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vendredi 22 mars 2019

Les avocats du triumvirat CGT/FO/direction à l’unisson (comme de coutume) pour demander au tribunal la radiation de l’action en contestation des élections à France Télés déposée par l’alliance CGC-UNSA !


Les avocats du triumvirat CGT/FO/direction  à l’unisson (comme de coutume) pour demander au tribunal la radiation de l’action en contestation des élections à France Télés  déposée par l’alliance CGC-UNSA !

Dans son article du 5 décembre dernier « L’alliance CGC-UNSA ira au bout de ses actions post-électorales à France Télés,  notamment une plainte au Pénal et une autre auprès de la CNIL » les deux organisations syndicales qui indiquaient clairement leur volonté de saisir plusieurs juridictions s’agissant des élections intervenues à France Télévisions dont ils ont pu réunir des éléments de preuves les justifiant se sont vues renvoyer par le Tribunal d’Instance, ce jour, au 20 mai prochain.

Alors que l’avocate de la direction de France Télés et ceux de ses fidèles soutiens FO et la CGT étaient à l’initiative de ce 3ème renvoi et en avaient fait la demande au tribunal, l’avocat de FO suivi par les deux autres (CGT et FTV) a réclamé à la barre la radiation du dossier notamment concernant des documents liés à la plainte pénale qui datent de novembre. Ben voyons !

L’avocat des demandeurs a bien entendu justifié la communication de nouvelles pièces et notamment la plainte adressée au procureur de la République par des assurances qu’il avait dû prendre s’agissant de la protection des témoins dans cette affaire, notamment en interrogeant le défenseur des droits ainsi que la CNIL sur des procédures soi-disant mises en place à France Télés mais qui n’ont jamais fonctionné et ne fonctionnent toujours pas.



C’est n’importe quoi pestaient à l’unisson les trois conseils….celui de FO s’étonnant même du fait qu’il n’y ait ici aucune constitution de partie civile ! Que l’avocat de FO se rassure, elles vont venir précise l’alliance UNSA-CGC. Le Parquet ainsi saisi, dispose de trois mois maximum pour se prononcer, les constitutions de partie civile ne pouvant intervenir qu’à ce moment-là pour se constituer (l’avocat de FO le sait pertinemment).



Oui, l’avocat de l’alliance UNSA-CGC, l’a redit à la Présidente du tribunal, l’affaire est suffisamment grave pour justifier ces plaintes dont la plus récente a été  déposée au Pénal avec toutes les conséquences qui en découlent.


L’ex ministre George-Pau Langevin aujourd'hui députée qui démissionne de sa mission, s'oppose sur Inter à la disparition de France Ô.

L’ex ministre George-Pau Langevin aujourd'hui députée qui démissionne de sa mission, s'oppose sur Inter à la disparition de France Ô.

"France Ô sera maintenue je vous rassure, il n’y aura pas de suppression de France Ô… J'aurais des objectifs dès le début du quinquennat pour l'audiovisuel public qui seront exigeants et préservant son indépendance. France Ô a un programme et une justification pleine et entière. Je me suis déjà exprimé sur le sujet pour dire qu'elle doit être consolidée dans le paysage audiovisuel français car elle reflète cette diversité" disait Emmanuel Macron comme le rappelle l’émission.

« Vous êtes co-rapporteur d'une mission d'information montée en urgence sur la situation, Vu la lettre de démission que vous venez de déposer vous n'allez pas le rester longtemps. On va en parler et faire le point » lance Sonia Devillers sur Inter dans "L'instant M" de ce vendredi 22 mars, à George-Pau Langevin.

Apres avoir rediffusé à l’antenne de grands moments de télévision dans les territoires d'outre-mer, la journaliste interpelle l’ex ministre « une télévision a ses cartes postales et ses voyages mais il se passe beaucoup d'autres choses dans les territoires d’Outremer, on va en parler ».

« Si France Ô qui avait un rôle central comme une sorte de maison mère disparaît qui va faire la coordination entre les territoires ? Il faut s'inquiéter de l'absorption par France 3 des antennes outre-mer. Les antennes de France Télévisions notamment régionales s'intéressent beaucoup plus à ce qui se passe en métropole qu'au grand large. 

