samedi 30 mai 2020

TF1 rend hommage à Guy Bedos ce 30 mai…

TF1 rend hommage à Guy Bedos ce 30 mai…

Samedi 30 mai 2020, TF1 diffuse à 16h10 sur son antenne l'émission "Fais-moi une place" consacrée à Guy Bedos...Anecdote croustillante au passage, "Fais-moi une place" était une émission produite par France 5 et Max Motion avec « 3e Œil Productions » la société de Pierre-Antoine Capton qui produit le nouveau Grand échiquier sur France 2.

L’émission était présentée par Alessandra Sublet (aujourd’hui sur TF1) et diffusée sur France 5 du 27 octobre 2013 au 21 septembre 2014 (*)

(*) Diffusion sur France 5 le :

- 27 octobre 2013 : Carole Bouquet sur l’Île de Pantelleria en Sicile

- 1er décembre 2013 : Pierre  Perret à Connemara en Irlande

- 29 mars 2014 : Arielle Dombasle au Mexique

- 21 septembre 2014 : Guy Bedos en Corse...





La gourde de poudre ernottienne est vide…de poudre aux yeux évidemment !


La gourde de poudre ernottienne est vide…de poudre aux yeux évidemment !

Après le très récent scandale de l’émission diffusée sur France 5 qui a provoqué le rappel de l’ambassadeur algérien et fait naître une crise diplomatique dont l’État se serait bien passé, après la décision d’aller fabriquer le décor de la fête de la musique au Portugal juste après les annonces du Président de la République pour le secteur de l’intermittence durement frappé par la crise sanitaire, la crédibilité d’Ernotte qui était déjà à zéro depuis un bon moment, est définitivement  en passée en territoire négatif comme le disent les commentateurs boursiers !  

Ernotte qui va libérer l’entreprise dans quelques semaines laissant la colossale tâche à la nouvelle tête en charge du groupe public de le redresser mais aussi de remotiver et d’apaiser ses personnels autour d’un projet redonnant enfin à la télé publique son lustre perdu, ne fait plus illusion auprès de qui que ce soit !


Après le « pacte visibilité des Outre-mer », le « pacte jeunesse et animation » qu’elle a tenté de fourguer à la partisane députée Aurore Bergé, son soi-disant « pacte de transition », n’a convaincu personne.

L’ex-Orange a beau inonder les boites mails de l’ensemble des collaborateurs pour tenter de leur expliquer que le document qu’elle appelle crânement « pacte de transition » et qui n’est rien d’autre qu’un plan progressif de reprise de l'activité post Covid, sachant que le plan de continuité d'activité (PCA) qui était n’existait pas vraiment s’est construit au fur et à mesure de la crise, relancerait la machine…il n’en est rien.

C’était tout au plus – il convient d’utiliser ici l’imparfait – un énième et nouvel épisode de propagande destiné à la servir (le pensait-elle) en pleine période d’appel à candidatures pour la Présidence de France Télés qu’elle aura quitté le 24 août prochain. 

Le blog CGC Média n’a donc pas l’intention de s’étendre sur le pseudo lancement de la plateforme Outre-mer prévu pour le 3 juin alors que l'incertitude règne toujours sur l'avenir de France Ô et France 4 – il serait pour le moins logique que l’actionnaire attende au moins de connaitre qui sera à la tête de France Télés dans quelques semaines pour décider et ne pas l’enfermer dans les carcans précédents – ce ne devrait être que reprises de programmes de France Ô et des chaînes 1ere.

La Cgt de France Télés jamais avare de compliments à destination de l’ex-Orange a beau chanter que "Ce beau projet est une nécessité qui va ouvrir une fenêtre intéressante sur les réalités de l'Outre-mer", la nécessité d’un tel dispositif  "live texte", (fil d'information sur l'actualité ultramarine à la manière de celui de France Info) piloté par les différentes stations en tranche de six heures suivant les fuseaux horaires, le constat est là : aucun effectif ne sera justement dédié à ce dispositif, vu le contexte d'économies dans lequel se trouvent déjà les stations de ces territoires !

vendredi 29 mai 2020

Le trio Donnat/Sitbon-Gomez/Ernotte s’attire les foudres du Pouvoir après la diffusion sur France 5 du documentaire "Algérie, mon amour" !

Le trio Donnat/Sitbon-Gomez/Ernotte s’attire les foudres du Pouvoir après la diffusion sur France 5 du documentaire "Algérie, mon amour" !

Comme l’indiquait hier matin le blog CGC Média dans son article « Ernotte pourrait sauter avant l’été…Crise diplomatique entre Paris et Alger qui rappelle son ambassadeur. », l’affaire de la diffusion mardi 26 sur France 5 du documentaire "Algérie, mon amour" parlant de la jeunesse algérienne et du Hirak (*) réalisé par Mustapha Kessous, n’en finit pas de faire de remous.

Alger rappelait d’ailleurs son ambassadeur à Paris pour consultation - fait extrêmement rare -  à la suite de cette diffusion.

(*)  Le Hirak : mouvement populaire de contestation contre le régime qui a secoué l'Algérie pendant plus d'un an jusqu'à sa récente suspension en raison de l'épidémie de Covid-19.

Ce vendredi 29 au matin, la radio de service public France Culture dans un long article très détaillé, mettait les pieds dans le plat avec quelques lignes d’un aspect du dossier qui risque bien d’exploser à la figure de celle qui dans quelques semaines aura quitté France Télévisions comme de quelques autres d’ailleurs : l’intervention face caméra de jeunes qui devaient être floutés et ne l’ont pas été ! (¤ extrait ci-après)

Selon nos informations, l’un ou l’autre du trio ernottien ou les trois de concert ( ?) Francis Donnat Secrétaire général à France Télévisions,

Stéphane Sitbon-Gomez dircab de l’ex-Orange récemment promu directeur de la Transformation de France Télévisions et

Delphine Ernotte parachutée sans connaissance su secteur à l’été 2015 par la « Schrameck’s band » dans les conditions qui font toujours l’objet d’une plainte pénale et d’une instruction judiciaire,

aurai(en)t tenté de joindre le Quai d’Orsay pour faire un mea culpa bien inutile.

Quant à Takis Candilis qui a repris le poste de directeur des programmes de France Télévisions après que Nathalie Darrigrand en a eu été récemment virée, sur qui va-t-il bien pouvoir se défausser ? 


(¤ extrait)

« Que deviennent Anis et ses copines du Dikki ? Le journaliste Zakaria Med Brahami publie sur son compte Twitter la vidéo de son ami Anis qui accuse le journaliste Mustapha Kessous de n’avoir gardé que les discussions relatives à la sexualité.

