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mardi 4 mai 2021

Ernotte alerte les Européens mais aussi le Monde entier sur les menaces que représente la politique du Chef de l’État français.

Ernotte alerte les Européens mais aussi le Monde entier sur les menaces que représente la politique du Chef de l’État français.

Non, non, vous ne rêvez pas.

C’est bien le propos que l’ex-Orange vient de tenir, dans une hallucinante vidéo de près de 6 minutes 30 adressé depuis son nouveau bunker en Suisse, à l’ensemble des européens via l'UER [« qui se dit EBU en anglais »précise dans le texte, l’intéressée] qui représente 114 diffuseurs en Europe mais plus largement à ses associés du Monde entier « en Asie, en Afrique, en Australie, en Amérique » (sic). 

« La menace imminente d'une réduction des financements, ici et là, contribue à la pression sur l’indépendance des médias de Service Public… » (dixit) lance Ernotte dans sa harangue.


Elle fait probablement référence à la réduction fixée par le gouvernement en juillet 2018 qui établit à 190 millions d’euros les économies pour l’ensemble de l’audiovisuel public à horizon 2022 dont 160 M€ pour France Télévisions, dans le cadre de sa trajectoire budgétaire.

Cette adresse aux peuples dont le blog CGC Média a réalisé le verbatim (*fin de post) mais qui plus est, a pris soin d’enregistrer afin d'éviter qu’elle soit remontée après coup, histoire de supprimer quelques passages voire qu’elle disparaisse totalement et Ernotte à l'instar des gilets jaunes accuse le(s) gouvernement(s) "les citoyens ont besoin de médias libre et indépendants qui leur fournissent des informations exactes, facilitent le débat public et des échanges éclairés et tiennent les gouvernements responsables de leurs actes", nous vous proposons d'en découvrir les invraisemblables embardées.

Lundi 3 mai, « la dame du Bristol »  (le surnom de l’ex-Orange depuis le diner organisé dans le palace parisien après 8 mois d’intrigues pour faire capoter l’absorption de Suez par Veolia) invitée de Sonia Devillers sur Inter dans l’Instant M , en avait déjà mis une bonne couche.

L’ex-Orange annonçait, en effet, avoir pris la plume pour exhorter les parlementaires tchèques à « protéger l’indépendance de leur télé nationale » mais également pour « Lancer un message d'alerte sur l'indépendance des médias publics en Europe » et affirmer « Qu’en Europe  - "On sait par exemple qu'en Hongrie, en Slovénie…il y a des pressions exercées sur les journalistes, les journalistes femmes aussi beaucoup par ailleurs"-  le Pouvoir en place cherche à prendre la main par tous les moyens sur la télévisions publique » .

C’était déjà totalement surréaliste mais la récidive qui sermonne les gouvernements européens à commencer par celui d’Emmanuel Macron où elle déclare "Si on veut protéger les médias libres et indépendants, les politiques doivent évoluer en conséquence pour être adaptés à l'avenir"ne pourra pas rester sans répercussion.

Extraits :

« Dans certains pays, des gouvernements ont tenté de profiter de la crise pour accélérer l'adoption de lois controversées parfois dans le but délibéré d’affaiblir le rôle des médias indépendants.

La menace imminente d'une réduction des financements, ici et là, contribue à la pression sur cette indépendance.

Leur financement était déjà sous pression avant la crise. 

Aujourd’hui 80 % des médias publics, selon une enquête de l’UER, s'attendent à voir leur financement encore plus impacté par la crise du Covid.

Une réduction de leurs ressources a aussi des répercussions sur l'ensemble des industries culturelles et de la création.

Nous tous, ici ensemble, nous ne laisserons pas s’effondrer un des derniers piliers des démocraties éclairées : une information libre, indépendante, vérifiée… pour laquelle les journalistes sont bien aujourd'hui parmi les derniers gardiens de la Démocratie, notamment ceux des médias de Service public…

Il est plus que jamais nécessaire de pouvoir compter sur les valeurs partagées de médias de Service public libres, forts et indépendants dans lesquelles les citoyens peuvent avoir confiance.

