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samedi 31 octobre 2020

Maxime Saada ne croit pas en Salto…Canal + seul à pouvoir mieux rivaliser avec les plateformes américaines.

Maxime Saada ne croit pas en Salto…Canal + seul à pouvoir mieux rivaliser avec les plateformes américaines. 

Maxime Saada estime que Canal+ peut défendre son rang face aux plateformes de SVoD américaines. Il l’a dit aux Echos dans une longue analyse du contexte audiovisuel français qu’il livre au quotidien et que le blog CGC Média vous propose de découvrir. (*« Canal+ a toutes les cartes en main »)

Le patron de Canal+ depuis cinq ans déjà en veut pour preuve, les partenariats signés avec Disney +, Netflix ou encore beIN malgré la perte d'une grande partie de la Ligue 1 de football. S’il dit (par courtoisie) « saluer l’initiative à laquelle il ne croit pas », Maxime Saada n’y va pas par quatre chemins « C'est un vrai métier la télévision payante. France Télévisions, TF1 et M6 l'ont expérimenté, autrefois, avec TPS [un gouffre à pognon qui a très rapidement disparu, ndlr].  Cela nécessite des moyens très conséquents et une assise mondiale ».

Salto devrait donc très vite suivre le même chemin que TPS et revenir comme un boomerang dans les dents de l’ex-Orange qui osait présenter la plateforme de rediffusions comme le Netflix à la française !

(*) « Canal+ a toutes les cartes en main »

A la tête de Canal+ depuis cinq ans, Maxime Saada analyse le retour en grâce de Canal+ depuis quelques mois, après des partenariats signés avec Disney +, beIN ou encore Netflix et malgré la perte d'une grande partie de la Ligue 1 de football. Il estime que Canal+ peut défendre son rang face aux plateformes de SVoD américaines. Et pointe que Canal+ n'est pas près de réinvestir à perte dans le football.

A l'heure de Netflix y a-t-il encore de la place pour un acteur français dans la télévision payante ? La place qu'occupe Canal+ le prouve. Cela fait cinq ans qu'un nouvel actionnaire de référence, Vincent Bolloré, est arrivé chez Vivendi, et m'a confié la direction de Canal+. Nous sommes aujourd'hui convaincus d'avoir franchi un cap. Nous sommes devenus un acteur clef du digital avec notre application myCanal, ses 15 millions d'utilisateurs mensuels, qui dépassera en 2020 le milliard et demi de contenus consommés en streaming contre un milliard un an plus tôt.

La puissance de myCanal est liée à l'agrégation de 200 chaînes de télévision en live - une différence essentielle par rapport aux plateformes américaines - et des services replay. Nous avons intégré Netflix, puis Disney + en exclusivité, et bientôt beIN Connect. Au total, ce sont plus de 50.000 contenus qui sont disponibles à tout moment. Et myCanal continue de monter en puissance avec un déploiement sur la PS4 et la PS5 ainsi que sur nos décodeurs les plus sophistiqués. Dans les douze prochains mois, 13 millions d'équipements additionnels porteront myCanal en France.

Enfin, au-delà des contenus audiovisuels, nous agrégeons des contenus culturels : de la presse (ce qui rencontre le plus de succès), des livres audio, des podcasts, des bandes dessinées, et demain peut-être de la musique.

Lire aussi : Canal+ affûte son arsenal anti Netflix. Mais ne restez-vous pas trop franco-français ?Nous sommes devenus un groupe mondial. Nous comptons désormais plus de 20 millions d'abonnés dans 40 pays, dont 5 millions en Afrique et plus d'un million en Asie. Notre ambition est désormais d'atteindre les 30 millions d'abonnés dans les cinq ans maximum. Pour l'essentiel hors de France, sous l'impulsion de Jacques du Puy, notre patron de l'international. Nous lancerons d'ailleurs prochainement nos activités en Ethiopie. Il y a quelques heures, nous avons franchi le seuil des 12 % du capital de la société sud-africaine Multichoice, leader de la télévision payante en Afrique anglophone et lusophone avec 16 millions d'abonnés. Et nous avons beaucoup d'autres projets de développement à l'étude.

Avec myCanal nous pouvons même envisager de nous lancer en digital dans de nouvelles géographies. Au-delà de la distribution, nous avons également changé de dimension dans les contenus. Nous sommes désormais un acteur qui compte au niveau international avec 3,2 milliards investis chaque année dans les contenus. Nous produisons 35 à 40 séries maison par an dans le monde - dont une dizaine de créations originales en France - et une trentaine de films via notre entité de production et de distribution, Studiocanal, dirigée par Anna Marsh. Sur tous nos territoires, nous développons des fictions et des films locaux. L'enjeu est dorénavant de favoriser l'ancrage local tout en faisant voyager nos productions cinéma et audiovisuelles dans nos 40 pays, pour nos 20 millions d'abonnés.

