de frère. 1968 : il flâne, tranquille, du côté des révoltés. On lui prête un certain militantisme trotskiste. Surtout par goût du sport. Quand il s’agit de dégotter un gagne-pain, Xavier se trouve un poste d’attaché de presse auprès de Thierry Sabine, futur fondateur du Paris-Dakar. Puis devient chef de pub à l’Equipe. Chef de pub, il aime ça, mais chef tout court, il préférerait. Il crée donc son propre groupe de presse, qui édite Jogging International.
Xavier fait maintenant la fête, rêve d’une vie à la Magnum. Il possède un corps honnête, pas de brioche, « tennisman tendance croco ». On le désigne comme un « danseur mondain », amateur de filles rutilantes et de voitures pulpeuses. Aussi bambocheur que Félicien, Xavier n’en poursuit pas moins son ascension sociale. Il monte en 1988 son propre quotidien, le Sport. Dix mois d’existence : l’affaire, peut-être trop ambitieuse (intellectualiser, sociétaliser le sport), coule à pic. Pas grave : Xavier s’est, à cette occasion, associé avec René Tézé, le beau-frère de… Francis Bouygues. Résultat ? Il se retrouve parachuté directeur des sports de la chaîne de Francis, TF1. Là, Couture se lie avec Etienne Mougeotte, mais rechope la bougeotte, filant à La 5 en 1992. Ce nouveau responsable des programmes jeunesse n’a pas le temps d’imposer sa grande vision : c’est le moment où l’écran de la chaîne berlusconienne vire au noir. Xavier retourne à TF1, où il obtient ni vu ni connu le titre de « directeur de l’antenne, des sports et des opérations spéciales » – c’est-à-dire le numéro 3 dans l’organigramme.


« LES PHOTOS DES PAPARAZZI SONT TOUJOURS AFFREUSES. LES FEMMES ONT SYSTÉMATIQUEMENT DE LA CELLULITE ET LES HOMMES PARAISSENT CENTENAIRES ! »


CHEZ BALLADUR AVEC MESSIER


En 1994, TF1 kiffe Edouard Balladur. Claire Chazal publie l’élogieuse biographie du goitreux (peut-être son meilleur livre). Au cabinet de Balla’, trône Jean-Marie Messier. Quelques années plus tard, le puzzle se met en place : Xavier se fait emballer par Claire et, en avril 2002, débaucher par Messier.


Dominique Farrugia : « Il avait été pressenti pour occuper mon poste. Ce n’est pas une bonne chose quand quelqu’un est candidat à tous les postes… »
Pour son transfert de TF1 à Canal, Xavier a essuyé une campagne de dénigrement maousse. Michel Field : « Il s’est pris des tombereaux de merde sur la gueule. Je veux juste rappeler que c’est mon pote : arrêtez un peu ! »
Les images de son arrivée dans l’enceinte de la chaîne cryptée valent leur pesant d’humiliation. Les salariés disposent sur son passage des photos de Lescure, il tente d’éviter de marcher dessus et se retrouve nez à nez avec Bruno Gaccio qui lâche : « On dit que, partout, vous avez été regretté. J’espère que je vous regretterai le plus vite possible. » Couture : « Mais j’y suis pour rien ! » La phrase de sa vie.


UN PASSAGE DIFFICILE


Chialant Lescure (Xavier prononce rarement son nom : il dit « Pierre »), les salariés de Canal rejettent ce gars qui vient de la chaîne honnie.
 

A TF1, justement, Xavier n’est plus en odeur de sainteté. Pourtant, il l’aura défendue, cette boîte. C’est lui qui montait au créneau à Arrêt sur images pour soutenir des conneries comme Star Academy – pas très convaincant dans la justification des prouts de Jean-Pascal. Le jour où Xavier apprend à son ami Etienne Mougeotte son départ chez l’ennemi, Patrick Le Lay, qui n’a jamais pu le saquer, lance des mesures vexatoires : en attendant l’éventuelle éviction de Claire Chazal, son portable Bouygues est désactivé et il lui est impossible d’aller faire ses cartons pour cause de badge démagnétisé. Xavier, qui venait de pondre le bouquin Coma, était invité à Vol de nuit, l’émission de PPDA. Toutes ses interventions sont sabrées au montage. Le Lay exige pourtant qu’il fasse ses trois mois de préavis…
 
Coma n’a pas été non plus du goût du critique littéraire de Voici, Frédéric Beigbeder. Entre Xav’ et Fred’, le contentieux remonte à 2000. Beigbeder : « Après avoir changé son nom, j’ai envoyé le manuscrit de Claire Chazal, l’Institutrice, à Plon, qui l’a refusé. Jacques Colin, le rédacteur chef de Voici a alors titré : “Le roman de Claire Chazal refusé par son propre éditeur !” Il a dit qu’il voulait me scalper, j’ai suggéré de le rebaptiser “Xavier Coiffure”, des broutilles, quoi… » Dans Télé 7 jours, Xavier peste : « Un certain nombre de petits marquis, dont un critique littéraire bon chic bon genre parisien, a publié dans une revue à scandales une critique qui s’apparenterait à un délit de sale gueule. » Ironie de l’histoire : « Je vais peut-être bientôt être l’employé de Xav’, confie Beigbeder. Il sera alors le héros de mon prochain roman ! »


POKER MENTEUR


Xavier a quand même des amis. A son mariage, se pressaient sur la photo Michel Field, Patrick Bruel, Bernadette Chirac, Nicolas Sarkozy, Thierry Roland, Jack Lang… Et puis sa femme l’aime. Dans un bouquin de Field, le Livre des rencontres, elle vante « son petit air intelligent, plutôt artiste sympathique, dilettante et carrément je m’en foutiste… »

Normal : avant de se manquer avec elle, Xavier menait une bonne vie de patachon. Plus couche-tard que lève-tôt, ce joueur de poker réputé débarquait à son bureau la tronche dans le slip, balançant des déclarations qui rendaient Le Lay furax – à propos des matchs de boxe : « Ils sont réglés d’avance » ou « Les compétiteurs sont chargés jusqu’à la racine des cheveux. » Maintenant, il préfère ronchonner contre la presse à scandales : « Les photos des paparazzi sont toujours affreuses. Les femmes ont systématiquement de la cellulite et les hommes paraissent centenaires ! »
 
A première vue, Xavier Couture – c’est son côté « I need more » – est un personnage balzacien. Rastignac s’appuyait sur les femmes pour assouvir son ambition (l’argent et le pouvoir). Couture semble surtout répondre à cette sentence d’Oscar Wilde : « Chaque fois qu’on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre pour être populaire. » Un trait caractéristique de notre époque, où la terne Jenifer (de cette Star Academy tant vantée par Xavier) accédera à la Sainte Trinité version 2002 plus facilement que n’importe quelle créature un tant soit peu extravagante. Et voilà comment Xavier a endossé les habits de « sous-chef du monde ». Couture n’est pas le frère de Charlélie. On conclura pourtant avec ces paroles tirées de Comme un avion sans aile (c’est de son niveau) : « Même si j’peux pas m’envoler / J’irai jusqu’au bout / Oh oui je veux jouer / Même sans les atouts, hou hou. » Reconnaissons donc à Xavier un certain sens du bluff.

par Benoît Sabatier »

En somme, la télé publique dont « Moi Président » avait rêvé ?!

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