On nous dit, en gros, puisque France Ô n'est pas rentable - 25 millions seulement de budget annuels – la disparition de Ô cela fera des économies ! En réalité non, ça fait très peu d’économies pour France Télés (près de 3 milliards de budget annuel).

On veut supprimer France Ô et donc récupérer le coût de France Ô pour que les autres chaînes puissent parler d’avantage d'Outre-mer. En réalité, c'est déjà dans le COM Contrat d'Objectifs et de Moyens de France Télévisions qui impose de parler des outremers, ce qu'elle ne fait pas

Par conséquent on dit, en gros, faite nous confiance on va supprimer ce qui existe et on va d'avantage parler de vous. Dans la mesure où depuis des années, ça n’existe pas et qu’on n’en parle jamais pas, ça n'a pas de sens…

Actuellement, l’Assemblée nationale n'est pas encore saisie de la disparition annoncée de France Ô mais voit bien qu'ils sont en train de vider la chaîne de sa substance : il n’y a plus d’émissions, les journalistes et les cadres sont mutés, etc… par conséquent lorsque l'Assemblée nationale pourra se saisir de ce dossier et bien, il n y aura plus rien à sauver! 

On est déjà en train d'exécuter France Ô.

J'avais espéré que la mission qui m'avait été confiée pourrait faire bouger les choses. J'espérais pouvoir avoir des renseignements précis pour imaginer des solutions alternatives mais on s'aperçoit que ce n’est pas les cas

On entraîne notre mission sur simplement le fait d'avaliser ce qui aura déjà été fait. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’en sortir car j’ai l’impression qu’elle ne sert à rien.

Quant au basculement de France Ô sur le Net,  de la même manière que pendant très très longtemps on pensait que les ultra marins étaient des Français de seconde zone, faire migrer France Ô ou sur Internet c'est montrer à ses ultramarins qu’ils n'ont pas droits d’être sur grande antenne comme les autres…ce qui sera très mal vécu.

Le service public n’a pas simplement des objectifs de rentabilité.  »

jeudi 21 mars 2019

Déclaration liminaire de UNSA-CGC au CSE France Télévisions Malakoff du 21 mars 2019 : # Je suis france télévisions outre-mer !


Déclaration liminaire de UNSA-CGC au CSE France Télévisions Malakoff du 21 mars 2019 : # Je suis france télévisions outre-mer !

Ce jeudi 21 mars, en liminaire du CSE qui s’est tenu à France Ô Malakoff , la CGC et l’UNSA ont lu la déclaration commune suivante:

«Plus ça "avance" et plus on recule !


Pas un mois ne passe sans son lot de promesses des dirigeants de
France Ô et du Pôle outre-mer annonçant, à grands renforts de « ne vous inquiétez pas on gère (!), des projets alternatifs à la suppression annoncée de France Ô.



On constate effectivement, 9 mois après, un « véritable enfantement » ! Il suffit de lire l’ordre du jour du CSE : attendre le point 7 pour enfin aborder l’essentiel et l’urgent. Et ce n’est pas le document envoyé aux élus il y a quelques jours qui rassure !

Preuve encore de cet « enfantement » à retardement : les annonces d’annonces du patron du Pôle outre-mer lors du dernier CSE de février sont restées... lettres et paroles mortes ! - un patron qui se voulait pourtant rassurant, à la barre.
 
Des promesses accompagnées par le président de cette instance qui rabâche sans cesse : « ça arrive ! la direction travaille et le projet se concrétise ! Et tous ceux qui disent le contraire sont des méchants, voire des irresponsables »... (sic) Un mois plus tard, nouvelle instance et entre temps : rien !

Ah si : un énième séminaire de grands directeurs dans un château... Et dire que France Télévisions doit faire des économies. En tout cas, les salariés, eux, les subissent les économies !

Pas un mois ne se passe sans son lot d’affaires qui écornent un peu plus l’image de la chaîne des OM sur la place publique ! Limogeage du directeur régional de Polynesie la 1ere, bronca des directeurs régionaux, bronca des salariés, colère des politiques, irritation des associations ultramarines de l’hexagone, etc.
 
