mercredi 13 février 2008

Les propositions de la CGC faites, hier, à l’Elysée

Selon nos informations, après avoir été reçue le mardi 11 février par des conseillers de l'Elysée Georges-Marc Benamou, Raymond Soubie, et des représentants des ministères de la Culture et du Budget, l’intersyndicale ne sera reçue, aujourd’hui, que rue de Valois au Ministère de la Culture.

La CGC Médias qui pour sa part a été reçue hier à 16 heures mais qui ne fait pas partie de l’intersyndicale, contrairement à ce que l’ensemble de la presse laisse entendre en indiquant « que tous les syndicats appellent à la forte mobilisation, une première depuis 1974, depuis l’annonce faite le 8 janvier par Nicolas Sarkozy d’engager une réflexion sur la fin de la publicité dans ce secteur », a fait valoir ses positions.

La CGC estime que les points qu’elle défend, le plus pragmatiquement qui soit et hors de toute manipulation politique, ont toutes les chances d’aboutir.

1. Le retrait de la réforme Carolis et de sa charte de fonctionnement qui ont été concoctés de manière totalement illégale et visant, à terme, à vider les chaînes de leurs salariés en les sortant de leurs Conventions Collectives et autre accords d’entreprise [point essentiel qui ne fait pas partie des « revendications » du préavis du 13/02 et que la CGC avait exigé, faute de quoi elle a décidé de ne pas se joindre au mouvement, ndlr]

2. Préalablement à toute réforme, un état des lieux général sur tout France Télévisions (suite logique aux droits d’alerte votés sur les chaînes) et sur ce qui est passé ces 3 dernières années, à savoir le passage d’une poignée de filiales en plus des chaînes hertziennes (F2, F3, F4, F5 et RFO) à
40 filiales, aujourd’hui, plus opaques les unes que les autres.

3. Une analyse exhaustive de ce que beaucoup qualifient de "périmètre" et dont ils réclament "la pérennité" sans vouloir rien changer avec la mise en exergue de ses « structures de 1er ou second rang » sortant, de fait, de tout contrôle des organes de représentation des personnels.

4. La décision de geler le dossier pour l’instant qui n’est, semble-t-il, pas conforme aux règles en vigueur de Bruxelles et de prévoir, si toutefois la réflexion du Chef de l’État devait aller jusqu’à la « suppression » définitive de la pub sur la télé publique, un calendrier de réduction progressive de celle-ci sur les chaînes. En effet, Bruxelles sollicité pour intervenir dans un dossier analogue (Bitkom) en Allemagne, démarche soutenue par le groupe de pression EICTA (European Information, Communication Technologies Association) faisant référence aux articles 81 et 82 du traité de la Communauté européenne, sur les taxes arbitraires et injustes devrait émettre un avis plus que réservé sur un mécanisme similaire de taxes nouvelle.

5. Pour faire suite aux déclarations de Hervé Novelli, Secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, chargé des Entreprises et du Commerce Extérieur qui vont dans ce sens et qui déclarait, entre autres, le 21/01/08 sur une chaîne d’info continue « Une taxe n’est jamais le bon moyen de développer une activité économique, on en a des exemples partout », dans le contexte européen et concurrentiel, dans le cadre de la présidence européenne que va assurer la France dès juillet de cette année et donc du respect de ses principes, de l’amélioration du pouvoir d’achat, étudier les impacts financiers d’une telle décision.

6. Le tout en cohérence avec la réécriture probable du cahier des missions et des charges dont est chargée, aujourd’hui, une commission nommée par l’Elysée.



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