vendredi 28 novembre 2008

La mort des chaînes a-t-elle été entérinée par les députés ce jeudi 27/11 ?

Les députés ont adopté, ce jeudi 27 novembre 2008, l'article premier du projet de loi sur l'audiovisuel

Après deux jours de débats, c'est donc l'article premier du projet de loi sur l'audiovisuel public, qui transforme France Télévisions en une entreprise unique qui a été adopté avec les voix de l'UMP, tandis que la gauche votait contre.

Cat erticle prévoit de façon la plus simpliste qui soit de réorganiser France Télévisions en "entreprise unique"....En réalité depuis la loi d'août 2000, France Télévisions était déjà une entreprise unique puisque société holding dont les chaînes F2, F3, F4, F5 et RFO étaient des filiales comme plus d'une quarantaine d'autres structures.

Avec cet article 1er c'est le retour de l'ORTF avec le "R "de Radio en moins. Affligeant ! Les actuelles sociétés de programme France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO devraient donc juridiquement disparaître et ne plus exister que comme des "services" de France Télévisions. C'est vraiment du n'importe quoi...et si tout ceci devait aller à son terme, il ne faut pas être extralucide ou devin pour comprendre que dans moins d'un an, la télé publique sera en charpie.

Les députés ont eu beau adopter un amendement de Frédéric Lefebvre (UMP) selon lequel la programmation de France Télévisions doit refléter "la diversité, notamment ethnoculturelle, de la société française" et "engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes" cela ne changera rien à la "transformation" des chaînes en bloc monolithique digne figé et d'une lourdeur sans nom.

Les députés socialistes, constatant ces derniers jours les réticences de plus en plus nombreuses de certains députés de la majorité, ne pouvaient que railler le "silence de l'UMP" qui a comme un seul homme repoussé les amendements de suppression de l'opposition, défendus un par un par des députés socialistes, communistes et Verts prêts à mener jusqu'au bout la bataille contre la suppression de la publicité, véritable "mise à mort du service public", selon Noël Mamère.

Ce jeudi soir, le débat devait se poursuivre pour ne reprendre que lundi après-midi.

Un vote solennel étant prévu pour le 9 décembre, il reste normalement 55 articles à passer en revue et à adopter. Si ceux des députés de la majorité qui ont emboîté ces derniers jours le pas à leurs collègues du Nouveau Centre et de l'Opposition agissent de la même façon, il y a fort à penser que ce texte destiné à soi-disant réformer alors que les caisses sont vides, voit le jour.

Les français ne sont pas prêts d'oublier qu'en pleine crise économico/financière qui plombe leur moral, alimente leurs inquiétudes et fait chuter leur pouvoir d'achat, l'Etat a préféré donner à nouveau et prioritairement quelques milliards d'euros (qu'il n'a pas) à la télé publique, quitte à augmenter encore plus l'endettement du Pays déjà très lourd que devront payer pendant des dizaines et des dizaines d'années la jeune génération et les générations à venir.

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