jeudi 22 décembre 2011

La CGC Média va demander des comptes à la direction de France Télévisions sur la gestion de la Régie Finale de France 2 au départ de son "responsable"

La CGC Média va demander des comptes à la direction de France Télévisions sur la gestion de la Régie Finale de France 2 au départ de son «responsable».

Dans quelques jours, au 31 décembre 2011, le responsable de la Régie finale de « La Deux » quittera l’entreprise avec force indemnités de départ à la clé…

Ce « directeur » servant la direction sans égal, délégué syndical de façade pendant des années et qui, à son départ exhorte même ses « subalternes » à surtout ne pas reprendre leur carte dans le syndicat qu’il quitte [c’est sans doute ce qu’on appelle la force des convictions] devra inévitablement s’expliquer sur certaines pratiques et autres dispendieuses dépenses faites dans son service.

Le SNPCA-CGC va transmettre à la direction de France Télé, une série de questions concernant des milliers d’euros de factures payées par l’entreprise et concernant des « fournitures » bien particulières…avant de les transmettre, le cas échéant, à la Justice.

Sur ces 5 dernières années :

- Quel a été le montant et la nature de l’ensemble des fournitures commandées par ce « responsable », factures payées par France 2 donc par les contribuables ?

-
Combien de caisses de champagne ont été commandées par ce « responsable », quel a été leur destination et quel a été le montant des factures payées par France 2 donc par les contribuables ?

-
Combien de boîtes de chocolats ont été commandées par ce « responsable », quel a été leur destination et quel a été le montant des factures payées par France 2 donc par les contribuables ?

-
Combien de cartouches Nespresso ont été commandées par ce « responsable » destinées à la machine à café réglée elle-aussi par l’entreprise et qui se trouve dans son bureau, quelle a été leur destination et quel a été le montant total des factures payées par France 2 donc par les contribuables? Et en prime, que va-t-il advenir de la dizaine de cartons Nespresso commandé juste avant son départ ?
What else ????


Quel a été le montant des indemnités kilométriques déclarées par lui-même, le concernant mais concernant aussi l’ensemble de ses « subalternes » qui lui ont été remboursées par la société comme à l’ensemble du service ?


Ces indemnités kilométriques correspondent-elles bien à la réalité des déplacements effectués pour raisons professionnelles par les techniciens de la régie ?
Il suffira sûrement d'interroger les techniciens de la régie pour le savoir !...

Si tel n’était pas le cas et dans l’hypothèse de déclarations erronées
(faites par l’intéressé donc), comment ce « responsable » a-t-il alors pris en charge le remboursement auprès des salariés
de trop payés par l’entreprise ?

Post scriptum: Une enveloppe pour le départ de ce « directeur responsable et syndicaliste », circule actuellement…Ceux qui souhaitent donner peuvent encore le faire !

Le Bonhomme Pflimlin…une humiliation supplémentaire pour la télé publique.

Le Bonhomme Pflimlin…une humiliation supplémentaire pour la télé publique.En pleine tourmente, Rémy Pflimlin se fait tirer le portrait…Il pensait sûrement que l’exercice lui serait profitable mais il a forcément dû se rendre à l’évidence en lisant l’article dans « Libération » de Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts intitulé « Bonhomme de président » qui avec le talent, l’humour, la justesse et la plume qu’on leur connaît, ont particulièrement étrillé l’intéressé.

Rémy Pflimlin ne s’attendait sûrement pas à ce genre de portrait !!!! Il pensait probablement comme il le dit aux deux journalistes: «ça vaut la peine qu’on parle de moi par rapport à la caricature qu’on a pu se faire, mon image trop désincarnée». (citation)

Autrement dit, « la Presse ne donne de moi qu’une caricature…je suis le seul à me connaître et ça vaut la peine que je vous explique qui je suis !!!! ». Et dire qu’il y a quelques semaines, « 20 Minutes » osait écrire un article intitulé « Pour qui se prend Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions ? ».

Qu’il s’agisse de l’article de « Libé » comme de l’ensemble des média qui diffusent unanimes, depuis des mois, des papiers allant tous dans le même sens, l’image dégradée de Rémy Pflimlin dont Marianne posait en novembre dernier la question dans un dossier de 5 pages : "Faut-il déprogrammer Rémy Pflimlin?" en parlant d'"Accidents industriels à France Télévisions"....rejaillit continuellement sur France Télévisions.

Au bout du compte, ce n’est pas Rémy Pflimlin qui se retrouve humilié article après article de Presse, c’est France Télévisions qui à chaque nouvelle ligne se retrouve systématiquement humilié.

