La Fédération CGC des Médias avoue ne plus rien comprendre aux déclarations faites concernant la suppression de la pub sur FranceTélévisions.
1. Christine Albanel, aujourd’hui, 28 mars 2008, alors que la commission Copé pour "une nouvelle télévision publique" que préside Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale et dont Monsieur Hervé Barbaret en est le rapporteur et qui n’aurait dû faire connaitre ses recommandations que fin mai, la ministre de la Culture a donc déclaré lors du forum Télérama que :« les 150 millions d'euros, "un chiffre assez consensuel", seraient versés "maintenant... dans les semaines ou les mois prochains". »
Madame Albanel a ajouté : « Cette somme sera apportée "par anticipation sur ce qui est versé au titre de la redevance" ». La Ministre a enfin précisé que « Cela sera ensuite compensé évidemment en fin d'année (2008: ndlr) au moment de la loi de finances rectificative » [dépêche AFP - fmp/mpf/sh du 28/03]
2. Jean-François Copé, président de la commission qui porte son nom, avait déclaré pour sa part le 25 mars que: « La commission chiffrait à 150 millions d'euros l'abondement nécessaire pour compenser les pertes subies par le groupe en 2008 du fait de l'annonce faite par Nicolas Sarkozy de sa décision de supprimer la publicité sur les chaines publiques à partir de 2009 ».
Jean-François Copé, avait en l’occurrence annoncé (voir nombreuses dépêches et articles de presse) le jour dit, le principe « d’une dotation devant être "forfaitaire" , évaluation du manque à gagner publicitaire en 2008 fixée à 150 millions d'euros et établie à partir de du chiffre d'affaires publicitaires enregistré en 2007 pour France Télévisions [chiffre fourni apparemment pour FTV par Damien Cuier ancien conseiller de Jean-François Copé et actuel directeur général du holding] ». [dépêche AFP - du 28/03]
3. Patrick de Carolis, président de France Télévisions dans un communiqué suivant celui de J-F Copé a "salué cette avancée positive qui permet de poursuivre sereinement la stratégie éditorial de France Télévisions, tout en gardant une structure financière saine." Patrick de Carolis a ajouté "Cette annonce constitue pour nous tous une motivation à poursuivre nos efforts, avec une plus grande visibilité" et affirmé qu’il "Il appartient maintenant à l'Etat de prendre le relais sur la base de ces recommandations
4. Jean-François Téaldi, délégué SNJ-CGT, relève juste à la suite du communiqué de P. de Carolis "que la somme proposée par la commission Copé pour indemniser France Télévisions de ses pertes de recettes publicitaires en 2008, soit 150 millions d'euros, est inférieure de 10 millions d'euros à la prévision budgétaire 2008" en ajoutant toutefois qu’ils "ne mettent pas [ces 150M€] le groupe à l'abri d'une éventuelle dégradation des rentrées publicitaires",
5. Eric Besson , Secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et (récemment) du Développement de l’économie numérique auprès du Premier ministre, ce matin sur L.C.I. qui répondait au journaliste lui demandant « s’il était pour une taxe sur l’internet pour financer l’audiovisuel public comme la piste avait été envisagée :« Je plaiderai contre…c’était une piste qui avait été effectivement évoquée dont les "acteurs internet", je ne vous le cache pas, ne veulent évidemment pas ». Eric Besson d’ajouter :« Il y aura des arbitrages [sur le financement et les pistes évoquées, ndlr], je vois Jean-François Copé à ce sujet la semaine prochaine… » [LCI matin - du 28/03]
Synthèse :
Si le SNPCA-CGC affilié à la Fédération CGC des Médias a « tout bien compris » : « Les 150 millions d'euros, chiffre donné par FTV via Damien Cuier ancien conseiller de Jean-François Copé et actuel directeur général du holding, 150 millions d'euros que Carolis salue et dont Téaldi dit qu’il sont en dessous de 10 millions de ce que l'État en prenant le relais devrait verser sous forme d’une dotation « forfaitaire » pour le manque à gagner publicitaire en 2008, somme qui selon Madame Albanel sera versée "par anticipation sur ce qui est versé au titre de la redevance" [dont l’augmentation n’est toujours pas prévue dans le contexte difficile du pouvoir d’achat] et qui de toute façon selon Monsieur Besson ne devrait être une taxe supplémentaire dont les "acteurs internet" ne veulent pas. !!! »
Et dire que la dite commission n’a encore quasiment entendu personne ! A ce rythme de déclarations qui se succèdent, se télescopent ou se contredisent, le bruit court y compris parmi les membres, que « tout serait écrit d’avance » !!!