Canal+ est donc en train de se « netflixiser »…Notre modèle est conçu pour mieux rivaliser avec les plateformes américaines. Mais cela ne date pas d'hier : nous avons commencé il y a plus de sept ans, en lançant myCanal. Aujourd'hui, près de 70 % de nos abonnés l'utilisent. Cette impulsion a été renforcée avec l'arrivée de notre nouvel actionnaire au capital de Vivendi ; nous sommes alors passés à une logique offensive. Avec un plan d'économies de 1 milliard en France pour être plus compétitifs et une croissance de notre parc abonnés qui nous permet aujourd'hui de disposer d'une taille critique.

Lire aussi : L'alliance avec Netflix, un pari risqué pour Canal+. Mais le budget programme de Netflix, c'est 17 milliards de dollars…Le modèle Canal+ fonctionne, il est rentable. Nous atteindrons à la fin de l'année près d'un demi-milliard d'euros de résultat opérationnel. Notre satisfaction abonnés est au plus haut depuis cinq ans, à 84 %. Nous séduisons les jeunes, comme jamais, avec nos nouvelles offres digitales et des fictions comme « Validé » ou « La Flamme ». Canal+ est à la première place des entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés en 2020 dans la catégorie médias, selon une étude réalisée par l'agence Epoka et Harris Interactive. Nous nous apprêtons d'ailleurs à lancer une nouvelle identité de marque pour renforcer cette attractivité retrouvée.

N'y a-t-il pas un problème de prix pour Canal+ ? Netflix et Disney vendent peu cher de superproductions…Le prix d'accès à Canal+ est maintenant de 20 euros, et pour les moins de 26 ans c'est moins de 10 euros. Et, dans le même temps, le prix des abonnements aux offres concurrentes a eu tendance à augmenter. L'écart de prix se réduit et n'oubliez pas que nous offrons 300 films en première exclusivité, près de 60 séries, et les compétitions sportives les plus prestigieuses.

Lire aussi : Netflix passe devant Canal+ en France. L'inflation du prix des séries ne vous inquiète pas ? Pour se faire une place sur ce marché, il faut être global avec des séries qui voyagent. Canal+ a su multiplier les coproductions avec les plus grands : HBO, Sky, Netflix, Amazon, ou encore Apple. Notre création originale a désormais une réputation mondiale. Concernant les acquisitions de séries, on voit des tarifs augmenter mais le principal risque est qu'Hollywood assèche de plus en plus le marché, car les Américains réservent leurs contenus à leurs propres plateformes. Canal trouvera, lui, toujours à s'approvisionner car notre marque, notre savoir-faire et nos dizaines de millions d'abonnés ont une valeur. Notre taille nous permet d'avoir accès à des séries de choix.

Lire aussi : La guerre du streaming fait flamber le prix des séries télé. Dans ce contexte, la télévision gratuite n'est-elle pas encore plus fragile ? Il y a un sujet, oui, c'est certain. Cela me fait sourire car, il n'y a pas si longtemps, on nous disait que Canal+ allait disparaître… Contrairement aux chaînes gratuites, la télévision payante est sur un marché en forte croissance soutenue par une croissance démographique et économique sur tous nos territoires, en particulier l'Afrique, et le dynamisme des plateformes américaines qui convainquent chaque jour plus de personnes de payer pour les contenus. Sans compter le déploiement de la fibre et de la 5G, qui nous sont aussi très favorables : c'est plus de bande passante pour nos contenus.

Notre challenge c'est d'aller chercher des parts de marché sur ce marché en croissance. Je préfère cela à la télévision gratuite dont les audiences baissent chaque année inexorablement. Les plus grandes chaînes de télévision, surtout, ont du mal, alors que les plus petites, comme nos chaînes C8 ou Cstar, ont, elles, encore une marge de progression. Quand je lis les déclarations du patron de M6 appelant à plus de concentration sur le marché de la télévision, je me dis que ce n'est pas un hasard…

Quel regard portez-vous sur Salto, la plateforme payante de SVoD de France Télévisions, M6 et TF1 ? Je salue l'initiative Salto, mais je vous avoue que je suis sceptique sur les perspectives commerciales. Il y a beaucoup de monde sur ce marché, des acteurs de qualité avec des positions attractives dont Canal+ fait partie. C'est un vrai métier la télévision payante, France Télévisions, TF1 et M6 l'ont expérimenté, autrefois, avec TPS. Cela nécessite des moyens très conséquents et une assise mondiale. Je souhaite néanmoins à Salto beaucoup de succès.

Lire aussi : Salto, pour quoi faire ? Pourquoi Canal+ continue de miser sur le satellite ? Ce marché va continuer de croître dans de nombreux territoires. On ne peut pas en dire autant de la TNT ! Le satellite est donc un atout. Cela nous permet aussi de nous développer dans les continents comme en Afrique où le haut débit n'est pas encore très présent. Enfin notre modèle est fort parce qu'il est diversifié. Nous sommes présents via le satellite et le digital, en France et à l'international, dans le domaine du cinéma, du sport et des séries, dans le gratuit et le payant, dans la création et l'agrégation de contenus… Notre présence sur toute la chaîne de valeur est un facteur de résistance dans un environnement ultra-compétitif et trop régulé. La présence sur toute la chaîne de valeur est un facteur de résistance dans un environnement ultra-compétitif et trop régulé.

