jeudi 17 septembre 2009

Le JDD Journal Du Dimanche dans un article du 2 août 2009 sur le groupe ALPHA parle de "double jeu et de conflit d'intérêts"

Le JDD Journal Du Dimanche dans un article publié le 2 août 2009 sur le Groupe ALPHA parle de "double jeu et de conflit d'intérêts" .

Voici l'article que nous laissons à votre appréciation concernant notamment Secafi-Alpha, spécialisé dans l'audit des plans sociaux, qui travaille pour le compte du CCE transitoire de France Télévisions choisi par les membres CGT de l'instance qui conservent pour quelques jours encore, une "majorité".

"Cet été, deux entreprises affichent une mine rayonnante.

D'un côté Sodie Emploi, cabinet spécialisé dans le reclassement des salariés, qui conseille les dirigeants d'entreprise. Son chiffre d'affaires a progressé de 40% au premier trimestre, selon "Les Echos", et il recrute massivement depuis le 1er janvier.

Sodie Emploi s'occupe, entre autres, du reclassement des papeteries PSM (Oise) et Lédar (Ariège) ou des 3 Suisses, à Roubaix (Nord).

De l'autre côté, Secafi, spécialisé dans l'audit des plans sociaux, qui travaille pour le compte des comités d'entreprise (CE). L'activité de ce cabinet est également florissante: en ce moment, plus de 200 plans sociaux ont lieu tous les mois en France, un record.

"Très proche de la CGT, Secafi est présente dans plus de la moitié des dossiers", estime un expert du secteur. Or ces entités, Sodie Emploi et Secafi, appartiennent en fait au même groupe: Alpha.

Certains pointent le conflit d'intérêt sur le terrain social, très mouvant aujourd'hui, ce positionnement unique agace de plus en plus.

Alors que ses concurrents sont spécialisés dans le conseil aux comités d'entreprise - notamment Syndex ou Legrand Fiduciaire - ou l'accompagnement des directions - comme BPI ou Altedia -, le groupe Alpha est accusé de jouer double jeu, certains pointant le conflit d'intérêt.

Dans les faits, lorsque la CGT est puissante au sein des CE, Secafi est très souvent choisie comme cabinet d'audit. Les dirigeants d'entreprise seraient alors tentés de faire appel à sa soeur jumelle, la Sodie, pour acheter la paix sociale: "La CGT a un rôle de consultation. Pour les reclassements, elle soutient la Sodie et les dirigeants cèdent pour éviter les problèmes", explique un expert dans un cabinet concurrent. Lesquels ? Sur le blog des salariés de Gandrange (ensemblepourgandrange.blogspot), on trouve ce témoignage d'un salarié d'une entreprise en région parisienne: "La Sodie, non contente d'avoirperdu le contrat, a utilisé l'antenne locale de la CGT d'Evry pour inciter les gens à ne pas se rendre aux rendez-vous de reclassement."

Certains pointent un conflit d'intérêt

Aux 3 Suisses, un plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE) visant à supprimer 674 postes est en cours. Comme cela arrive souvent, Secafi et Sodie travaillent main dans la main. Mais une responsable cégétiste, Fatiha Bouzaoui, dément toute complaisance: "La CGT n'a jamais poussé pour que l'on choisisse la Sodie. Sa présentation était juste la meilleure, c'était la plus spontanée. A ma connaissance, il n'y a pas de manipulations.

" Pierre Ferracci, le PDG de Groupe Alpha et actionnaire majoritaire, réfute également ces accusations. Selon lui, il est parfaitement complémentaire de préserver des emplois menacés lorsque c'est possible et de faciliter la reconversion des salariés lorsqu'il n'y a pas d'autre solution.

En 2008, Pierre Ferracci a également participé à un groupe de travail pour le compte de l'Elysée, sur le thème de la formation professionnelle, et à la commission Attali sur la libéralisation de la croissance. Vendredi, Sodie Emploi a encore réussi un gros coup. Le cabinet devrait être le principal bénéficiaire de l'opération de sous-traitance privée de la gestion des chômeurs opérée par Pôle Emploi. Il se voit attribuer le suivi de 22% des 320 000 demandeurs d'emploi concernés.