"Je ne regrette pas d’avoir exprimé ces propos, mais j’ai l’impression d’avoir été dupé. Il n’a rien gardé de mes critiques sur le système politique et je croyais qu’au moins il allait flouter le visage de mes copines comme promis" affirme-t-il.

Contacté par France Culture, Mustapha Kessous n'a pas voulu répondre à notre sollicitation concernant cette accusation formulée par le jeune Anis. »

Si cela s’avère exact c’est bien plus que leur place que risquent certains responsables toujours en place (plus pour longtemps) mais également France Télévisions…sans parler des risques que leurs font prendre le producteur et le réalisateur dudit   documentaire qui avaient promis de flouter les visages mais ne l’ont pas fait !    

Le blog CGC Média vous propose de découvrir l’article de France Culture "Algérie mon amour, le documentaire qui déchaîne les passions"

Par Tewfik Hakem - 29/05/2020 

Le documentaire "Algérie, mon amour" sur la jeunesse algérienne et le Hirak, réalisé par Mustapha Kessous, journaliste au Monde, a provoqué les protestations officielles des autorités algériennes et un débat enflammé entre internautes.

Cinq jeunes algériens de moins de 30 ans racontent face caméra leurs vécus, leurs frustrations et leurs espoirs nourris par le Hirak, le mouvement populaire de protestation en Algérie. Depuis le 22 février 2019 ils ont marché tous les vendredis pour protester contre le régime en place. Au-delà de la chute du président Abdelaziz Bouteflika et de sa bande, obtenue après trois mois de fortes mobilisations, ils exigent comme tous les manifestants la fin de la dictature et l’instauration d’une nouvelle république respectueuse des libertés individuelles et collectives. "Un État civil, pas un État militaire" ont-ils scandé comme des centaines de milliers de leurs concitoyens sortis manifester en masse et inlassablement depuis l’année dernière. La pandémie a arrêté cette formidable dynamique, ce qui a permis au régime de reprendre la main (de fer) et d'arrêter en plein confinement des opposants politiques, des blogueurs et des journalistes accusés d'être favorables au mouvement populaire.

Dans le documentaire diffusé sur France 5 le mardi 26 mai, Mehdi l’ingénieur oranais exprime ses désillusions ; Anis l’Algérois et ses copines racontent la difficulté de tomber amoureux dans un pays où il est interdit de s’aimer en dehors du mariage ; Hania qui travaille dans le cinéma témoigne de son arrestation et comment elle fut déshabillée et humiliée dans un commissariat d’Alger ; Sonia la psychiatre de Tizi-Ouzou s’insurge contre le code de la famille toujours en vigueur en Algérie qui condamne les femmes à rester sous la coupe des hommes ; enfin, et tout aussi désabusé que les autres intervenants, Athmane l’avocat militant des droits de l’homme sillonne les villages de Kabylie pour défendre les militants de la cause berbère, y compris les activistes du MAK (le Mouvement de l’Autonomie de la Kabylie).    

À LIRE AUSSI

Actualités

En Algérie, la répression est quotidienne malgré le confinement

Le documentaire Algérie, mon amour était de toute évidence très attendu en Algérie. Quelques jours avant sa diffusion par France 5, le teaser était largement partagés sur les réseaux sociaux. L’auteur-réalisateur, Mustapha Kessous, journaliste au Monde, avait même accordé une interview au quotidien francophone algérien El Watan : "Je suis un Algérien qui vit en France, j’ai eu envie de savoir ce qui se passe dans mon autre pays sans prendre parti", déclare Mustapha Kessous, qui ajoute plus loin : "Naïvement, j’ai envie de croire que le régime, après avoir vu le film, se dira : 'Nous sommes allés trop loin'. Peut-être que le pouvoir en place ne connaît pas la jeunesse et l’amour qu’elle porte à leur pays. Peut-être qu’avec ce film, il va la comprendre. Pour paraphraser Victor Hugo, je dirai une chose au régime : 'Ne regardez pas l’histoire passer devant vous comme si vous observiez les étoiles de très loin." Il y a une chance historique de changer l’Algérie et de la mener enfin vers la démocratie. C’est quand même un mot qui est inscrit sur tous les documents officiels."

Privés de marches à cause de la pandémie, quelques militants du Hirak ont relayé depuis leur confinement l’annonce de ce premier documentaire de la télévision française consacré au mouvement citoyen algérien. D'une manière enthousiaste, persuadés, bien évidement, que ce film ne peut que servir leur cause. 

Chronique d'une nuit de braise

Après la diffusion du documentaire, une tempête de protestations se fait entendre sur les réseaux sociaux. Les réactions sont vives, parfois délirantes. Le plus étrange est que les critiques les plus virulentes proviennent des militants connus du Hirak. Les cinq protagonistes du documentaire sont vilipendés, harcelés, l’auteur du documentaire est quant à lui accusé de donner une "mauvaise" image du mouvement de protestation citoyen algérien. Entre ceux qui fustigent le documentaire et ceux qui le soutiennent avec ou sans réserves, la guerre va durer toute la nuit sur la toile. "La Nuit de la Zizanie" s'amuse une internaute, avec des discours souvent haineux, des rebondissements incroyables, des révélations insolites, un chouia de sexe-alcool & metal-rock et, fort heureusement, un peu d’humour :

"17 heures, tous les posts des hirakistes invitent à se mettre sur France 5. 21 heures, tous les posts des hirakistes insultent France 5. Oh mon dieu qu’est-ce que la France peut susciter comme sentiments l’espace de quelques heures… dans mon pays" résume pince-sans-rire le journaliste Tarek Draoui.

"Donald Trump menace de fermer les réseaux sociaux Facebook et Twitter après l'avalanche de critiques contre le documentaire Algérie, mon amour diffusé mardi soir sur France 5" se moque de son côté son confrère de Jeune Afrique Farid Alilat. 

Sex in the city à Alger

Professeure à l’Ecole des Beaux-arts d’Alger, Rym M écrit : "Je n’ai rien à dire sur un doc’ qui ne m'a rien appris. Mais je m'inquiète pour les jeunes qui ont témoigné et qui me semblent bien naïfs. J'espère qu'ils ne regretteront pas amèrement d'avoir participé, et je pense que le réalisateur ne pèse pas que ça pourrait leur causer un tort qu'eux ne semblent pas avoir le recul nécessaire pour mesurer".

C’est la séquence dramatique de la polémique : Anis l'amateur du rock-métal et ses jolies copines qui ont témoigné dans le documentaire Algérie, mon amour deviennent les cibles d’attaques de toutes sortes. Dans le film, les jeunes accueillent le journaliste Mustapha Kessous dans leur "Dikki", terme typiquement algérois qui signifie "planque", un endroit où les jeunes peuvent se retrouver à l’abris des regards inquisiteurs. Un dikki, ça peut être un appartement prêté par un ami, une cave aménagée ou encore une terrasse "privatisée". Les jeunes y consomment de l’alcool - en vente libre mais interdit en société - et parlent de sexualité, dans un pays qui ne tolère aucune relation avant le mariage. "On ne peut même parler de masturbation" confie une adolescente.

