COMMUNIQUÉ SNPCA-CGC
Le SNPCA-CGC a « suspendu » provisoirement, en fin de matinée, le préavis de grève générale qui avait été déposé sur France 2 à compter du 9 mars 2008. Cette grève générale a connu hier une forte mobilisation des personnels contre l’ensemble du projet de réforme dite « réforme Carolis » concernant la réorganisation du Groupe France Télévisions au travers, notamment, de 8 chantiers (12 à venir) visant, entre autres, à vider progressivement France 2 et France 3.
Le SNPCA-CGC rappelle que ce préavis avait été déposé dans les règles plus de 15 jours avant le point de départ du mouvement. Le SNPCA-CGC dénonce ainsi la désinvolture, pour ne pas dire le mépris, affichés par la direction et donc la présidence tout au long de ces 2 semaines. La présidence prompte à trouver dans la journée un texte de sortie de grève pour sauver les retransmissions de Rolland Garros n’a strictement rien fait pour sauver la soirée électorale. Pire, la présidence dans son profond mépris des salariés avait même imaginé, constatant leur réel mécontentement, de faire passer le signal de la soirée électorale de France 3 sur France 2. Surréaliste !
Le communiqué de presse commun France2 / France Télé, diffusé hier soir, qui « saluait le sens des responsabilités des salariés qui permet au groupe de proposer 2 grandes soirées électorales sur France 2 et France 3 », est donc pour le moins étonnant. Le SNPCA-CGC dans son communiqué d’hier soir, a indiqué, lui, « espérer que la Direction de France 2 ainsi que le Président sauront faire preuve de la même responsabilité face au groupe France Télévisions, à sa mission de service public, ainsi qu’aux salariés des chaînes ».
Le SNPCA-CGC rappelons-le, a privilégié jusqu’au bout la négociation en demandant des garanties sur le maintien pour les personnels de leurs conventions collectives assorties d’ un gel des transferts, tous deux refusés par la présidence. Il ne peut que se féliciter d’un mouvement que beaucoup qualifient aujourd’hui d’exemplaire. Le SNPCA-CGC a tenu à saluer dans son communiqué « la détermination sans faille des personnels » mais également, suite au vote intervenu en assemblée générale peu de temps avant l’antenne, le fait que « les personnels grévistes ont choisi de faire preuve de responsabilité en respectant la mission de service public de la chaîne à l’occasion de la diffusion du 1er tour des élections municipales ».
Rappelons que le SNPCA-CGC continue à demander le retrait de la réforme « Carolis » qui, dans son ensemble, met à mal la notion même de Service Public et est préjudiciable aux téléspectateurs, aux contribuables, aux chaînes ainsi qu’à leurs collaborateurs.
En résumé :
la présidence de France Télévisions, à tous les niveaux de la hiérarchie sur les 2 chaînes premium du groupe, est totalement isolée
la présidence de France Télévisions est déconnectée de la gestion des chaînes (à commencer par la « gestion de crise » dont elle en ignore visiblement tout)
la présidence de France Télévisions n’a plus de facto, la confiance des administrateurs de l’État au C.A puisqu’elle a été désavouée à 3 reprises
la présidence de France Télévisions n’a plus, de surcroît, la confiance des salariés
Et le persiflage d’un porte parole auto proclamé de l’intersyndicale du 13/02, colistier de surcroît à Nice aux élections municipales sur des listes PCF, PS, Verts et MRG, appelé à la rescousse pour tenter de discréditer cette mobilisation des salariés n’y changera rien. Quant aux propos qu’il a tenus contre cette action, en tant que CGT où il est ultra minoritaire et qui seraient susceptibles de déclencher un recours en justice à Nice, ils sont clairement téléguidés et ne trompent plus personne.
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