Paris, le 28 mars 2008
Le site d'informations et d'échanges sur l'actualité sociale et économique des média.
vendredi 28 mars 2008
Le SNPCA-CGC se félicite du tract de la CGT France 2 publié ce jour
jeudi 27 mars 2008
COMMUNIQUÉ suite au communiqué que Patrick de Carolis
Le SNPCA-CGC a adressé, le 26 mars 2008, à Monsieur Hervé Barbaret, rapporteur de la commission Copé sur l'audiovisuel, un mail suite au communiqué que Patrick de Carolis a adressé à l'ensemble des salariés de France Télévisions (*) qui faisait suite, lui-même, aux annonces du Président de la Commissions la veille.
Le communiqué de Patrick de Carolis (*) qui se termine par "Il appartient maintenant à l'Etat de prendre le relais sur la base de ces recommandations [celles faites, la veille, par Jean-François Copé]" a contraint le syndicat s’interroger sur le fonctionnement de la commission.
Jean-François Copé, président de ladite commission a annoncé (voir nombreuses dépêches et articles de presse) le 25 mars le principe " d’une dotation devant être « forfaitaire », évaluation du manque à gagner publicitaire en 2008 fixée à 150 millions d'euros et établie à partir de du chiffre d'affaires publicitaires enregistré en 2007 pour France Télévisions".
Immédiatement après cette annonce, Patrick de Carolis a "salué cette avancée positive qui permet de poursuivre sereinement la stratégie éditorial de France Télévisions, tout en gardant une structure financière saine." Patrick de Carolis a ajouté "Cette annonce constitue pour nous tous une motivation à poursuivre nos efforts, avec une plus grande visibilité."
Il est surprenant pour le SNPCA-CGC de constater que cette annonce est faite le 26 mars, trois semaines avant même la remise des conclusions ou des recommandations que pourrait faire la commission qui, d'ailleurs ne recevra la CGC que le 4 avril !!!
Si tout semble "bouclé" et que les annonces ainsi faites n'impliquent plus qu'une chose comme l’écrit Patrick de Carolis, c'est que maintenant "l'Etat prenne le relais", alors à quoi peuvent bien servir les membres de la commission comme ceux des « intéressés » qui ont déjà été « entendus » ou encore ceux qui pourraient l’être?
Enfin, quant aux propos tenus à l’AFP hier par Jean-François Téaldi qui relève "que la somme proposée par la commission Copé pour indemniser France Télévisions de ses pertes de recettes publicitaires en 2008, soit 150 millions d'euros, est inférieure de 10 millions d'euros à la prévision budgétaire 2008" en ajoutant toutefois qu’ils "ne mettent pas le groupe à l'abri d'une éventuelle dégradation des rentrées publicitaires", ils sont bien évidemment hors de toute réalité et sans aucun fondement.
Le différentiel de "10 millions d'euros" qu’il relève entre l’annonce de chiffrage fait par J-F Copé et ses chiffres qu’il rattache à une soi-disant prévision budgétaire 2008 sont loin, très loin de la situation.
Selon les prévisions des cabinets d’audit dans le cadre des droits d’alerte votés sur les chaînes, le manque à gagner se situerait plus probablement déjà entre 300 et 400 millions d’euros.
Mais puisque tout est déjà dit et annoncé, que reste-t-il alors à discuter ?
Le communiqué de Patrick de Carolis (*) qui se termine par "Il appartient maintenant à l'Etat de prendre le relais sur la base de ces recommandations [celles faites, la veille, par Jean-François Copé]" a contraint le syndicat s’interroger sur le fonctionnement de la commission.
Jean-François Copé, président de ladite commission a annoncé (voir nombreuses dépêches et articles de presse) le 25 mars le principe " d’une dotation devant être « forfaitaire », évaluation du manque à gagner publicitaire en 2008 fixée à 150 millions d'euros et établie à partir de du chiffre d'affaires publicitaires enregistré en 2007 pour France Télévisions".
Immédiatement après cette annonce, Patrick de Carolis a "salué cette avancée positive qui permet de poursuivre sereinement la stratégie éditorial de France Télévisions, tout en gardant une structure financière saine." Patrick de Carolis a ajouté "Cette annonce constitue pour nous tous une motivation à poursuivre nos efforts, avec une plus grande visibilité."
Il est surprenant pour le SNPCA-CGC de constater que cette annonce est faite le 26 mars, trois semaines avant même la remise des conclusions ou des recommandations que pourrait faire la commission qui, d'ailleurs ne recevra la CGC que le 4 avril !!!
