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mardi 28 juin 2022

Question au Président de la République et à son gouvernement : Pour la télé publique, la Guadeloupe ne serait-elle pas la France et l’Europe ?

Question au Président de la République et à son gouvernement : Pour la télé publique, la Guadeloupe ne serait-elle pas la France et l’Europe ?  


Lettre ouverte

à monsieur Emmanuel Macron Président de la République,

à madame Elisabeth Borne  Première ministre qui a pris "les fonctions de ministre des Outre-mer » depuis le décret du 26 juin dernier indiquant qu’"Il est mis fin aux fonctions de Mme Yaël Braun-Pivet"  qui était ministre des Outre-mer depuis un mois, et devient ce mardi 28 juin, présidente de l'Assemblée nationale. 

à monsieur Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux et ministre de la Justice,

à madame Rima Abdul Malak ministre de la Culture, 

et plus largement à l’ensemble du gouvernement...


Si l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) qui reconnaît à tout individu le droit à « la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit », adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948, est parfaitement adaptée au 21ème  siècle et ses réseaux sociaux, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe (CEDH) applicable dans tous les pays membres de l’UE dispose clairement dans l’alinéa premier de l’article 10 de cette Convention, le principe de la liberté d’expression : « Toute personne a droit à la liberté d’expression ».

A France Télévisions, plus particulièrement dans l’établissement Guadeloupe La 1ère cette liberté d’expression dont dispose donc chaque citoyen français qui plus est européen, est remise en cause par le directeur régional monsieur Augustin Hoareau qui agit bien entendu sous l’autorité de Sylvie Gengoul et Delphine Ernotte.

Il vient de convoquer Ronan Ponnet, journaliste apprécié et reconnu de ses pairs, à un entretien préalable en vue de son éventuel licenciement pour s’être exprimé librement sur compte Facebook privé qui ne comporte que son prénom et son nom et ne fait aucune référence à France Télévisions où il travaille.

Le contexte

Après le 1er tour des élections législatives de juin 2022, Marie-Luce Penchard, candidate dans la quatrième circonscription de Guadeloupe, sous l’étiquette très floue d’un mouvement se disant proche de la majorité présidentielle, est battue largement.

Elle annonce alors « son abandon et sa volonté de faire autrement de la politique, plus transparente, plus honnête, etc… » 

« Faire autrement de la politique, plus transparente, plus honnête… » déclare cette ancienne ministre, vice-présidente du conseil régional, visiblement sous le coup d’une enquête du Parquet National Financier dans une affaire de « concussion, utilisation frauduleuse d’argent public » dans le procès de la CASBT où le nom de cette dernière apparaitrait à plusieurs reprises. 

Il n’en fallait évidemment pas plus au citoyen Ponnet électeur de la quatrième circonscription pour s’étrangler comme nombre de ses compatriotes après une telle déclaration !

Au repos, chez lui, devant son ordinateur personnel, après une longue journée de travail qu’il avait passée à couvrir un procès aux Assises, il ne peut que réagir mais pas en tant que journaliste évidemment mais comme simple Français. Sur la page Facebook, de Guadeloupe La 1ère, en lisant à la fois le discours et l’article panégyrique, il ne peut que s’indigner de ce qu’il vient de lire et d’entendre. Sur son compte Facebook privé qui ne comporte que son prénom et son nom sans autre indication, il va alors réagir à chaud ; certes avec deux qualificatifs qui montrent ce qu’il pense de cet "engagement" comme tout un tas de citoyens d’ailleurs...rien d’autre.

Chacun imagine ensuite sans peine l’enchainement sans qu’aucune plainte d’ailleurs n’ait été déposée par madame Penchard contre le citoyen Ponnet ! L’intéressée passant probablement un appel au directeur régional qui va immédiatement mettre à pied le journaliste dans une lettre de convocation à une entretien préalable, ce lundi 27 juin, avec 2 mentions à faire bondir le Garde des Sceaux et qui vicient bien entendu la procédure : La première « En vue de votre licenciement », la seconde « pour une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement » ! Du jamais vu.

Au cours de ce rendez-vous où Ronnan Ponnet est accompagné d’un élu, il lui est fait reproche d’avoir dégradé gravement l’image de l’entreprise Guadeloupe La 1ère en inscrivant ces deux mots sur son compte privé Facebook !

S’il s’est exprimé, c’est à titre personnel et privé, faisant usage de son droit de citoyen à s’exprimer librement dans un état de droit et en Démocratie sur un site internet où les commentaires sont libres, déclare-t-il au directeur rétorque « qu’il représente l’entreprise à tout moment dans sa vie professionnelle comme privée ». 

Bien non…le droit à la déconnexion cela existe comme la libre parole de tout citoyen. Aurait -t-il commis une faute dans le cadre de l’exécution de son contrat de travail ?  A-t-il dénigré l’entreprise ? L’entreprise a-t-elle quelque chose à lui reprocher professionnellement ? Négatif. 

De tels arguments ne tiendront pas la route, si la commission de discipline qu'il a le droit de saisir dans les trois jours, s'empare du dossier.

Ce n’est, hélas, pas la première fois que France Télévisions s’en prend à Ronan Ponnet, cet homme blanc de plus de 50 ans à qui la guerre a été déclarée depuis septembre 2015.

Ronan Ponnet est un nom. Il dispose d’une certaine notoriété justifiée… et alors ! Parce qu’il travaille pour Guadeloupe La 1ère« il n’existe plus en tant qu’homme, n’a plus la possibilité de penser ou de réagir en tant que tel et devrait être sanctionné pour ça par son employeur » ? Dans un régime totalitaire probablement mais pas en France et en Europe.

Le sort d’un homme qui a toujours défendu la liberté d’expression dans ses convictions comme dans son métier ne peut reposer, monsieur le Président de la République, madame la Première ministre, monsieur le ministre de la Justice et madame la ministre de la Culture, sur une telle idée qu’un être humain fut-il célèbre, serait asservi à son travail 24/24h sans jamais pouvoir penser par lui-même et utiliser des mots pour le dire dans une autre sphère.

Ronan Ponnet n’est évidemment coupable de rien.

Ne laissez pas se reproduire ici, la pitoyable mais aujourd’hui célèbre affaire qui avait frappé le Directeur Régional de Polynésie La 1ère relevé de ses fonctions manu militari en 2019 pour des propos qu’il aurait tenus dans un article de presse et qui en définitif n'étaient pas les siens mais que la direction de France Télés a dû réhabiliter car la parole est encore libre dans notre Pays.

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