Au fur et à mesure que la pandémie a progressé, nous avons vu apparaître de réelles menaces pour la liberté des médias… »

Certains observateurs politiques y voient la patte du Secrétariat général de l‘Élysée pour qui l’ex-Orange serait une sorte de ballon d’essai qui  servirait, soi-disant, le président français avant le 1er janvier prochain lorsque la France prendra la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois

D’autres fins analystes médiatico-politique révoltés devant de tels propos, emploient plus volontiers les termes « roue libre, imposture, hors contrôle, hors sol, folie des grandeurs, délire, mégalomanie,  etc… », indiquent clairement que le Président de la République n’a d’autre choix que de  taper ferment du poing sur la table et prendre les mesures qui s’imposent, sauf s’il n’est pas candidat à la présidentielle de 2022 et qu’il laisse sa place à celle dont les élucubrations indignent au plus haut point...à moins que le poste visé ne soit celui d'Ursula von der Leyen présidente de le Commission !? 

"Face aux réelles menaces, des populismes, de la censure [ elle sait de quoi elle parle avec celle réservée la semaine dernière aux chasseurs et au doc sur Jean d'Arc ! ndlr], de la manipulation, de la désinformation des "fake-news", de la propagande ; les hommes et les femmes de bonne volonté c'est vous» déclare ainsi « la dame du Bristol » citant Aimé Césaire prévenant ses compatriotes,« Où que nous regardions, l'ombre gagne. L’un après l'autre les foyers s'éteignent. Le cercle d'ombres se resserre parmi les cris d'hommes et les hurlements de fauves » et ajoutant « Pourtant, nous sommes de ceux qui disent non à l'ombre. Nous savons que le salut du monde dépend de nous aussi. Les hommes de bonne volonté feront au monde une nouvelle lumière ».

Avant le verbatim promis, le blog CGC Média vous propose une conclusion à la Pierre Desproges dans style "La minute de monsieur Cyclopède" certes très approximative mais in english.


Chers amis, au siècle dernier l'écrivain et homme politique français Aimé Césaire prévenait ses compatriotes. « Où que nous regardions, l'ombre gagne. L’un après l'autre les foyers s'éteignent. Le cercle d'ombres se resserre parmi les cris d'hommes et les hurlements de fauves » mais il ajoutait immédiatement « Pourtant, nous sommes de ceux qui disent non à l'ombre. Nous savons que le salut du monde dépend de nous aussi. Les hommes de bonne volonté feront au monde une nouvelle lumière »

Chers amis, aujourd'hui face aux réelles menaces, des populismes, de la censure, de la manipulation, de la désinformation des « fake-news », de la propagande ; les hommes et les femmes de bonne volonté c'est vous. C'est nous, nous tous, ici ensemble qui ne laisserons pas s’effondrer un des derniers piliers des démocraties éclairées : une information libre, indépendante, vérifiée par des journalistes professionnels dont le courage face aux pressions ou sur les terrains difficiles, nous emplit si souvent admiration et de gratitude.

Oui, les journalistes sont bien aujourd'hui parmi les derniers gardiens de la Démocratie, notamment ceux des médias de Service public. A la tête depuis quelques mois de l'union européenne de radio-télévision EUR qui se dit EBU en anglais et qui représente 114 diffuseurs en Europe et les associés en Asie, en Afrique, en Australie, en Amérique, j'ai fait comme à France télévisions de l'indépendance de l'information et de la liberté d'expression, deux des toutes premières priorités de mon mandat car dans le bruit actuel, il est plus que jamais nécessaire de pouvoir compter sur les valeurs partagées de médias de Service public libres, forts et indépendants dans lesquelles les citoyens peuvent avoir confiance.