Le gouvernement français vient de finaliser un dispositif visant à faire participer les Netflix & Co au financement de la création française. Est-ce que cela va dans le bon sens ? J'attends de voir mais j'ai déjà une inquiétude : je vois qu'il y a une obsession pour le financement des œuvres françaises, mais une absence totale de réflexion sur la souveraineté culturelle et le rayonnement des contenus français dans le monde. Cela me désole. Faire contribuer les plateformes américaines au financement de la création en France c'est bien, mais qui mieux que Canal+ peut assurer, en France comme à l'international, la promotion de ces contenus ?

On va accroître la dépendance de producteurs - qui ne resteront par ailleurs pas tous éternellement français - aux plateformes américaines et rien n'est fait pour nous soutenir ! Comme si, en matière de politique industrielle dans l'automobile, on se concentrait sur les investissements de Toyota et Tesla en France sans s'occuper de Renault et de Peugeot. Sur la TVA, le piratage, la capacité à être propriétaires des séries que l'on finance, il faut agir. Nous avons le sentiment que la partie principale de l'équation est oubliée.

Lire aussi : Faire contribuer Netflix, Disney et Amazon à la création française ? « C'est une révolution digne de la loi de 1981 sur le livre », estime Roselyne Bachelot. Quand Mediapro ne veut pas payer pour le football français, cela vous inquiète ?

Je suis en effet très inquiet pour le foot français. La situation de Téléfoot n'a rien à voir avec la crise sanitaire. Depuis la reprise, les matchs se sont joués et se jouent aux dates et aux horaires attendus. Il ne faudrait pas que cette situation d'absence de paiement des droits TV dure trop longtemps, cela risquerait d'abîmer l'image, la qualité, et in fine la valeur de la Ligue 1. Déjà, nous le voyons, les gens s'en détournent. On observe par ailleurs une véritable explosion du piratage depuis le lancement de Téléfoot… Quand des mauvaises habitudes se prennent, il est très difficile de revenir en arrière.

Est-ce que la situation de Mediapro n'est pas l'expression de l'éclatement de la bulle sportive ? Le sujet ne date pas de Téléfoot. Avant il y a eu TPS, puis Orange, puis beIN Sports, puis Altice, et enfin Mediapro. Il y a toujours quelqu'un qui pense qu'il pourra mieux que nous rentabiliser des droits en payant plus cher que Canal. Comme vous le savez et je me suis prononcé sur le sujet dès le lendemain de l'appel d'offres, j'ai toujours pensé que l'équation économique était intenable compte tenu du prix payé pour les droits.

Lire aussi : Mediapro : une conciliation pour sortir Téléfoot de l'impassePourriez-vous vous investir plus dans le football français ?En réalité, l'arrivée de Téléfoot ne nous a pratiquement pas fait perdre d'abonnés lors de cette rentrée. Nous enregistrons même, pour la première fois depuis longtemps, une croissance de notre parc d'abonnés en France grâce au travail de Frank Cadoret et de ses équipes. Par ailleurs, nous avons réinvesti une large partie des sommes initialement consacrées à l'appel d'offres Ligue 1. Nous avons racheté un lot clé de cette compétition à beIN avec lequel nous avons également signé un accord de distribution exclusif.

Nous avons investi dans Disney +et dans la Ligue des champions qui reviendra chez nous la saison prochaine avec, pour la première fois, les deux plus belles affiches de chaque journée. Elle viendra compléter une offre sport riche de Ligue 1, de Top 14, de Formule 1, de MotoGP, de Premier League, de golf, de boxe, etc. Cette stratégie fonctionne et il n'est pas question de faire plonger Canal+ dans le rouge en réinvestissant à perte dans le football.

Lire aussi : « Le lancement de Disney + en France sera énorme ! » promet Kevin MayerVous êtes donc confiant ? Nous avons des équipes qui ont prouvé qu'elles pouvaient soutenir notre croissance dans une multitude de géographies. Nous avons avec myCanal un actif stratégique qui peut encore monter en puissance. Nous avons sécurisé des droits essentiels sur une longue période. Nous avons le plein soutien de notre actionnaire Vivendi. Nous allons multiplier les synergies avec Universal Music, Editis ou encore Dailymotion. Nous avons des liens forts avec les plus grands artistes français et européens. Canal+ a toutes les cartes en main. Je suis serein...

Son parcours. Chez Canal+ depuis 2004, Maxime Saada est passé par presque tous les métiers du groupe, avant d'en devenir le président du directoire en 2018. Il y est entré pour piloter la stratégie avant de se voir confier successivement la direction des deux activités phares : celle des chaînes payantes d'abord (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport…), puis celle de CanalSat, l'activité de distribution de chaînes de télévision. Ce cinquantenaire à l'œil rieur et au parcours scolaire d'excellence (HEC-SciencePO Paris), a aussi contribué au rapprochement entre TPS et CanalSat contestée par l'Autorité de la concurrence. Il a débuté sa carrière au sein de l'antenne nord-américaine de la DATAR chargée de la promotion des investissements américains en France, avant de faire ses premières armes chez McKinsey.

