vendredi 13 juin 2008

Nouvelle procédure pénale contre France Télévisions qui continue d'afficher son mépris des salariés

Alors que l'audience de référé d'heure à heure devant le TGI de PARIS, visant à interdire, entre autres à France2, de continuer sa procédure illicite de "chantiers" , suspendre les projets de transferts afférents et constater que la poursuite de ce projet constitue un trouble manifestement illicite, se tiendra le 19 juin prochain à 11h, la direction du groupe continue de mépriser les personnels.


Le SNPCA-CGC qui dès la fin 2007 a dénoncé les manoeuvres d'une direction qui serait déjà en train de "négocier", et qui a mandaté très officiellement son avocat dès le 5 février 2008, n'a pas encore de date pour la procédure suivante, celle à jour fixe sur le fond, qui est elle aussi engagée et pour laquelle le SNPCA-CGC est également partie prenante.


Pendant ce temps et malgré ces diverses procédures devant le TGI, Patrick de Carolis et Patrice Duhamel, à France Télévisions continuent les provocations.

Ils "communiquent" : La direction commune jeunesse « devrait être mise en place au 2nd semestre 2008»,a annoncé hier Patrice Duhamel, directeur général de France Télévisions.

Rien à faire des experts désignés par les CHS-CT des chaînes qui juste nommés, n'ont bien évidement pas mis à profit les 45 jours légaux qui leurs sont dévolus, pour rendre le moindre "avis"!

Rien à faire non plus des procédures lancées par le CE de France 2 et le CCE de France 3 contre ces chantiers!

Patrice Duhamel aurait même ironisé le plus cyniquement qui soit, sur le fait que de telles procédures soient « assez classiques » dans des groupes comme France Télévisions. Il a, allez savoir pourquoi -peut-être parce qu'il n'est pas sûr de lui- utilisé le conditionnel.

Et le même de poursuivre « Elle regroupera les talents et les expertises de chaque chaîne au sein d'une direction transversale ». Et toujours plus fort, « Cette nouvelle direction « adaptera et renouvellera la stratégie de France Télévisions par rapport aux programmes jeunesse ».

Que de salades pour essayer de justifier une réforme illisible dont le cabinet d'avocats qui salarie JF Copé est à l'origine et qui coûtera plus cher que le maintien des personnels sur les chaînes; les rapports qui circulent en interne et que la direction a bien pris garde de ne surtout pas rendre publics le prouvent!

Rappelons que c'est en fin d'année dernière, que Patrick de Carolis, président du groupe qui se retrouve une fois encore devant la Justice, a lancé ses huit chantiers dont trois considérés comme "prioritaires".

Rappelons également que la "création de directions communes pour la jeunesse, les acquisitions et les études" est une aberration


Alors même que Julien Borde, directeur des programmes jeunesse de France 3 avait prévu d'annoncer à Annecy sa désignation comme directeur commun aux programmes jeunesse issu des "chantiers", Patrice Duhamel n'est pourtant pas allé jusqu'à confirmer.

Il a préféré faire porter le chapeau à Thierry Langlois, responsable aux programmes, qui cela ne s'invente pas, a adressé le 10 juin 2008 à 20h41 (des horaires de bureau!) un mail à tous les salariés concernés où il est dit: "La période des vacances arrivant désormais rapidement, je tenais à vous informer de l'état d'avancement des chantiers Acquisitions & Jeunesse placés sous ma responsabilité.

A ce jour, nous considérons que l'ensemble des institutions représentatives du personnel concernées par les chantiers Acquisitions & Jeunesse ont été consultés". Ils ne manquent pas "d'humour" au 8ème étage!!!

Et d'ajouter tout de même: "La procédure a cependant été contestée par le CCE de France 3 et nous restons dans l'attente de la décision du tribunal de grance instance de Paris qui sera rendue le 8 juillet 2008 prochain.

"Toutefois, pendant cette période, nous avons le possibilité de poursuivre l'élaboration du projet" [grosso modo, les CE et CCE, la Justice, les salariés, rien à faire!] Il poursuit, "Dans ce cadre et à cet effet, je prendrai contact dans les prochains jours individuellement [diviser pour mieux régner!] avec chacun d'entre vous pour évoquer avc vous ce que pourrait être la nouvelle organisation de ces directions" [plus coûteuse et moins fonctionnelle, c'est une évidence]

La suite est à tomber "A cette occasion, la place et le contour du poste que chaque collaborateur/trice pourrait occuper dans le futur organigramme [petit détail qui vaut son pesant d'or, jamais dans la soi-disant procédure d'information/consultation, il n'a été question d'un organigramme; jamais n'a-t-il été présenté aux IRP mais le plus incroyable , c'est que chacun, selon le texte pourrait voir quels contours de poste il pourrait occuper -on croit rêver!]

La fin du texte est encore plus incroyable "Afin de répondre avec précision aux questions relatives au statut et aux modalités de transfert, je serai accompagné d'un membre de la DRH de FTV SA" [ Autrement dit, rien à faire, non plus des DRH respectives de France 2 ou France 3 dont dépendent les salariés qui devraient être "concernés"; rien à faire non plus de leurs droits et de leur Convvention Collective!!!!]