Pendant ce temps là, toujours pas de projet, toujours pas de perspectives pour les salariés ! Toujours pas d’espoir de visibilité et de lisibilité pour les téléspectateurs, les auditeurs et les internautes ultramarins et ceux qui ont besoin de la chaîne des outre-mer.

Pas un mois ne se passe sans que nous, salariés, ne subissions ces silences à répétition, ses promesses sans lendemain, ses mensonges par omission...
Pendant ce temps là, les départs de collègues écœurés se poursuivent. Les boules au ventre se multiplient par contagion; idem pour les insomnies, les nuits blanches et les crises d’angoisse !

Et si c’était le but caché de cette manœuvre ? De la direction ? Et si c’était une stratégie délibérée pour dégoûter le maximum de salariés histoire de les pousser à partir, à quitter le site de Malakoff à moindre frais, à moindre gestion RH ? L’UNSA - CGC en profite pour témoigner son affection aux personnels de la RH de Malakoff qui éprouvent eux aussi de facto de grandes difficultés à accompagner les salariés en grande difficulté... ne sachant plus comment faire !

Faut il voir ici une manipulation ou une forme de cabale, tant à la mode ces temps ci ?

Force est de constater que la direction du site de Malakoff comme du Pôle outre-mer nous poussent à nous interroger. Quelle est la vérité dans tout cela ?
Rien que le fait qu’aucune formation ne soit programmé dans les semaines qui viennent en dit malheureusement long sur la réalité de la situation et participe grandement, là aussi, à la montée des risques psycho-sociaux dans l’établissement de Malakoff.

Pas un mois ne s’écoule en revanche (!) sans que nous, salariés, continuions le combat pour sauver le site de Malakoff ! Sauver MALAKOFF au service de ses salariés mais surtout au service de la visibilité des outre-mer et de toutes celles et ceux qui vivent, respirent, aspirent, espèrent outre-mer !


Nous, salariés, continuons de porter le combat sur la place publique car derrière les incompétences, les lacunes, les tergiversations, les peut-être impuissances de nos responsables, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice car nous croyons plus que jamais que les Outre-mer - terres, océans, cultures, religions, histoires, patrimoines, populations et associés - ont toute leur place au sein du service public de l’audiovisuel France télévisions !

# Je suis france télévisions outre-mer ! »


mercredi 20 mars 2019

Muriel Attal le « beau miroir » de l’ex Orange continue vainement de répéter tous les matins combien elle est fantastique !

Muriel Attal le « beau miroir » de l’ex Orange continue vainement de répéter tous les matins combien elle est fantastique !

Dans un tweet qu’elle vient de publier, Muriel Attal transfuge de Radio France - ex responsable du service de presse et déléguée de la communication de France Inter - qui avait rejoint à la mi-septembre 2017 France Télés en qualité de directrice des relations presse institutionnelle et de la communication des offres transverses de France Télévisions, renvoie aux dernières élucubrations de l’ex Orange dans le magazine « Ecran Total ».

Celle que certain(e)s surnomment « mon beau miroir » en référence à celui de la méchante reine de Blanche Neige qui lui dit tous les jours qu’elle est la plus belle et que tout va bien, relaie les propos de sa cheffe qui est aujourd’hui démonétisée partout mais dont la puissance semble être une des seules choses qui l’importe « La priorité, c’est d’être puissant, de toucher tous nos publics. D’avoir les meilleurs contenus qui touchent tous nos publics. Que ce soit en prime time ou pas, en rattrapage ou directement sur le numérique, peu importe ».




Des mots creux tout ça, rien d’autre ! Les bonimenteurs de foire, n’ont qu’à bien se tenir. 

Il ne reste guère à présent que Virginie Sainte-Rose la nouvelle dircom venue du CSA pour liker 



Après les évictions successives de Jessy Daniac, Nilou Soyeux – la prochaine cible semble être Catherine Bessis l’assistante de toujours depuis France Télécom de l’ex Orange   Muriel Attal continue donc de caresser dans le sens du poil.  

