Gaspard
Gantzer et Denis Pingaud (les deux conseilleurs
d’Hollande) s’attaquent maintenant à Emmanuel Macron !
Il a
probablement dû s’étrangler le chef de l’Etat en découvrant ce matin notamment sur France Culture, les extraits de la leçon de com que prodiguent Gaspard Gantzer, ancien
conseiller officiel de François Hollande et Denis Pingaud (conseiller sans l’être) qui viennent ensemble de créer
une énième agence de communication sur la place, analyser la
communication d’Emmanuel Macron dans un texte
inédit tiré de « Papiers, la revue de France Culture » [le n°22 disponible en kiosque, en librairie et sur abonnement] intitulé
« Les impasses de la com’ jupitérienne »
Il n’a pas dû en croire ses yeux Emmanuel Macron le
camarade de promo de Gaspard Gantzer à l'ENA qui avait été investi
aux élections législatives sous la bannière avant d’annoncer finalement de renoncer - "J'ai
été très honoré de la proposition d'Emmanuel Macron, nouvellement élu à la
présidence de la République, de m'investir comme candidat dans la deuxième
circonscription d'Ille-et-Vilaine", déclarait-il alors - voir aujourd’hui l’ex conseiller de son prédécesseur,
lui donner des avec le cofondateur de la boite qu’il a montée Denis Pingaud, des
leçons de com !
Denis
Pingaud, vous savez
celui qui est responsable en partie du parachutage de Delphine Ernotte à France
Télés mais aussi de Mathieu Gallet à
Radio France dont le renvoi en Correctionnelle au 16 novembre de l’ex
président de l’INA soupçonné de "favoritisme" dans le dossier des
contrats passés avec « Balises » (la société de
Pingaud donc) l’une des deux sociétés mise en cause par le Parquet, c’est aussi celui qui s’était déjà livré à
l’exercice contre François Hollande
avec la publication de son bouquin « L’homme
sans com » où il décrivait « l’histoire du ratage
majeur de la première année du quinquennat de François Hollande ».
Hollande
avait dû apprécier à l’époque ces quelques lignes « Si le Président est devenu si rapidement impopulaire, c’est aussi
parce qu’il a oublié d’organiser le service après-vente de sa politique.
Incapacité à
contrecarrer le feu roulant du "Hollande bashing", naïveté dans les dispositifs d’explication
des choix politiques, absence de stratégie : voici le récit d’un manque de
professionnalisme, qui contraste avec le savoir-faire observé dans d’autres
démocraties occidentales… »
C’est donc, à présent, au tour d’Emmanuel
Macron.
Le blog CGC
Média n’a pas l’intention, ici, de décortiquer point par point ce que France Culture
(Radio France° détaille comme « l'un
des nombreux éléments du dossier "Pourquoi voulons-nous du nouveau ?"
qui fait la une de la revue » mais laisse à chacun d’apprécier la teneur des propos dont voici juste un
extrait (le reste est à lire en cliquant ici)
« Les impasses de la com’ jupitérienne
21/10/2017
Est-il si différent des autres ?
Maîtrise-t-il tellement mieux la communication ? Emmanuel Macron, à peine élu,
a reçu les félicitations du jury pour son professionnalisme dans la gestion de
sa parole et de son image. Sa revendication d’une forme de distance à l’égard
des médias et la manifestation d’une posture présidentielle au-dessus des
contingences politiques semblaient encore récemment reléguer dans un certain
amateurisme la frénésie interventionniste et le commentaire incessant de ses
deux prédécesseurs. À la lumière des cent premiers jours de mandat, et d’un
dévissage inquiétant de popularité, force est de s’interroger sur l’efficacité
de cette rupture communicationnelle qualifiée de « jupitérienne »…
En vérité, ces idées « jupitériennes
» esquivent la question de fond, celle de la raison d’être du « macronisme ».
Le nouveau président peut revendiquer fièrement de transformer la culture
politique française en réhabilitant la promesse de nouveau face au discrédit de
l’ancien… Mais au-delà ? Le contrat électoral passé avec les Français ne peut
s’en tenir à l’imaginaire d’une transformation magique de la société à coups de
réformes de structure dont il est parfois difficile de mesurer l’impact…. »
Le ton est vite donné avec ce duo de donneurs de leçons ès communication…il n’est pas sûr pourtant
qu’Emmanuel Macron trouve la prose de ce
proche d’Ernotte et de Gallet aidé dans la rédaction par celui qui a conseillé François Hollande
pour le conduire vers un second mandat
(comme chacun sait !) particulièrement – comment dire – réjouissante et appropriée !