Ernotte condamnée solidairement pour diffamation à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à la magistrate mise en cause lors du « Mur des cons ».
Le blog CGC
Média vous propose de découvrir la dépêche AFP ainsi que l’article Atlantico
concernant le jugement du tribunal correctionnel de Nanterre qui suivant les réquisitions du ministère public a condamné à la même peine Delphine Ernotte, en
tant que directrice de publication et Clément Weill-Raynal un
journaliste de France 3 également condamné à une peine d'amende de 2.000 euros
avec sursis, concernant l'affaire du "Mur des cons" qui avait fait grand bruit.
Extrait
« Nanterre, 8 jan 2019 (AFP) -
Il avait mis en cause la probité d'une magistrate qui avait condamné un
pneumologue en 2017 pour avoir menti devant des sénateurs: un journaliste de
France 3 a été condamné mardi à une peine d'amende de 2.000 euros avec sursis.
Le tribunal correctionnel de
Nanterre a suivi les réquisitions du ministère public contre Clément
Weill-Raynal, ainsi que contre Delphine Ernotte condamnée à la même peine en tant que directrice de publication.
Les deux prévenus ont également été
condamnés à verser solidairement 1.000 euros de dommages et intérêts à la magistrale
diffamée, Evelyne Sire-Marin.
En cause, un article publié par le
journaliste sur le site franceinfotv.net le 31 octobre 2017 quelques mois après
la condamnation de Michel Aubier en première instance à six mois de prison avec
sursis et 50.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris.
C'est Mme Sire-Marin, une magistrate
particulièrement expérimentée qui présidait la 31e chambre ayant condamné le
pneumologue pour avoir caché ses liens avec le pétrolier Total.
Dans l'article incriminé, Clément Weill-Raynal
met en cause l'impartialité de la magistrate dans ce procès, donnant la parole
à des avocats et magistrats qu'il ne nomme pas. Le journaliste pointe du doigt
les liens de Mme Sire-Marin avec la Ligue des droits de l'Homme, entre autres,
qui a par le passé attaqué Total dans le domaine des droits sociaux pour ses
activités en Birmanie notamment.
"Mais l'élément central du
procès, c'était le faux témoignage, pas Total!", avait tancé le procureur
à l'audience le 5 juillet, estimant que la magistrate n'avait donc "pas à
se déporter".
En suggérant que la magistrate, en
ne se déportant pas, avait "franchi la ligne rouge", le journaliste
"porte gravement atteinte à l'honneur" de Mme Sire-Marin, a estimé le
tribunal mardi, soulignant par ailleurs que "le droit syndical garantit
aux magistrats" que leur "engagement associatif ne peut être
restreint".