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dimanche 23 octobre 2016

L’ex Orange stoppée net dans son habituel enfilage de perles.


L’ex Orange stoppée net dans son habituel enfilage de perles.

Le temps se couvre drôlement pour celle que « Schrameck and co » parachutaient à France Télé, l’an dernier, sans la moindre connaissance du secteur et alors même que des pros de la télé étaient évincés avant même d’être entendus (procédure qui fait toujours l’objet d’une instruction judiciaire toujours pas démarrée). 

Comme le blog CGC l’avait annoncé dès le 17 octobre dans son article "Le Sénat devrait retoquer le COM contrat d'objectifs et de moyen signé par l'ex Orange pour la période 2016-2020 », l’ex Orange lâchée semble-t-il de toutes parts, vient d’être vertement retoquée par la chambre haute du Parlement.     

Guillaume Chazouillères dans son papier pour « Capital » publié le 20 octobre dernier relève les nombreuses perles que le Sénat a mis en évidence dans « la copie » de « la Delphine » (comme l’avait appelé Stéphane Richard).

"« Choix stratégiques irréalistes, manque de mutualisations, achats de programmes hasardeux, etc… » le rapport de sénateur Jean-Pierre Leleux est particulièrement saignant envers la gestion du groupe. Certes, cet avis n’est que purement consultatif ainsi il a pour effet de renvoyer Ernotte dans les cordes" écrit le journaliste.

Extrait : 

…"Le rapport épingle le manque d’initiatives du groupe pour accélérer les nécessaires convergences de moyens et de coordinations stratégiques au niveau de l’audiovisuel public (France Télévisions, France Médias Monde, Arte, INA…). Des efforts qui pourraient être source d’économie, alors que les moyens vont tendre à se réduire… 

Un projet de plateforme de VOD par abonnement difficilement rentabilisable. 

Au rang des grands projets épinglés, le rapport émet de sérieux doutes sur la viabilité de la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) défendue par Ernotte. D’après le sénateur, un tel projet ne peut qu’être source de pertes, sur un marché déjà saturé par des acteurs comme Netflix, Canalplay et alors même que de nouveaux entrants tels Amazon ou HBO devraient également débarquer sous peu. Le rapport rappelle que Canal + avait accumulé près de 135 millions d’euros de pertes en deux ans suite au lancement en 2013 de sa plateforme de SVOD allemande « Watchever ». 

Preuve de l’hérésie du projet de France Télévisions: les dirigeants de TF1 et M6 auditionnés par le sénateur ont eux-mêmes expliqué avoir abandonné leur idée de plateforme commune aux deux groupes… faute de modèle économique viable. 

Un climat social dégradé… frein à toute réforme. 

Selon Jean-Pierre Leleux, la dégradation récente du climat social au sein des rédactions de France Télévisions constitue un obstacle sérieux à la modernisation du groupe. Et d’ajouter ce mercredi lors de son audition au Sénat : « tout laisse penser que France Télévisions et ses salariés sont aujourd’hui au bord de la crise de nerfs faute de véritable cap. » 

Les incroyables "sureffectifs" de France 3. 

Le rapport pointe l’absence de politique manifeste en vue de rationaliser les effectifs de France 3 qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 3.000 personnes... soit l’équivalent de l’ensemble des personnels des groupes TF1 et M6 réunis ! Un chiffre d’autant plus stupéfiant que beaucoup de documentaires et de fictions de France 3 sont aujourd’hui réalisés par des producteurs indépendants. 

Des financements de productions pour le moins étranges. 

Parmi les perles dénichées : le rapport du Sénat dénonce le fait que la direction de France Télévisions aurait préféré recruter 300 intermittents, plutôt que de recourir au personnel de Médias France Productions, pour produire une nouvelle grande série quotidienne à Montpellier. Ce, alors même que la filière production du groupe dispose d’un budget de près de 900 millions d’euros. 

Une politique d’achat de programmes (parfois) hasardeuse. 

Enfin le rapport tacle la politique d’achat du groupe public qui n’hésite pas à surenchérir sur ses concurrents privés pour mettre la main sur des fictions américaines. Le hic, c’est qu’in fine les coûts d’acquisition des programmes de France Télévisions se révèlent – toujours, selon ce même rapport - deux fois plus importants que ceux de ses concurrents pour des résultats d’audience moindres..." 

Nous ne sommes qu'en automne et la voila habillée pour l'hiver...il semble pourtant que ce ne soit rien par rapport aux froids polaires qui devaient la cueillir. 

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