« Climat dégradé, bilan contesté et désastre d’audiences » pour Ernotte qui compte les jours.
« Climat dégradé, bilan contesté et désastre d’audiences » pour Ernotte, écrit "Challenges" dans un article en date du
22 mai dernier intitulé l’ex Orange « Ernotte
seule face à la crise de France 2 ».
Ces trois formules
auxquelles il convient d’en ajouter une quatrième que toute la presse dénonce
aujourd’hui « la méthode Ernotte
mise à l’épreuve » (dixit Le Figaro), résument assez bien la catastrophe
industrielle qui frappe France Télé depuis l’été 2015.
Le blog
CGC Média qui tient à apporter une petite précision à l’article de Marc
Baudriller qui en illustration sous-titre « Les marges de manœuvres de Delphine Ernotte
se réduisent de jour en jour à France Télévisions », c’est
que les
marges de manœuvres ne se réduisent plus, elles sont à présent épuisées
voire inexistantes.
L’actionnaire qui ne peut laisser
cette déliquescence avoir raison de l’entreprise, l’a bien compris...il semble
bien qu’après les législatives, il siffle la fin de partie !
Le blog CGC Média vous propose en
extrait de l’article précité qui intervient après que Michel Field ait pu se "décharger"
de ses fonctions ou en être "déchargé"!
« Le patron de l'information de
France Télévisions Michel Field a quitté ses fonctions – mais pas l'entreprise
à ce stade – ce 22 mai, alors que la rédaction devait voter ou non le 23 mai
contre lui une motion de défiance. C'est la fin d'un bras de fer avec la
Société des journalistes entamé voilà un an avec le vote d'une première motion
de défiance contre lui. Le " fusible " Field suffira-t-il à
protéger Delphine Ernotte [Non selon toute vraisemblance, ndlr !] qui se
retrouve en situation délicate et désormais en première ligne ?
La semaine dernière, la
" question Ernotte " a été débattue longuement par les
journalistes lors de l'assemblée générale organisée par leurs représentants à France
2.
" La première motion de défiance contre
Michel Field votée voilà un an n'a débouché sur rien, résumait pour Challenges Manuel Tissier, le président de la Société des
rédacteurs de France 2, juste avant la démission de Field lundi. "Ni les méthodes, ni les personnes
n'ont bougé ". Une partie de la rédaction voulait alors " aller plus loin pour la mettre
en demeure ", selon lui.
Les votes de motions de défiance envisagées
contre Ernotte et Field n'auront pas eu lieu amis si la situation de Field
devenait intenable, les marges de manœuvres de Delphine Ernotte se réduisent.
Dans la rédaction et au-delà, les griefs contre la présidente s'accumulent.
Les chiffres d'audience sont têtus :
la grande refonte des après-midi de France 2 a débouché sur un désastre, la chaîne elle-même a
perdu 0,9 point d'audience en 2016 sur un an, soit le plus mauvais
résultat avec Canal+. Il restait trois piliers dans la grille de la grande
chaîne publique en semaine : Télématin de William Leymergie,
récemment menacée par le départ – finalement démenti - de son animateur, le 20
heures de David Pujadas, très solide, et le jeu en avant soirée de Nagui
N'oubliez pas les paroles. L'éviction de David Pujadas du 20 heures et la
mauvaise gestion d'une succession qui ne s'imposait pas fragilise ce carrefour
d'audience. Les syndicats [pas ceux alliés de l’ex range, ndl] ne manquent pas
de souligner l'étrange calendrier de
cette mise à l'écart intervenant dix jours après l'élection d'Emmanuel Macron
et le jour même de l'annonce du gouvernement…
L’ex Orange est même allée expliquer, sans que personne ne lui ait demandé
quoi que ce soit, comme le relate encore Challenges "Il n'y a aucun calcul, c'est une décision managériale,
rien à voir Macron".
Imaginez la tête du Chef de l’État lorsqu'il lu ça!
Ces griefs s’ajoutent à une série de cafouillages qui touche Ernotte :
- Le refus de Marine Le Pen de
participer à "L’Émission politique" à cause d’un débat ajouté au dernier moment
en 2015,
- Le départ d’Yves Calvi dont le
mentor Jérôme Bellay était devenu persona non grata,
- L’éviction de Julien Lepers,
-
Le grand débat avant le premier tour des présidentielles, jusqu’au
baiser donné par Ernotte à Brigitte Macron devant les caméras à la veille du
premier tour,
Etc….
qui ne semblent ni souhaitables ni rationnelles à
la rédaction et alimentent en interne une crise de confiance qui se propage
jusque dans l’encadrement. « Connivence »,
« parisianisme », « amateurisme au mieux »,
« risque de soumission au pouvoir », les mots des journalistes
en interne et de leurs représentants sont durs.
Le CSA visé par une plainte déposée en septembre 2015 sur les conditions du parachutage de l’ex
Orange à France Télés dont la Presse avait largement commenté le « contexte abracadabrant»
pour laquelle le SNPCA-CGC et la CFDT
parties civiles ont consigné fin novembre de la même année – plainte dont l’instruction
démarre, selon nos informations – et où l’ensemble des personnels chauffés à
blanc ainsi qu’une très large majorité
des observateurs, vont peut-être arriver à savoir pourquoi l’écrit « Challenges »,
celle qui n’avait aucune expérience du
secteur « se voit reprocher ses processus de décisions et le choix de ses
équipes, souvent inexpérimentées, comme si cette dirigeante des télécoms
n’avait pas pris la mesure de l’exigence qu’impose la concurrence avec les
autres chaines, la neutralité du service public et la difficulté du pilotage du
paquebot France Télévisions » !
Là, c’est clair !