Son actualité. Bousculée par Téléfoot, la nouvelle chaîne sportive de Mediapro, qui lui a ravi les 10 meilleures affiches des droits télé de la Ligue 1 de football, le champion français de la télé payante a réagi en réduisant ses coûts et en diversifiant ses investissements. La chaîne cryptée a signé avec beIN Sports, dont elle est devenue le distributeur exclusif et à qui elle a racheté entre autres 28 des affiches de la Ligue 1. Face à la forte concurrence des plateformes de SVoD phares qui ont débarqué en France, Netflix et Disney +, Canal a choisi de « pactiser » avec l'ennemi en concluant des partenariats de distribution pour enrichir son offre et en devenant une plateforme d'agrégation de contenus et de mutualisation des abonnements. Enfin, elle s'est offert à partir de la prochaine saison les affiches de la Ligue des champions de football. Le groupe qui accélère à l'international est devenu un acteur majeur en Pologne et multiplie les investissements en Afrique francophone. Il s'est invité au capital d'un groupe sud-africain très présent en Afrique anglophone.

 

vendredi 30 octobre 2020

Le tandem Gengoul/Ernotte provoque les salariés ultramarins de Wallis.

Le tandem Gengoul/Ernotte provoque les salariés ultramarins de Wallis.

Souvenez-vous, c’était en février dernier. Le blog CGC Média comme l’Association de Défense de l’Audiovisuel Public (ADAP) avait alerté sur la nomination par le tandem Gengoul/Ernotte avec l’aval de quelques adhérents de l'ucsa-cgt (ou l’USTKE si vous préférez, membre de la CSA, la confédération des syndicats autonomistes qui a rejoint depuis la CGT) de Norbert Taofifenua (cousin d’une des sept familles royales de l’île) directeur régional de Wallis et Futuna, la petite station ultramarine du Pacifique.

Aujourd’hui, le cousin royal est en place et force est de constater que comme nous l’avions annoncé, la chasseuse d’homme blanc de plus de 50 ans a mis le feu.

La direction de France Télévisions a, en effet, décidé d’amputer l’enveloppe destinée aux mesures salariales annuelles pour les salariés, des 3 postes de direction qu’elle a unilatéralement choisis sur proposition du nouveau roi :

- Un directeur des antennes (pour remplacer le promu)

- Un Chef de centre

- Un rédacteur en chef

A tous ceux qui s’étonnent que ces postes n’aient fait l’objet d’aucune consultation, la direction répond : « Les mesures dites structurelles rentrent dans les budgets globaux de chaque établissement ».

Autrement dit que les promos liées à ces 3 postes de direction présentés comme une modification structurelle alors que ce sont des postes qui de surcroit existent déjà, soient prises sur l’enveloppe globale dédiées aux sur mesures individuelles de l’ensemble des salariés.

Une provocation estiment les salariés sur place qui dénoncent l’injustice…

Pas de vagues surtout ! 

Seulement voilà au nom de l’inexistant concept de visibilité des Outre-mer dont tandem Gengoul/Ernotte vantait les mérites, le blog CGC Média rend cette affaire bien visible. 

Le remplaçant de Candilis accumule les flops retentissant…France 2 à 5,4% en Prime !

Le remplaçant de Candilis accumule les flops retentissant…France 2 à 5,4% en Prime !

Pierre-Antoine Capton à qui Libé consacrait il y a trois jours, un long article sur son ascension fulgurante « à force d’acquisitions » (*) -  «  Il agrège dorénavant une trentaine d’entreprises européennes dans la production, la distribution, la diffusion de contenus audiovisuels. Chiffre d’affaires : 338 millions d’euros en 2019. L’objectif ? » écrivait  Jérôme Lefilliâtre dans le quotidien – se retrouve une nouvelle fois dans les choux.

Le 22 mai dernier, le blog CGC Média dans son article « 1,5 millions d’euros environ pour un nouveau flop sur France 2 avec le retour du Grand Echiquier produit par « Troisième Œil », revenait sur le score calamiteux du 7ème numéro du «Grand Échiquier» diffusé le 2 juillet qui n’était parvenu qu’à attitrer 1,28 million de curieux pour 6,8% de part de marché seulement. Sonplus mauvais score…alors !

Il y a bien pire. Ce 29 jeudi 29 octobre, Sitbon-Gomez et donc Capton ont pris une nouvelle claque. 

Le 8ème numéro de « Grand Échiquier » diffusé en prime time sur France 2 se rapproche des abysses avec 5,4% seulement du public soit 1.126 000 téléspectateurs. Son nouveau plus mauvais score à présent.

Pour l’anecdote c’est quasiment 4 fois moins que TF1 qui avec deux numéros inédits de sa série Alice Nevers a réuni  5,15 et 4 millions de fans, soit 21,6% et 23,9% de part de marché, est sans conteste la chaîne leader ou encore M6 qui avec la diffusion du film d’animation Coco des Studios  Disney réalise 19.6% de part de marché.

Rappelons les chiffres que le blog CGC Média reprenait de l’article signé Marina Alcaraz publié le 20 décembre 2018 dans Les Échos qui écrivait dans son papier intitulé « Le retour du « Grand Echiquier », un vrai pari pour France Télévisions » « Le retour de l'émission de Jacques Chancel jeudi soir se fait avec des moyens importants (chaque émission coûte 1,2 million d'euros) ».