Pourtant lorsque le miroir se casse, l’adage ne prédit-il pas de très nombreuses années de malheur ?! Ce devrait être Emmanuel Macron qui très bientôt maintenant  donne le « La » et vibrant aux rythmes des affligeantes oscillations depuis l’été 2015 de la télé publique qui pour lui depuis l’été 2015 a atteint le point de rupture.



lundi 18 mars 2019

L’ex Orange ferait tout ce qu’elle fait au nom d’Emmanuel Macron…Ben voyons !

L’ex Orange ferait tout ce qu’elle fait au nom d’Emmanuel Macron…Ben voyons !
Dans l’interview qu’elle avait donnée en début d’année dernière au Journal du Dimanche, l’ex Orange était revenue sur les propos d'Emmanuel Macron démentis depuis par son entourage s’agissant de la phrase « la honte de la République ».
L’ex Orange en avait profité au passage pour ironiser sur le Chef de l’État, se prononçant d’ailleurs indument au nom du personnel de France Télés qui ne la soutient en aucun cas "Bien sûr que tous les salariés de l'audiovisuel public ont étés bousculés quand ces propos ont étés rapportés" en indiquant dans la foulée que puisque ces propos avaient "été démentis", Emmanuel Macron la soutiendrait !
Ce n’est évidemment pas le cas…pas plus ne la soutenait-il pour la présidence de la CNIL qu’elle aurait briguée en coulisses comme l’indique ADAP (c’est Marie-Laure Denis ex membre du CSA (de 2004 à 2016) et  ex membre de l’ARCEP (de 2011 à 2016) qui a été nommée Présidente de la CNIL par décret du Président de la République pour un mandat de cinq ans à compter du 2 février 2019), qu’il ne soutient dans la casse programmée de la télé publique qui, si rien n’est fait, est vouée à l’implosion.
Manipuler les déclarations d’Emmanuel Macron "Le Président a clairement exprimé une volonté forte de repenser l'audiovisuel public. On ne peut que se réjouir que cela soit de nouveau une priorité !" pour faire croire que tout ce qui se passe serait de son fait et l’associer à cette chienlit qui règne à France Télés, n’est absolument pas sérieux.
Non, Emmanuel Macron ne peut être caution d’une telle entreprise de démolition de la télé publique initiée dès l’été 2015 qui, sous de ridicules élucubrations encore et toujours liées à l’âge du téléspectateur ou la pseudo religion du Numérique "Redéfinir les missions du service public dans le cadre de la réforme telle qu'elle s'annonce" voudrait laisser penser que tout a été décidé au plus haut niveau !!!
Qui goberait de telles balivernes ? 
Selon nos informations, le big bang qu’il évoque et qu’Ernotte raille encore sur l’air de « il était temps » : "La dernière loi date de 1986, c'est à-dire de la préhistoire quand on parle de télé, et tout l'écosystème mérite, en effet, d'être profondément repensé", ne  passera pas par elle !
Pour reprendre ses propres dires "Cela semble être une bonne chose. C'est gagnant-gagnant pour tout le monde".



un indice sur la photo mystère pour trouver qui s'y cache 


dimanche 17 mars 2019

M6 diffuse ce 17 mars « Objectif Zéro Chômeur : l’incroyable histoire d’une entreprise pas comme les autres » le documentaire signé Marie-Monique Robin que France Télés a voulu charcuter !

M6 diffuse ce 17 mars « Objectif Zéro Chômeur : l’incroyable histoire d’une entreprise pas comme les autres » le documentaire signé Marie-Monique Robin que France Télés a voulu charcuter !

Ou comment depuis l'été 2015 la télé publique descend de plus en plus bas jusqu'à toucher le fond...Histoire d'un documentaire d'utilité publique dont la télé publique n'a plus voulu !