Et comme le dit « Libé » : « au fait, pourquoi avoir accepté ce portrait, exercice où l’on est censé se déboutonner ? «Parce que vous me l’avez demandéet l’on en revient à sa pitoyable formule «ça vaut la peine qu’on parle de moi... » [l’intéressé qui est à l’évidence dans un autre monde façon Bisounours, est aujourd’hui le seul à le penser !]

Voici pêle-mêle quelques morceaux choisis du portrait de l’égocentrique Pflimlin qui vaut la peine (comme il le dit) :

- « Rémy Pflimlin, le grand et gris président de France Télévisions »,

- « le grand tout mou humaniste »,

- « géant, pas méchant, le consensuel président de France Télévisions »

- « sa rentrée, celle qu’il peut revendiquer comme sienne est un four. Un four d’audience d’abord…un four éditorial aussi. »

- « Pflimlin tient de ces gigantesques dinosaures herbivores, impressionnant mais pas méchant pour un sou, comme ces gens trop grands, trop haut au-dessus de la mêlée. »

- « le caractère alsacien, à la croisée des cultures allemande et française, au fond du fond.. »

- « son bilan à France Télévisions, un gigantesque foutoir qui part dans tous les sens où on ne sait même plus à qui s’adresser pour avoir des feuilles ou des agrafes».

- « avec Pflimlin : à peine a-t-on caressé l’idée de s’accrocher à une aspérité qu’il vous glisse entre les doigts… et on souhaite bien du courage au psy qui s’attaquerait à Pflimlin l’anguille. »

- « Avec Pflimlin, "la courbure d’échine devient un critère fondamental"…», etc….

L’humiliation n’est pas seulement pour le bonhomme Pflimlin mais, redisons-le, pour la télé publique et ses salariés qui n’avaient vraiment pas besoin de cela.

Voici l’article de Libération

« Bonhomme de président

Portrait de Rémy Pflimlin. Bon géant, pas méchant, le consensuel président de France Télévisions tente de survivre à sa nomination par Sarkozy.

Par RAPHAËL GARRIGOS, ISABELLE ROBERTS

Croyez-le ou non, mais la vie avec Rémy Pflimlin, le grand et gris président de France Télévisions, oscille entre formidable et extraordinaire. La «semaine de l’amour» qu’il organise alors étudiant à HEC ? «Extraordinaire.» On veut bien le croire, d’autant qu’Alice Sapritch est venue y faire une lecture. Mulhouse où, à 39 ans, il préside le journal l’Alsace ? «Je suis jeune, je suis patron d’un quotidien, je suis chez moi, c’est formidable.» Mmm, d’accord. France 3 qu’il dirigea il y a six ans ? «Une aventure extraordinaire.» Bon… Et la nomination directe par le président de la République et le soupçon permanent qui va avec : formidable ou extraordinaire ? «Personne ne pense que l’information de France Télévisions est biaisée et, ça, c’est formidable.»

Ce qui n’est en revanche ni extraordinaire ni formidable, c’est la rentrée de Pflimlin. La première depuis son installation en août 2010 à la tête de la télé publique, celle qu’il peut revendiquer comme sienne est un four. Un four d’audience : le retour de Delarue ou la culturelle de France 2 présentée par Elizabeth Tchoungui en symbole du changement façon Pflimlin - femme, noire, jeune à la place de Franz-Olivier Giesbert - se situe dans la marge d’erreur de Médiamétrie. Un four éditorial aussi. Sur la Deux encore, un Frédéric Lopez dégoulinant nous vante ses secrets du bonheur. Sur la Trois, un Cyril Viguier imposé par l’Elysée fait bavarder de vieilles pommes dans l’indifférence générale et, sur la Trois toujours, Pierre Sled, qui a lui aussi suivi la filière Sarkozy, dirige les programmes. Mais voilà que le mou Pflimlin se raidit d’un coup et vient de nous faire un joli strike : dehors Viguier (clause d’audience inscrite dans le contrat non atteinte), dehors Delarue (même motif, avant qu’il n’annonce son cancer), dehors Sled et son impressionnante collection d’échecs. Mais croyez-vous que l’optimisme forcené de Pflimlin en soit diminué ? Nenni. «C’est la vie des entreprises.»