C’est cette séquence qui a été la plus commentée. Certains militants du Hirak n’ont pas hésité à se plaindre au CSA dans une lettre surréaliste :   

"Le reportage qui a été diffusé le mardi 26 mai au soir sur la chaîne France 5 a été présenté au public comme une rétrospective du Hirak, mouvement de contestation pacifique en Algérie dénonçant le népotisme et la corruption des dirigeants du pays et dont les principales revendications sont l’indépendance de la justice, la liberté d’expression et des revendications sociales. En réduisant dans ce reportage le mouvement du Hirak à une revendication de jeunes en quête de liberté de mœurs et de liberté sexuelle, la chaîne a cherché à sciemment discréditer le Hirak aux yeux de la population algérienne et à le diviser sur le sujet, soulignent les auteurs anonymes de la missive. [...] Par ailleurs, alors qu’il y a des centaines de prisonniers politiques liés à ce mouvement de contestation dans le pays dont la majorité sont de fervents nationalistes, le seul prisonnier politique qui a été interviewé est un “indépendantiste kabyle” laissant sous-entendre au public que tous les détenus politiques sont des menaces à l’unité nationale. Par ces faits, tout nous laisse donc croire que ce reportage fait partie d’une campagne médiatique orchestrée par le système pour discréditer le Hirak et diviser la population Algérienne sur le sujet. [...]"

Un déluge de haine contre "Algérie, mon amour"

D'autres voix du mouvement citoyen tentent à leurs risques et périls de se faire entendre pour récuser le procès en sorcellerie intenté aussi bien à l’auteur Mustapha Kessous qu’aux protagonistes de son documentaire. Le militant Mokrane Aggoune s’inquiète dans un long post des réactions disproportionnées : "Des réactions déchaînées, dit-il, au point de diffuser les coordonnées du journaliste et d’appeler à son lynchage. On appelle à la trahison car chacun(e) a un scénario de film dans sa tête et entend que ça soit son récit qui serve de trame dominante au documentaire de Mustapha Kessous. Ces 'critiqueurs' de circonstance débattent-ils avec autant d’ardeur de la culture totalitaire, anti-démocratique et complotiste du système qu’ils reproduisent à satiété ? S’inquiètent-ils du climat inquisiteur qui se propage au sein du Hirak et qui risque de paralyser et inciter à l’autocensure ? Devrions-nous n’être que des flatteurs pour ne pas être exposés à la vindicte ?"

Et que deviennent Anis et ses copines du Dikki ? Le journaliste Zakaria Med Brahami publie sur son compte Twitter la vidéo de son ami Anis qui accuse le journaliste Mustapha Kessous de n’avoir gardé que les discussions relatives à la sexualité. "Je ne regrette pas d’avoir exprimé ces propos, mais j’ai l’impression d’avoir été dupé. Il n’a rien gardé de mes critiques sur le système politique et je croyais qu’au moins il allait flouter le visage de mes copines comme promis" affirme-t-il. Contacté par France Culture, Mustapha Kessous n'a pas voulu répondre à notre sollicitation concernant cette accusation formulée par le jeune Anis.

La virulence des critiques a poussé une autre intervenante du documentaire à s’exprimer. Sonia, la psychiatre de Tizi-Ouzou assume ses propos : "Beaucoup m'ont demandé des explications, m'ont demandé des comptes sur 'l'image' qui a été donnée du Hirak, comme si d'un seul coup le film était ma réalisation, ou que j'étais devenue le symbole ou le porte-parole du Hirak, ce que je ne suis pas et refuse qu'on m'y prête même l'intention de le devenir - 'Personne ne nous représente, chacun est représenté par lui même', vous avez oublié notre slogan ? Alors, mes très chers concitoyens, pour commencer, sachez que je ne suis responsable que de ce que j'ai dit. Et j'assume complètement mes propos. Certes je vous vois arriver avec les 'c'est pas représentatif' ....'le code de la famille c'est pas l'objectif du Hirak' mais laissez-moi vous rappeler, que le Hirak n'est la propriété de personne... Ni la mienne ni la vôtre, et chacun d'entre nous "Hirakistes" a son propre idéal de l'Algérie en tête, mais tous, sommes unis pour un même objectif depuis le 22 février 2019 : le changement radical du système de gouvernance et pour un état de droits garantissant la démocratie tout en protégeant les libertés individuelles et collectives [...]." De son côté Hamou Boumedine, coordinateur du Rassemblement pour la Kabylie (RPK) a exprimé sa "frustration" : "C’est un peu comme l’histoire, si nous sommes incapables de l’écrire par nous-mêmes, nous resterons bien obligés de subir ce qu’écrivent les autres sur nous."

Ces mises au point n’ont pas été suffisantes pour arrêter le déchaînement. "Le réalisateur est accusé pêle-mêle d’être à l’origine d’une 'vaste fumisterie', d’avoir 'fait l’impasse' sur les revendications du Hirak, ou encore de défendre les 'agendas perfides de la France coloniale', 'complice du pouvoir d’Alger', résume le journal El Watan dans son compte-rendu publié le jeudi 28 mai 2020. Le quotidien d’Alger relève entre autres réactions celle de Louiza Ighilhariz, ancienne combattante du FLN et une des figures emblématique de la guerre de l’indépendance algérienne : "Ce n’est qu’un faux haineux, écœurant et perfide, il est insipide et traître. Ce n’est en fait qu’une grosse manipulation", tranche-t-elle. "Il existe une solution radicale pour les partisan.e.s du ' j’aurais voulu voir ceci, j’aurais voulu voir cela…' Je leur propose de boycotter à jamais toutes les chaînes françaises et les médias en signe de protestation et de se mettre au travail pour nous donner à voir ce qu’ils/elles auraient voulu voir…" lui oppose depuis Paris Nadia Leila Aissaoui.

Sur la toile on pourrait noter que les Algériens de France sont moins critiques vis-à-vis du documentaire que leurs compatriotes d’Algérie. L’essayiste Akram Belkaid, journaliste au Monde Diplomatique vole au secours de son jeune collègue du Monde : "Un documentaire ne peut tout raconter, tout expliquer. C'est un point de vue, qui relève souvent d'une certaine subjectivité. Une contribution à l'histoire immédiate. Calmez-vous les gars, demandez vous pourquoi ce qui est diffusé en France vous semble si vital, pourquoi ça provoque une telle bronca. Et ça suffit avec cette exigence de représentativité. Avec ce documentaire, nous avons des voix réelles mais ce ne sera jamais toutes les voix. Merci à Mustapha Kessous".

