L’ex Orange n’aura pas le temps de vendre le Siège de France Télé situé
derrière l’hôpital Georges Pompidou!
Le 3 août dernier, le blog CGC Média publiait un article intitulé «Le siège de France Télévisions à Saint Denis? »; il y était question
de l’invraisemblable lubie de l’ex Orange qui imaginerait refourguer au
plus offrant le « paquebot » France télévisions situé derrière
l’hôpital Georges Pompidou dont les caisses sont vides archi vides,
histoire de récolter encore des «pépettes» que l’État ne peut continuer
de puiser dans les poches des contribuables.
Extrait : « Depuis la fin du mois de juillet, les bruits
les plus fous courent à France Télévisions. Dernier en date, le déménagement
courant 2018 du siège du groupe public de télévisions en banlieue (à Saint
Denis dit la rumeur).
Si le blog CGC Média ne dispose pour
l'heure d'aucun élément permettant de vérifier d'où vient cette rumeur qui
circule de bouche à oreille et inquiète au plus haut point les salariés,
nous avons tout de même jugé nécessaire en cette période de vacances où tout est supposé se faire en douce,
d'écrire ces quelques lignes…. »
Le blog CGC Média concluait ainsi « Si l'ex Orange imaginait le déménagement du Siège de France Télé
avec la vente du "paquebot" dont l'entreprise s'est portée acquéreur
grâce à un crédit-bail, comme une solution aux nombreux mais irréalistes
problèmes d'investissements avec des caisses vides et une trésorerie exsangue,
si elle imagine également que ce faisant comme cela s'est passé chez
Orange, bon nombre de salariés dégoûtés donneraient leur démission (22.000 dans l'entreprise où elle sévissait alors),
il ne fait aucun doute que la fronde sera massive et généralisée.
Vingt jours
plus tard exactement, les
habituels « porte-parole » de la direction alliés de la cgt
écrivaient « Voilà ce que Force Ouvrière France
Télévisions peut révéler sur les vérités et les contre-vérités de cette
information qui inquiète au plus haut point les près de 5000 salariés
concernés. »
Et de donner
force détails sur « Cette rumeur ce déménagement qui serait
imminente et concernerait l’ensemble des salariés du Siège » (sic)
« Oui, la Direction a bien organisé des réunions confidentielles
concernant le déménagement du Siège de France Télévisions. Oui, des
sites ont été évoqués.
Mais NON, le Siège
ne va pas déménager, enfin pas pour l’instant… »
En français,
ça donne : « Oui,
des réunions secrètes ont eu lieu sur le déménagement du Siège de France
Télévisions avec évocations de sites (donnés en détail) mais ce n’est pas encore pour
l’instant… » …et de donner moult « Explications ».
Selon cette même rumeur,
ce déménagement serait imminent et concernerait l’ensemble des salariés du
siège… »
Ce serait un
soi-disant « Besoin de regroupement » qui « animerait »
l’ex Orange « La direction semble actuellement
adopter une stratégie de synergie entre les compétences et les moyens humains.
Son objectif est de rassembler les salariés franciliens afin, selon elle, de «
combattre la dispersion des équipes ». Cela implique qu’à terme l’ensemble des
actifs de France Télévisions soient rassemblés géographiquement au même
endroit.
Le bâtiment de
l’Esplanade Henri de France (dont France Télévisions est propriétaire) ne
semble plus répondre aux exigences de développement de notre entreprise. Force
est de constater que des services entiers et du personnel sont disséminés un
peu partout aux abords ou parfois assez loin du siège (les studios de la plaine
St-Denis, Les éditions numériques à Issy-les-Moulineaux, France Ô à Malakoff,
une partie de l’administration au Ponant…)… »
Et d’en
déduire – pour évidemment aller dans le
sens du manche et « tordre le
cou » à la « rumeur…cette petite information qui paraissait
insignifiante passée totalement inaperçue aux yeux de tous et qui en explique
la genèse » : « Après presque
vingt ans depuis la construction de bâtiment, une partie de la direction
considère également que les conditions de travail au siège ne sont plus
optimales : bureaux exigus, manque de lumière naturelle, éloignement de
certains services et surtout quasi-impossibilité de s’agrandir… Une stratégie de regroupement mise à la réflexion
depuis plusieurs mois mais qui selon nos sources, « il ne serait pour
l’instant que réflexions, rien de plus »
BEN
VOYONS ! Faut-il rappeler que ce
sont les mêmes qui trouvaient ça à l’époque «FOrmidable» ?!
« Que réflexions,
rien de plus…»…cette bonne
blague ! Et d’ajouter « une "information / consultation sur le projet
de prise à bail d’un immeuble de bureaux à proximité immédiate de la Maison FTV
" - point 14 du comité
central d’entreprise des mercredi 15 et jeudi 16 juin derniers avec 19 points à
l’ordre du jour qui n’a donné lieu à aucune question ni à aucun débat - la direction l’ayant retiré parce que « cela ne se ferait pas » !
Ah si seulement Patrick Drahi
n’avait pas été sur la route de l’ex Orange !!!!
« France Télévisions
s’est fait souffler la place par le groupe Altice, une multinationale regroupant des câblo-opérateurs, des opérateurs de
télécommunications et des entreprises de communications (SFR-Numéricable,
SFR-Caraïbe, NextRadioTV RMC, BFM, L’Express, Libération et I24news…). Son patron Patrick Drahi [que connait bien François
Hollande] compterait y déménager les salariés de SFR (enfin ceux qui ne seront
pas licenciés) de son site de Saint-Denis. Lui aussi souhaiterait rassembler
ses activités en un même lieu ; c’est ce qu’expliquait déjà le magazine
Challenge en avril dernier. »
La suite est dans la même veine des
éternels plaidoyers pro-direction qui donnent mal au cœur « Après cet échec, France Télévisions a donc entamé « une
réflexion pour d’autres sites dans la couronne parisienne afin d’étudier des
perspectives d’avenir », ce qui explique que certains noms de villes ont
circulé.