Si tout semble "bouclé" et que les annonces ainsi faites n'impliquent plus qu'une chose comme l’écrit Patrick de Carolis, c'est que maintenant "l'Etat prenne le relais", alors à quoi peuvent bien servir les membres de la commission comme ceux des « intéressés » qui ont déjà été « entendus » ou encore ceux qui pourraient l’être?
Enfin, quant aux propos tenus à l’AFP hier par Jean-François Téaldi qui relève "que la somme proposée par la commission Copé pour indemniser France Télévisions de ses pertes de recettes publicitaires en 2008, soit 150 millions d'euros, est inférieure de 10 millions d'euros à la prévision budgétaire 2008" en ajoutant toutefois qu’ils "ne mettent pas le groupe à l'abri d'une éventuelle dégradation des rentrées publicitaires", ils sont bien évidemment hors de toute réalité et sans aucun fondement.
Le différentiel de "10 millions d'euros" qu’il relève entre l’annonce de chiffrage fait par J-F Copé et ses chiffres qu’il rattache à une soi-disant prévision budgétaire 2008 sont loin, très loin de la situation.
Selon les prévisions des cabinets d’audit dans le cadre des droits d’alerte votés sur les chaînes, le manque à gagner se situerait plus probablement déjà entre 300 et 400 millions d’euros.
Mais puisque tout est déjà dit et annoncé, que reste-t-il alors à discuter ?
mercredi 26 mars 2008
Le SNPCA-CGC refuse fermement «la création d'un statut unique à FTV » car il y a déjà celui des Conventions Collectives de l’Audiovisuel Public
Le SNPCA-CGC déclare fermement « refuser la création d'un statut unique à France Télévisions » car il y a déjà celui des Conventions Collectives de l’Audiovisuel Public.
Le SNPCA-CGC qui s’oppose clairement depuis 2007 à la réforme de France Télévisions, affirme qu’un statut unique existe déjà :
- Pour les P.T.A. (Personnels Techniques et Administratifs) il s’agit de la C.C.C.P.A. (Convention Collective de la Communication et de la Production Audiovisuelles)
- Pour les Journalistes, il s’agit de l’Avenant Audiovisuel (à la Convention Collective Nationale de Travail des Journalistes).
C’est pourquoi, le SNPCA-CGC qui ne comprend absolument pas pourquoi certains veulent sortir de ce cadre conventionnel, a lu avec le plus grand étonnement la dépêche AFP du 26/03/08 par laquelle « Les syndicats de France Télévisions, reçus mercredi par la commission pour une "nouvelle télévision publique" présidée par Jean-François Copé, ont fait part de leurs craintes d'un statut unique pour les salariés du groupe, dans la perspective de la suppression de la publicité ».
Tout d’abord, le SNPCA-CGC dit et redit que tenter de lier la mise en place « d'un statut unique pour les salariés du groupe » à « la perspective de la suppression de la publicité » est non seulement totalement fallacieux mais constitue, à l’évidence, une tentative partisane d’unir 2 chantiers qui n’ont aucun véritable rapport l’un avec l’autre : celui initié par FTV fin 2007 et celui lié à l’annonce faite par le Chef de l’État en janvier 2008.
Le SNPCA-CGC juge ensuite que déclarer à l’AFP par la voix du porte-parole issu du SNJ-CGT : "Nous [l’intersyndicale de l’audiovisuel public du 13/02 créée suite à la suppression de la pub sur les chaînes publiques annoncée par Nicolas Sarkozy, ndlr] sommes renforcés dans nos inquiétudes. Nous craignons que la commission préconise un statut juridique unique pour l'ensemble des salariés de France Télévisions" relève d’une certaine mystification.
En effet comment prétendre «craindre ce statut unique pour les salariés du groupe » après que la CGT ait déclaré, le 18 mars 2008, en interne, à la réunion des coordonnateurs de groupe que « les orientations [celles de la réforme Carolis] leur convenaient » ? Cela reviendrait à dire craindre les « travaux » de la commission tout en donnant quitus à France Télévisions pour mener exactement les mêmes travaux à leur terme !
Le sénateur UMP Jacques Valade qui a reçu ce mercredi matin plusieurs syndicats, au sujet de la gouvernance de France Télévisions, a dû être particulièrement surpris d’entendre Jean-François Téaldi estimer que "Les salariés de France Télévisions ont des contrats avec chaque filiale [chaînes, ndlr] du groupe, ce qui fait que chaque journal a une couleur éditoriale différente en fonction de la chaîne et qu’un statut juridique unique remettrait en cause la diversité des journaux du service public", alors qu’un autre discours avait été précédemment tenu justement à cette séance des coordonnateurs de groupe au holding.