En prenant sa retraite, il y a quelques semaines, le respecté patron de l’information du Washington Post Martin Baron, d'une carrière auréolée de multiples prix Pulitzer « Values are what matters most »   - les valeurs sont ce qui compte le plus - [Values Matter Most, est en réalité le slogan consacré, ndlr].

Les citoyens européens peuvent ainsi compter sur notre soutien inébranlable pour ces valeurs qui sont notre raison d'être : L’accessibilité, l’exactitude, la responsabilisation, la créativité, l’impartialité, l'indépendance et la rigueur journalistique.

Armé d'une des plus grandes rédactions mondiales avec plus de 40 000 journalistes directement employés, les médias de Service public de l’UER jouent un rôle crucial dans la vie des citoyens, en leur fournissant des informations fiables comme cela a été démontré pendant cette pandémie.

Dans les trois quarts des pays européens, ils figurent d'ailleurs parmi les trois premières sources d'information les plus fiables. Comme bien public, l'information doit être offerte à tous. C'est le rôle de nos médias dans l'accès gratuit aux savoirs, aux opinions les plus diverses, dans les conditions les plus optimales : compréhension, appropriation par les citoyens de tous milieux, de toutes conditions, de toutes origines.

Ils constituent aussi un atout essentiel dans la lutte contre la désinformation grâce à une série d'initiatives pour identifier les fake-news avec des actions forte en matière « fact-checking » et d'éducation aux médias.

Nous allons aussi renforcer nos échanges d'articles afin d'élargir les fenêtres sur le monde de nos concitoyens.

Répétons-le : les citoyens ont besoin de médias libres et indépendants qui leur fournissent des informations exactes, facilitent le débat public et des échanges éclairés, tiennent les gouvernements responsables de leurs actes et travaillent dans l'intérêt public.

Mais attention, il existe des liens étroits entre services publics bien financés et des Démocraties saines qui fonctionnent bien.

 Or au fur et à mesure que la pandémie a progressé, nous avons vu apparaître de réelles menaces pour la liberté des médias.

Dans certains pays, des gouvernements ont tenté de profiter de la crise pour accélérer l'adoption de lois controversées parfois dans le but délibéré d’affaiblir le rôle des médias indépendants.

La menace imminente d'une réduction des financements, ici et là, contribue à la pression sur cette indépendance.

Leur financement était déjà sous pression avant la crise. Aujourd’hui 80 % des médias publics, selon une enquête de l’UER, s'attendent à voir leur financement encore plus impacté par la crise du Covid.

Une réduction de leurs ressources a aussi des répercussions sur l'ensemble des industries culturelles et de la création.

Rappelons qu'ensemble, tous les médias de l’UER ont investi près de 20 milliards d'euros l'an dernier dans des contenus, tous genres et formats confondus, de la fiction aux documentaires, télévision, radio et numérique mais vous le savez, nous évoluons dans un environnement concurrentiel de plus en plus mondialisé.  Les revenues des géants d’Internet, grand gagnant de la crise sanitaire, explosent.

Pire les plates-formes sont passés du statut de distributeur à celui de barrière, bouleversant la manière dont le contenu est affiché, attribué et rémunéré. L’émotion et la désinformation se propage sur les réseaux sociaux. 

Si on veut protéger les médias libres et indépendants, les politiques doivent évoluer en conséquence pour être adaptés à l'avenir.

La déclaration du xxxxxx plus 30 doit refléter cette situation, et soutenir fermement un journalisme libre, indépendant dans le monde entier.

Elle doit aussi reconnaître le rôle que jouent les médias de Service public dans les sociétés démocratiques et souligner l'importance des conditions de réussite :  un financement durable, la souplesse nécessaire pour innover et surtout l'absence d'ingérence politique.

L’UER est depuis longtemps un partenaire actif de l'Unesco et de ses initiatives et je me réjouis de poursuivre notre riche collaboration.

A très bientôt. 

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