Les personnels réunis hier en assemblée générale au siège de France Télévisions, ont exigé – ce que soutient depuis 2007 le SNPCA-CGC – que le retrait de la charte et des « chantiers » soit au cœur des revendications.
Les « chantiers » que la « direction de France Télévisions » continue de vouloir mettre en œuvre à marche forcée et en totale entrave, ont été hier au cœur du débat.
Ceux qui ont défendu la dite réforme Carolis ont été copieusement pris à partie par le personnel. Les salariés n’ont pas hésité à huer copieusement ceux qui se sont crus habilités à parler en leur nom. Les personnels ont, notamment, demandé des comptes à ceux qui ont dit et écrit « soutenir la réforme Carolis, en allant dans le même sens que ce dernier et en affirmant, sans argument, la soi-disant « urgence ».
Les personnels ont particulièrement interpellé celui qui depuis plusieurs semaines s’est indûment proclamé leur porte-parole. Entre autres interventions, celle de ce collaborateur lassé d’entendre au micro, toujours le même, expliquer que « le statut unique mettrait en péril la spécificité de chaque Rédaction… », lui expliquer que les Rédactions mises fallacieusement en avant ne font pas partie des chantiers et que c’étaient des centaines de salariés P.T.A. pour le compte qui étaient touchés.
Et d’ajouter que si les syndicats sont bien la représentation des personnels, « les personnels aujourd’hui lui font savoir que ce qu’il prône et qu’il soutient, ils n’en veulent pas », « Qu’il est hors phase ». Hors phase lorsqu’il écrit, se croyant autorisé à parler pour l’ensemble des salariés « la défense de ce statut unique, en justifiant la "nécessité de poursuivre la construction du groupe incontournable" (tract à l’appui).
Hors phase encore lorsque, plus grave, dans le même papier, il raille les autres « Que les mêmes syndicats qui refusent les transferts de personnels vers France Télévisions, endossent la responsabilité d’avoir négocié et/ou signé un accord collectif en dehors des conventions collectives ».
Le SNPCA-CGC est particulièrement fier d’avoir dénoncé l’accord d’entreprise France Télévisions. Le SNPCA-CGC avec ses élus, est tout aussi fier de faire partie de la majorité absolue d’élus qui ont voté une résolution, en séance du CE de France 2 le 8 avril, par laquelle ils mandatent le CHS-CT face à l’attitude de la « direction du groupe » d’avancer à marche forcée sur son « projet de charte » et sur les « 8 chantiers » qui y sont liés, attitude relayée par les chaînes, entre autres France 2 et France 3.
Enfin, le SNPCA-CGC est encore plus fier d’avoir lancé le combat contre la réforme illégale que France Télévisions avance sur fond d’entrave permanente. S’il devait n’y en avoir qu’un à se battre et à saisir la justice par tous les moyens pour faire aboutir son combat, le SNPCA-CGC serait parfaitement fier de rester celui qui, debout, gagnera ce combat.
Certes tout est lié et l’annonce dès janvier de la suppression de la pub, n’a pas été pour arranger les choses mais il existe des priorités dans les revendications. Le SNPCA-CGC considère que lorsqu’on a une « tumeur » à soigner (la réforme France Télé), il est prématuré de penser à un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie avant que la tumeur n’ait disparue.