PARIS, 28 fév 2008 (AFP) - La réforme du groupe public France Télévisions
liée à la suppression de la publicité en 2009 pourrait entraîner le départ de 1.000 salariés du groupe, soit environ 10% des effectifs, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.
Un conseil d'administration extraordinaire s'est tenu mercredi soir à France
Télévisions autour du PDG du groupe, Patrick de Carolis.
De sources proches du dossier, M. de Carolis y aurait évoqué "une réflexion
du gouvernement sur la possibilité de fusionner des services ou des chaînes et le départ de 1.000 personnes du groupe", qui en compte 11.000.
Sur la compensation de la suppression de la publicité, de mêmes sources on indique qu'au total les besoins de financement du groupe pour 2009 sont de 1,147
milliard d'euros.
Pour l'année 2008, le montant attendu des recettes publicitaires s'élève à
849 millions d'euros. Au 12 février, le retard constaté par rapport aux objectifs du 1er trimestre était de 37 millions d'euros. A la fin de 2008, l'estimation de la perte de recettes publicitaires est chiffrée à 203 millions d'euros, selon ces sources.
Si la publicité était totalement interdite au 1er janvier 2009, il manquerait au groupe 854 millions en 2009. Le coût des programmes de substitution (soit 1.761 heures de programmes) s'élèverait pour sa part à 220 millions d'euros.
Mercredi soir, le Conseil d'administration de France Télévisions s'est engagé à prendre des "mesures de gestion de précaution", dans le cadre de sa négociation avec l'Etat sur cette compensation.
Les trois ministres de tutelle avaient auparavant demandé au groupe public des "efforts de gestion", en s'engageant sur une compensation du manque à gagner
pour 2008 mais sans donner de chiffres.
Mdf/juc/bw
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