Quel mépris, redisons-le.

Enfin et histoire de tenter de sauver les apparences, il est écrit "Concernant le regroupement des collaborateurs: les CHS-CT des entités concernées devraient être consultés très prochainement sur le projet d'emménagement des directions communes et les projets de déménagements induits" [ devraient : personne n'est vraiment sûr qu'ils le seront, au futur au lieu du conditionnel!!!]

Et là attention le final, tout dans l'abjection et le mensonge: "Ce n'est qu'à l'issue des consultations et des travaux nécessaires, et sous réserve de la décision du tribunal, que le regroupement pourra être engagé" . Il va leur falloir attendre encore un peu à Carolis, Duhamel et consort car ils ne sont pas au bout des procédures judiciaires; ce n'est que le début!

Patrice Duhamel peut bien avoir refusé de commenter la proposition de la commission Copé de mettre en place des directions communes sur l'ensemble des genres de programmes avec un « Nous avons choisi de ne pas commenter les propositions de la commission, car ce serait sans fin », en indiquant cependant que « bien entendu, il y aura des commentaires après le 25 juin (date de la remise du rapport définitif de la commission au président de la République », à quoi bon commenter les annonces d'une réforme directement tirée dde la charte de fonctionnement élaborée par le cabinet qui salarie le président de la commission JF Copé, le cabinet d’avocats Gide Loyrette et Nouel!!!

Patrice Duhamel pense peut-être pouvoir en précisant « Sans entrer dans les détails, globalement, sur l'entreprise unique, (c'est) une piste centrale développée par Patrick de Carolis depuis la fin août et présentée dans son programme au CSA », en dehors du caractère totalement mensonger de cette pseudo affirmation, il est clair que la finalité de la commission devrait être la validation de cette charte hors la loi bel et bein rédigée par le cabinet d'avocats de JF Copé.

A ce sujet, le SNPCA-CGC va, du reste, éditer en dédut de semaine prochaine, la lettre que l'organisation syndicale adresse à Monsieur le Bâtonnier de Paris pour le saisir très officiellement de tout ceci.

P.S. Comble du mauvais goût, alors que la direction du groupe "juré craché", a prétendu qu'elle ne mettrait en oeuvre pour l'heure que les 3 chantiers soi-disant "prioritaires", le même baratin a été vendu le jeudi 12 juin 2008 dans l'après midi, aux salariés du pôle Communication (après avoir réuni les Finances, il y a quelques semaines) à qui la direction indiquait leur rattachement aux Services Généraux du groupe (FTS) dont l'ex collaborateur de Jean-François Copé Bastien Millot est le PDG.

Le SNPCA-CGC et le SPC-CGC appellent l’ensemble des salarié(e)s à cesser le travail le 18 juin

Le SNPCA-CGC et le SPC-CGC appellent l’ensemble des salarié(e)s à cesser le travail le 18 juin 2008 à partir de 2 h 00 pour une durée de 24 heures afin de demander :

Le retrait du projet de Patrick de Carolis (élaboré avec l’aide du cabinet d’affaires Gide Loyrette et Nouel, repris par le groupe de travail gouvernance de la commission du nom de son président J-F Copé qui travaille justement pour ledit cabinet), visant à transférer les salariés vers France Télévisions, au travers des « 8 chantiers » et de sa « charte » ayant pour conséquence de les sortir de leur Convention Collective et faisant peser sur eux tout le poids des économies à réaliser, les lésant encore plus.

A cet effet, le SNPCA-CGC qui a mandaté son avocat pour s’opposer à ce projet hors la loi, a fait parvenir ses statuts et son pouvoir pour 2 procédures déposées devant le Tribunal de Grande Instance de Paris :



- une requête afin d’assigner d’heure à heure,
- une requête afin d’assigner à jour fixe, pour mettre un coup d’arrêt à cette marche forcée illicite.


Les revendications des SNPCA-CGC et le SPC-CGC sont:

- Le maintien de nos conventions collectives et accords d’entreprise.
- La réappropriation des droits télé par les chaînes.
- Un financement pérenne de l’audiovisuel public,

mercredi 11 juin 2008

Grève exemplaire aujourd'hui à Monte Carlo Doualiya .

Grève exemplaire aujourd'hui à Monte Carlo Doualiya .

Suite au préavis déposé par 3 organisations syndicales CGC, FO et CFTC appelant à cesser le travail ce mercredi 11 juin 2008, suite à une publication commune intitulée "Nouvelle affaire de Censure à Monte Carlo Doualiya" dénonçant entre autre les dérives éditoriales de la "station" et le traitement particulièrement injuste de cette société publique filiale à 100% de RFI dont les personnels bénéficient, eux, d'une augmentation salariale générale, la Radio n'a pas diffusé ses programmes.

C'est une grève exemplaire qui a mobilisé massivement les personnels qui ne serait-ce que jusqu'en début d'après-midi étaient tous en grève. Il est à noter qu'en raison de sa diffusion spécifique principalement matinale en fonction des zones de populations concernées, le fait qu'aucune diffusion n'ait eu lieu montre à quel point les personnels qui n'en peuvent plus, ont montré leur détermination.