Ce samedi 16 mars avait lieu la 26ème
édition du festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société, le FIGRA dont le débat portait cette année sur la question  la question « Documentaire: œuvre ou produit ? » 


« Documentaires, magazines, reportages : l’écriture originale d’une œuvre passe aujourd’hui de plus en plus souvent par le moule du formatage. Même introduction-résumé, même type de voix, même montage rapide, même musique au mètre. Les films doivent respecter ce standard imposé par les diffuseurs pour plaire au plus grand nombre, et le téléspectateur a l’impression de regarder toujours le même style de film.
Ces œuvres sont-elles encore originales ? Leurs auteurs sont-ils encore considérés comme des auteurs, ou plutôt comme de simples prestataires, des fabricants de produits commerciaux, entre deux écrans publicitaires ? Est-ce l'art du standard ou le standard de l’art ? » furent les thèmes abordés et animés par Lise Blanchet, journaliste et administratrice de la Scam.
Ce rendez-vous annuel à donné à Marie-Monique Robin l’occasion de lever le voile sur l’histoire malheureuse de son documentaire que France Télévisions qui l’avait signé a voulu charcuter (*) et qui finalement sera diffusé dimanche 17 mars à 21h par M6, sous le titre « Objectif Zéro Chômeur : l’incroyable histoire d’une entreprise pas comme les autres »
Marie-Monique Robin journaliste d'investigation et récompensée à de nombreuses reprises entre autres lauréate du prix Albert-Londres, qui distingue tous les ans un journaliste francophone de moins de quarante ans, n'a probablement jamais du connaître une telle situation! 

Ce film suit la création à Mauléon (79) d’un nouveau dispositif social expérimental, qui permet de recruter en contrat à durée indéterminée les chômeurs de longue durée. Filmée par M2R Films sur plus de trois ans, l’«entreprise à but d’emploi» prend corps, alors que les personnages se transforment en quittant la précarité et en contribuant à créer leur activité. Autour d’eux, tout un territoire bénéficie de leurs services, et toute une population est appelée à se mobiliser autour de ce projet de solidarité. 

Le 13 Septembre 2018, Emmanuel Macron dans son discours sur la pauvreté a annoncé l’intention du gouvernement d’étendre l’initiative « Territoires zéro chômeur de longue durée »…plus de 150 territoires sont candidats à cette extension.

Le tournage de « L’Affaire de Tous » (titre alors provisoire) débute en avril 2015. Les chaînes nationales que M2R Films démarche, habituellement si promptes à regretter publiquement le manque d’investissement des producteurs, soulignent les risques de l’entreprise vis-à-vis d’un processus législatif qui n’est alors pas totalement à son terme. Pas d’engagement tant que la loi n’est pas votée et pas d’engagement tant que l’entreprise à but d’emploi n’est pas créée à Mauléon (elle a été lancée début 2017).

La loi d’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée a été définitivement adoptée le 29 février 2016 à l’unanimité des deux chambres

Après que la chaîne régionale du réseau France 3 ait accepté un projet de 52 minutes avec un apport majoritairement en industrie, « Envoyé Spécial » manifestera son intérêt pour le projet, longtemps après au printemps 2018).

Chacun imagine alors la fierté des producteurs et de toute l’équipe qui pensent ainsi pouvoir associer l’antenne régionale et l’antenne nationale du groupe France Télévisions sur un thème de portée régionale certes mais plus encore nationale…C’est là pourtant que les choses vont commencer à se gâter !

Depuis l’été 2015, la légendaire complémentarité dont les dirigeants de France Télés rabattent à longueur de temps les oreilles des représentants de la Nation, des politiques mais aussi et surtout de téléspectateurs-contribuables a quasiment disparu des chaines de France Télévisions. Si par une diffusion régionale et plus largement nationale, la télé publique peut ainsi toucher différents publics avec quelques adaptation pour passer de l’un à l’autre avec des objectifs rédactionnels légèrement différents – éventuellement deux versions adaptées an tant que de  besoin – aucune des deux chaînes ne souhaitera faire de concession sur sa priorité de diffusion !

Il aurait probablement été souhaitable de fournir un dico aux responsables des deux antennes d’une même télé publique qui n’ont visiblement pas la même compréhension du terme « complémentarité », toujours est-il – l’incompatibilité une fois actée – c’est le choix de la case « Envoyé Spécial » qui sera fait. Non sans avoir exigé de visionner les rushes au préalable, « Envoyé Spécial » valide ce pré-achat à la mi-avril 2018.

