« France 3 n'a pas vocation à avoir
de l'information nationale…mais à être la chaîne des territoires y compris des outre-mer» juge la sénatrice UDI-UC Catherine Morin-Desailly.
Voilà donc les éditions nationales de
France 3 que l’ex Orange imagine basculer sur « franceinfo : » définitivement
enterrées par la sénatrice UDI-UC de la Seine-Maritime.
« Elle appelle à plus de coopérations
entre public et privé » indique également le titre de Presse, tout en la citant paradoxalement « La
plateforme de SVOD annoncée par TF1/M6 et FTV a peu de chance que de trouver sa
masse critique pour arriver à l'équilibre face à des acteurs mondiaux comme
Netflix » ajoutant qu’«une question
de fond se pose : Est-ce légitime pour les Français s'acquittent déjà de
la redevance, de les faire payer de nouveau pour accéder à des programmes de
France Télévisions ? »
Catherine Morin-Desailly, si elle déclare vouloir « être
très attentive aux territoires d'outre-mer » propose cependant de « mener une réflexion sur un rapprochement des programmes de
France Ô et de France 3 qui doit être la chaîne des territoires y compris des
outre-mer », enchérissant qu’« il est plus logique de
faire passer France Ô en numérique plutôt que de supprimer le service
public sur la jeunesse [France 4, ndlr] ». Concernant cette
dernière, elle « demande donc un moratoire sur sa suppression ».
Elle fait de facto, un distinguo entre le basculement
de France Ô et de France 4 sur le numérique « on ne peut pas
supprimer une offre, a fortiori une offre jeunesse, surtout quand 15 % des
foyers n'ont pas Internet. En outre, j'ai des doutes sur le fait que le service
jeunesse de France Télévisions en numérique puisse faire le poids face aux
offres des Gafan, comme YouTube ».
Et les jeunes ultramarins pour peu qu'ils fassent partie des ces 15% de foyers qui n'ont pas internet, elle en fait quoi ??
Son interview à vous décrocher la mâchoire
pire que Wolfy le loup de Tex Avery, laisse pantois à plus d’un titre.
"La
question n’est pas le montant des économies que France Télés doit réaliser" - [300 à 400 millions d'euros d'économies pour
tout l'audiovisuel public à horizon 2022, écrit le titre de Presse] - dit-elle encore.
« Le plus important c’est le sens qu’on
leur donne ». Tout ça, le « redit», la
sénatrice pour faire face à « l’urgence de dégager des marges de manœuvre
financières pour développer les services numériques ».
Autrement
dit, supprimer la télé au profit du numérique donc transformer à terme les téléspectateurs en internautes.
Même si elle plaide à mot couvert
pour la suppression implicite du CSA ou encore de l’Arcep (le régulateur des télécoms) – tout du moins
de « profiter sans tabou de la
réforme de l'audiovisuel pour les faire collaborer voire fusionner, y compris
par des dispositions législatives si elles sont nécessaires » – pas sûr que cela suffise à lire le reste de
ce qu’elle préconise au sein qu’Emmanuel Macron lui confie comme à Jean-Louis Borloo l'ex-président de l'UDI, un
rapport sur le sujet !