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vendredi 8 décembre 2017

Le dernier tweet de Delphine Ernotte qui a perdu la guerre qu’elle avait déclarée à Emmanuel Macron !



Le dernier tweet de Delphine Ernotte qui a perdu la guerre qu’elle avait déclarée à Emmanuel Macron !
C'est un tweet quasi prémonitoire qu' a posté hier l'ex Orange au moment même où la formidable tribune signée Philippe Kieffer dans le « Huffingtonpost » intitulée « Le coup de gueule d’Emmanuel Macron sur l’audiovisuel public pourrait lui faire le plus grand bien », donnait le La et faisait claquer la clap de Fin.

Le journaliste et producteur audiovisuel spécialiste des médias, y explique notamment comment et pourquoi, Ernotte l’ex Orange a sciée elle-même la branche sur laquelle l’avait hasardeusement parachutée Schrameck à l’été 2015.

Extrait

« Le ciel de l'Élysée vient donc de tomber sur sa tête, mais Delphine Ernotte ne peut s'en prendre qu'à elle-même. 


En s'agrippant à l'idée de voir augmenter la redevance, en agitant l'épouvantail de coupes claires à faire dans le budget de l'information, et en misant – au fond — sur la coutumière inertie du pouvoir, elle s'est elle-même placée dans la seringue de son éviction.

Elle n'a ni vu ni deviné où la précipitaient ceux qui lui conseillaient en quelque sorte de "jouer la montre", misant sur le fait qu'il faudrait bien deux ans, sinon davantage, pour que l'État accouche d'une réforme qui ne verrait le jour, somme toute, qu'à la fin naturelle de son mandat à la tête de France Télévisions.


Ce calendrier vient de voler en éclat. La présidence de Delphine Ernotte ne tient plus qu'à un fil. Tout comme s'effondre la prééminence du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) [qui l’avait catapulté à France Télés dans les conditions dont tout le monde se souvient et qui font, aujourd’hui, l’objet d’une instruction judiciaire en cours, ndlr]


En déplorant, parmi d'autres griefs, le caractère "caduc" du CSA (c'est bien le plus charitable et modéré qu'on puisse en dire), Emmanuel Macron vient de tirer un trait sur un organisme qu'il désigne, implicitement, dans la mesure où il s'agit de l'instance qui nomme les président et "régule" depuis trente ans l'audiovisuel, comme largement coresponsable de la "médiocrité" générale et de la "honte" qu'il déplore. Pour qui se souvient de l'opacité comme des discutables circonstances qui entourèrent le choix de Delphine Ernotte, la seule annonce de la disqualification du CSA constitue un notable progrès dans le paysage. 

Avec ou sans démenti, avec ou sans débat sur l'exactitude des termes employés, le combatif réquisitoire et la foudroyante sortie d'Emmanuel Macron est une bombe qui donne le coup d'envoi d'une nouvelle ère.


Déjouant tous les pronostics, prenant de court tous les interlocuteurs, dynamitant la forteresse France-Télévisions, coupant préventivement l'herbe sous les pieds de quiconque cherchera à le faire renoncer, le président de la République prend cependant un double risque. Celui de voir se dresser contre lui des forces conservatrices farouchement opposées à tout changement. Mais aussi celui, qui serait fatal à l'avenir même d'un service public, de décevoir en ne sachant ni concevoir ni installer l'ambitieux, mais pour l'instant invisible, projet de "révolution" qu'il appelle de ses vœux….


En exécutant d'aussi preste manière l'équipe dirigeante de France-Télévisions, Emmanuel Macron place sa présidente (Delphine Ernotte) dans une position littéralement intenable. Une situation qui, toutes proportions gardées, n'est pas très éloignée de celle du général Pierre de Villiers, contraint à démissionner après avoir publiquement contesté les choix budgétaires de l'Élysée pour la Défense..."




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