PS: Dans notre prochain blog nous publierons la liste du Conseil d'Adminsitration dont vous pouvez d'ores et déjà avoir un idée en cliquant sur ce lien et en vous rendant dans le dernier commentaire du blog.

Ci-après déjà quelques renseignements sur le Groupe Alpha
20, rue Martin Bernard
75647 Paris Cedex 13
Tél. : 01 53 62 70 00
Fax : 01 53 62 70 62
www.secafi-alpha.com

Création : 1983 Paris
SA au capital de 2 225 000 €

Actionnariat : Pierre Ferracci 55 %, 70 associés 34 %, salariés non dirigeants 11 %

Effectif : 950 collaborateurs (Secafi Alpha 450, Adexi 150, Sodie 250, Alpha Conseil 100)

CA : 112 M€ (Secafi Alpha 62 M€, Adexi 12 M€, Sodie 24 M€, Alpha Conseil 14 M€)

Activités :
• Expertise-comptable, conseil aux comités d’entreprises
et CHSCT (Secafi Alpha) 68 %
• Conseil, RH, développement économique local (Sodie) 22 %
• Expertise-comptable, audit
et conseil aux collectivités territoriales, mutuelles (Adexi) 10 %
Clientèle spécifique :
Comités d’entreprises, collectivités territoriales, sociétés d’économie mixtes (SEM), associations, mutuelles, SA HLM…

Notre opinion (historique, spécialités, organisation interne, politique d’association, points forts et limites…) : cf. Le Guide des cabinets d’audit et d’expertise-comptable

Recrutement, carrières : cf. Le Guide des cabinets d’audit et d’expertise-comptable

Tarifs : cf. Le Guide des cabinets d’audit et d’expertise-comptable

Contact :
Pierre Ferracci, président-directeur-général
Xavier Guiglini, secrétaire général/DAF
Jean Claude Bruffaerts, DRH
Martin Richer, directeur général Alpha Conseil et Secafi Alpha
Michel Le Bret, directeur général adjoint Alpha Conseil et Secafi Alpha
Mustapha Omari, directeur général Adexi Etoile
Philippe de La Celle, directeur général adjoint Adexi Etoile
Alain Petitjean, directeur général Sodie

Recrutement : Frédéric Clinckemaillie
Communication : Caroline Olivier

Autres implantations
Adexi Etoile : Tour Onyx 10, rue Vandrezanne 75013 Paris Tél. 01 53 80 94 00
Sodie : 36, rue Saint-Marc 75002 Paris - Tél. 01 40 15 56 00

mercredi 16 septembre 2009

La CGC Médias à écrit à Xavier DARCOS Ministre du Travail concernant le "plan de départ" de France Télévisions.

La CGC Médias à écrit à Xavier DARCOS Ministre du Travail concernant le "plan de départ" de France Télévisions pour l'interpeller sur le complet paradoxe qu'il y a à ouvrir fin septembre la négociation obligatoire sur l’emploi des seniors alors que parallèlement un dispositif de P.S.E. figurant dans le Livre 1 transformé en plan massif de départs des seniors.


Monsieur Xavier DARCOS Ministre du Travail
Paris, le 14 septembre 2009

Lettre recommandée AR n°


Monsieur le Ministre,


Notre organisation syndicale est amenée à vous saisir très officiellement s’agissant de l’attitude de France Télévisions, qui nous paraît particulièrement incohérente au regard des dispositions légales concernant un plan de départs en retraite de salariés alors même que s’ouvre la négociation obligatoire sur l’emploi des seniors.

En effet, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 a posé comme principe, l’obligation pour les entreprises d’au moins 50 salariés, de négocier et conclure à compter du 1er janvier 2010, un accord collectif relatif à l’emploi des seniors ou bien avoir mis en place un plan d’action sur ce point.