L'ambassadeur en France rappelé à Alger

Le jour d’après sera marqué par un nouveau coup de théâtre. Le régime algérien dénonce officiellement le documentaire de Mustapha Kessous dans un communiqué du Ministère des Affaires étrangères rendu public le mercredi 27 mai : "L’Algérie a décidé de rappeler 'immédiatement' son ambassadeur à Paris pour 'consultations' après la diffusion d’un reportage par des chaînes TV publiques françaises, indique le ministère des Affaires étrangères. "Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN)", ajoute le communiqué.

La réaction officielle du gouvernement qui épouse les mêmes arguments que certains leaders du mouvement du Hirak ne manque pas de piquant, c'est au tour des internautes favorables au documentaire de s’en donner à cœur joie : "Passe en profondeur pour le pouvoir qui, ravi, récupère la balle au bond…" persifle Akram Belkaïd sur sa page Facebook. 

Se regarder à travers le regard de l'autre

Dilemme du jour, comment prendre ses distances avec la réaction du régime honni sans trop renier ses critiques publiées la veille ? Un vieux sage trouve la parade. Omar Z rappelle que le documentaire de Mustapha Kessous n’épouse aucune thèse : "Il s’agit de cinq portraits de jeunes francophones entre 20 et 30 ans avec quelques images du Hirak entre. C’est genre du ressenti et des pensées profondes, des fois pas mal parce qu’on est beaux et intelligents et des fois nulles parce qu’on est aussi un peu cons des fois comme tout le monde... Comme c’est monté et fait pour vaguement expliquer aux Français qui s’en foutent ce qui s’est passé depuis un an c’est forcément un peu frustrant vu d’Alger, mais bon, c’est pas fait pour nous, c’est tout !" affirme-t-il avant de préciser dans un autre post qu’il se démarque de la réaction du gouvernement algérien : "Je ne me sens ni insulté ni trahi ni floué par un 'objet audiovisuel de flux' de la télé française que j’ai vu par effraction grâce à mon démo pirate, je ne peux que constater que dans mon pays les conditions de liberté de création de production de diffusion ne sont pas réunies pour que nos récits du Hirak aient pu prendre forme et soient débattus là où s’est jouée l’histoire". 

Le documentariste algérien Malik Bensmaïl, auteur entre autres des très essentiels La Chine est encore loin (2010) et Aliénations (2003) résume l’affaire à sa manière : "On se regarde à travers le regard de l’Autre, alors comment se débarrasser de l'Autre qui nous regarde ? Problématique non réglée." Il faut relire Frantz Fanon, réagit aussitôt un de ses amis. 

"Bref, la bonne nouvelle de tout ça, si j'ose dire, c'est que la capacité de mobilisation est toujours là. C'est pas fini…" conclut Akram Belkaïd. 

jeudi 28 mai 2020

Ernotte pourrait sauter avant l’été…Crise diplomatique entre Paris et Alger qui rappelle son ambassadeur.

Ernotte pourrait sauter avant l’été…Crise diplomatique entre Paris et Alger qui rappelle son ambassadeur.

Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation à la suite de la diffusion d’un reportage sur le Hirak (*) diffusé sur France 5 qui a mis le feu aux poudres.

(*) Le Hirak : mouvement populaire de contestation contre le régime qui a secoué l'Algérie pendant plus d'un an jusqu'à sa récente suspension en raison de l'épidémie de Covid-19.

La diffusion mardi 26 mai d’Algérie mon amour réalisé par Mustapha Kessous avait mis le feu aux réseaux sociaux particulièrement Facebook, certains contestant la jeunesse montrée dans le document projeté sur la chaine du savoir du groupe de télévisions public.

« Le Point Afrique » dans son article « L'Algérie ou  la diplomatie du mécontentement » , raconte en 5 actes le déroulé de toute cette affaire qui s’est transformé aujourd’hui en véritable crise diplomatique. L'agence de presse étatique, Algérie Presse Service, n’y ava pas par quatre chemins en titrant  « Le documentaire sur le Hirak diffusé par des chaînes françaises largement décrié en Algérie » expliquant que, ce mercredi après-midi, « les institutions et le peuple algérien ont été attaqués ». Dans le foulée, le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué furibard dans lequel il dénonce « le caractère récurrent des programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur Frace 5 et La Chaîne parlementaire, le 26 mai 2020… ».

Ce texte du ministère des Affaires étrangères ne vise certes pas le gouvernement français mais bien les médias publics dont France 5 car il semble que le doc n'aurait même pas été visionné avant sa diffusion! 

C’est la panique à France Télés évidemment. Virginie Sainte-Rose l’ex-dircab de Schrameck nommée par Ernotte pour sa com’ dans les conditions dont chacun se souvient, serait chargée de tout centraliser. Elle veut tout voir, tout savoir sur le pourquoi et le comment de l’histoire.

L’ex-Orange déjà largement décrédibilisée tant au niveau du téléspectateur-contribuable que du Pouvoir comme de la Représentation nationale à part Aurore Bergé, la seule députée encore à y croire ! – n’avait pas besoin de cela à quelques semaines de son départ.

Celle que Le CSA de Schrameck avait parachutée à l’été 2015 sans expérience à France Télés et qui s’activerait d’ailleurs discrètement pour « chercher un point de chute après France Télés » selon les confidences urbi et orbi d’une de ses très proches collaboratrices ne craignant plus de la pilonner au quotidien, se serait bien passé de ce nouveau scandale après celui, dernier en date, du décor fait au Portugal pour la fête de la musique alors que le secteur de l'intermittence est en souffrance.

« Cette crise pourrait précipiter son départ » indique une source bien au fait du dossier… « C’est la dernière des gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase » ajoute-t-elle précisant que sa « démission serait la moins pire des sorties » (sic).

mercredi 27 mai 2020

Ernotte nargue Emmanuel Macron et son gouvernement comme elle gruge les intermittents en allant chercher au Portugal !

Ernotte nargue Emmanuel Macron et son gouvernement comme elle gruge les intermittents en allant chercher au Portugal ! 

Alors que le secteur Culture dans son ensemble est gravement impactée et que les intermittents qui le font vivre subissent de plein fouet l’épidémie qui frappe depuis la mi-mars notre Pays quelles que soient les régions ou territoires, Ernotte et son numérobis ont décidé de les enfoncer un peu plus.