Le premier visionnage (début juillet de la même année) va être l’occasion pour le magazine, d’adresser de nombreuses remontrances sur la forme qui déboucheront alors sur une deuxième version, surchargée en commentaire, qui sera présentée fin août. Si bien qu’à cette époque, après un nouveau visionnage, « Envoyé Spécial » fait savoir à l’équipe qui a bossé dur pour finaliser « nous ne sommes plus très loin du but ».

« Plus très loin du but » pour France Télévisions, ce doit être comme pour complémentarité, ça  doit avoir un sens caché que les producteurs et l’équipe n’ont pas dû saisir d’emblée. Imaginez leur tête, lorsqu’après avoir fourni un fichier vidéo, à la demande d’« Envoyé Spécial », lorsque trois semaines plus tard ils vont recevoir une liste écrite de 60 remarques critiques de tous ordres qui vont de la modification de quelques mots pour certaines jusqu’à d’autres qui remettent en cause des séquences complètes

Il s’agissait globalement selon nos informations, de faire disparaître complètement du sujet la parole des élus et des acteurs sociaux qui portaient l'expérimentation. 


Si certaines remarques pouvaient être entendues, un peu plus de moitié d’entre elles étaient intégrées, les autres à l’évidence pouvaient être ressenties comme une forme de censure voire une entorse à la vérité et ne pouvaient donc trouver réponse favorable. Il s’agissait par exemple, d’insérer des commentaires redondants afin d’exposer les personnages dans leur intimité - alcoolisme de l’un, veuvage d’un autre - alors qu’ils le font déjà eux-mêmes. Il s’agissait aussi de commencer le film par un « résumé » ou « teaser ». Plus généralement encore, il était question d’un commentaire omniprésent qui en aurait rajouté sur la stupidité et l’inculture du public. Chacun imagine la tête des responsables du Doc, face à des demandes plus que discutables.

Sans répondre sur le fond aux divers arguments écrits qui lui seront adressés, « Envoyé Spécial » demandera dès lors une troisième version avec toutes les modifications

Début octobre 2018, l’équipe recevra un dernier mail qui, tout en manifestant son insatisfaction, exigera que le film soit livré après quatre nouvelles et ultimes correctifs (dont le respect impératif de la durée contractuelle de 52 minutes, alors que la troisième version était de 54’ 30). Faisant appel à leur presta ire en post-prod, ils vont donc réaliser le PAD (Prêt à Diffuser) à leurs frais (près de 15.000€) et attendre dans la foulée l’attestation technique…Ils ne la recevront évidemment jamais. 

Il faudra attendre le 11 décembre 2018, une réunion organisée à la demande de la production, pour comprendre que cette livraison était une manœuvre qui permettait à « Envoyé Spécial » d’acculer la production à l’alternative suivante: soit le film ne sera jamais diffusé, soit la réalisatrice devra accepter un remontage par leurs soins…

En échange de quoi la version de son choix pourra également être diffusée dans une case documentaire de France Télévisions. 

De bien belles méthodes en vérité qui pourraient se résumer ainsi : contrevenir au droit moral de l’auteur et pousser le producteur vers la faillite.  

Au cours de cette réunion où le cynisme a semble-t-il prévalu, il est apparu assez clair qu’il n’était guère possible de continuer ainsi à discuter. Toute discussion avec les responsables d’« Envoyé Spécial » qui avaient exigé cette kyrielle de modifications au seul nom du prime time, devenait inutile.


La réalisatrice loin de se résigner à voir taillader son œuvre et le producteur n’imaginant pas une seconde être contraint de fermer boutique, n’avaient d’autre option que de à proposer à une autre chaine de racheter leur sujet (sauf le PAD indûment commandé) et donc à trouver  un autre diffuseur. 




Ce sera « Zone interdite » sur M6, qui  accueille avec un grand enthousiasme ce « documentaire d’utilité publique » pour reprendre les mots de Télérama (*) dont la télé publique n’a pas voulu !  



(*)