A défaut, les entreprises seront sanctionnées par le paiement d’une contribution s’élevant à 1% de la masse salariale et ce, pour chaque mois au cours duquel l’entreprise ne sera pas couverte par un accord ou un plan d’action sur l’emploi des seniors.

France Télévisions n’a donc pas d’autre choix que d’ouvrir la discussion ! Pourtant, comble du cynisme, voila qu’au même moment, l’entreprise de télévision publique lance un soi-disant dispositif intitulé : « PROJET DE DISPOSITIF DE DEPARTS VOLONTAIRES A LA RETRAITE FRANCE TELEVISIONS », qu’elle a notamment présenté sous forme d’un document voulait « confidentiel », le mardi 8 septembre, lors de la séance « extraordinaire » du CE de France 2.

La direction d’expliquer que ce plan au départ n’est pas directement lié à la réforme de France Télévisions et qu’ « il ne s’agit que d’une réforme parallèle ». Toujours selon la direction qui joue constamment sur les mots, ce serait « un dispositif qui n’est pas l’outil de la réforme, mais un des outils…et qui s’il ne fonctionne pas sera remplacé par autre chose ».

Notre organisation syndicale redit, Monsieur le Ministre, comme elle l’a déjà fait à plusieurs reprises et en de nombreuses instances, qu’aucun dispositif interne ne peut contrevenir à la loi qui, de toute façon, ne permet plus à l’entreprise de mettre à son initiative les salariés en retraite avant l’âge de 70 ans.

De surcroît, l’entreprise dans le préambule fait référence aux articles du Code du travail qui traitent, entre autres de « l’accompagnement social et territorial des procédures de licenciements » ou encore des « P.S.E. Plan de Sauvegarde de l’Emploi », c'est-à-dire faire référence au LIVRE 1 c’est bien parler sans ambiguïté d’un dispositif dit de « plan social »

La direction ajoute, faisant toujours référence au Livre 1, que : « On ne voit pas pourquoi la D.T.E. Direction Départementale du Travail dirait « non » ! » à ce plan et que « ceux qui partiraient la première année devraient bénéficier d’une éventuelle défiscalisation….normalement….en fonction des dispositions actuelles mais après, on ne sait pas »

Avec des « si », Monsieur le Ministre, on ferait beaucoup de choses. Mais annoncer un plan de départ massif (le chiffre de 900 départs à été livré à la Presse, voilà plusieurs semaines, par Patrick de Carolis lui-même), faire partir les salariés de 57, 58, 59 ans et plus, à moindre coût avec des indemnités de retraite au demeurant imposables et 2 ou 3 fois inférieures aux indemnités de licenciement qui elles ne le sont pas et entamer de concert une négociation sur l’emploi des seniors, cela à de quoi choquer.

France Télévisions imagine peut-être qu’une organisation syndicale responsable comme l’est la CGC pourrait signer un accord collectif relatif à l’emploi des seniors concomitamment à ce plan de départs qui n’est ni plus ni moins qu’un P.S.E. (dit plan social) dont la fiscalité et les indemnités sont nettement plus avantageuses.

A moins que faute d’accord la mise en place du plan d’action prévue sur ce point par la loi ne se résume pour France Télévisions qu’à vider tout simplement les seniors.

Nous avons comme beaucoup salué, en son temps, l’initiative du législateur pourtant il nous semblerait impensable, Monsieur le Ministre, qu’elle soit à ce point interprétée et transgressée au point même de voir un dispositif de P.S.E. figurant dans le Livre 1 transformé en plan massif de départs des seniors.

Les lois, règles et principes sont faits pour être respectés et nous ne doutons pas, Monsieur le Ministre, au regard des éléments de ce dossier, que vous rappeliez France Télévisions à ses obligations , aux textes et qui plus est à l’esprit de la loi.

Dans cette attente, nous vous prions Monsieur le Ministre, de bien vouloir agréer l’expression de nos sentiments distingués et respectueux.