mercredi 1 août 2012

Pflimlin totalement déconnecté veut pour chaque français, en pleine période de crise, faire « dépenser plus pour rattraper mieux » [entre 1.500€ et 4.000€ l’écran TV !]

Pflimlin totalement déconnecté veut pour chaque français, en pleine période de crise,  faire « dépenser plus pour rattraper mieux » [entre 1.500€ et 4.000€ l’écran TV !]

Pflimlin vient de signer avec le fabricant coréen Samsung, « un partenariat de TV connectée ».

Le but : grâce à la technologie « smart TV » avec reconnaissance gestuelle des téléviseurs séries ES8000 et ES7000, le téléspectateur va pouvoir désormais contrôler certains services de sa télé sans utiliser de télécommande et revoir en boucle les émissions de  France Télé !
Pour l’anecdote, ces téléviseurs encore très peu répandus, sont bien évidemment des téléviseurs haut de gamme donc pas à la portée de toutes les bourses. (*)

Voyez à ce sujet, le commentaire d’un internaute qui a, tout d’abord réussi à trouver l’un des deux modèles de base (le Samsung UE40ES7000) et qui écrit sur un forum, à l’adresse de potentiels acheteurs : « Pensez que 1499€, c’est le prix normal du produit… pas un super prix ! »
Les pris dépendent donc des modèles de la gamme et de leur taille. Ils iront selon nos informations – lorsqu’ils seront disponibles, ce qui est bien loin d’être le cas  –  d’environ 1.500€ pour le premier prix à 4.500€ voir plus pour le haut de gamme !  
La télé réservée à tous selon Pflimlin !!!!!

Quant au but que Pflimlin dit poursuivre – attention, ce n’est pas une blague – « concurrencer les chaînes d'information en continue comme itélé et BFM. »

Autrement dit, Pflimlin conclut un accord avec Samsung pour France Télévisions afin de permettre aux français de « dépenser plus pour regarder mieux » leur télé [entre 1.500€ et 4.000€ l’écran TV !].

Fini les enregistrements télés que chacun pouvait regarder en différé via sa « box »…Grâce donc à cette nouvelle offre de TV connectée, les deux offres de rattrapage de France Télévisions, francetv pluzz et francetv JT, seront désormais directement sur le téléviseur, dans l'espace dédié qui s'affichera dans une icône sur le portail Smart TV de Samsung, sans avoir à se connecter à Internet pour revoir les émissions (pendant une semaine en moyenne) ou les JT des chaînes du groupe (une journée pour francetv JT).

Voila un partenariat «bon marché » que du Nord au Sud et d’Est en Ouest, les téléspectateurs attendaient avec une impatience non dissimulée.

Il vous suffira ainsi de dépenser entre 1.500€ et 4.000€  pour éviter d’aller sur internet et revoir en boucle par exemple pour les fans de Pujadas, les 30/40 minutes de son JT de 20h alors que sur itélé et BFM c’est gratuit (mais il n’y est pas, c’est sûr) !!!!
Sans jeu de mot, on peut dire là, que ça vaut le coût !

Dans le cadre de ce partenariat avec Samsung où Pflimlin prône le « dépenser plus pour regarder mieux », la qualité des programmes de France Télé n’a, à aucun moment, été évoquée.

Une idée pour Pflimlin s’impose donc : comme les chaînes de France Télévisions diffusent et REDIFFUSENT en continu, la "mire" étant quasiment maintenant absente de nos écrans télés, il serait peut-être judicieux qu’il pensât à la rediffuser dans son projet de TV connectée !!!! A moins que pour les longues soirées d’hiver, il ne vous propose les images d’un beau feu de cheminée sans passer par internet et sans bûche !

mardi 31 juillet 2012

Aurélie Filippetti devrait mettre à nouveau le contribuable à contribution pour solder l’héritage Pflimlin.


Aurélie Filippetti devrait mettre à nouveau le contribuable à contribution pour solder l’héritage Pflimlin.