L’hypothèse d’investir le
site de SFR à St-Denis (134.000 m²), qui serait pour le coup laissé vacant, a
été imaginée par certains mais a été balayée, selon nos informations, par
Ernotte elle-même.
En tout cas, pour tous
les gens que nous avons interrogés pour cette enquête, « il s’agit ni plus ni
moins de la marche normale d’une entreprise que d’entreprendre des réflexions
sur l’avenir géographique de son siège. Toutes les sociétés le font. Les peurs
sur ce sujet sont inutiles car rien ne se fera dans le secret. Si des décisions
doivent être prises, les instances syndicales seront consultées et les salariés
informés. Pour l’instant, il n’y a rien. Aucune décision ».
« Sur un plan purement comptable, sortir de Paris
permettrait de redonner du souffle au budget et d’imaginer d’autres marges de
développements »
«Il s’agit ni plus ni
moins de la marche normale d’une entreprise que d’entreprendre des réflexions
sur l’avenir géographique de son siège. Toutes les sociétés le font. Les peurs
sur ce sujet sont inutiles car rien ne se fera dans le secret. Si des décisions doivent être prises, les
instances syndicales seront consultées et les salariés informés. Pour
l’instant, il n’y a rien. Aucune décision ».
« Sur un plan purement
comptable, sortir de Paris permettrait de redonner du souffle au budget et
d’imaginer d’autres marges de développements ». C’est une certitude, la vente
de l’actuel siège de France Télévisions permettrait à la direction de dégager
une marge importante pour l’entreprise, le prix du m2 s’est envolé
dans le XVème arrondissement de Paris. De plus, certains dirigeants
ont estimé lors des réunions « que sur un plan purement comptable, sortir de
Paris permettrait de redonner du souffle
au budget et d’imaginer d’autres marges de développements ».
Le coup de « redonner du souffle au budget et d’imaginer d’autres
marges de développements » ça c’est du
« lourd »…Un « one shot » avant la
privatisation. Cette bonne blague !
Et histoire
de « redonner du souffle à FTV »,
d’autres « bruits » font plus que courir. L’ex Orange aurait signé en
dehors du circuit normal des services généraux pour un étage entier dans l’établissement dit « EOS »
juste derrière le périphérique – histoire de rassembler encore un peu plus
! – qui serait dédié à l’équipe de
« AcTualiTy » la nouvelle
émission de Thomas Thouroude, l’ancien animateur et journaliste du groupe
Canal +, qui proposera d’aider à vulgariser l’information, en portant un
"regard neuf sur l’actualité" et en "répondant aux
interrogations du moment » en direct et en public !
"Trop
d'informations, trop vite... vous propose de faire une pause pour comprendre
ensemble !", annonce la chaîne du groupe.
Vendredi dernier, Le
Parisien sous la plume de Guillaume Asskari, dévoilait le nom des "éclaireurs
(chefs d'entreprise, historiens, journalistes experts...)" de
l’info qui « peupleront » l’étage du nouveau bail histoire
"d’informer sur un ton bienveillant, ludique
et généreux où l'actualité est désacralisée, simplement et sans gêne." :
« Les
journalistes Aline Afanoukoé, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Isabelle Saporta,
Eugénie Bastié et Jean-Christophe Buisson (Le Figaro), Nathalie Schuck (Le
Parisien), ainsi que Sophie Coignard et Philippe Ridet (Le Monde). A chaque
émission, six d’entre eux seront présents.
Dans l’émission, les
téléspectateurs pourront retrouver les écrivains Gauz et Olivier Norek ou
encore les chefs d’entreprises Mourad Boudjellal (PDG de la maison d'éditions
spécialisée dans la bande dessinée Soleil Productions) et Emmanuelle Duez
(Fondatrice du Boson Project, un cabinet de conseil "nouvelle
génération"). L'ancien patron et éditorialiste du Point, Franz-Olivier
Giesbert devrait intervenir ponctuellement dans l’émission pour parler de la
politique. Par ailleurs, le nom de Pascal Nègre a également été évoqué pour
l’accompagner.
Enfin, la youtubeuse
Marion Seclin (Studio Bagel) et le journaliste Bruno Donnet (également
chroniqueur dans l'Instant M sur France Inter) proposeront un décryptage
du langage politique. Chaque jour, Thomas Thouroude recevra le duo Mathieu
Madénian et Thomas VDB pour une pastille humoristique ».
Il est somme toute peu probable que
l’un des premiers sujets d’info que cette joyeuse bande « d’éclaireurs » chargée "d’informer
sur un ton bienveillant, ludique et généreux où l'actualité est désacralisée,
simplement et sans gêne" aborde
la citation directe de 20 pages qui,
au moment où nous écrivons a normalement dû être déposée au Pénal déposée devant le Tribunal correctionnel de Paris et qui vise Delphine
Ernotte et son directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez ainsi que deux autres
protagonistes.
Les chefs d’accusations de la plainte
sont multiples...entre autres
"recel de prise illégale d’intérêt, délit de
favoritisme prévu et réprimé par les articles 432-12 et 432-14 du Code pénal… délit de prise
illégale d’intérêt, ainsi que du délit de favoritisme, délit de recel de prise
illégale d’intérêt sur le territoire national et à une date non couverte par la
prescription, ainsi que du délit de
recel de favoritisme, etc…" avec
à la clé parmi diverses sanctions "l'interdiction
de gestion d’une entreprise publique".