 

Le blog CGC Média reprend donc sa calculette :

 

Le 6ème numéro ayant été réalisé avec « les deux cars (ex Lille et Lyon) avec des séparations en plexiglas pour permettre un espacement des postes de travail »  dans des conditions spéciales sanitaires  pour un coût global estimé à  presque 1,5 million d’euros. Idem pour le 7ème numéro.

 

Le 8ème numéro ne diffère pas beaucoup, en coût dans le contexte sanitaire, ce qui nous donne au total – je pose tout et je ne retiens rien ! –

5 émissions x 1,2M€ soit 6M€ auxquels s’ajoutent ces 3 x 1,5M€, cela fait tout de même plus de 10 millions d’euros.

 

Certes on est loin des 100 millions signés par Ernotte avec la boite de Nagui filiale de Banijay qui fait aujourd’hui l’objet d’une plainte au Pénal, mais ce ne sont que des « unitaires » !

(*) 



jeudi 29 octobre 2020

TF1 et M6 craignent la rechute avec ce nouveau reconfinement !

TF1 et M6 craignent la rechute avec ce nouveau reconfinement !

Ce jeudi 29 octobre, juste après l’annonce par Emmanuel Macron la vielle d’un reconfinement jusqu’au 1er décembre, BFM diffusait un sujet sur l’impact de la mesure concernant la baisse des recettes publicitaires sur les chaînes de télévisions.

Il y était question de TF1 et de M6 qui malgré un rattrapage au 3ème trimestre, craignent un effondrement avec ce nouvel épisode qui inquiète les deux groupes...mais pas de France Télévisions, l’ex-Orange chantant sur tous les toits comme de coutume, que tout va bien !

Selon nos informations et malgré l’incessante propagande interne, c’est 100 millions qui pourraient en gros manquer en 2020…le montant du contrat que l’intéressée a signé avec la société de Nagui, en racontant au CSA que tout cela avait été fait dans le respect des règles mais qui fait cependant l’objet d’une plainte au Pénal et vraisemblablement d’une prochaine saisine de l’IGF.

Si TF1 qui a réalisé près de 200 millions d’euros d’économies et M6 plus de 90 millions qui ont permis aux deux groupes d’absorber le repli des recettes publicitaires en baisse de 17% depuis le début de l’année, pour les deux groupes qui ont certes bénéficié d’un effet rattrapage au 3ème trimestre (notamment TF1 qui a vu ces dernières grimper de plus de 7%)  l’inquiétude même mesurée demeure !



Pour voir le sujet cliquez ici

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/reconfinement-tf1-et-m6-craignent-la-rechute_VN-202010290050.html

 

mercredi 28 octobre 2020

Pierre-Antoine Capton se fait tirer le portrait par Libé qu’il « rêverait de racheter » !

Pierre-Antoine Capton se fait tirer le portrait par Libé qu’il « rêverait de racheter » !

« Ce nouvel acteur s’est développé à toute vitesse, à force d’acquisitions : il agrège dorénavant une trentaine d’entreprises européennes dans la production, la distribution, la diffusion de contenus audiovisuels. Chiffre d’affaires : 338 millions d’euros en 2019. L’objectif ? » écrit Jérôme Lefilliâtre dans le portrait qu’il fait de Pierre-Antoine Capon dans Libé.

Avec un titre à double voir triple sens « C à lui Pierre-Antoine Capton » [comme par exemple Tout ça…C bien à lui PAC] l’article explique comment ce faux modeste – « il est originaire de de Trouville (pas de Deauville, chez « les bourgeois » (sic) – qui campe  « ce sentiment d’illégitimité un peu surjoué » (sic) est devenu celui qui « a passé deux mois à New York car ne parlant pas anglais pour suivre des cours dispensés par un type de la Deutsche Bank mais aussi et surtout en tournée à Wall Street pour vendre Mediawan aux investisseurs anglo-saxons » (sic)

« Il s’apprête en effet à revendre sa boîte, Troisième Œil, au groupe Mediawan, à l’honneur dans la dernière saison de Dix pour cent, qu’il préside et a cofondé il y a cinq ans avec le milliardaire des télécoms Xavier Niel et le banquier d’affaires Matthieu Pigasse » (sic).

« Grâce à cette opération, ‘’demain, je vais être riche’’, constate sans orgueil «PAC», qui dit vouloir réinvestir une partie de l’argent dans la nouvelle structure détenant Mediawan (la société vient de sortir de la Bourse via une OPA conduite par ses trois créateurs Niel, Pigasse et donc Capton ). » (sic)

« L’objectif ? »  s’interroge Libé :

- A moyen terme, racheter des titres de presse… « un gage de respectabilité » (sic) voire un autre club de foot que "Le Stade Malherbe de Caen, le club de foot que Capton vient de racheter avec un fonds d’investissement américain." (sic)

« PAC concède quand même un désir de presse. Il y a quelques mois, il a failli reprendre Paris Normandie. Il rêve davantage de l’Equipe ou de Libé. Un autre gage de respectabilité » écrit encore Libé.