A peine Emmanuel Macron avait-il annoncé le 6 mai dernier, face aux inquiétudes des intermittents du spectacle sur leur sort, que « leurs droits seraient bien prolongés d'une année au-delà des six mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée » (soit  jusqu'à fin août 2021) et le toujours ministre de la Culture déclaré « Il y aura bien une Fête de la musique le premier jour de l'été (le 21 juin prochain) et ce sera un "grand rendez-vous de musique… quelque chose qui aura de la gueule », Ernotte et Candilis ont probablement beaucoup ri du sale tour qu’ils allaient jouer à Emmanuel Macron et son gouvernement mais aussi à ces travailleurs précaires qu’il sont décidé de flouer, en se tournant vers le Portugal  pour cette belle Fête de la musique que diffusera France Télés.


« Que nous réserve France 2 pour la Fête de la Musique 2020 ? » s’interrogeait Le Parisien, il y a peu en posant la question à Takis Candilis le numéro 2 ernottien qui répondait « Malgré l’épidémie de coronavirus qui touche le pays, une grande émission en prime time sur France 2, sans public, sur le thème du soutien aux artistes et aux festivals sera bel et bien diffusée par la chaine. Cette émission événementielle baptisée ‘’Tous ensemble’’ pour la musique sera tournée dans une grande salle de spectacle parisienne, l’AccorHotels Arena ».

C’est le 12 mai dernier soit 6 jours après l’intervention télévisée du Chef de l’État que le tandem Candilo/Ernottien a donc choisi de flouer tout le monde, en s’asseyant au passage sur les dispositions légales sur l’obligation de lancer un appel d’offres, en allant chercher hors de nos frontières une main d'œuvre bon marché et malléable lorsque soufrrent en France des milliers de femmes et d'hommes victimes de cette crise sanitaire.

Selon nos informations, le décor dont nous ne savons rien, a été confié sans aucune mise en concurrence ni consultation des entreprises de constructions de décors françaises pour l’audiovisuel et le spectacle vivant, à la société Portugaise Cenycet.

Cette décision à l’évidence prise délibérément dans cette période de confinement - Ernotte publiant communiqués sur communiqué pour indiquer que le retour à la normal n’interviendra pas avant septembre -   vise non seulement à écarter les sociétés françaises pourtant à l’agonie par l’arrêt brutal de toute commande depuis le 16 mars mais surtout à empêcher les intermittents français de travailler.

L’État paiera jusqu’en août 2021…alors pourquoi se priver ?

« La solidarité a gagné » triomphait le chroniqueur hippique dans le privé et délégué Fo soutien sans faille de l’ex-Orange à France Télés, après avoir signé avec elle « un texte pour la création d’un fonds de solidarité à destination des salariés non permanents de l’entreprise ».

« Depuis le mois d’avril », il n’a(urait) « eu cesse d’alerter sur la situation dramatique des personnels CDD/U pigistes de l’entreprise » et a(urait) « mené une négociation au plus près de la réalité pour aboutir à un accord créant un fonds d’aide qui couvrira la période du 11 mai au 31 août 2020 ».

Chacun voit, ici, le résultat !

« Cet accord signé vient répondre à une urgence sociale et se trouve dans le droit fil de notre histoire syndicale française. Il protège et garantit l’équité, tant dans la participation que dans le traitement » se vante encore le pronostiqueur d’Alsace 20.

« Les salariés permanents de l’entreprise pourront donc épargner jusqu’à 5 jours sur leur CET et les donner aux intermittents qu’Ernotte ne fera donc pas travailler ! Il s’agit toutefois, d’un acte volontaire : en aucun cas les salariés permanents ne seront forcés à cette solidarité » enchérit le spécialiste des courses de chevaux expliquant le dispositif.

Pour bénéficier de jours donnés par des permanents, il faudra :

- Avoir travaillé 40 jours comme cachetiers CDDU ou pigistes entre le 1er septembre 2019 et le 29 février 2020.

- Ou avoir travaillé 60 jours comme CDD de droits communs entre le 1er septembre et le 29 février 2020.

-  Ou bien 80 jours pour la période du 1er mars 2019 au 29 février 2020 comme cachetiers CDDU ou pigistes.

- Ou 120 jours pour la période du 1er mars 2019 au 29 février 2020 comme CDD de droit commun.

- Ou alors avoir été reconnu comme salarié dit "régulier" de l’entreprise en 2018.

Combien le signataire donnera-t-il de jours, au regard du nombre de journées de travail qu’il cumule dont le blog CGC Média donnera très bientôt l’invraisemblable total ?

Certains dirlos zélés de France Télés veulent forcer les salariés à prendre des congés malgré les démentis d’Ernotte !

Certains dirlos zélés de France Télés veulent forcer les salariés à prendre des congés malgré les démentis d’Ernotte !

A la question que beaucoup de salariés de France Télés se posent sur le caractère obligatoire ou pas de poser « 5 jours de congé avant le 31 mai » et malgré ce qu’affirme Ernotte « Nous incitons à cette prise de congés avant fin mai. Dans le cas où ça ne serait pas le cas, nous nous réservons la possibilité d'imposer des jours de RTT employeurs », certains dirlos zélés de France Télés ont décidé de passer outre.

« Nous nous réservons la possibilité d'imposer des jours de RTT employeurs » comme le prévoit l’accord interne à France Télés, cela ne veut absolument pas dire que la dépose de congés sera contrainte !

« C’est moi qui décide dans mon secteur…ce n’est pas elle, que je sache ! » vitupère celui-ci qui, au changement de présidence le 24 août prochain, aura bien du souci à se faire que celui d’imposer des congés aux salariés de son secteur !

Certains - toujours « mis à l’abri » chez eux donc n’ayant pas la possibilité de tyranniser physiquement leurs collaborateurs - envoient des mails pour leur en faire baver à distance.

« Dites donc, je me suis penché sur les congés que vous avez posez depuis le début de l’année et ceux qui vous restant à prendre donc de juin à décembre et à ma connaissance, il reste à la plupart d’entre vous entre 3 et 5 semaines à prendre ! L’an passé à la même date, tel n’était pas le cas » rappelle ce petit chef qui s’assoie allégrement sur les propos d’Ernotte « le retour collectif et complet à France Télévisions ne se fera pas avant septembre » occultant volontairement, le confinement national déclaré par le Chef de l’État du 16 mars au 11 mai dernier !

« Le fait que vous gardiez des congés après l’été, aura comme conséquence de créer une situation ingérable jusqu’à la fin de l’année…donc j’attends avec impatience vos dates afin de solder l’ensemble de vos droits acquis et à venir jusqu’à la fin de l’année » décrète celui-ci qui attend des retours au plus vite.