Le 3 juillet 2010 au moment où Nicolas Sarkozy nommait Pflimlin à France Télévisions, le blog CGC Média publiait un post intitulé « L’État met la main à la poche à hauteur de 11 millions d’euros pour sauver de la faillite Presstalis que dirige Remy Pflimlin depuis juillet 2006 » qui débutait ainsi: « Il faut sauver le "soldat Pflimlin"....11 millions des deniers des contribuables et une recapitalisation in extremis! »
Presstalis accusait alors un manque à gagner de 33 millions d’euros qui devait continuer de se creuser car la vente des quotidiens nationaux continuant de chuter (à titre d’exemple environ - 10% en comparant janvier 2010 à janvier 2009) et le déficit d’exploitation devait dépasser au total, en 2010 les 100 millions d’euros.
Ce fut dans ce climat de déliquescence, que toute une série de mesures drastiques allait être prise suite à l’étude sur la viabilité financière de l’entreprise réalisée par Bruno Mettling inspecteur des finances mandaté par le gouvernement. Cela n’allait évidemment pas suffire.

Le 7 mai dernier, pas de journaux distribués le lendemain même de l’élection de François Hollande à la Présidence de la République. La situation à Presstalis (ex NMPP en charge de 70% de la distribution de la presse) depuis le départ de Pflimlin qui avait laissé l’entreprise au bord du dépôt de bilan, était toujours aussi explosive.

Presstalis disposait, certes, d'encore un peu de trésorerie mais plusieurs dirigeants de presse se seraient opposés à son utilisation pour payer les précomptes sociaux: Francis Morel, le président directeur général des Échos et Marc Feuillée, le directeur général du Figaro, notamment.

Anne Marie Couderc, ex ministre d’Alain Juppé, ancienne dirigeante de Lagardère Active qui avait pris la suite de Pflimlin chez Presstalis dès la nomination de ce dernier à France Télé, avait  même dû demander au cours du premier semestre 2012, un report du versement des cotisations retraite et maladie complémentaires au groupe Audiens mais aussi évoquer avec le Premier Ministre de l’époque (François Fillon) puis également  son  successeur Jean-Marc Ayrault, le fait que son entreprise depuis fin mars n’était plus en capacité d’assurer le paiement des précomptes sociaux (URSSAF) soulignant «une faiblesse de trésorerie évidente ».

La situation est aujourd’hui jugée suffisamment urgente pour que le Gouvernement n’ait pas d’autre alternative que d’intervenir. 

Aurélie Filippetti serait en charge du dossier Presstalis pour finalement solder l’héritage Pflimlin.

L’État se dit prêt à mettre une nouvelle fois la main à la poche (des contribuables) et verser à nouveau « dans les plus brefs délais" une avance de 11,9 millions d'euros à Presstalis ».

Le Ministère de la Communication et Bercy, l’ont confirmé par courrier à Gérard Rameix qui vient d’être nommé « médiateur du crédit de Presstalis » en précisant également que les actionnaires du distributeur ont donné leur accord pour une augmentation de capital à hauteur de 0,5% du chiffre d'affaires. 

Des négociations sur la restructuration de la filière et le financement qu'apportera l'État doivent se poursuivre et être finalisées avant la  fin septembre. 

C’est dans ce contexte de grandes difficultés financières que Presstalis a demandé et obtenu, hier lundi 30 juillet, au Tribunal de commerce qui devait se prononcer sur son sort, la prorogation de la mission du mandataire ad-hoc de Presstalis qui expirera à cette date et qui pourrait prononcer la mise en redressement judiciaire ! 

En contrepartie, Presstalis se retrouve condamnée à une restructuration sans précédent, avec un plan touchant la moitié des effectifs avec la suppressions entre 2012 et 2015, d'environ 1.200 emplois sur 2.500 postes.  

Aurélie Filippetti, la Ministre qui après Presstalis va devoir se pencher sur la situation de France Télévisions, ne pourra que constater qu’à son départ en 2010, Pflimlin qui laissait l’entreprise en quasi faillite, allait malgré tout être nommé à France Télévisions pour  finalement y appliquer les mêmes méthodes

C’est d’ailleurs qui avait fait écrire à la CGC Média, le 11 avril 2012, un article intitulé « France Télévisions en voie de Presstalisation ?! ».

La Ministre, les Tutelles, le Gouvernement mais aussi l’Élysée bien au courant, ne l’ignorent pas et feront bien entendu le parallèle Ils ne pourront pas laisser la situation de France Télé se dégrader à un tel point !!!!