mercredi 1 octobre 2008

Duhamel et Carolis, toujours eux....

La CGC Médias ne résiste pas à vous faire découvrir si vous étiez passé à côté le 29/09/2008, le papier de BRP alias Bruno Roger-Petit édité dans "Le Post" intitulé : "France Télévisions: Duhamel et Carolis doivent partir, il faut soutenir Frédéric Lefebvre!"


Ce papier comme un écho au notre, publié voila 2 jours, évoque le cas Duhamel qui au moment de l'éviction rondement menée de Marc Tessier (il n'avait même pas franchi le 2ème tour avec 5 voix/9 contre lui dès le 1er) se présentait en numéro 1 dans le binome qu'il avait tout d'abord imaginé: Duhamel/Carolis [ et non l'inverse, de mise aujourd'hui].


Prenant la température ambiante de l'époque et voyant que cette articulation, telle quelle, n'avait aucune chance de fonctionner, le même Duhamel se rangeait à l'évidence et acceptait l'inversion . Carolis devenant n°1 avait dû se porter garant de son n°2 dont la candidature avait essuyé un véto sec de l'Elysée à l'époque. Certains s'interrogeaitent même, pourqoui diable vouloir imposer en n°2 celui dont on ne veut pas en n°1 ?

Comme le dit "Le Post" parce que le n°1 n'était peut-être pas celui qu'on croit: "Il est de fait, et tout le monde le sait, le vrai président depuis 3 ans, ce haut responsable de la télévision publique qui sévit à la tête de toutes les chaînes du groupe public".

Mais lisez plutôt:

"Un peu de provocation en ce début de semaine. A quelques jours de la présentation du projet de loi réformant (encore!) l'audiovisuel public, je suis contraint de vous dire la triste vérité dans cette affaire.

Il faut d'urgence que Patrice Duhamel quitte la direction des programmes de France Télévisions.Quand j'étais adolescent, je voyais Patrice Duhamel sur TF1. C'était le chef du service politique et déjà, ma conscience politique s'éveillant, je voyais bien que quelque chose clochait. Il était giscardien disait-on.

Il faisait partie de ces brillants stratèges en communication politique qui passaient leur temps à inviter l'épouvantail Georges Marchais à la télévision.Exhiber le secrétaire général du PCF réclamant "Des minisses communisses!" en cas de victoire de la gauche, c'était censé faire peur aux électeurs enclins à voter à gauche. Résultat de cette brillante stratégie: Marchais a fait tellement peur à 20% de l'électorat communiste que celui-ci a voté Mitterrand en 1981 avec les conséquences que vous savez...

Bref, il y a longtemps que je ne nourris guère d'illusions sur les qualités stratégiques de Patrice Duhamel et sa vocation à bâtir une télévision héritée des valeurs du giscardisme triomphant des années... 74... Modernité... Modernité...

Voilà trois ans que ce haut responsable de la télévision publique sévit à la tête de toutes les chaînes du groupe public. Il est de fait, et tout le monde le sait, le vrai président. Il est l'incarnation de ce que Bon et Burnier avaient si brillamment théorisé autrefois dans un ouvrage intitulé: "Que le meilleur perde".

Et de ce de point de vue, Duhamel a tout réussi. La dernière rentrée de France 2 est une réussite absolue, son chef d'oeuvre. Hondelatte, Piccouly, Courbet, Laroche-Joubert... Que de grands noms portant haut les valeurs de la télévision publique. Les héritiers de Desgraupes, de Caunes, Tchernia, Dumayet, Glazer sont là, réincarnés par la grâce de Duhamel.Qu'on en juge, car le bilan de Duhamel est hallucinant. Exemples au hasard: un concept d'émission avec Hondelatte est pompé sur les émissions culturelles des années 70?

Duhamel juge que c'est novateur.Un présentateur, Courbet, est usé par quinze ans de TF1 et à deux doigts d'être has-been? Duhamel trouve que c'est l'incarnation du service public.Une productrice, Alexia Laroche-Joubert, incarne la télé-réalité et le monde des producteurs de télévision en quête d'argent facile à se faire sur le dos des chaînes publiques ?

Duhamel trouve que c'est le moment de lui confier une production sur France 2, là où les salariés sont augmentés au lance-pierre depuis dix ans.Et on pourrait ainsi s'amuser à compléter la liste des maladresses, des échecs, des catastrophes, des calamités, des vulgarités, des revers, tous et toutes conséquences des choix de Patrice Duhamel, ce "professionnel" tant vanté par le "président" Carolis.

Tout cela a un prix. Et Frédéric Lefebvre, député des Hauts-de-Seine, qui connait bien la question, a bien raison de dire qu'il est urgent de faire un audit de France Télévisions. Nous tous, qui payons 116 euros annuels, les fantaisies de Patrice Duhamel, avons le droit de savoir si, comme Lebfevre le dit : "France Télévisions a, par exemple, perdu 20% de ses recettes publicitaires du fait d'une vraie erreur dans son offre tarifaire, décidée et appliquée avant l'annonce de la suppression de la publicité.

"On me dira que Frédéric Lefebvre est un sarkozyste de choc et que ses propos n'ont d'autre but que de déstabiliser le service public. Bien. C'est noté. N'empêche qu'il pose les bonnes questions Lefebvre et que défendre le service public bidon de Patrice Duhamel est une ineptie.

Il est même terrible de le voir, lui et les dirigeants actuels de France télévisions, prendre en otages les salariés de leurs chaînes, eux qui sont les premières victimes de leur incurie.

La vérité aujourd'hui, c'est qu'il faut que cela cesse. Quand Duhamel dresse un bilan positif dans "le Parisien" de la rentrée de ses chaînes, c'est affligeant. "La part de France 2 est stable", nous dit-il. Oui elle est stable, le problème, c'est qu'elle ne remonte pas après une chute historique constatée sous son règne et qu'elle est aujourd'hui au plus bas depuis 1975, date de la création d'Antenne 2.

Cerise sur le gâteau, l'affaire Hondelatte. "Le problème va être traité dans la prochaine émission" nous annonce Patrice Duhamel. Quand on confond un "problème" avec un naufrage, la cause est entendue.

Au lieu de présenter son bilan, Patrice Duhamel ferait mieux de nous présenter des excuses, avant de s'en aller sur la pointe des pieds, en souhaitant qu'on l'oublie... "

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