Autrement dit le plus illégalement qui soit en matière de pose annuelle de congés  sauf à décréter comme cela se fait dans les entreprise qui ferment en août par exemple que c’est la période retenue pour au moins déposer 3 semaines de congés - ce qui n’est évidemment pas le cas de France Télés devront -  une poignée de décideurs décide unilatéralement de ce qui se fait et non de ce que raconte Ernotte ! 

A moins que l’intéressée ait donné de discrètes consignes pour mettre en œuvre l’inverse de ce qu’elle déclare ! 


 

mardi 26 mai 2020

L’ex-Orange voudrait du temps pour réaménager les open-spaces qu’elle a fait pousser partout…Elle rêve !

L’ex-Orange voudrait du temps pour réaménager les open-spaces qu’elle a fait pousser partout…Elle rêve !

« Oui, nous aménageons les espaces de travail existants pour permettre la distance physique et éviter la propagation de tous virus » chante Ernotte à qui veut encore l’entendre mais (car il y a un mais) annonce qu’un « retour collectif et complet à France Télévisions ne se fera pas avant septembre »après justement qu’elle auraquitté l’entreprise le 24 août.

De toute façon raconte-t-elle encore « Il n'est pas prévu de retour plus rapide car les travaux d'aménagement du siège ont été stoppés pendant la crise »en oubliant juste de dire que ce n’est pas la crise du Covid-19 qui les a stoppé mais la Préfecture de Paris pour non-respect de certaines règles.

« D'ici au 15 juin le télétravail est la règle pour tout le monde. A compter du 15 juin, le retour ne se fera que de manière très progressive et pour certains collaborateurs » ajoute-t-elle car « Nous allons aménager l'ensemble des espaces de travail que ce soit les zones de circulation ou les bureaux, à commencer par les open spaces pour permettre la distance physique nécessaire entre les salariés ».

Qu’il s’agisse des salariés actuellement en transit à EOS du fait du justement réaménagement des open space déjà trop exigus vis-à-vis des conditions sanitaires à respecter, comme de ceux concentrés dans l’immeuble « Le Ponant » ou encore les régions « toutes les emprises de FTV bénéficieront des mêmes mesures de réaménagement spatial que le Siège ».


Comme dit l’adage « faire et défaire c’est toujours du travail »c’est surtout beaucoup d’argent aussi car réaménager les open-spaces que l’ex-Orange  a fait pousser partout, coutera probablement autant que de les avoir imposés.

Quant aux économies faites pendant le confinement avec la tenue des réunions et autres séminaires en mode visioconférence, avec le télétravail généralisé mais aussi avec celles faites par FTV sur les missions, le temps de trajet/travail ainsi que la part employeur dû à la fermeture du restaurant d’entreprise, elles sont sans comparaison avec la situation financière de l’entreprise.

« En bref nous n'avons pas fait beaucoup d'économies mais notre situation économique s'est dégradée durant la période » gémissait récemment Ernotte alors que son Numérobis qui ne disait pas vraiment la même chose, annonçait il y a une quinzaine de jours dans Le Parisien « 20 millions de plus pour les producteurs » !

L’audit que réalisera à n’en pas douter la nouvelle tête prenant les rênes du groupe public le 24 août prochain montrera malgré la propagande permanente tentant régulièrement  de prétendre le contraire, qu’elle était déjà très mauvaise longtemps avant l’arrivée du virus.

 

Une nouvelle tête pour présider France Télés en août prochain avec la lourde tâche de redonner confiance au personnel après 5 ans de chienlit.

Une nouvelle tête pour présider France Télés en août prochain avec la lourde tâche de redonner confiance au personnel après 5 ans de chienlit. 

Il n’y aura dans les faits, cette année, qu’une très courte période de tuilage pour la personne qui va prendre les rênes de France Télévisions fin août 2020 et devra mettre de l’ordre dans cette chienlit qui a depuis l’été 2015 a gangréné l’entreprise à tous les niveaux permettant au Président de la République de déclarer que « C’était la honte de la République ».

« C’est la débandade…les rats quittent le navire…il n’y a plus personne pour prendre la moindre décision…il ne veulent laisser que des ruines…qu’ils restent confinés jusqu’au bout…aujourd’hui, il n’y a plus personne à la barre…le numéro deux fait ce qu’il veut, etc…» sont les réflexions qui courent à  France Télés avant et après confinement.

L’ensemble des salariés est largement dégouté – le mot n’est pas trop fort –de tant d’incompétence mais surtout de cette atmosphère affairiste qui transpire par tous les pores de leur maison. Les personnels en ont plus que marre de cette propagande à tout crin sur l’air de « tout va bien, nous sommes les premiers, rien ne se fait sans vous… (* devenu le slogan du groupe !) » mais par-dessus tout de la brutalité avec laquelle ils sont traités depuis ces cinq dernières années.

(*) 

Ils en ont plus que marre de voir comment leur outil de travail a été, année après année, méthodiquement démantelé pour ne pas dire dépecé. Ras-le-bol de ce  refrain sur le tout numérique qui leur a été ressassé à l’envie mais qui ne prend plus sur personne !  

L’avenir, c’était pour certains oracles d’opérettes : le délinéarisé donc pas la télévision…il faut voir aujourd’hui comment la BBC que le transparent locataire de la rue de Valois cite si souvent en exemple prouve le contraire en rapatriant sa chaine jeunesse sur le linéaire (la TNT) !

Les personnels se sont, mois après mois, semaine après semaine dépossédés de leurs tâches pour une externalisation maximale des émissions qui s’achètent de plus en plus cher et ne laissent à l’entreprise qu’un seul choix : celui voulu par l’ex-Orange et ses lieutenants d’être uniquement DIFFUSEUR. Le slogan aurait finalement dû etre "rien ne se fait avec vous"!

Chacun le constate encore plus âprement aujourd’hui avec l’épidémie de Coronavirus et l’après que France Télés gère à sa sauce en se réfugiant derrière les règles sanitaires !

Règles sanitaires qui seraient valables dans les locaux de la boite mais beaucoup moins dans le privé où le tandem Candilo-Ernottien externalise tout ce qu’il peut…pensant probablement qu’un retour en arrière sera impossible. Comme il se trompe et comme il le comprendra une fois dehors !

Il fallait soi-disant attirer les jeunes, ce sont les moins jeunes qui représentent une part non négligeable de la population qui ont été les victimes et se sont détournés de la télé publique.

Deux exemples de ce qui se déroule le plus discrètement qui soit avec ces émissions qui étaient et peuvent être faites en interne mais que la direction décide unilatéralement de sortir « par manque de moyens adaptés à ce type de tournage et pour protéger nos salariés » !