- A court terme, continuer à se faire toujours plus d’argent.  «Amener Mediawan à un niveau mondial, répondre à la demande des plateformes» (dixit Capton)…et pour cela il faut des pépettes, beaucoup de pépettes et du faste. « Les bureaux de patrons méritent toujours qu’on s’y attarde, tant ils en disent long sur leurs occupants. Celui de Pierre-Antoine Capton couronne, au septième étage, un superbe immeuble Art Déco de l’avenue de Breteuil, dans le 7ème arrondissement de Paris (14000 euros le mètre carré d’habitation dans le quartier). L’espace y est immense ; la terrasse parsemée de fauteuils qui le longe est à vous faire mourir d’envie ; la vue sur le dôme doré des Invalides, tout proche, semble avoir été pensée pour les besoins d’une série Netflix sur la vie glamour d’une Américaine à Paris. » (sic)

Il faut leur en mettre plein la vue à ces petits GAFAM ! « Le siège du groupe brille aussi pour impressionner les dirigeants de Netflix, Amazon et Disney, lorsqu’ils passent en France pour traquer les bonnes idées de séries, documentaires et animations. » (sic)

Dire que Tout ça, c’est en très grande partie grâce à France Télévisions la télévision de Service publique payée par le contribuable !

« Le producteur remporte la timbale (*) l’appel d’offres de France 5 sur lequel l’a aiguillé son ami Jacques Chancel, avec le concept de C à vous, l’émission quotidienne sur France Télévisions » (sic)

(*) Définition : Remporter ou gagner la timbale, décrocher ou gagner  le jackpot , gagner le cocotier ou encore décrocher le coquetier : obtenir une chose disputée ; obtenir un résultat important…

Et se les faire or (les coquetiers évidement) !

Comme l’écrit si bien Libé mais aussi le blog CGC Média qui – hasard du calendrier – vient de publier deux derniers posts sur l’intéressé (liens en bas de page), « Ce nouvel acteur s’est développé à toute vitesse, à force d’acquisitions : il agrège dorénavant une trentaine d’entreprises européennes dans la production, la distribution, la diffusion de contenus audiovisuels » (sic)

Et combien de productions quotidiennes, hebdomadaires et autres compte-t-il aujourd’hui à France Télévisions ?

Une dizaine ? Une quinzaine ? Plus ?

Quel est le montant de l’enveloppe qu’Ernotte a signé avec les entreprises de PAC ou celles de son cercle proche ces trois dernières années ? Quelques dizaines de millions ?

Quelques centaines de millions ? Combien, au final ?

L’IGF qui devrait se pencher sur le montant des contrats passés après les révélations de Médiapart sur l’exorbitant contrat de 100 millions d’euros signés avec la société de Nagui détenue par Banijay, sera sûrement très intéressé par le papier de Libé.







mardi 27 octobre 2020

L’arnaque Salto…Vous payez tous les mois pour être triés et démarchés !

L’arnaque Salto…Vous payez tous les mois pour être triés et démarchés !

Les quelques abonés qui devront débourser de 7 à 13 euros par mois pour revoir des programmes auxquels ils ont accès gratuitement sur les sites de Replay des chaînes, vont avec leur  consentement, c’est à dire en acceptant les cookies qui sont utilisés sur cette plateforme par Salto et ses partenaires, pouvoir être utilisés aux fins de réaliser des statistiques de visites et pour leur proposer des publicités, des services et offres adaptés à leurs centres d'intérêts !

C’est « L’édition multimédi@ » dans son numéro 414 qui met aujourd’hui les pieds dans le plat. (* ci-après)

Le titre « La plateforme Salto est payante et... avec publicités » est assez clair pour ne pas commencer plus avant l’excellent article qui montre comment entend fonctionner la plateforme dont la durée de vie devrait être très courte vu le piteux démarrage.   

(*)

« La plateforme Salto est payante et... avec publicités »

En fait.  Le 20 octobre, le groupe public France Télévisions et ses concurrents du privé TF1 et M6 ont enfin lancé leur plateforme commune de TV et de SVODpour jouer la carte de « l'exception culturelle française » face aux Netflix, Amazon Video et autres Disney+. Salto est payant mais la publicité n'est pas bien loin. En clair. Pour les abonnés de Salto, il leur en coûtera 6,99 euros par mois pour un seul écran, 9,99 pour deux écrans, ou 12,99 pour quatre écrans. Mais à ce prix-là, y aura-t-il de la publicité sur cette plateforme « publique-privée » de télévision [live ou reptay) et de vidéo à la demande (par abonnement donc) ? « Oui et non », diraient les adeptes du « en même temps». La plateforme que dirige Thomas Follin - transfuge du groupe M6 - assure qu'« il n'y a pas de publicité sur le catalogue Salto, qu'il s'agisse de films et séries en VOD, d'avant-premières, des nouvelles saisons mises à disposition en intégralité ou en US+24 ».