Car rien ne semble l’atteindre, Pflimlin. Il tient de ces gigantesques dinosaures herbivores, impressionnant mais pas méchant pour un sou, comme ces gens trop grands, trop haut au-dessus de la mêlée. Il reçoit au conservatoire de Paris, dont il préside le conseil d’administration, dans une salle d’études, estrade, piano à queue et rideaux verts qui ont connu de meilleurs jours. A la présidence de la télé publique, il succède à une belle lignée de fortes têtes ou de têtes de cochon, c’est selon : Bourges, Elkabbach, Tessier, Carolis. «Mes prédécesseurs ont fait de leur personnalité l’identité de France Télévisions», analyse-t-il. Attention, en langage Pflimlin, c’est un Scud. Lui, à France Télévisions, personne ne le déteste, personne ne l’adore non plus. «La culture rhénane, dit-il, le caractère alsacien, à la croisée des cultures allemande et française, au fond du fond, on n’est à l’aise ni dans l’une ni dans l’autre.» Attention, en langage Pflimlin, c’est une confession. Que voulez-vous, il est comme ça Rémy Pflimlin. Il écoute. Il respecte. Il pardonne. Quand il est en colère - «ça m’arrive» -, il peut sortir «deux, trois trucs un peu secs». Il aime la distance, la solidarité, le consensus, il travaille dans la collégialité, «le contraire d’un patron autoritaire», selon un collaborateur. Un boulot de galérien à France Télévisions, qu’un salarié décrit comme «un gigantesque foutoir qui part dans tous les sens et où on ne sait même plus à qui s’adresser pour avoir des feuilles ou des agrafes».

Bourdonnement de notes assourdies : dans la classe désertée où traînent les partitions du concerto pour deux pianos en mineur de Francis Poulenc, allegro ma non troppo, Pflimlin raconte. Son enfance «heureuse» à Mulhouse. Les parents négociants en matériaux de construction. Ses deux frères, un oncle qu’il voit peu, Pierre, président du Conseil de la IVe République. Le basket dans un club de la cité ouvrière qui l’«ouvre», lui, le petit-bourgeois. Son Mai 68 : «J’ai fait ma communion solennelle», ça ne s’invente pas. Son entrée à HEC : «J’avais envie de faire quelque chose d’inscrit dans la société, patron de quelque chose…» Le voilà sur le campus HEC à Jouy-en-Josas, président des élèves, la première d’une longue série. Bientôt, il sera marié avec Agnès, éditrice de livres d’entreprises. «C’est un couple qui marche bien», observe-t-il. Ils ont trois fils. Important, la famille ? Lui, interloqué : «C’est le sens.» C’est un centriste chrétien, dites pas que ça vous étonne.

Là attention, car arrive le morceau un peu funky moumoute de la bio de Pflimlin : en 1976, il fait son stage HEC dans un kibboutz socialiste à Gaza et assiste aux premières boutures entre pamplemousse et orange pour donner naissance au pomelo. «C’était fantastique.» Voilà : fin de l’anecdote fun. C’est comme ça avec Pflimlin : à peine a-t-on caressé l’idée de s’accrocher à une aspérité qu’il vous glisse entre les doigts. Pas sûr qu’il n’y prenne pas un certain plaisir. Ainsi lance-t-il, l’air de rien, être «fana de Freud». Bim : «Et vous, vous vous êtes fait psychanalyser ?» rétorquent les finauds journalistes. Qui s’attirent un «non» définitif doublé d’un sourire teinté d’effroi. OK. On n’a rien dit. Et on souhaite bien du courage au psy qui s’attaquerait à Pflimlin l’anguille.

Et au fait, pourquoi avoir accepté ce portrait, exercice où l’on est censé se déboutonner ? «Parce que vous me l’avez demandé.» Et aussi, se rattrape-t-il, «parce que ça vaut la peine qu’on parle de moi par rapport à la caricature qu’on a pu se faire, mon image trop désincarnée». Alors, d’accord, de la chair, de la viande, du sang : ça va bien, le portrait de Pflimlin en grand tout mou humaniste. Après tout, Fogiel, C’est mon Choix et Plus belle la vie sur France 3, c’est lui. Il a présidé Presstalis, sac de nœuds indémerdable de la distribution de la presse où il a fréquenté tous les patrons de canards. Il a de l’ambition. Il a ses réseaux, il est un de ces fauves des médias. Sarkozy lui avait promis Arte, le voilà bombardé à France Télévisions. Pourquoi lui plutôt que le bouillonnant poulain officiel du Président, Alexandre Bompard ? Parce qu’on est alors en plein scandale Woerth, parce que Bompard, ça ferait vraiment trop et parce que le rond et consensuel Pflimlin fera bien l’affaire. Viguier, Sled, tout ce que ses prédécesseurs Carolis et Duhamel avaient refusé (ils s’en sont assez vantés), lui, à peine arrivé, l’accepte. Avec Pflimlin, «la courbure d’échine devient un critère fondamental», balaye, impitoyable, un cadre. Ce soupçon, évident, l’agace, lui, «l’honnête homme» que décrit un ami, lui qui «déteste le piston» selon une copine d’enfance. «C’est injuste», dit-il du même ton égal. Et maintenant que Viguier et Sled sont éjectés, voilà qu’on soupçonne Rémy Pflimlin d’avoir voulu donner un signal vers certain futur président de la République de gauche. C’est ce qui arrive à force d’être rond : avec le vent, on tourne.