La grande Librairie qu’avait déjà évoqué le blog CGC Média dont le tournage est réalisé 9 avenue Gabriel pour Rosebud Productions.
Juste avant la date du début de déconfinement, un nouvel enregistrement à "effectif réduit" a eu lieu. En fait d'effectif réduit, la bisse a porté sur seulement certains personnels nécessaires à l’installation qui se sont vus amputés d'un poste au prétexte d’une émission enregistrée au lieu de deux.
Puisque le dispositif était le même qu'en temps ordinaire (nombre d'invités, de caméras, de cadreurs, etc.) : il n'y avait qu'une émission à enregistrer, là où une seconde était habituellement diffusée en direct en soirée.
Devinez quoi !?  Ce que chacun pouvait craindre est arrivé. Lors du retour de la seconde émission, les postes supprimés n'ont pas été réaffectés. AMP a décidé d’appliquer au pied de la lettre les dispositions transitoires de la ministre du travail sur la possibilité d’allonger la durée du travail car bien évidemment, il faut mécaniquement à deux plus de temps qu'à trois pour installer un dispositif équivalent... Amplitude pour les 8 h-23 h, soit un temps de travail de 13 heures ! Que dire du temps de repos ?! 

En effet, la veille se tournait On n’est pas couché aux mêmes horaires: 15h30 – 0h00. Donc, les personnels ayant dû travailler les deux jours n'auront pu bénéficier d'un temps de repos que de 8 heures ! Sacs de couchage recommandés…l’hébergement dans le 8ème fût-il ouvert n’est pas vraiment dans leurs moyens !

Ces deux productions se font également dans des conditions de protections pour le moins légères, on l'a déjà dit, en particulier le respect des distances et des pauses repas.

Certes, des masques fabriqués en sous-traitance en Chine pour le compte d'un distributeur turc de matériel culinaire, sont à dispositions mais, au regard des photos (ci-après), leur transparence interpelle ! (¤) 

(¤) 


Ces masques fournis par AMP au personnel qu'il emploie semblent différents d’ailleurs de ceux de la production ! Du coup, nombreux (en tous cas, ceux qui peuvent se le permettre) viennent avec leur propre masque. À se demander si ce n'est pas le but recherché. Ne parlons surtout pas de la rotation des masques, puisque, dans ces conditions, il en faudrait au moins quatre pour faire la journée e qu’on est loin du compte.

La feuille de service mentionne la distribution d'un masque à l'arrivée des personnels. Mais, encore une fois, compte tenu de la durée de la journée et du nombre de gens sur le plateau, il est permis de douter que le "respect des gestes barrières" soit une réalité. Aucune information n'est a priori fournie ! Chacun va à la pêche aux infos et se demande en conscience : "j'y vais ? j'y vais pas ?"

Quelqu’un peut-il dès lors expliquer pourquoi ce qui se fait là, décidé par l’ex-Orange et son Numérobis est plus « adapté à ce type de tournage et permet de protéger efficacement les salariés » !? Le virus serait-il moins actif dans le privé que dans le public? 

Alors oui, cette nouvelle tête à France Télés, l’ensemble des collaborateurs l’attend presque désespérément pour que tout cela cesse mais aussi pour redonner espoir à toutes celle et ceux qui croient encore que faire de la télévision est possible voire fondamental puis par dessus tout pour redonner à France Télés ses lettres de noblesse qu’elle a perdu depuis un bout de temps !

lundi 25 mai 2020

Patrick Drahi annonce "un plan de reconquête post Covid" pour Altice ayant "aussi un impact sur les effectifs".

Patrick Drahi annonce "un plan de reconquête post Covid" pour Altice ayant  "aussi un impact sur les effectifs".

C’est en tout cas ce que nous apprend l’excellent article signé Marc Baudriller pour Challenges « Altice : Pourquoi Drahi fait volte-face dans les médias ».

« En quelques années, depuis l'acquisition et le sauvetage du quotidien Libération, le patron d'Altice Patrick Drahi s'était constitué un petit empire médiatique en France. Les réductions d'effectifs annoncées le 19 mai marquent la fin des grandes ambitions de son groupe dans ce secteur. »  écrit le journaliste qui ajoute «La baisse radicale des revenus publicitaires d'Altice Media confirmée [devrait déboucher sur…ndlr ] " un plan de reconquête post Covid " qui " aura aussi un impact sur les effectifs ". Le recours aux intermittents, aux pigistes et aux consultants sera divisé par deux. Le groupe fera appel aux volontaires et procèdera à des licenciements contraints si le nombre des volontaires au départ est insuffisant. L'ampleur de la coupe dans les effectifs de 1600 salariés reste à ce jour inconnue, mais, au vu des précautions pises, la saignée sera profonde

L’épidémie de Coronavirus aura bien évidemment fait des dégâts dans beaucoup de secteur, notamment dans l’audiovisuel avec l’écroulement des recettes pub qui impactent fortement le secteur. Celles et ceux qui pensent qu’ils vont pouvoir continuer comme avant se trompent lourdement, à commencer par l’audiovisuel public vache à lait qu’une poignée de producteurs-amis imagine continuer de traire sans vergogne jusqu’à l’assèchement des pis !

Rien ne sera effectivement comme avant et le règne de l’argent roi est à un tournant. Les Français qui ne sont pas à l’abri d’un retour du virus comme aucun pays au monde ne l’est, vont à l’évidence faire bien plus attention à leur dépenses qu’avant à commencer par le superflus. 

Le blog CGC Média vous propose de découvrir un large extrait de l’article de Challenges :  

« Patrick Drahi va vite, très vite. Le polytechnicien parti de rien et qui a patiemment monté le réseau Numéricable en France, quand personne ne croyait plus à cette technologie, brasse désormais des milliards, pousse ses feux aux Etats-Unis et regarde avec un autre œil le tremplin qui l'a mené au cœur du marché des télécoms de la première puissance mondiale : ses activités françaises sont devenues les confettis d'un empire centré outre-Atlantique.

Le 19 mai, Altice France a mobilisé tout son savoir-faire en communication pour annoncer " un projet de reconquête et de transformation, profond et ambitieux ".

Le même jour, le Pdg d'Altice France et Dg d'Altice Europe Alain Weill, Arthur Dreyfuss, Dg d'Altice Média France depuis janvier, et Hervé Beroud, Dg délégué d'Altice Média, se sont exprimés durant une bonne demi-heure en fin d'après-midi via le web devant les salariés connectés. Ils ont évoqué la baisse radicale des revenus publicitaires d'Altice Media et confirmé " un plan de reconquête post Covid " qui " aura aussi un impact sur les effectifs ". Le recours aux intermittents, aux pigistes et aux consultants sera divisé par deux. Le groupe fera appel aux volontaires et procèdera à des licenciements contraints si le nombre des volontaires au départ est insuffisant. L'ampleur de la coupe dans les effectifs de 1600 salariés reste à ce jour inconnue, mais, au vu des précautions pises, la saignée sera profonde.