Mais, car il y en a un, « en revanche Salto distribue des chaînes et des programmes télé qui seront diffusées avec leur publicité » (1 ). Autrement dit, sur le bouquet dune vingtaine de chaînes de télévision proposées par Salto - dont celles déjà accessibles par ailleurs gratuitement sur la TNT (TF1, France 2, France 3, France 4, M6, W9, 6ter, TMC, TFX, LCI ou encore Franceinfo (2) -, les abonnés payants de Salto auront droit à la publicité de ces chaînes-là. Sans parler du fait que les chaînes du groupe public France Télévisions sont, elles, déjà payées par la redevance audiovisuelle - 138 euros en 2020 - dont tout abonné « Salto » est censé déjà s'acquitter. Ils se retrouvent donc à payer deux fois certains contenus de Salto (3). Des chaînes thématiques s'ajoutent au bouquet : TV Breizh, Téva, Paris Première, Ushuaia TV ou encore Histoire TV.

Concernant cette fois la partie SVOD de Salto, avec son « cata logue en illimité (...) de plus de 10000 heures [15.000 à terme, ndlr] de séries, films, documentaires et programmes jeunesse », n'y aura-t-il vraiment pas de publicités comme sur Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ ou encore AppleTv+ ?

Si l'on en croit Salto, il n'y en aura pas. Mais si l'on se réfère à son site web, à propos de la dépose de cookies sur le terminal (ou les terminaux) des abonnés, le propos est alors ambigu : « Avec votre consentement, les cookies sont utilisés sur cette plateforme par Salto et ses partenaires aux fins de réaliser des statistiques de visites et vous proposer des publicités, services et offres adaptés à vos centres d'intérêts »

Thomas Follin contacté par Edition Multiméditdi@, a beau faire dire à une porte-parole que « Pour l'instant, il n'y a pas de projet en ce sens », personne n’est dupe !



Le recrutement de Jacques Denoyelle (SECAFI) par l'ex-Orange comme directeur du dialogue social à France Télés, n'en finit pas de susciter colère et indignation.

Le recrutement de Jacques Denoyelle (SECAFI) par l'ex-Orange comme directeur du dialogue social à France Télés, n'en finit pas de susciter colère et indignation.

Le recrutement par Ernotte de Jacques Denoyelle directeur associé chez SECAFI - cabinet très proche de la cgt que cette dernière met à toutes les sauces à France Télés  - qu'avait annoncé en exclusivité le blog CGC Média dès le  12 octobre dernier, n’en finit pas de susciter colère et indignation.

Après la déclaration liminaire de FO au  du CSE du 20 octobre dernier et le tract mi chèvre mi chou de la CFDT qu'avait publié le blog CGC Média, c'est à présent au tour du SNPCA-CGC et de l'UNSA  de publier un communiqué commun "Nomination au dialogue social : le royaume de l’entre-nous." 

Cette publication que vous propose de découvrir le blog CGC Média (ci-après) fait référence à la notion de suspicion légitime en matière de conflit d'intérêts évident dans cette affaire pour le moins fumeuse !

"Faut-il rappeler que cette nomination intervient alors que nous tous [salariés de France Télés, ndlr] avons dû signer un document bidon, nous engageant à certifier que nous ne sommes pas soumis à des conflits d’intérêts dans notre travail ?" lancent en chœur les deux syndicats.

Voici le texte:

Nomination au dialogue social : le royaume de l’entre- nous.

C’est une annonce qui, en d’autres temps, aurait provoqué une levée de boucliers. Il faut croire que l’indignation devient sélective. La nomination, à compter du 2 novembre, comme Directeur du Dialogue Social de France TV, d’un ex-consultant du cabinet SECAFI, le cabinet conseil attitré de la CGT, qui plus est conseiller personnel du syndicat sur de nombreux dossiers importants à France TV ces dernières années, est de nature à créer ce qu’on appelle une suspicion légitime.

Il ne s’agit pas ici d’attaquer l’homme, au demeurant respectable, mais une pratique qui nous demande d’ignorer le lundi, qui faisait quoi et pour qui vendredi dernier… La suspicion légitime, n’est pas un concept fumeux. Elle permet de récuser des juges par exemple. C’est le fait que des liens antérieurs avérés, amicaux, familiaux, hiérarchiques ou économiques puissent altérer le jugement de la personne en charge d’une fonction. En clair cela pointe le risque que cette personne soit contrainte d’arbitrer elle-même ses propres conflits d’intérêts. C’est par exemple le problème que posent les pantouflages dans la haute fonction publique. Un jour à Bercy, le lendemain chez Suez ou Veolia, ou autre… Ce que l’état tente bien maladroitement d’encadrer.

Notre nouveau Directeur du Dialogue Social se retrouve donc dans la position d’attribuer des marchés le lundi à des sociétés qui étaient, le vendredi, concurrente du Groupe Alpha – dont Sécafi est une filiale – et par ailleurs d’arbitrer ce même lundi, des demandes divergentes entre syndicats, parfois alliés mais parfois concurrents, à celui qui lui commandait des missions de conseil le vendredi précédent. Voici donc inventée une nouvelle position, celle où l’on se trouve entre le marteau, l’enclume et la clé à molette, mais dans un fauteuil d’orchestre.

Faut-il rappeler que ceci intervient alors que nous avons tous dû signer un document bidon, nous engageant à certifier que nous ne sommes pas soumis à des conflits d’intérêts dans notre travail ?