Quant aux programmes de l'après-midi, du début et de la fin de soirée, ils seront soit inexistants, soit très perturbés.

Cette grève extrêmement suivie est le résultat de la politique sectaire et méprisante d'une direction qui en préférant la raillerie et le bras de fer au dialogue, en porte l'entière responsabilité.

Alors que les syndicats signataires des préavis ont dans le cadre du service public, obligation de déposer leurs revendications dans un délai d'au moins 5 jours avant le mouvement [ce qui est le cas puisque 3 semaines au moins se sont écoulées entre] et que, ce faisant l'employeur a obligation de négocier avec les O.S concernées, la direction a préféré finasser et violer les règles et usages.

Dans le cadre du préavis et pour traiter des revendications, le dégé de Monte Carlo Doualiya a "invité l'ensemble des syndicats" à se réunir pour aborder globalement la situation. Il pensait peut-être pouvoir noyer le poisson avec l'aide de certains dont la couleur fétiche arborée s'avère être le jaune. Quel mépris des organisations appelant la grève. Dans un texte commun, là encore, elles ont fait savoir au directeur général qu'elles ne participeraient pas à cette "mascarade" de réunion destinée uniquement et à l'évidence à tourner leur action en ridicule.

Avec quelques 80/90% de gréviste, la direction a pu apprécier!!!

Ensuite la direction a tenté d'écrire à plusieurs techniciens de la Radio pour leur proposer de "discuter" avec eux des possibilités ...Pas négocier, non, discuter seulement.

Les réponses ne se sont pas fait attendre, certains des destinataires du mail, ont non seulement indiqué leur surprise mais plus avant, ont expliqué que seules les organisations syndciales, en l'occurrence celles qui avaient déposé le préavis, étaient habilitées à discuter.

Diviser pour mieux règner, voila vraisemblablement l'idée "lumineuse" de la direction! Là aussi elle a pu constater que ça ne marchait pas.

La direction a préféré jouer la provocation plutôt que reconnaître sa responsabilité dans la situation plus que préoccupante.

Encore un exemple des manoeuvres dilatoires du directeur général qu'ont dénoncées les syndicats FO, CGC et CFTC en maintenant leur appel à la grève le 11 juin, en demandant au président du groupe RFI qui s'en est pourtant lavé les mains, de prendre ses responsabilités.

Seulement voila, le mépris du personnels, les vaines tentatives d'appel à la rescousse avec des papiers de circonstance édités par tel ou tel syndicaliste de pacotille, les postures feignant l'outrage et raillant ceux qui défendent, à juste titre, une autre vision de l'entreprise et du sort réservé aux personnels, les soi-disant "anathèmes" lancés à l'adresse de tel journaliste de la presse écrite pour un article qu'il a commis, en moquant son travail et son indépendance et en suggérant qu'il ne serait pas maître de son libre arbitre, toutes ces méthodes non seulement sans effet mais d'un autre âge, ne grandissent pas ceux qui les emploient; pire elle les discrédite encore plus s'ilétait besoin.

La dizaine de pages de l'ordonnance de non-lieu ....

Ci-après la dizaine de pages de l'ordonnance de non-lieu rendue dans la plainte contre X déposée par le SNPCA-CGC, rendue le 16 mai 2008.

mardi 10 juin 2008

Non à la casse de France Télévisions

Non à la casse de France Télévisions organisée à marche forcée par Patrick de Carolis et consort.

Depuis l'annonce officielle faite par les parlementaires de l'opposition sur déclaration explicative des intéressés à leur départ de la commission Copé, à savoir que "les dés sont pipés", personne ne croit maintenant sérieusement que ladite commission ait encore une réelle légitimité.

D'abord parce que les "préconisations" du président de la commission ne peuvent se se réduire à l’annonce faite par lui-même, style bureau d’enregistrement, de la validation de la « charte » et de ses « chantiers » que le cabinet d’avocat d’affaires Gide Loyrette et Nouel pour lequel il travaille et qui a aidé à élaborer ce projet illicite que Patrick de Carolis essaie de mettre en place à marche forcée.


Il est évident que même si ce cabinet d'avocats travaillait pour France Télé avant qu'il ne recrutât Jean-François Copé, le fait qu'il soit en charge de l'avenir de la télé publique donc d'un dossier d'Etat et que 3 de ses proches collaborateurs alors qu'il était ministre et maire de Meaux soient ou conseillers ou DG de France Télévisions, ne plaident pas pour une indispensable "indépendance" et une quelconque "transparence".


Qui peut encore imaginer que des professionnels du secteur continuent de cautionner ?! Qui peut croire qu'il s'agirait pour les partants d'une "posture" politique ?! Alors même que d'autres commissions étaient composées de parlementaires de la majorité et de l'opposition et que la seule commission à avoir explosé de la sorte est la commission Copé.


Sur ce dossier, voyez la page de tv-médias du 5 juin 2008 : "L'horizon s'obscurcit à France Télévisions "