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mercredi 23 novembre 2016

« Quand il y a trop de hasards, il n'y a plus de coïncidence » assène maître Roger Koskas au procès Bygmalion/France TV.



« Quand il y a trop de hasards, il n'y a plus de coïncidence » assène maître Roger Koskas au procès Bygmalion/France TV.

C’est vers deux heures du matin, ce mercredi 23 novembre que Maître Florence Rault l’avocate de Bastien Millot mais également l’avocate de la filière prod de France Télé (MFP) adressait pour la première fois des conclusions aux parties civiles auxquelles avec une ultime manœuvre destinée visiblement à dénier aux trois syndicats (SNPCA-CGC, CFDT et SNJ) qui se sont constitués partie civiles, le bien  fondé à agir soit en attaquant leurs responsables légaux particulièrement celui de la CGC à l’origine de la plainte, soit en pinaillant sur la moindre disposition de leurs statuts !

Leurs avocats ont souligné devant la Cour à Maitre Florence Rault qui était là, aujourd’hui, sans son époux Maître Régis de Catelneau étant, lui, venu à l’audience sur la QPC qu’avaient déposée les deux conseils, distiller quelques leçons juridiques à la Cour et au Procureur de la République.

Question Prioritaire de Constitutionnalité que la Cour avait, à la suite de sa plaidoirie, déclaré « IRRECEVABLE ».

Pas plus cette fois-ci que les autres fois, la Cour n’aura obtenu une seule et même version. 

Celle de Carolis qui diffère  de celle de Millot – les deux prévenus ne se seraient pas vus pour que le second parle de son départ au premier (ce qu’avait pourtant indiqué entre guillemets, l’ex dégé de Bygmalion dans une interview au Point) – et naturellement qui diffère de celle de Camille Pascal qui assume sa signature mais semble bien avoir pêché par excès de confiance tant vis-à-vis de Carolis comme de Damien Cuier l’ex financier de ce dernier qui tous deux n’ont pas hésité à le charger.  

"Le Point" qui ce soir publie un article intitulé « Bygmalion-France Télévisions : le procès des renvois d'ascenseur du monde politico-médiatique » Le titre n’a guère besoin d’explications.

C’est un Roger Koskas magistral, digne successeur de l’ancien bâtonnier de Versailles Tiennot Grumbach, qui est le premier intervenu pour deux des parties civiles la CFDT et le SNJ.

Des spécialistes du « renvoi d'ascenseur » assène-t-il d’entrée de jeu après avoir remercié le SNPCA-CGC syndicat à l’origine de la première plainte déposée dès avril 2011. « Le procès des contrats douteux entre France Télévisions et la société de communication Bygmalion lève le voile sur les réseaux politiques et médiatiques français des années 2005 à 2012. »
« Ce sont de grands liftiers », ces employés qui commandent les ascenseurs des palaces, poursuit-il, ce jour, pour sa plaidoirie.

Puis Roger Koskas qui a évoqué à plusieurs reprises les « habits » Gaulliens dans lesquels avait vainement tenté de se draper Carolis, a ensuite évoqué non pas la « doctrine judiciaire » mais le fonctionnement à la façon d’une « secte » où quelques-uns se retrouvent essayant sans succès de semer le doute  qui n'a évidemment pas sa place.

Maître Roger Koskas a cité à cet effet, un des derniers rapports annuels de la Cour de Cassation s’exprimant clairement sur l’ordonnance de juin 2005 et les risques encourus en cas de manquements. Il n’était évidemment pas possible pour quiconque d’y déroger et d’en ignorer les écueils.

Carolis qui voyait partir Millot le vendredi ne s’étonnait pas le lundi de le voir revenir ! « Millot pour remplacer Millot » lançait la présidente du tribunal Bénédicte de Perthuis et ce alors que « vous aviez demandé de ne pas remplacer les partants! Vous ne vous êtes même pas interrogé sur le coût de ce retour via la société Bygmalion ! » 

La présidente qui avait relevé à de nombreuses reprises l’incongruité de la situation mais surtout la disparition du contrat  « ce contrat signé le 31 octobre 2008 » - date à laquelle, Bastien Millot avait encore une double casquette: directeur de la communication du groupe en congés sabbatique et codirigeant de Bygmalion, bénéficiaire des contrats - introuvable comme la note de présentation de Damien Ciuer à Carolis dont Camille Pascal a eu connaissance mais qui elle aussi a disparu.   

En somme, avait d’ailleurs assez bien résumé la présidente  « Un contrat qu’en tant que directeur de la communication, vous auriez pu signer avec vous-même », indiquant de surcroit que le montant des deux premiers mois de facturation représentait tout de même la somme rondelette de 120.000€ nonobstant les presque 30.000€ supplémentaires pour une réflexion sur la mise en place de « prestations » que finalement personne ne se souvient avoir commandé mais dont Millot affirme que tout le monde en était content !!!! 

Et vive le service public et les deniers du contribuable.

Carolis qui se rappelle à peine avoir eu « une, deux, trois conversations » avec son ex « stratège/communicant » pendant sa campagne pour la présidence de France Télévisions, mais refuse d'en faire « l'artisan » de sa désignation en 2005, ose même indiquer que cela devait générer des économies ! 

Ben voyons.

Rappelons comme le fait « Le Point » qu’ « à cette époque-là, Bastien Millot est au cabinet du ministre du Budget Jean-François Copé, auquel il doit toute sa carrière. Or Bercy est un ministère très stratégique pour France Télévisions. Devenu chef de file des députés UMP, Jean-François Copé sera par ailleurs chargé en 2008 d'une mission sur la télévision publique… » et intercèdera, chacun s’en souvient pour une suppression de la pub uniquement en soirée.

« Quand il y a trop de hasards, il n'y a plus de coïncidence », a lancé à l’auditoire presque en guise de conclusion, Maitre Roger Koskas qui n’a pas caché X fois le « manque de crédibilité qui ressortait de tout cela»

Demain, jeudi 24 novembre dernier jour ce procès pour favoritisme et recel de favoritisme.  

Maitre Maria Cornaz et Maître Pierre-Olivier Lambert interviendront pour le SNPCA-CGC au titre des parties civiles puis France Télé juste avant le réquisitoire de Monsieur le Procureur et les avocats des prévenus…puis le jugement sera mis en délibéré.

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