Quel rapport y aurait-il entre "ce statut juridique unique" et "la remise en cause de la diversité des journaux du service public" ? Pourquoi parler de "craintes concernant une "harmonisation des conventions collectives" des salariés au groupe" [en omettant, au passage de mentionner les nombreux accords d’entreprises] alors qu’il serait si facile d’exiger l’application pure et simple de ces textes qui couvrent déjà, de fait, plus de 80% des salariés du groupe ?
Le SNPCA-CGC qui sera reçu pour sa part le 4 avril 2008 par la commission Copé, réaffirmera ses positions, à savoir : son refus des chantiers de FTV et de sa charte (aboutissant à terme au vidage organisé des salariés des chaînes) et sa demande d’extension des Conventions Collectives à l’ensemble des collaborateurs de France Télévisions, seul statut unique pertinent.
Le SNPCA-CGC qui s’oppose clairement depuis 2007 à la réforme de France Télévisions, affirme qu’un statut unique existe déjà :
- Pour les P.T.A. (Personnels Techniques et Administratifs) il s’agit de la C.C.C.P.A. (Convention Collective de la Communication et de la Production Audiovisuelles)
- Pour les Journalistes, il s’agit de l’Avenant Audiovisuel (à la Convention Collective Nationale de Travail des Journalistes).
C’est pourquoi, le SNPCA-CGC qui ne comprend absolument pas pourquoi certains veulent sortir de ce cadre conventionnel, a lu avec le plus grand étonnement la dépêche AFP du 26/03/08 par laquelle « Les syndicats de France Télévisions, reçus mercredi par la commission pour une "nouvelle télévision publique" présidée par Jean-François Copé, ont fait part de leurs craintes d'un statut unique pour les salariés du groupe, dans la perspective de la suppression de la publicité ».
Tout d’abord, le SNPCA-CGC dit et redit que tenter de lier la mise en place « d'un statut unique pour les salariés du groupe » à « la perspective de la suppression de la publicité » est non seulement totalement fallacieux mais constitue, à l’évidence, une tentative partisane d’unir 2 chantiers qui n’ont aucun véritable rapport l’un avec l’autre : celui initié par FTV fin 2007 et celui lié à l’annonce faite par le Chef de l’État en janvier 2008.
Le SNPCA-CGC juge ensuite que déclarer à l’AFP par la voix du porte-parole issu du SNJ-CGT : "Nous [l’intersyndicale de l’audiovisuel public du 13/02 créée suite à la suppression de la pub sur les chaînes publiques annoncée par Nicolas Sarkozy, ndlr] sommes renforcés dans nos inquiétudes. Nous craignons que la commission préconise un statut juridique unique pour l'ensemble des salariés de France Télévisions" relève d’une certaine mystification.
En effet comment prétendre «craindre ce statut unique pour les salariés du groupe » après que la CGT ait déclaré, le 18 mars 2008, en interne, à la réunion des coordonnateurs de groupe que « les orientations [celles de la réforme Carolis] leur convenaient » ? Cela reviendrait à dire craindre les « travaux » de la commission tout en donnant quitus à France Télévisions pour mener exactement les mêmes travaux à leur terme !
Le sénateur UMP Jacques Valade qui a reçu ce mercredi matin plusieurs syndicats, au sujet de la gouvernance de France Télévisions, a dû être particulièrement surpris d’entendre Jean-François Téaldi estimer que "Les salariés de France Télévisions ont des contrats avec chaque filiale [chaînes, ndlr] du groupe, ce qui fait que chaque journal a une couleur éditoriale différente en fonction de la chaîne et qu’un statut juridique unique remettrait en cause la diversité des journaux du service public", alors qu’un autre discours avait été précédemment tenu justement à cette séance des coordonnateurs de groupe au holding.
Quel rapport y aurait-il entre "ce statut juridique unique" et "la remise en cause de la diversité des journaux du service public" ? Pourquoi parler de "craintes concernant une "harmonisation des conventions collectives" des salariés au groupe" [en omettant, au passage de mentionner les nombreux accords d’entreprises] alors qu’il serait si facile d’exiger l’application pure et simple de ces textes qui couvrent déjà, de fait, plus de 80% des salariés du groupe ?
Le SNPCA-CGC qui sera reçu pour sa part le 4 avril 2008 par la commission Copé, réaffirmera ses positions, à savoir : son refus des chantiers de FTV et de sa charte (aboutissant à terme au vidage organisé des salariés des chaînes) et sa demande d’extension des Conventions Collectives à l’ensemble des collaborateurs de France Télévisions, seul statut unique pertinent.