« Un plan de départs » (licenciements)
au rabais rebaptisé « plan de
développement ambitieux »
Tout
aussi invraisemblable que cynique. C’est en tout cas ce que déclare
Arnaud Lesaunier qui n’a pas peur du ridicule à Renaud Revel pour le JDD « Désormais on mêle un
plan de départ et un plan de de développement ambitieux, déterminant pour l’avenir
de cette maison ».
Il faut quand même oser expliquer
au journaliste vouloir développer l’entreprise de façon ambitieuse et déterminante alors
qu’on pense virer 2.000 salariés (il faut d’ailleurs avoir une bonne dose d’imagination en
croyant que des salariés vont signer leur départ avec la moitié voire le tiers
des indemnités légales donc conventionnelles qui sont dues en cas de licenciements) et
qu’on externalise des émissions à outrance, qu’on supprime France Ô avec
environ 400 personnes potentiellement impactées , qu’on dégage France 4 à la
veille des JO, etc…!
Une
fumisterie sans précédent pour paraphraser l’un des signataires soutien d’Ernotte
où seules les personnes pouvant partir à
taux plein en retraite bénéficieraient d’un
léger plus…pas tous les autres évidemment.
NB :
Transfo ça fait probablement plus
jeune, plus branché mais tellement éloigné de la réalité et surtout plus vas-y que je t’embrouille !
« Venez échanger, autour d’un café, avec
l’équipe de la direction de la Transfo sur les grands chantiers de
l’entreprise, ses orientations stratégiques.
Voici les premières dates proposées, d’autres
suivront.
Merci de choisir une date
Jeudi 16 mai de 10h à 11h au
siège (Foyer)
Mercredi 22 mai de 10h à 11h au
siège (lieu précisé ultérieurement)
Mardi 28 mai de 15h à 16h au
siège (Valin M4100)
Lundi
3 juin de 15h à 16h à Malakoff (restaurant d'entreprise)
(*) « Rien
de nouveau pourtant en apparence: même plan de départ (le plus important jamais
engagé depuis la création de l’entreprise, il y a 27 ans), même nombre de
suppressions de postes (900 sur trois ans), même mode de calcul aussi pour les
indemnités (plafonnées à 160 000 € par salarié), même nombre de recrutements encore
(1100 au total), mêmes aménagements sur le plan social…Alors ? » lance Renaud Revel.
Oui mais « Ce qui manquait, c’était l’accompagnement
de ce dispositif » lui rétorque Lesaunier !
L’accompagnement vers la sortie avec
quasiment une main devant, une main derrière -
redisons-le - car un salarié touchant environ 4.000€ bruts
par mois en fin de carrière et a 37 ans
de maison soit 148 trimestres seulement , qui partirait avec l’accord du quatuor Ernotte/CFDT/FO/CGT avec 52.266.66€ au
lieu des 48.000€+24.000€+16.000€+7.000€ soit
95.000€ qu’il percevrait avec la Convention collective…autrement dit, il s’assiérait sur environ
42.829€ !
Quant au baratin complémentaire « La production de contenus pour le
pôle outre-mer; la création à Bordeaux d’un site pilote de fabrication de Webséries »
mais aussi l’intégration de CDD régulier [environ
1 millier de contentieux prud’homaux, ndlr] la mise en œuvre d’une politique d’embauche inclusive à partir des
accords avec Pôle emploi et Le Monde associative et le déblocage d’une aide
financière plafonné à 12.000 €, destinée à faciliter le démarrage d’une
nouvelle activité pour un salarié sur le départ », c’est une grosse farce.
« Cerise
sur le gâteau » écrit encore Renaud Revel « Un plan d’intéressement
qui constituera une première dans l’audiovisuel public est également à l’étude».
Une première de rien
du tout car
des plans d’intéressements à France 2, France 3 et France Télés SA, il y en a
eu et il n’y en a plus tellement les paramètres d’attribution étaient devenus inatteignables.