Il est donc utile ici de rappeler qui est le groupe Alpha dont dépend Sécafi et notre nouveau DDS, jusqu’à vendredi. Alpha, présidé par Pierre Ferracci, c’est une marque qui abrite plusieurs filiales qui n’hésitent pas à intervenir dans des domaines contradictoires. Par exemple pendant que Sécafi conseille la CGT partout en France, Sémaphores (ex Sodie) accompagne les patrons et pôle emploi (l’état) dans leurs plans sociaux, PDV et autres RCC. Ainsi Sécafi peut négocier jusqu’au vendredi et Sémaphores commencer à « accompagner » le lundi. Le week-end Alpha et Pierre Ferracci dorment sur leurs deux oreilles et un matelas douillet dans sa maison de Corse construite illégalement (condamnation récente).

Hasard des réseaux, il se trouve que Pierre Ferracci, en expert des relations sociales, a toujours entretenu d’excellentes relations avec Raymond Soubie, l’ex-conseiller social de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Hasard de la vie, sa belle-fille était en 2017, cheffe de cabinet d’Emmanuel Macron, le candidat.

Avec autant de hasards, la nomination du nouveau Directeur du Dialogue Social de France TV n’est donc qu’une péripétie, une pure coïncidence dans ce beau royaume de l’Entre-Nous. Qui aura totalement échappé à la Présidente de France TV. Mais pas à tout le monde…



lundi 26 octobre 2020

L’Inspection Générale des Finances va-t-elle finalement se lancer sur les contrats exorbitants signés par Ernotte à France Télés ?

L’Inspection Générale des Finances va-t-elle finalement se lancer sur les contrats exorbitants signés par Ernotte à France Télés ?

Selon nos informations, l’Inspection Générale des Finances qui s’était penché voilà cinq ans sur les dépenses à Radio France, du temps où Mathieu Gallet y sévissait encore, devrait s’intéresser de très près au montant des contrats astronomiques signés par Ernotte avec une poignée de producteurs privés (toujours les mêmes) intervenant pour certains en situation de quasi-monopole.

L’enquête "diligentée par les ministères de la Culture et des Finances"  avait à l’époque pour objet de "vérifier les dépenses de la présidence, de la direction générale et du comité directeur de Radio France après la révélation de travaux dans le bureau du président du groupe, Mathieu Gallet, pour quelques 100 000 euros".

Il ne s’agit pas ici simplement de 100 000 euros – c’est peu dire – mais de plusieurs centaines de millions d’euros répartis sur une poignée de contractants, à commencer par le contrat de 100 millions d’euros d’argent public signé avec Nagui révélé au mépris des procédures de contrôle en vigueur comme l’avait évoqué un long article dans Capital mais aussi l’enquête étayée d’une dizaine de pages publié en juillet dernier  par Médiapart.

Enquête qui a débouché sur le dépôt d’une plainte pénale malgré les assurances données par Roch-Olivier Maistre à plusieurs candidats ayant pris part à la mise en scène de juillet dernier, qui les tenait lui-même d’Ernotte sur le fait que tout aurait été fait dans les règles !

Rappelons que pour tenter de justifier les 100 millions de contrats que l'ex-Orange a signé avec Nagui et Air Productionsla société qu’il a fondé et qu’il préside, détenue par Banijay dont l’animateur est actionnaire à hauteur de 5,3% et d’où vient Takis Candilis le numérobis ernottien qui en était le patron qu’en 2017, elle avait indiqué suite à l'enquête de Médiapart “Nagui rapporte plus d’argent qu’il n’en coûte”.



Ce n’est donc pas uniquement le contrat hors norme signé par Ernotte avec Nagui et cette filiale de Banijay donc Stéphane Courbit que devrait éplucher l’IGF mais également sur une quinzaine de contrats au moins, signés directement ou avec des filiales de Banijay, Endemol Shine, Mediawan (*), Troisième Œil production, etc…la plupart se rachetant entre elles ou entrant les unes au capital de l’autre !

(*) Mediawan, est une structure d'investissement dans les médias, conçue par Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre-Antoine Capton.  Elle a racheté en 2018 le producteur de la série «Dix pour cent».

Certains font tout pour que l'Inspection générale des finances considérée comme l'un des services-clés de Bercy, "exerçant une mission générale de contrôle, d'audit, d'étude, de conseil et d'évaluation en matière administrative, économique et financière" (selon sa propre définition), ne s’en mêle pas !

« Vous y croyez à une saisine de l’IGF avec dans ses rangs Emmanuel Macron qui y avait été nommé inspecteur des Finances ? », raille ce fin connaisseur des petits arrangements entre amis ! Allons donc, l’IGF enquêterait sur 100 000 euros de deniers publics de restauration d’un bureau mais pas sur plusieurs centaines de millions d’euros de l’argent des contribuables français distribués à une poignée de producteurs ?!

Il faut y croire évidemment…De toute façon l’instruction judiciaire qui sera inévitablement menée dans le cadre de la plainte pénale, devrait déjà être un bon bout avec lequel commencer pour démêler l’écheveau...Il aura déjà un formidable article à lire sur la situation à France Télés : https://www.acrimed.org/C-a-vous-cuisine-entre-amis-sur-le-service-public