Depuis quelques jours déjà, les tentatives de déstabilisation des sociétés de l’audiovisuel public se succèdent à un rythme effréné. Les rumeurs vont bon train : tantôt « ON » privatise France 2, tantôt « ON » vend par appartements France 3 …Bref, le moral et la confiance des salariés n’y sont plus.
Il est clair que derrière le « ON », il y a de tout. Il ne faudrait pas, non plus, que ces bruits (lancés par qui et profitant à qui ?) deviennent l’arbre qui cache la forêt.
Ces dernières semaines le SNPCA-CGC a voté les droits d’alertes en CE à France 2 ou CCE à France 3. Positions justifiées par l’article 432-5 du Code du travail qui le prévoit : «Lorsque le Comité d'Entreprise a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise». Ce sont des droits d’alertes que le SNPCA-CGC n’est pas près de lever comme le voudraient certains.
Le 24 janvier le SNPCA-CGC sur France 2 appelait à un mouvement de grève générale pour exiger le retrait immédiat de la réforme de Patrick de Carolis avec ses 8 chantiers qui consistent à vider, à terme, les chaînes de l’ensemble de leurs collaborateurs en les faisant sortir de la Convention Collective de l’Audiovisuel Public.
Le SNPCA-CGC, au travers de l’ensemble de ses sections, reste mobilisé, déterminé et ferme sur le fait que nous exigions le retrait de cette réforme qui menace tous les salariés des chaînes du groupe.
La détermination du SNPCA-CGC est donc sans faille concernant les chaînes du holding. Alors, hier, lorsque huit organisations syndicales, sur la base de « simples rumeurs » ou «d’ hypothèses », ont choisi de déposer un préavis de grève qui n’inclut plus notre revendication prioritaire et essentielle, à savoir le retrait immédiat de la réforme de Patrick de Carolis avec ses 8 chantiers et sa charte illégale, il faut le redire, le SNPCA-CGC, dans l’état actuel des choses, a réservé sa réponse.
Nous considérons que les salariés de France 3 sont tout aussi concernés que ceux de France 2 par, en premier lieu, le chantier du président de France Télévisions qui tente de vider les chaînes de leurs collaborateurs en les sortant de leur Convention Collective de l’Audiovisuel Public. La seconde étape étant, à terme (dixit René Maisonneuve au CE de France 2), de n’avoir plus aucun salarié dans les chaînes donc 100% du personnel sous contrat France Télévisions.
Sur France 3, avant même la mise en application de la réforme Carolis, l’effacement des antennes régionales au profit de l’antenne nationale ou encore le manque de moyens pour faire fonctionner nos entreprises sont déjà à l’ordre du jour !
Aujourd’hui rien n’est joué et le devenir de nos sociétés avec de tels agissements, nous inquiète autant qu’il nous préoccupe.
Ce devenir est-il encore entre les mains des organisations syndicales ?
D’ores et déjà le SNPCA-CGC, syndicat libre et responsable, a entamé une vaste campagne de sensibilisation auprès des représentants de l’Etat. Il compte bien la poursuivre, au nom de la défense des salariés, de l’entreprise et de la pérennité de leurs moyens.
Les semaines à venir seront déterminantes et le SNPCA-CGC se réserve le droit de toute action nécessaire à la protection et la défense des intérêts des salariés des sociétés de l’audiovisuel public.
Paris, le 30/01/08