vendredi 17 juillet 2009

France Télévisions lance la saga de l’été : « Question d’image »

France Télévisions lance la saga de l’été : « Question d’image »

A France Télévisions, le sujet de conversation, depuis les indiscrétions de ces derniers jours annonçant la désignation imminente du successeur de P. de Carolis, le feuilleton de l’été tournera autour d’un thème porteur : « Comment faire pour sauver sa tête et faire que son image ne soit pas écornée ».

Ils sont plus nombreux chaque jour à vouloir se démarquer et se répartir en 3 catégories :

1. Ceux qui ne veulent pas être associés et/ou considérés comme étant « responsables » des « décisions » de l’équipe sortante pour tenter de garder une image « intacte » vis-à-vis de l’extérieur afin de pouvoir rebondir….qui posent déjà des jalons et qui mettent depuis déjà plusieurs semaines en avant les numéros 2, 3, 4 ou 5 pour mieux rejeter ensuite sur leur dos la (les) faute(s).

2. Ceux qui essaient de se faire oublier et/ou de se faire tout petit, en espérant pouvoir ensuite expliquer qu’ils n’avaient pas vraiment de rôle à jouer précédemment…qu’ils sont prêts à rester et travailler avec la nouvelle équipe.

3. Enfin, ceux qui se démarquent le cas échéant, très discrètement tout de même – sait-on jamais – et qui trouveront le moyen, à la moindre occasion, de faire savoir au nouveau venu : « qu’ils l’ont toujours admiré et/ou qu’ils sont bien évidemment amis »

Il y aurait bien une quatrième catégorie comme cet ex directeur général, ex conseiller à la Présidence de la République (alors de gauche) croisé en fin de matinée dans les couloirs de France Télévisions, évincé par l’équipe encore en place mais qui se verrait bien revenir à de hautes fonctions….mais il est préférable de rester sur les 3 premières, celle-ci n’offrant quasiment aucune possibilité de rebondir.

Cependant que les 3 premières catégories « se rassurent », les enjeux étant de taille, à savoir la transformation de l’entreprise quelle qu’elle soit et ses choix stratégiques pour les 5 ans à venir, aucune d’entre elle ne trompera, cette fois-ci, son monde.

Spectacle risible certes, bien souvent pathétique mais finalement habituel qui intervient presque systématiquement….
Seulement voila et il faut le redire, l’Etat a pris conscience de l’incongruité qu’il y aurait à faire supporter par le nouveau chef d’entreprise, le nombre considérable de mauvaises décisions et/ou de contrats et autres engagements signés pris par le précédent, de surcroît au moment du rendez-vous politique de 2010 celui des élections régionales.

jeudi 16 juillet 2009

Carolis ne cohabitera pas…comment le pourrait-il d’ailleurs ? Dès le nom de son successeur annoncé, il annoncera tout naturellement son départ!

Carolis ne cohabitera pas…comment le pourrait-il d’ailleurs ? Dès le nom de son successeur annoncé, il annoncera tout naturellement son départ!

Patrick de Carolis a bien évidemment lu avec intérêt l’article de Renaud Revel intitulé « Patrick de Carolis pourrait quitter France Télévisions plus tôt que prévu » et publié sur le site internet de l’Express ce 13 juillet 2009.

Selon le blog de Renaud Revel, Patrick de Carolis n’irait donc pas au bout de son mandat. Le président de la République qui possède constitutionnellement depuis mars 2009, le pouvoir de remercier le président de France Télévisions et qui indiquait, il y quelques mois à quelques journalistes : « J’ai une idée très précise. J’en ai même deux » [pour qui sera le successeur de Patrick de Carolis], aurait donc pris la décision.

Selon le blog de Renaud Revel, c’est donc le pragmatisme qui l’emporte. En effet, Renaud Revel n’écrivait-il pas dans un précédent blog « Fin de règne », en date du 9 juillet, « le nouvel organigramme que mettrait en place P.de Carolis est destiné à être inévitablement détricoté avec l’arrivée d’un nouveau PDG « le nouvel organigramme que mettrait en place P.de Carolis est destiné à être inévitablement détricoté avec l’arrivée d’un nouveau PDG ». C’est tellement vrai.

Les « engagements » pris par P. de Carolis sur le calendrier de la « réforme » ne seront pas tenus…ils ne sont pas tenables, ils ne l’ont jamais été.

Comment imaginer perdre une dizaine de mois supplémentaires qui ne serviront à rien sinon à laisser traîner tout un tas de mines sur lesquelles sauterait le suivant qui n’aurait comme seul choix dans les 12 premiers mois de son mandat, que de tenter de les déminer les unes derrière les autres.


L’idée selon laquelle, comme l’écrit Renaud Revel : « On estime au château qu'il serait intelligent de permettre à la nouvelle équipe dirigeante de s'atteler très tôt aux grilles de programmes de la rentrée 2010 et ainsi ne pas avoir à endosser des choix d'organisation et de programmation arrêtés par Patrick des Carolis et Patrice Duhamel » et que « L'argument principal est d'éviter que le nouveau président de France Télévisions soit bloqué par l'organisation et la programmation mises en place par son prédécesseur » est on ne peut plus logique.

La CGC Médias ne peut donc que se féliciter de la proche désignation du successeur de Patrick de Carolis qui pourrait le plus logiquement qui soit prendre ses fonctions dans les semaines à venir…son prédécesseur dès la nomination faite et validée selon les dispositions aujourd’hui en vigueur, n’aurait qu’à expédier les affaires courantes.

Une divergence d’analyse cependant. Lorsque Renaud Revel écrit encore « Une cohabitation est donc à envisager dans les premiers mois de 2010 », il est évident qu’une fois le nom donné du successeur de P. de Carolis dans le respect de ses prérogatives constitutionnelles par le Chef de l’Etat, ce dernier ne cohabitera pas…comment le pourrait-il ?

Un ministre lors d’un remaniement gouvernemental laisse bien quasiment immédiatement son poste…il ne peut y avoir que quelques heures de délai, tout au plus.
Comment, Patrick de Carolis pourrait-il se situer au dessus d’un Ministre ? Contrairement à ce que prédit Renaud Revel « L'ancienne et la nouvelle équipe… » ne pourront pas cohabiter même « l'espace d'une courte période qui représenterait une sorte de passation de pouvoirs ».

Imaginer un ministre cohabiter avec son successeur quelques semaines…non, Patrick de Carolis a sa fierté et fort du choix du Président de la République, naturellement, il annoncera son départ.