Deux échecs dans le sport et les médias

Patrick Drahi annonce pour Altice " un plan de reconquête post Covid " qui " aura aussi un impact sur les effectifs ".

Pourquoi une telle décision ? Les raisons évoquées par Altice sont indéniables : concurrence des plateformes, nouveaux modes de communication, crise du Covid, complexité organisationnelle de la branche média NextradioTV, acquise auprès d'Alain Weill en 2015, mais elles n'expliquent pas tout. 

Elles cachent le revirement stratégique brutal de Patrick Drahi. " Les ambitions de constituer un grand groupe média en France sont derrière lui, constatait un bon connaisseur du groupe dès la semaine dernière, avant les annonces d'Altice. Pour lui, c'est le moment opportun de couper dans les coûts. Ils vont y aller très dur pendant douze mois, au moment où l'économie est à plat. Après, tout sera aplani ". Altice Media veut réorganiser ses activités autour de deux marques, RMC et BFM.


Le revirement de Drahi tient à deux échecs enregistrés dans le sport et les médias.

A partir de 2015, en mettant la main sur les droits de la Premier League anglaise, de la Champion's League et de l'Europa League, Altice France avait dépensé plus d'un milliard d'euros en trois ans. Une fortune que le groupe devait rentabiliser grâce à l'afflux d'abonnements à ses chaines sport et à la vente de ces droits aux géants français des télécoms. Mais les Français n'ont pas suivi, les objectifs d'abonnés individuels n'ont pas été atteints. Surtout, la maison mère de SFR s'est cassée les dents sur la volonté de deux concurrents : Orange et Free n'ont jamais voulu payer pour pouvoir offrir à leurs abonnés la chaîne RMC Sport concoctée par Altice et les matchs de foot qu'elle proposait. Ils n'ont pas voulu favoriser le succès de la stratégie d'un concurrent direct et ont considéré que cet effort financier n'était pas indispensable au maintien de leur portefeuille d'abonnés. 

L'investissement colossal d'Altice, qui devait faire la différence, s'est révélé une erreur stratégique et un gouffre financier. La deuxième déconvenue est elle aussi liée à Orange et Free. TF1 et M6 ont réussi à obtenir une rémunération des opérateurs télécoms en échange de la diffusion de leurs chaînes sur leurs bouquets. Mais, en dépit de tous ses efforts, Altice a échoué à faire payer Orange et Free pour la diffusion des chaînes d'Altice, BFM TV, RMC Découvertes ou RMC Story. Concurrencée par CNews, LCI et FranceInfoTV, BFM TV n'est pas indispensable aux abonnés des télécoms, ont jugé Stéphane Richard (Orange) et Xavier Niel (Free).


La fin des ambitions dans le sport 

Dès lors, pour Patrick Drahi, la filiale média doit trouver d'autres moyens de redresser sa rentabilité. Dans la tête de l'entrepreneur, la barre est élevée. Le chiffre d'affaires mensuel moyen par abonné à SFR en France (ARPU) atteint environ 30 euros par mois, contre l'équivalent de 120 à 150 euros aux Etats-Unis. En privé, le patron d'Altice ne cache d'ailleurs pas sa fascination pour le pays de l'Oncle Sam, dans lequel les affaires lui semblent plus faciles.

En France, ses objectifs sont précis. " Patrick Drahi a donné une consigne claire : il ne veut aucune filiale déficitaire ", assure un dirigeant. Pour faire le ménage et gérer l'impact dans l'opinion et les médias, Drahi a choisi Arthur Dreyfuss, ancien directeur de la communication d'Altice et très proche de lui. Alain Weill, qui a patiemment construit le groupe NextradioTV (BFMTV, RMC…), accompagne la transformation. Son aura et sa crédibilité sont précieux en interne comme en externe. Récemment, Altice a dirigé vers la sortie plusieurs dirigeants. Et sabré dans les coûts, en commençant par le créneau le plus coûteux, le sport. " C'est un repli complet sur le sport, Drahi n'a plus d'ambitions dans ce secteur ", assure un ancien. 

Les quelque 200 journalistes du service sport, qui alimentent les médias du groupe RMC, RMC Sport, BFM TV, les sites Internet etc., ne seront pas épargnés. Altice France n'a plus participé aux récents appels d'offre du football. Il a annoncé l'arrêt de sa chaîne payante de débats RMC Sport News et l'arrêt progressif des retransmissions de compétitions d'athlétisme, d'équitation et de tennis. Que fera Altice des droits de la Ligue des champions que le groupe détient encore pour un an ? " Si Altice cède les droits à Mediapro et diffuse sa chaîne, le groupe fera 350 millions d'euros d'économies et cela ne changera rien pour les abonnés aux offres foot de SFR ", expédie un expert des médias sportifs. Mais les négociations entre les deux semblent patiner.


Un élagage sans états d'âme

Pour Altice, ce désengagement des médias est bien entamé. L'élagage est mené sans états d'âme.

La première coupe a été réservée à L'Express, affaibli par une perte annuelle de 10 millions d'euros environ, soit un quart de son chiffre d'affaires. Début 2019, Patrick Drahi a effacé les dettes du titre et transmis 51% du capital et les rênes de l'hebdomadaire à Alain Weill, repreneur à titre personnel.

En début de semaine, Libération, qui a perdu 50 millions d'euros en cinq ans, prenait lui aussi la voie d'une sortie du périmètre du groupe. " Il a acheté pour faire plaisir à Hollande, au moment où il a mis la main sur SFR. Il aura tenu un moment mais il en a marre ", explique un ancien dirigeant. Renfloué, Libération appartiendra désormais à une dotation, dégageant l'homme d'affaires, à terme, de ses obligations financières. Le groupe s'est donc débarrassé de tous ses actifs de presse. 

Il a aussi enterré Altice Studio, qui devait produire des longs métrages. Sous occupés, les sept studios de " l'avenue des studios ", inaugurée en grande pompe à la rentrée 2018, seront loués à des entreprises extérieures. "

Le seul média qui l'intéresse encore, c'est BFM TV, explique un ancien. C'est la première chaine d'information en continu, c'est un outil d'influence fondamental ".

Le marché français a salué le « plan de reconquête » de NextradioTV. Le cours d’Altice Europe a progressé de 4,77% le 20 mai après un bond de 9,78% le 18 mai. Les médias d’Altice France ne sont plus au cœur de la stratégie de Patrick Drahi. Mais la France elle-même a-t-elle encore un sens pour Citizen Drahi ? L’homme d’affaire dope-t-il la rentabilité de ses affaires européennes pour les revendre ? Des questions auxquelles il est désormais difficile d’échapper. »